Pailherols

Pailherols est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Située dans le pays traditionnel des Monts du Cantal, elle est issue du démembrement en 1789 de la paroisse de Raulhac.

Pailherols

La chapelle du Cantal.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Aurillac
Intercommunalité Communauté de communes de Cère et Goul en Carladès
Maire
Mandat
Claude Prunet
2020-2026
Code postal 15800
Code commune 15146
Démographie
Gentilé Pailherolais, Pailherolaises
Population
municipale
126 hab. (2018 )
Densité 4,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 57′ 06″ nord, 2° 41′ 06″ est
Altitude Min. 807 m
Max. 1 632 m
Superficie 25,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vic-sur-Cère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Pailherols
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Pailherols
Géolocalisation sur la carte : France
Pailherols
Géolocalisation sur la carte : France
Pailherols

    Géographie

    La commune de Pailherols, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Pailherols est une commune située dans le parc des Volcans d'Auvergne et arrosée par le Goul. Village de montagne situé à près de 1000 mètres d'altitude, Pailherols mêle modernité et tradition. Porte d'entrée vers le Plomb du Cantal, le village est blotti sur le plateau de Barrès[1], un petit plateau volcanique composé de basalte et de phonolite. La mise en valeur agricole du plateau laisse une place largement prépondérante aux herbages : prairies de fauche qui cèdent la place, aux altitudes les plus élevées, à des estives peuplés l'été par les vaches de Salers et abritant une flore riche et préservée, dont quelques fleurs rares de montagne. Dans la partie basse, le parcellaire, assez lâche, est délimité par un réseau bocager qui tend à disparaître progressivement sous l’effet du regroupement des parcelles[2].

    Au côté d'un élevage extensif traditionnel, le village a su se mettre en valeur pour accueillir le visiteur, au travers de pistes de ski de fond ou de chemin de randonnée. Il possède aussi quelques vieilles maisons et quelques burons qui ont été restaurés pour devenir des gîtes touristiques ou offrir des chambres d'hôtes.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Pailherols est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (50,2 %), prairies (41,6 %), forêts (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), zones humides intérieures (1,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Pailherols fait partie du Carladès qui était autrefois possédé par les vicomtes de Carlat.

    Le nom de Pailherols pourrait venir du génitif de pailhés, lieu-dit situé à proximité. Dernier tissu d'habitat sédentaire avant la traversée des monts du Cantal, le village est construit à l'écart de l'Estrada, désignée comme une voie romaine sur la carte de Cassini, qui permettait aux fruits et au sel en provenance du sud et de l'ouest de traverser les monts du Cantal. Cette route est attestée par les textes dès le XIIe siècle.

    Le village prend véritablement forme au XVIe siècle, avec l'arrivée d'une Vierge miraculeuse.

    À ce moment, il reçoit une série de dons qui lui permettent d'établir une église, succursale de celle de Raulhac. Ces dons se manifestent en particulier par un tableau, aujourd'hui monument historique, offert par les seigneurs de Cropières. Dans ce même temps, il reçoit du roi François Ier, le privilège d'organiser deux foires annuelles. La dernière à survivre, la foire dite des cerises, le premier dimanche de juin, donne aujourd'hui lieu à la fête des fromages. La deuxième, traditionnellement le premier dimanche après le , est encore traditionnellement un pèlerinage à la vierge et tient lieu de fête paroissiale. Cette église est alors une succursale de la paroisse de Raulhac.

    Institué comme commune à la Révolution, le village se développe comme un trait d'union entre les estives et l'habitat sédentaire.

    Légende de Notre Dame de Pailherols

    Un marchand ramenait de Cahors une vierge en plâtre qu'il destinait à sa femme. Résidant à l'auberge locale, il s'aperçut le lendemain de la disparition de son présent. Il revint à l'auberge et fit chercher son bien que l'on retrouva au pied d'un buisson. Par trois fois, il constata la disparition de la statuette avant de franchir le col, par trois fois on retrouva la vierge au même endroit. On en vint à voir un signe divin et une église fut construite à l'emplacement du buisson.

    Un pèlerinage annuel a lieu le dimanche après l'Assomption. Le livre de Notre-Dame de Pailherols fait état de plusieurs miracles. C'est en souvenir de l'exclamation d'un jeune aveugle ayant retrouvé la vue au retour d'un pèlerinage que le ruisseau qui borde le bourg s'appelle la Beauté.

    En limite de Pailherols, sur le chemin du Plomb du Cantal, se trouve aussi la chapelle du Cantal qui était la paroisse d'été des bergers.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 mars 2014 Pierre Bonal[10] DVD Agriculteur
    mars 2014 En cours
    (au 19 juillet 2014)
    Claude Prunet[11] DVD Agriculteur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 126 habitants[Note 2], en diminution de 8,03 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    649649763750713728751816655
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    684641626600600562582531507
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    488517523424393378399402354
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    332301213195171153165167137
    2017 2018 - - - - - - -
    127126-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Art contemporain

    Le , Ma Montagne, une œuvre de Camille Henrot est inaugurée. 38 sculptures blanches inspirées des barrières mobiles traditionnelles qui servent à fermer les parcelles d'estives ont été implantées dans la montagne, sur les chemins de randonnées. C'est un hommage aux buronniers[16]. A l'entrée du village, une installation représente, le vestiaire du berger et marque le point de départ symbolique d'une montée aux estives. L'ensemble est un alphabet inspiré des trigrammes du Yi King[17].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ce plateau d’altitude comprise entre 1000 et 1500 m est en forme de triangle vers le Nord.
    2. « Schéma de cohérence territoriale du Bassin d'Aurillac, du Carladès et de la Châtaigneraie », sur scotbacc.fr, .
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Claude Prunet a été élu maire », La Montagne, (lire en ligne, consulté le )
    11. Liste des maires du Cantal, site de la préfecture du Cantal (consulté le 19 juillet 2014).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Chemcha Rabhi, « Exposition : les claies ouvrent la mémoire des burons », www.lamontagne.fr, (lire en ligne, consulté le )
    17. « Ma montagne, une œuvre de Camille Henrot à Pailherols (Cantal) - Ministère de la Culture », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
    18. Olivier Bertrand, ce bougnat (discret) à la tête d'un empire de la restauration, Capital.fr (consulté le 7 octobre 2015).
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