PNS Mangro (S133)

Le PNS Mangro[Note 1] (en français : « Mangrove »), pennant number : S133, était un sous-marin diesel-électrique de classe Hangor, basé sur la classe Daphné française. Il a été conçu, construit et mis en service à Toulon, en France. Il a été en service du au [2].

Mangro
Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe classe Daphné
sous-classe Hangor
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Marine pakistanaise
Constructeur DCNS Toulon, France
Fabrication acier
Commandé 1966
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Déclassé le , démoli par la National Shipping Corporation
Équipage
Équipage 48 hommes : 7 officiers, 41 matelots[1]:25
Caractéristiques techniques
Longueur 57,75 m
Maître-bau 6,8 m
Tirant d'eau 4,60 m
Déplacement 860 tonnes en surface, 1 038 t en immersion
Propulsion 2 moteurs Diesel SEMT Pielstick PA1 de 2 450 ch (1 827 kW)
2 alternateurs Jeumont-Schneider produisant 2 600 ch (1 900 kW)
2 arbres d'hélice
Vitesse 16 nœuds (30 km/h) au schnorchel
12 nœuds (22 km/h) en surface
Profondeur 300 mètres
Caractéristiques militaires
Armement 12 tubes lance-torpilles de 550 mm (8 d’étrave, 4 de poupe)
12 torpilles ou missiles
Électronique Radar APV Antenne rotative DRUA 31 A
sonar DUUA 2B
sonar passif Thomson-CSF Sintra DSUV 2
Télémètre acoustique DUUX
Détecteur de radar ARUR 10B
Rayon d'action 10 000 milles marins (18 520 km) à 7 nœuds (13 km/h) en surface
Carrière
Port d'attache Base navale de Karachi, Sind, Pakistan
Indicatif S133

Engagements

La quille du Mangro a été posée le et il a été lancé le à Toulon en France[3]. Il a été mis en service dans la marine pakistanaise le [3].

En 1971, son équipage a commencé à recevoir une formation en France. Il a alors été impliqué dans les événements concernant le Pakistan oriental, lorsqu’une mutinerie a eu lieu à bord en vue de faire défection et de se rallier au Bangladesh[4],[5]. Au moment de cette formation, treize membres de l’équipage étaient des Pakistanais de l’Est qui planifiaient une opération pour prendre le contrôle du sous-marin et tenter de rejoindre le Bangladesh[6]. Le Mangro reçut l’ordre de se présenter à la base sous-marine de Karachi le 1er avril 1971, mais son plan de départ fut interrompu lorsque les 13 engagés du Pakistan oriental décidèrent de s’emparer du sous-marin[6]. Cependant leur plan a été déjoué car le renseignement naval en avait connaissance. Cela a conduit le Special Service Group (SSG) de la marine à entreprendre un plan d’action armé pour contrer la mutinerie, qui a entraîné la mort d’un mutin tandis que les autres se sont échappés de la base navale en France et se sont réfugiés à l’ambassade de l’Inde à Genève en Suisse[7],[8].

Après l’incident, le Mangro s’est rendu au Pakistan sous le commandement du Lieutenant commander Shamim Khalid et s’est présenté à sa base de Karachi[9]. Le , le Mangro a été déployé sous le commandement du capitaine de corvette Shamim pour patrouiller au large de la mer d'Oman, et a finalement détecté l’armada de la marine indienne qui avait été envoyée pour attaquer Karachi[9]. Aucune attaque n’a été menée car les deux nations n’avaient pas officiellement déclaré la guerre, mais le Mangro a suivi l’escadre[9].

Le , le Mangro rentra à sa base, pour découvrir que l’attaque sur Karachi, menée par l’escadre qu’il avait suivi plus tôt, avait commencé[10]. Au cours de la guerre, le Mangro a poursuivi ses opérations et s’est présenté à la base sain et sauf après la conclusion du cessez-le-feu entre les deux nations[9].

Le , il a été désarmé après avoir accompli 34 ans de service dans la marine pakistanaise[2]. Après son désarmement, le Mangro a été échoué au chantier de démolition navale de Gadani et a été vendu pour la ferraille en 2006.

Notes et références

Notes

  1. Le préfixe PNS, qui signifie Pakistan Navy Ship (en français : « navire de la marine pakistanaise »), est utilisé pour identifier un navires de guerre et les navires non combattants de la marine pakistanaise.

Références

  1. (en) Pakistan Pictorial, Pakistan Publications, , 9e éd. (lire en ligne)
  2. (en) « Pak-navy decommissioned 4 more French origin submarines », Pakistan Tribune, (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Usman Shabbir, « DAPHNE CLASS (SSK) », sur PakDef Military Consortium, (consulté le )
  4. (en-GB) Sezan Mahmud, Operation Jackpot: A true, untold story of naval commando operations in the liberation war of Bangladesh in 1971, Rupantar Publication, , « From Toloun to Palashi »
  5. (en) Abdul Wahed Chowdhury, « Naval Commandos in Operation Jackpot », The Daily Star, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) A. T. M. Abdul Wahab, Mukti Bahini wins victory: Pak military oligarchy divides Pakistan in 1971, Columbia Prokashani, , 352 p. (ISBN 9789847130446, lire en ligne)
  7. (en) Salil Tripathi, The Colonel Who Would Not Repent: The Bangladesh War and Its Unquiet Legacy, Yale University Press, (ISBN 9780300221022, lire en ligne)
  8. Khalilur Rehman, Muktiyuddhe nau-abhiyāna, , Prathama prakāśa éd. (ISBN 984-465-449-1)
  9. « Defence Day », sur Defence Day (consulté le )
  10. (en) Ian Cardozo, The Sinking of INS Khukri: Survivor's Stories, Roli Books, (ISBN 9789351940999, lire en ligne)

Liens externes

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