Nicolas Bays

Nicolas Bays, né le à Béthune, est un homme politique français. Membre du Parti socialiste, il est conseiller municipal de Wingles, et fut député dans la douzième circonscription du Pas-de-Calais de 2012 à 2017. Il a été chroniqueur dans l'émission C'est que de la télé lors de la saison 2019-2020.

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Ne doit pas être confondu avec Nicolas Bay.

Nicolas Bays

Nicolas Bays le 23 avril 2013.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 12e du Pas-de-Calais
Législature XIVe
Groupe politique SRC puis SER
Prédécesseur Jean-Pierre Kucheida (PS)
Successeur Bruno Bilde (RN)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Béthune (Pas-de-Calais)
Nationalité française
Parti politique PS (1997-2016)
LREM (depuis 2016)

Biographie

Famille et études

Le père de Nicolas Bays était tourneur-fraiseur à la Française de mécanique (Douvrin) et leader syndicaliste, et son grand-père mineur, membre du PSU[1]. Au lycée, Nicolas Bays s'engage dans le Mouvement des jeunes socialistes (MSJ) du Pas-de-Calais pour protester contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP)[2]. Il fonde la section locale du Mouvement des jeunes socialistes puis est appelé à des responsabilités nationales par Laurent Fabius. Il se forme en politique aux côtés d'élus locaux comme le député-maire de Wingles Marcel Cabiddu et Danielle Darras[3]. Il étudie le Droit et l'Histoire à Lille. En 2009, après une première expérience dans la vie politique, il passe le master "lobbying européen" de l'université de Strasbourg[2].

Parcours politique

En 1997, Nicolas Bays est l'assistant parlementaire de Daniel Percheron, sénateur et président de la Région Nord-Pas-de-Calais, et est élu secrétaire départemental du MJS[2],[4]. En 2001, il devient conseiller municipal de Wingles[5]. À partir de 2002, il est chef de cabinet de Jacques Mellick à Béthune, puis collaborateur du député européen Jean-Louis Cottigny à partir de 2004[4] et de l'ancien Premier ministre roumain Alexandru Athanasiu en 2007[6].

Il quitte ensuite la vie politique et devient directeur de l'Institut supérieur des élus à Paris en 2009, un organisme de formation[2].

En 2012, Nicolas Bays devient candidat du Parti socialiste aux élections législatives dans la douzième circonscription du Pas-de-Calais à la demande de la direction nationale[7]. Il devance Jean-Pierre Kucheida au premier tour[8] et bat Charlotte Soula du Front national au second tour[9].

En 2013, Nicolas Bays s'engage et intervient à l'Assemblée Nationale en faveur du mariage pour tous[10]. En , le Premier ministre Manuel Valls confie à Nicolas Bays la mise en place de services publics itinérants en France[11]. Dans son rapport rendu en , il préconise la création de guichets itinérants connectés aux serveurs des principales administrations du service public[12].

Dès la création du parti En Marche, il rejoint Emmanuel Macron dont il organise les déplacements dans le Pas-de-Calais[13]. En , il est réinvesti à l'unanimité par le PS mais annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat de député [14]. Fin 2017, il annonce quitter le monde politique pour se consacrer à sa famille, à ses projets d'entreprise et audiovisuels[15], mais trois ans plus tard, en , il rejoint le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie, comme "conseiller politique et élus locaux" puis chef de cabinet[16]. En , sa ministre officialise leur relation dans le cadre de sa campagne pour les élections régionales dans les Hauts-de-France et Nicolas Bays doit démissionner.[17]

Parcours militaire

Nicolas Bays est commandant de réserve opérationnelle dans l'Armée de terre[18].

De 2012 à 2017, il assure la vice-présidence de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. En 2013, il est commandant lors de l'exercice de l'OTAN Steadfast Jazz[19]. En 2015, il organise le premier forum des Métiers de la Défense et de la Sécurité[20] et rend un rapport à l'Assemblée dressé avec Nicolas Dhuicq (Les Républicains) qui expose la dépendance stratégique de la France aux fournisseurs internationaux pour son approvisionnement en munitions de petit calibre[21]. En 2016, il propose de remplacer l'opération Sentinelle de protection du territoire par la création d’une garde nationale[22].

Animateur/chroniqueur

Au début des années 2010, Nicolas Bays anime l'émission politique Les politiques face aux jeunes sur Ma chaîne étudiante[2].

En , Nicolas Bays est chroniqueur dans l'émission C'est que de la télé sur C8[23].

Mandats

Polémiques

En 2013, il fait un clin d'œil à Cyril Hanouna à l'Assemblée en jouant quelques secondes avec une boîte de sardines lors des questions au gouvernement, un détournement de son rôle politique qui ne fut pas du goût de tous[26]. Adepte de Twitter, il fut également l’auteur de plusieurs tweets controversés[27].

En , les journalistes Georges Malbrunot (Le Figaro) et Christian Chesnot (France Inter) publient le livre Nos très chers émirs[28] dans lequel il est reproché à Nicolas Bays d'avoir reçu des cadeaux de la part de l'ancien ambassadeur du Qatar en France Mohammed al-Kuwari, et d'avoir sollicité les mêmes avantages à son successeur Meshaal al-Thani[29],[30]. Les journalistes citent plusieurs SMS envoyés par Nicolas Bays à l’ambassadeur du Qatar lui demandant de financer des vacances à Doha ou « des chaussures de marque »[31]. Nicolas Bays a formellement démenti ces accusations - de même que toutes les autres personnalités politiques citées dans le livre - qui n’ont donné lieu à l’ouverture d’aucune enquête judiciaire[31].

