Mehmed IV

Mehmed IV ( - ), surnommé Avcı le chasseur », à cause de sa passion pour la chasse), fut sultan de l'empire ottoman pendant près de quarante ans, du [1] au .

Mehmed IV

Le sultan Mehmed IV
Titre
19e sultan ottoman

(39 ans, 2 mois et 27 jours)
Régent Kösem
Hatice Turhan
Prédécesseur Ibrahim Ier
Successeur Soliman II
Biographie
Dynastie Dynastie ottomane
Date de naissance
Lieu de naissance Constantinople (Empire ottoman)
Date de décès
Lieu de décès Edirne (Empire ottoman)
Père Ibrahim Ier
Mère Hatice Turhan Sultan
Fratrie Ahmed II et Süleyman II
Conjoint Gülnuş sultan, Afife Kadın
Enfants Moustafa II, Ahmed III, Bayezid, Hatice, Fatma, Ümmi
Religion Islam

Liste des sultans de l'Empire ottoman

Biographie

Sultan Mehmed IV.

Il était le fils du sultan Ibrahim Ier et de sa favorite russe Hatice Turhan. Son père ayant été renversé et exécuté en 1648, il lui succéda à l'âge de six ans.

Les premières années de son règne furent marquées par la domination de sa grand-mère Kösem, qui finit par être exécutée en 1651 à l'instigation de la mère de Mehmet. Cette dernière prit alors le pouvoir.

L'Empire ottoman connut quelques succès sous le gouvernement des grands vizirs de la famille Köprülü : en 1669, une victoire définitive contre la république de Venise mit fin à la guerre de Candie ; en 1672, les Ottomans prirent la Podolie, région russe, à la Pologne-Lituanie.

La Grande guerre turque de 1683-1699 contre le Saint Empire germanique éclata en 1683. La Pologne-Lituanie, Venise, plus tard la Russie se joignirent aux Habsbourg. L'échec du second siège de Vienne à la suite de la défaite de l'armée ottomane contre les Austro-Polonais en septembre de cette année fut suivi d'autre revers, dont la bataille de Mohacs en 1687, ce qui conduisit à des troubles dans l'armée et le gouvernement, aboutissant à l'exécution du grand vizir Sari Süleyman Pacha en octobre, et, en novembre, à la déposition du sultan qui fut remplacé par son frère Soliman II.

Il mourut à Edirne en 1693.

La Famille Köprülü

La mère du petit sultan Mehmed IV était consciente du rôle du grand vizir dans la stabilisation de la situation de l’empire ottoman qui devrait être une personne charismatique correcte et compétente. Après 5 ans de recherches de la bonne personne, elle trouvait un homme âgé qui s’appelle Köprülü Mehmed Pasha. Il était d’origine albanaise, fort de caractère et ayant une longue expérience dans les fonctions du palais. Il commença sa carrière en tant que grand vizir le . Il commença par rétablir l’ordre dans les institutions centrales de l’empire et resserra l’étau sur les janissaires qui ont perdu beaucoup de leur discipline et rigueur du siècle précédent. Il a mis fin aussi à leur influence directe sur le sultan ainsi que sur la politique générale du pays. Il ne faut pas oublier que le rôle premier de ces combattants est de faire la guerre et d’assurer la sécurité des sujets ottomans. Pour ces raisons, l’effort des janissaires s’est orienté vers les guerres en dehors du territoire ottoman comme les guerres contre les Russes, les Habsbourg.

D’autre part, le jeune Sultan demanda à son grand vizir de lever l’embargo des vénitiens qui menaçait la prospérité d’Istanbul et son dynamisme. En réalité, ils ont pu prendre le détroit des Dardanelles des mains des ottomans en créant un blocus maritime sur l’entrée des marchandises à la capitale ottomane. Par conséquent, les prix des matières de première nécessité augmentaient remarquablement. Avec les efforts de Mehmed Pacha Köprülü, les blocus est levé et les vénitiens ont perdu le contrôle sur les îles à l’entrée des Dardanelles.

Après 5 ans comme grand vizir, Mehmed Pacha Köprülü est décédé en laissant sa place à son jeune fils de 26 ans, Ahmed Pacha Köprülü. C’est le plus jeune grand vizir dans l’histoire des ottomans jusqu’à cette époque. Il était brillant, héritant les bonnes qualités de son père et conscient de la politique internationale de son pays. Dès le début, il se focalisa sur la politique extérieure de l’empire et laissa la gestion des affaires intérieures à Kara Mustapha Pacha. Les Autrichiens ont profité de l’instabilité interne des Turcs pour leur prendre certaines citadelles et quelques forteresses stratégiques.

Pour mettre fin à ce désordre sur les frontières nord de l’empire, Ahmed Pacha Köprülü se dirigea avec une grande armée de 120 mille hommes vers les frontières du Saint Empire romain germanique. Il arriva à une forteresse dans le nord-ouest de Budapest appelée Nové Zámky en slovaque (ou Neuhäusel en allemand). Elle se situe dans l’actuelle Slovaquie et elle est à 110 km (à vol d’oiseau) à l’est de Vienne capitale des Habsbourg et à 80 km de Bratislava capitale de la Slovaquie actuelle (à vol d’oiseau). Cette forteresse était très bien connue par la robustesse de ces remparts et la modernité des fortifications en cette époque mais ça n’a dissuadé le grand vizir de l’assiéger pendant 37 jours. Enfin, la ville céda et les Turcs entrèrent la ville le .

La guerre contre les Russes

La guerre entre l’Empire ottoman et la Russie a éclaté pour la domination sur l’Ukraine. Le sultan Mehmed IV est sorti d’Istanbul pour la guerre, accompagné de son grand vizir Kara Mustapha Pacha? qui a remplacé l’ancien grand vizir Köprülü, décédé le . Il s’agit d’une première pour un sultan de quitter sa capitale pour aller livrer une bataille, contre les Russes, le .

L’armée ottomane avançait jusqu’à la ville de Jahrin en Ukraine, qui était une forteresse avec de grandes murailles et bien défendue par deux cents mille soldats russes. La guerre durait trente-deux jours et à la fin, la forteresse était tombée dans les mains des Turcs après la mort de vingt mille soldats russes. C’était un premier épisode de la guerre russo-turque.

Après deux ans, le sultan Mehmed IV attaquait à nouveau le territoire ukrainien et la guerre a donné lieu à la signature d’un traité de paix entre les deux puissances russes et ottomanes le , qui partage l’Ukraine en deux. Les Turcs se sont emparés du plus grand morceau de l’Ukraine. Les Russes continuaient de verser une taxe annuelle à la Crimée toujours sous domination ottomane ainsi qu’une indemnité des dommages de la guerre versée en une seule fois aux Ottomans.

Descendance

Il eut deux fils de sa favorite Emetullah Râbia Gülnuş, une Crétoise :

Références

  1. Joseph Hammer-Purgstall, Histoire de l'Empire ottoman, vol. 10, Bellizard, Barthès, Dufour & Lowell, (présentation en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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