Patrick Ouart

Patrick Ouart, né le à Sallenelle (Pendé), est un ancien magistrat français, ancien conseiller pour la justice d'Édouard Balladur à Matignon (1993-1995) puis pour les affaires judiciaires auprès du président de la République, Nicolas Sarkozy (2007-2009). Depuis 2009, Patrick Ouart est redevenu membre du comité exécutif du groupe LVMH, fonction qu'il avait occupée entre 2004 et 2007.

Biographie

Ses débuts

Patrick Ouart est issu d'un milieu plutôt modeste (son père était contre-maître)[réf. nécessaire]. Son père etait menuisier. Après avoir été scolarisé au collège de Saint-Valery-sur-Somme, il intègre le lycée Boucher-de-Perthes d'Abbeville. Dès cette époque, il est attiré par le monde judiciaire, et va donc suivre les audiences du tribunal correctionnel le mercredi après-midi[1].

Il s'inscrit ensuite à la faculté de droit de l'université de Picardie, puis intègre l'École nationale de la magistrature à Bordeaux, et devient, à 20 ans, le plus jeune auditeur de justice de France[1].

L'engagement en politique

Il participe, avec quelques autres magistrats, à la création de l'Association professionnelle des magistrats (APM), marquée à droite[2]. Contrairement à ce que l'on peut lire parfois sur Internet, il n'a jamais été membre, même simplement officieux, du cabinet du Garde des Sceaux Albin Chalandon : en poste à la direction des affaires civiles et sceau, il sera nommé secrétaire général de la MILTD à cette époque, avant de rejoindre son poste au retour de la gauche au pouvoir ; puis, il sera au cabinet de Philippe Goujon à la mairie de Paris. En 1993, il devient le conseiller aux affaires de justice du nouveau Premier ministre Édouard Balladur. Il fait alors la connaissance de Nicolas Sarkozy, et participe avec lui à la campagne présidentielle infructueuse de Balladur, en 1995[1].

Une parenthèse dans le privé

Après l'échec de Balladur, et après avoir été un temps secrétaire général de la Légion d'honneur, Patrick Ouart se tourne vers le privé, et devient membre du comité exécutif de LVMH, tout en conseillant directement le PDG Bernard Arnault[1].

Il rejoint par la suite le groupe Suez, où il est chargé des questions d'éthique et de « corporate governance »[réf. nécessaire].

En 2007, il est mis en examen en Belgique dans l'affaire de l'« Électragate », qui s'est déroulée en 2004. Il est en effet soupçonné d'avoir participé à un espionnage informatique d'un cadre d'Electrabel (la filiale belge de Suez), suspecté d'être une taupe d'Albert Frère qui lorgne alors sur l'électricien espagnol Ibderdola, qui appartient à Électrabel[3]. La procédure entamée contre Ouart est finalement classée sans suite[1].

Conseiller à l'Élysée

Le , il est nommé conseiller à la présidence de la République, auprès de Nicolas Sarkozy. Il quitte alors la magistrature le .

À ce poste, Patrick Ouart apparaît comme étant le ministre officieux de la Justice, ce qui ne va pas sans tensions avec la titulaire du poste, Rachida Dati[4]. C'est en effet lui qui, dans les faits, pilote les principales réformes judiciaires, tel que le projet de suppression du juge d'instruction, et nomme à leurs postes les magistrats[1]. Le , il est mis fin à ses fonctions[5] et Patrick Ouart rallie le groupe LVMH[6].

Il est nommé officier de la Légion d'honneur en 2010[7].

Lien externe

Notes et références

  1. Faux Patrick Ouart comme Le Dg de Suez, La personne Morale Suez et deux ou trois autres personnes seront reconnues coupables, néanmoins la justice accordera "un non-prononcé du jugement" « Patrick Ouart, portrait du conseiller justice de Nicolas Sarkozy », Politique.net, mis en ligne le 12 mars 2009
  2. « Adroite création d’un nouveau syndicat de magistrats », Libertés surveillées, (consulté le )
  3. « Un proche de Sarkozy inculpé », le JDD.fr, le 19 mai 2007
  4. « Patrick Ouart: le tuteur de Dati », 'Le Nouvel Observateur, 20 novembre 2008
  5. Arrêté du 30 novembre 2009 portant cessation de fonctions à la présidence de la République , 30 novembre 2009
  6. Sarkozy, Woerth, fraude fiscale: les secrets volés de l'affaire Bettencourt, Mediapart, 16 juin 2010.
  7. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?dateTexte=&categorieLien=id&cidTexte=JORFTEXT000022056161&fastPos=6&fastReqId=1187867752&oldAction=rechExpMesuresNominatives
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