Megan Rapinoe

Megan Rapinoe (née le à Redding, en Californie) est une joueuse de football internationale américaine évoluant au poste de milieu de terrain latéral ou d'ailier. Depuis 2013, elle joue pour le Reign FC de Seattle. Avec le « USWNT », elle est championne olympique en 2012 et championne du monde en 2015 et en 2019. Lors de cette édition 2019 disputée en France, les USA remportent leur quatrième titre mondial, Megan Rapinoe est co-capitaine de sa formation, co-meilleure buteuse avec six réalisations, mais aussi désignée meilleure joueuse du tournoi. Megan Rapinoe remporte les deux prix mondiaux de la meilleure joueuse de l'année, celui de la joueuse FIFA de l'année 2019 et celui du Ballon d'or féminin 2019 le 2 décembre 2019.

Megan Rapinoe

Megan Rapinoe lors de la Coupe du monde féminine 2019.
Situation actuelle
Équipe OL Reign
Numéro 15
Biographie
Nom Megan Anna Rapinoe
Nationalité Américaine
Naissance
Redding (États-Unis)
Taille 1,67 m (5 6)[1]
Poste Milieu gauche/Ailier gauche
Pied fort Droit
Parcours junior
Années Club
2002-2005 Elk Grove Pride
2005-2008 Portland Pilots
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
2009-2010 Chicago Red Stars 038 0(3)
2011 Philadelphia Independence 004 0(1)
2011 magicJack 010 0(2)
2011 Sydney FC 002 0(1)
2012 Seattle Sounders 002 0(0)
2013-2014 Olympique lyonnais 029 0(8)
2014- OL Reign 073 (32)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
2003-2005 États-Unis -20 ans 021 0(9)
2006- États-Unis 174 (54)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
Dernière mise à jour : 23 août 2021

Carrière

En club

Megan Rapinoe à l'Olympique lyonnais.

De 2002 à 2005, Rapinoe évolue avec le Elk Grove Pride dans la Women's Premier Soccer League. En quatre saisons, elle marque 25 buts pour son équipe. De 2004 à 2008, elle joue pour l'équipe de son université : les Portland Pilots de l'université de Portland. L'équipe gagne le championnat de sa conférence en 2004, 2005, 2007, 2008, et le championnat national de la NCAA en 2005.

Lors de la création de la Women's Professional Soccer en 2009, Rapinoe est la deuxième joueuse sélectionnée par les Red Stars de Chicago. Elle joue les saisons 2009 et 2010 avec les Red Stars. À l'inter-saison 2010-2011, les propriétaires des Red Stars annoncent que l'équipe ne repartira pas pour la saison 2011 dans la WPS pour raisons financières, et vont jouer dans la ligue Women's Premier Soccer League (WPSL). Rapinoe est alors recrutée par Independence de Philadelphie[2]. En cours de saison 2011, elle est échangée au magicJack[3],[4]. Elle contribue à la qualification de son équipe en série éliminatoire mais le magicJack est finalement éliminé en semi-finale par Independence de Philadelphie.

Elle part ensuite en Australie en octobre pour jouer au Sydney FC[5]. Après la suspension des activités de la Women's Professional Soccer en , elle signe avec les Sounders Women de Seattle[6].

Sur les 10 nommées pour le prix de meilleure Joueuse mondiale de la FIFA 2012, elle termine à la 9e place derrière sa néo-partenaire lyonnaise Camille Abily qui elle, se hisse à la 7e position.

Le , elle s'engage avec l'Olympique lyonnais pour une durée de six mois. Elle rejoint ensuite le Reign FC de Seattle où elle est mise à disposition le [7],[8]. Pour sa première apparition sous le maillot lyonnais lors d'un match amical contre Shanghai (5-0), elle marque sur coup-franc. Son premier but en D1 intervient lors de la victoire contre Guingamp (5-1) le .

En désaccord avec son entraîneur Patrice Lair, elle quitte Lyon en [9].

Le , la joueuse est nommée parmi les quinze prétendantes au premier Ballon d'or féminin[10] (elle se classera 9e).

En sélection nationale

La première apparition de Rapinoe pour son pays est avec l'équipe nationale des moins de 19 ans. Elle y joue 21 matches et marque 9 buts. Ses apparitions les plus notables sont à la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2004.