En 2017, son assistant parlementaire est sanctionné en , après avoir été filmé en caméra cachée donnant des cours à de futurs lobbyistes pour leur expliquer comment influencer un parlementaire et orienter le dépôt d’un amendement à l’Assemblée[32].

Vie privée

En , Nicolas Bays se marie avec Aurore Bergé[33]. Ils divorcent en 2015[34].

En 2021, il officialise sa mise en couple avec Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie[35].

Notes et références

  1. « LÉGISLATIVES - 12e circonscription Treize candidats en lice pour succéder au député Nicolas Bays », sur Lavoixdunord.fr, (consulté le )
  2. « Nicolas Bays : "La phobie de la mort m’a incité à m’engager en politique" », sur europe1.fr, (consulté le )
  3. « Entouré des siens, Nicolas Bays, élu député a savouré sa victoire à Wingles », sur La Voix du Nord (consulté le )
  4. « Nord-Pas-de-Calais: Nicolas Bays, un député socialiste pas si inconnu », sur lexpress.fr, (consulté le )
  5. « Nicolas Bays succède à Kucheida dans le Pas-de-Calais #circo6212 », sur maville.com,
  6. (ro) « La invitaţia europarlamentarului Alexandru Athanasiu, primul grup organizat românesc a vizitat Parlamentul European », sur www.crisana.ro (consulté le )
  7. « Un candidat PS investi contre Kucheida », sur lefigaro.fr,
  8. « Nord-Pas-de-Calais: Nicolas Bays, un député socialiste pas si inconnu », sur Lexpress.fr, (consulté le )
  9. « Liévin : Nicolas Bays (PS) élu à 56.83% », sur Francetvinfo.fr, (consulté le )
  10. « Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe », sur Nosdeputes.fr (consulté le )
  11. « Le déploiement des maisons de services au public et l’accès aux soins dans les territoires ruraux », sur Gouvernement.fr, (consulté le )
  12. Solène Cordier, « « Service public itinérant » : dans l’Aisne, un camping-car crée du lien auprès des habitants », sur Lemonde.fr, (consulté le )
  13. « Qui sont les soutiens d'Emmanuel Macron dans le Nord et le Pas-de-Calais ? », France 3 Hauts-de-France, (lire en ligne)
  14. « Nicolas Bays (PS) ne se représente pas dans la 12e circonscription », La voix du nord, (lire en ligne)
  15. « Lensois : Nicolas Bays, de la députation à la télévision », sur Lavenirdelartois.fr, (consulté le )
  16. Journal Officiel, « Arrêté du 5 octobre 2020 portant nomination au cabinet de la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargée de l'industrie », sur Journal Officiel, (consulté le )
  17. « https://www.liberation.fr/politique/regionales-dans-les-hauts-de-france-lidylle-pas-si-divine-entre-agnes-pannier-runacher-et-nicolas-bays-20210525_H2RRBF2TTNBZNCBOVSCOOJIFGE/ »
  18. Hugo Domenach, « Ces politiques qui s'engagent dans l'armée », sur Lepoint.fr, (consulté le )
  19. Alexis Feertchak, « Recalée de la réserve, Marion Maréchal attaque en justice le ministère des Armées », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
  20. « Plus de 1400 visiteurs au forum des métiers de la défense et de la sécurité », sur Colsbleus.fr, (consulté le )
  21. « Et si Le Drian relançait une filière de munitions de petit calibre "Made in France" », sur La Tribune (consulté le )
  22. « - La semaine vue par Nicolas Bays, député : « Il y a une réponse urgente à donner » », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  23. « C’est que de la télé : Un ex-député devient chroniqueur dans l’émission de Valérie Benaïm », sur StéphaneLarue.com, (consulté le )
  24. Site Web Officiel de l’Assemblée Nationale. Section « Les Députés – Composition du groupe d'amitié France-Qatar de la 14ème législature ». Retrouvé le 27 octobre 2016.
  25. Site Web Officiel de Nicolas Bays, Député de la 12ème circonscription du Pas-de-Calais. Section Activité Parlementaire. Retrouvé le 27 octobre 2016.
  26. Laurent Chignaguet, « Le clin d'oeil d'un député à Cyril Hanouna à l'Assemblée nationale », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
  27. DH Les Sports+, « L'hostie de trop ou la blague déplacée d'un député PS », sur DH Les Sports +, (consulté le )
  28. Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Nos très chers émirs, Michel Lafon, (ISBN 978-2-7499-2487-8)
  29. Un livre dénonce les relations entre le Qatar et certains politiques. 20 octobre 2016. La Voix du Nord.
  30. Ces politiques français qui abusent du Qatar. 20 octobre 2016. Le Point.
  31. Simon Barbarit, « « Nos très chers Émirs » : les responsables politiques visés porteront-ils plainte ? », sur Publicsenat.fr, (consulté le )
  32. « L’assistant de Nicolas Bays et ses cours pour savoir influencer les députés », La Voix du Nord, (lire en ligne)
  33. « L'amour plus fort que la politique », sur Letelegramme.fr, (consulté le )
  34. Nolwenn Le Blevennec, « Aurore Bergé, 26 ans, la candidate UMP qui a tout pour plaire à la gauche », sur Nouvelobs.com, (consulté le )
  35. Le Point.fr, « Régionales : une affaire Agnès Pannier-Runacher dans les Hauts-de-France ? », sur Le Point, (consulté le )

Liens externes

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