Michel Combes (dirigeant)

Michel Combes, né le à Boulogne-Billancourt (Seine), est un ingénieur et chef d'entreprise français.

Pour les articles homonymes, voir Michel Combes et Combes.
Michel Combes
Michel Combes (tout à droite sur l'image)
Naissance
Boulogne-Billancourt
Nationalité France
Diplôme
DEA de politique générale des organisations, en prospective stratégie des entreprises
Profession
Formation

Biographie

Formation

Après avoir effectué ses études aux lycées Buffon et Louis-le-Grand à Paris, Michel Combes intègre l'École polytechnique (X1981[1]) et l'École nationale supérieure des télécommunications (ENST, aujourd'hui Télécom ParisTech)[2], l'Université Paris-Dauphine et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)[3].

Il obtient ensuite un diplôme d'études approfondies (DEA) de politique générale des organisations, en prospective et stratégie des entreprises.

Début de carrière

Michel Combes commence sa carrière en 1986 chez France Télécom[4] à la direction des Réseaux Extérieurs puis à la direction des Affaires Industrielles et Internationales.

Après un parcours en cabinet ministériel de 1991 à 1995  trois ministres des Transports , il rejoint TéléDiffusion de France (TDF) comme directeur général adjoint, fonction qu’il cumule de à fin 1999 avec celle de président-directeur général de Globecast.

De à fin 2001, Combes est vice-président exécutif du Groupe Nouvelles Frontières, filiale du voyagiste anglo-allemand TUI Travel PLC. De à , il occupe les fonctions de directeur général d’Assystem, société spécialisée dans le domaine de l’ingénierie industrielle.

France Télécom, Vodafone et Alcatel-Lucent

En , Michel Combes intègre le groupe France Télécom en tant que directeur exécutif chargé de la fonction Groupe Finance

En , il devient directeur exécutif chargé des « Équilibres Financiers et Création de Valeurs NExT » et membre du comité stratégique du groupe France Télécom[5]. Michel Combes change de fonction[6] avant la mise en œuvre du plan NExT : « Nouvelle Expérience des Télécommunications » (destiné à lutter contre le fort endettement de France Télécom et prévoyant la suppression de 22 000 emplois en deux ans, la mutation de 10 000 salariés, l'augmentation de la productivité de 15%)[7],[8],[9]. Voir aussi Affaire France Télécom.

Mi-, il est président-directeur général de TDF[5],[10].

Le , Vivendi annonce la nomination de Michel Combes en tant que président-directeur général de SFR et membre du directoire de Vivendi[5], mais à la suite du changement du PDG de la maison mère de SFR, « Vivendi », cette nomination n'est pas confirmée[11]. Il est directeur général de Vodafone pour l'Europe et administrateur de Vodafone Group Plc de 2008 à 2012.

Le , l'annonce est faite de sa nomination en tant que directeur général du groupe Alcatel-Lucent en remplacement du Néerlandais Ben Verwaayen. Le remplacement est effectif le [12]. En , par le plan Shift, il décide de restructurer le groupe qui connaît une baisse de son chiffre d'affaires depuis 2008, un endettement et des taux d'intérêt importants, les échéances de remboursement en capital se rapprochant dangereusement[13],[14]. La restructuration se traduit par un plan social avec suppression de 10 000 emplois (15 000 postes supprimés sur 72 000, promesses de création de 5 000 postes), censé préparer le groupe à son rachat par Nokia qui sera effectivement annoncé le [15],[16].

Michel Combes explique que les équipes françaises joueront « un rôle primordial ». « Le pilotage mondial de l’innovation et de la recherche se fera depuis la France », détaille-t-il. « ce projet va même renforcer l’emploi en France ». Selon lui, 500 emplois vont être créés dans la recherche et développement en plus des 2 000 qui existent déjà en France[17]. (En 2020, Nokia Networks France va perdre plus 1000 postes, dont une part en recherches et développements, soit près d'un tiers de ses salariés restants).

Le , Michel Combes, directeur général, annonce son départ d'Alcatel-Lucent au conseil d'administration[18].

Départ d'Alcatel-Lucent, parachute doré et arrivée chez Numericable-SFR / Altice

Le , une première information fait part du renoncement de Michel Combes à son indemnité de départ[19].

À l'occasion de son départ en 2015, la presse annonce le montant de sa prime de départ proche de « 13,7 millions d'euros de diverses primes »[20]. Ce montant est contraire au code de gouvernement d'entreprise du Medef et provoque des tensions avec l'organisation, sous la menace d'une loi encadrant les indemnités de départ[21],[22]. Face à la polémique sur ce parachute doré[23], Alcatel-Lucent décide de la réduire à 7,9 millions[22],[24],[25].

Il prend la présidence de Numericable-SFR le en remplacement de Patrick Drahi et occupe également le poste de directeur des opérations d'Altice, maison mère de l'opérateur[26]. Le , il reçoit un nouveau parachute doré, cette fois de 9,4 millions d'euros[27], en démissionnant de SFR Group pour être remplacé par Alain Weill et Dexter Goei.

Sprint, fusion avec T-Mobile

Le , Sprint annonce l'arrivée de Michel Combes en qualité de directeur financier. Pour ce faire, il s'établit dans la région de Kansas city[28]. Il seconde Marcelo Claure et sera nommé au conseil d'administration[29]. Il remplace Tarek Robbiati[30]. En , il est nommé directeur général de Sprint[31] en vue de la fusion de Sprint avec son concurrent T-Mobile[32].