Rapinoe joue son premier match pour l'équipe nationale sénior des États-Unis, le dans un match contre l'Irlande. Elle marque ses deux premiers buts avec les USA le contre l'équipe nationale chinoise. Rapinoe n'a pas joué pour l'équipe nationale américaine en 2007 et 2008 en raison de blessures sérieuses du ligament croisé. Le , dans un match contre la Colombie, elle marque son premier but en Coupe du monde et célèbre son but en chantonnant « Born in the U.S.A. » de Bruce Springsteen au micro placé au bord du terrain[11].

Lors de la Coupe du monde en Allemagne en , elle évolue en milieu gauche, plutôt offensif avec un rayon d'action très large, défendant et récupérant des ballons en défense, pour porter l'offensive vers ses attaquantes de pointe comme Abby Wambach. Droitière d'origine, Rapinoe frappe des deux pieds. Les principaux corners et coup de pieds arrêtés de l'équipe américaine sont exécutés par elle. Son jeu apporte une note créative et technique à l'équipe nationale qui perd en finale de la compétition face au Japon.

Elle fait partie de l'équipe américaine sacrée championne olympique aux Jeux olympiques d'été de 2012.

Le , elle remporte avec sa sélection l'Algarve Cup en écartant l'Allemagne (2-0) en finale. Elle est élue meilleure joueuse du tournoi.

En 2015 et 2019, elle devient championne du monde pour les troisième et quatrième titres planétaire de l'équipe féminine américaine. Lors de l'édition 2019 disputée en France, elle marque sur penalty les deux buts de son équipe en huitièmes de finale face à l'Espagne (2-1) et à nouveau les deux buts victorieux face à la France (dont un sur coup-franc) en quarts (2-1). Elle ouvre également le score en finale le à Lyon contre les Pays-Bas, à nouveau sur penalty à la 61e minute, puis Rose Lavelle scelle le score huit minutes plus tard (2-0). Co-capitaine de la formation américaine avec Alex Morgan et Carli Lloyd, elle est la co-meilleure buteuse du tournoi avec six réalisations en compagnie d'Alex Morgan et de l'Anglaise Ellen White[12] et est désignée par la FIFA meilleure joueuse de cette huitième Coupe du monde[12].

Palmarès

En club

Avec les États-Unis

Distinctions individuelles

Vie privée

Le , Rapinoe fait son coming out[15] en tant que lesbienne lors d'une interview avec le magazine Out ; elle y révèle qu'elle est en couple avec la joueuse de football australienne Sarah Walsh depuis 2009[16],[17].

Après environ cinq ans de vie commune, Rapinoe et Walsh mettent fin à leur relation en 2013. Depuis Rapinoe a une relation avec l'artiste Sera Cahoone[18]. En , la basketteuse quadruple championne olympique Sue Bird dévoile sa relation avec Megan Rapinoe[19].

Fin 2019, Megan Rapinoe fait une apparition dans le troisième épisode de la série américaine The L Word: Generation Q, où elle interprète son propre rôle[20]. Après 4 ans de relation avec Sue Bird, elle la demande en mariage à Antigua, le vendredi 31 octobre 2020. Sue Bird accepte sa proposition[21].

Prises de positions

Depuis le , Rapinoe boycotte l'hymne américain avant les matches, en soutien au joueur de football américain Colin Kaepernick qui proteste ainsi contre les violences policières à l'égard des Afro-Américains[22]. Elle contribue aussi à la protestation contre la différence de salaires entre les joueurs masculins et féminins[23],[24].

Lors de la coupe du monde 2019 en France, elle refuse de chanter l'hymne national américain, en signe de protestation contre la politique menée par Donald Trump concernant les minorités[25]. Elle affirme à plusieurs reprises son refus de se rendre à la Maison-Blanche pour répondre à une éventuelle invitation du président Donald Trump après le succès américain. « Je pense que je dirais que votre message exclut des gens. Vous m'excluez. Vous excluez les gens qui me ressemblent. », dit-elle[26]. Le , l'équipe américaine parade sur le Canyon des Héros de Broadway, à Manhattan, New York, sous les confettis devant des milliers de fans. Devant l'hôtel de ville de la « Grosse pomme », elle prononce un discours où elle déclare notamment : « C'est de mon devoir de vous dire cela : nous devons être meilleurs… Nous devons aimer davantage, haïr moins. Nous devons écouter plus et moins parler. Nous devons savoir que c'est de la responsabilité de chacun. C'est de notre responsabilité de rendre ce monde meilleur. Je pense que cette équipe fait un travail incroyable pour porter tout cela sur ses épaules. Oui, on fait du sport ; oui, on joue au football ; oui, on est des femmes athlètes, mais on est beaucoup plus que ça […] Comment rendez-vous vos proches meilleurs au quotidien ? […] Donnez plus, soyez plus grands, meilleurs que vous ne l'avez jamais été. »[27].

