Parc éolien en baie de Saint-Brieuc

Le parc éolien en baie de Saint-Brieuc est un projet d'implantation de soixante-deux éoliennes en mer dont l'achèvement est prévu en 2023. Sa construction entraînera un investissement de 2,5 milliards d'euros et la création de 140 emplois pour son entretien[1]. Il est néanmoins au centre d'une polémique en raison de l'impact paysager, écologique et halieutique du projet.

Soixante-deux éoliennes prévues dans la baie de Saint-Brieuc

Premiers projets éoliens en baie de Saint-Brieuc

Les premiers projets d'implantation d'éoliennes off-shore en baie de Saint-Brieuc datent de la fin des années 2000 à la suite de la libéralisation du marché de l'énergie au . En 2009, l'opérateur Poweo et le cabinet d'études lorientais Nass&Wind ont déposé des demandes d'autorisation d'occupation de l'espace marin. C'est en 2011 que le ministère de l'énergie et du développement durable lance un grand appel d'offres pour la construction et l'exploitation de cinq parcs éoliens off-shore en Bretagne (Saint-Brieuc), en Pays-de-la-Loire (Saint-Nazaire) et en Normandie (Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Le Tréport). Seuls quatre d'entre eux ont été attribués (Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire) qui ont fait l'objet en 2013 d'un débat public. Les anciens promoteurs éoliens se sont alliés avec les grands énergéticiens porteurs de projets (notamment EDF, GDF-SUEZ et Iberdrola) et continuent à participer aux projets[2].

Emplacement et port d'entretien

Localisation de la zone accordée au développement du parc.

Le parc éolien sera implanté à 16,3 km au large du cap d'Erquy sur une zone de 75 km2 déjà exploitée pour les produits de la mer. Saint-Quay-Portrieux a été choisie comme base arrière pour l'entretien des éoliennes.[3]

Capacité et envergure du projet

La Bretagne produit actuellement près de 20% de sa consommation électrique. La puissance du parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc est de 496 MW[4].

Le maître d'ouvrage (le consortium Ailes marines : Iberdrola, RES et la Caisse des Dépôts) prévoit que l'ensemble du parc produise 1820 GWh par an, l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité de 835 000 habitants. Soixante-deux éoliennes de 8 MW[5] seront fabriquées par Siemens Gamesa au Havre(les pales, les nacelles et les génératrices). Ce site comprend également une zone logistique dédiée à l’installation des projets éoliens en mer[6].

Le projet global représente un investissementd’un montant de 2,4 milliards d’euros[6].

Certains composants des fondations des éoliennes seront assemblés sur un site dédié de 11 hectares sur le polder du port de Brest[6].

La hauteur des éoliennes au-dessus du niveau de la mer sera de 207 mètres (de la base au niveau de la mer jusqu'au bout des pales)[6].

Le prix de rachat de l'électricité produite sera de 155 euros le mégawatt heure, un tarif garanti pour 20 ans(En 2021, le prix moyen pour les nouveaux projets d'éoliennes en mer est de 51 euros le mégawatt heure)[3].

La station de raccordement est à la charge de RTE, le gestionnaire public du réseau de transport d'électricité. Le démantèlement de la centrale dans 40 ans sera à la charge de l'état[3].

Impacts environnementaux

La baie de Saint-Brieuc est déjà exploitée par les pêcheurs, notamment pour la pêche de coquilles Saint-Jacques. Les associations environnementales et les pêcheurs de la baie s'inquiètent cependant de la perte de diversité halieutique qui résulterait du bruit des éoliennes et des vibrations produites, de la pollution à l'aluminium (environ 64 tonnes par an seraient rejetés dans la mer), de la destruction des fonds marins entraînée par les travaux, de la menace que le projet porte sur les activités de pêche[3].

Le 14 juin 2021 à 6 h 30, le bateau plateforme Aeolus, qui réalise l'installation des éoliennes, a déclaré une fuite de 100 litres d'huile. Une nappe de près de 16 km de long est confirmée par satellite, puis par avion. Selon les autorités, il s'agit d'une pollution d'« ampleur significative »[5].

Enjeux économiques locaux

Le projet entraînera la création d'emplois locaux dans la fabrication et la maintenance du parc. L'exploitation générera des taxes Enr(Énergies renouvelables) de plus de 9 millions par an pendant 20 ans réparties entre office français de la biodiversité, les comités des pêches, la SNSM, les communes littorales en covisibilité(Erquy, Fréhel, Pléneuf, Plévenon, Plurien)[4],[7]

Avancement du projet

  •  : sondage géotechnique[8]
  • mi-mars à mi- : débat public[9]
  • 2013-2017 : Étude des fonds marins, dépôt du dossier à l'administration pour recevoir les autorisations
  • 2017 : Ailes Marines reçoit les autorisations
  • 2019-2021 : Étude des fonds marins (carottage)
  • 2021-2023 : Fabrication et installation des éléments constitutifs du parc
  • 2023 : Mise en service et exploitation du parc éolien en mer

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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