Comme DG de Sprint depuis 2018, Michel Combes dirige les opérations, incluant la construction du réseau mobile 5G aux Etats-Unis.

Après de nombreuses péripéties, en , le ministère de la justice américain annonce donner son accord à la fusion, de Sprint et T-Mobile[33]. La fusion est finalisée le 1er avril 2020 ; la nouvelle société conserve le nom de T-Mobile.

SoftBank Group

En avril 2020, il quitte l'entreprise américaine pour rejoindre le groupe japonais SoftBank (qui était l'actionnaire majoritaire de Sprint). Il gère les investissements hors du Japon en représentant le conglomérat nippon au conseil d’administration de plusieurs sociétés[34].

Autres mandats

En 2015, il est Membre du conseil d'administration de la Digital New Deal Foundation, organisme de réflexion sur l'avenir numérique européen[35].

Notes et références

  1. « Annuaire », sur www.polytechnique.org (consulté le ).
  2. « LSA : Biographie de Michel Combes ».
  3. Michel Combes, Who's Who (consulté le 26 juillet 2019).
  4. « Michel Combes : Directeur général d'Alcatel-Lucent et ex DG de Vodafone Europe », sur www.lsa-conso.fr (consulté le ).
  5. « Vivendi : Michel Combes nommé PDG de SFR », (consulté le )
  6. « France Télécom : départ du numéro deux, arrivée de Gervais Pellissier »,Le Monde informatique, 1er février 2006.
  7. « Suicides à France Télécom : dix ans d'enquête », Santé et travail, 23 décembre 2009.
  8. « Le « plan Next » de France Télécom mis en cause », La Croix, le 5 juillet 2012.
  9. Fabrice Drouelle, « France télécom : chronique d’une tragédie sociale », sur franceinter.fr,
  10. « Télédiffuseur/TDF : Michel Combes retourne à Télédiffusion de France », BFM Business, 1er juin 2006.
  11. « Michel Combes nommé chez SFR au printemps sans jamais occuper le poste », La Tribune, 22 février 2013.
  12. « Michel Combes nouveau DG d'Alcatel-Lucent », lesechos.fr, 22 février 2013.
  13. Cécile Ducourtieux, « La situation financière d'Alcatel-Lucent inquiète le gouvernement », sur Le Monde, .
  14. Vincent Bouquet, « Alcatel-Lucent : des obligations convertibles pour sortir la tête de l'eau », Les Échos.fr, (lire en ligne).
  15. « Alcatel-Lucent supprime 10000 postes pour économiser 1 milliard d'euros d'ici 2015 », L'usine digitale, 8 octobre 2013.
  16. « Alcatel-Lucent : un parachute doré pour Michel Combes », francetvinfo.fr, 1er septembre 2015.
  17. « Le rachat d’Alcatel par Nokia « va renforcer l’emploi en France » », sur Le Monde, amaljob.com, (consulté le ).
  18. « Michel Combes, DG d'Alcatel-Lucent, va rejoindre l'état-major d'Altice », sur Challenges, (consulté le ).
  19. « Alcatel: Michel Combes renonce à son indemnité de départ», bfmbusiness, 19 avril 2015
  20. « Le patron d'Alcatel fait modifier les règles pour partir avec 13,7 millions d'euros », metronews.fr, 30 août 2015.
  21. J.-M. Th., « Le parachute de Combes en torche ? », Le canard enchainé, , p. 4.
  22. « Le gouvernement demande à Michel Combes de réduire encore son parachute », sur Libération.
  23. « Le jackpot envisagé pour le départ du patron d'Alcatel-Lucent choque les politiques », lefigaro.fr, 30 août 2015
  24. « Communiqué de presse : Conseil d’administration d’Alcatel-Lucent : suivi des recommandations du Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise », .
  25. Sarah Belouezzane et Audrey Tonnelier, « Alcatel-Lucent cède et prive son ancien patron de la moitié de sa prime de départ », sur LeMonde.fr,
  26. « Michel Combes devrait reprendre les rênes de Numericable-SFR », Challenges, 26 août 2015.
  27. « L'ex-patron de SFR est parti avec un parachute doré de 9,4 millions, son deuxième en trois ans », Le Huffington Post, (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Combes, ex-DG d'Altice, nommé directeur financier de Sprint », L'Usine nouvelle, Reuters, (consulté le ).
  29. « Michel Combes, fraîchement débarqué de SFR/Altice, devient numéro 2 de Sprint aux États-Unis », sur www.universfreebox.com (consulté le ).
  30. « Michel Combes nommé numéro 2 de l'opérateur américain Sprint », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  31. (en) « Sprint names Michel Combes as CEO », cnbc.com, le 2 mai 2018.
  32. (en) « T-Mobile and Sprint agree to merge, finally » money.cnn.com, le 29 avril 2018.
  33. Raphael Balenieri, « La justice américaine valide la méga-fusion entre T-Mobile et Sprint », sur Les Echos,
  34. Jamal Henni, « Le nouveau jackpot de Michel Combes, l’ancien patron d’Alcatel et de SFR », sur Capital.fr, (consulté le )
  35. « Membre Conseil d'administration du Digital New Deal Foundation », sur digitalnewdealfoundation.wordpress.com (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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