Avec elle, l'équipe féminine américaine engage notamment un contentieux retentissant fait à la Fédération américaine de football, en raison des différences de traitement de rémunérations entre joueurs et joueuses de l'équipe nationale, en l'état sans succès devant la première juridiction américaine saisie en mai 2020[28],[29],[30].

Controverse

Lors de la Coupe du monde 2019 en France, en sortant des vestiaires du Parc des Princes après la victoire des États-Unis contre la France, Megan Rapinoe a lâché : « On ne peut pas gagner une compétition sans des gays dans une équipe. Ça n'a jamais été fait avant, c'est scientifique, c'est prouvé »[31],[32].

Publications

Références

Megan Rapinoe célébrant sa victoire à la Coupe du monde 2015, à New York.
  1. (en) Liste complète des équipes à la Coupe du monde 2019, sur www.fifadata.com
  2. (en) « Independence Signs U.S. National Team Midfielder Megan Rapinoe », sur www.womensprosoccer.com, (consulté le )
  3. (en) « Independence Trade Megan Rapinoe to magicJack », sur www.womensprosoccer.com, (consulté le )
  4. (en) Mike Serviedo, « Independence trade Megan Rapinoe », sur www.phillysoccerpage.net, (consulté le )
  5. « Nouveaux visages et nouvelles en tête », sur fr.fifa.com, (consulté le )
  6. W-League, « U.S. Stars Eager for W-League Season », (consulté le )
  7. « Wambach à Western New York », sur fr.fifa.com, (consulté le )
  8. (en) Graham Hays, « NWSL allocation easier said than done », sur espn.go.com, (consulté le )
  9. Rapinoe poussée vers la sortie?
  10. Les 15 nommées au Ballon d'Or féminin France Football
  11. « Chants, danses et buts d'anthologie », sur fr.fifa.com, (consulté le )
  12. N.G., « Megan Rapinoe élue meilleure joueuse de la Coupe du monde », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  13. « Lionel Messi et Megan Rapinoe remportent le prix FIFA The Best », sur www.lequipe.fr, (consulté le ).
  14. Arthur Merle, « Équipes de l'année : Renard et Cascarino chez les femmes, aucun Parisien chez les hommes », sur www.eurosport.fr, (consulté le ).
  15. (en) Anthony Hernandez, « Megan Rapinoe en vedette américaine », sur Le Monde, (consulté le )
  16. (en) U.S. women's soccer player: 'I'm gay'
  17. (en) As an out U.S. Olympic soccer player, Megan Rapinoe's got balls.
  18. (en) Megan Rapinoe comes out, officially, to OUT
  19. (en) Timothy Rapp, « Sue Bird Comes out as Gay, Announces Relationship with Megan Rapinoe », bleacherreport.com, (consulté le )
  20. (en) « 'The L Word : Generation Q' Episode 3 : Soccer star Megan Rapinoe's guest appearance has queer fans in a tizzy », sur MEAWW (consulté le ).
  21. « Sue Bird et Megan Rapinoe se sont fiancées », sur L'équipe.com,
  22. « Etats-Unis: la footballeuse Rapinoe boycotte encore l'hymne américain », L'express, (lire en ligne)
  23. « Inégalités salariales : la colère revendicatrice des footballeuses américaines », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  24. « Coupe du monde féminine 2019 : Megan Rapinoe, forte tête et porte-voix », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  25. « Pourquoi Megan Rapinoe ne chante pas l'hymne national », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  26. Ph.L. avec AFP, « Pour Megan Rapinoe, une parade à New York mais pas de Maison-Blanche », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  27. Goal, « VIDEO - Le discours de Megan Rapinoe devant la foule », sur goal.com, (consulté le )
  28. Football : les championnes du monde américaines défaites sur le terrain salarial, lemonde.fr, 2 mai 2020, avec AFP
  29. Le combat des footballeuses américaines pour l'égalité, dw.com, 22 juillet 2020, par Sophie Serbini
  30. Megan Rapinoe, joueuse de football aux convictions d'or, marieclaire.fr, 2 juillet 2020, par Eléna Pougin
  31. Y. So., « Coupe du monde : Megan Rapinoe et la cause LGBT dans la sélection américaine », sur lequipe.fr, (consulté le )
  32. La rédaction de LCI, « Coupe du monde 2019 : "Allez les gays !", lance Rapinoe après la victoire face à la France », sur lci.fr, (consulté le )

Liens externes

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