Maurice Biraud

Maurice Biraud, né le à Paris et mort le à Boulogne-Billancourt[1], est un animateur de radio, humoriste et acteur français.

Pour les articles homonymes, voir Biraud.

Maurice Biraud
Maurice Biraud en 1976 (photo Olivier Meyer)
Nom de naissance Maurice Eugène Biraud
Surnom Bibi
Naissance
Paris 14e (France)
Nationalité Française
Décès
Boulogne-Billancourt (France)
Profession Acteur, animateur de radio et humoriste
Films notables Un taxi pour Tobrouk
Le cave se rebiffe
Mélodie en sous-sol
La métamorphose des cloportes

Biographie

Fils d'un employé de la Poste et d'une concierge, ses parents qui ont perdu plusieurs enfants à la naissance décident de l'envoyer, alors qu'il n'a que 15 jours, en nourrice à Saint-Martin-sur-Ocre (Loiret) chez Louise Colbeau, mère de neuf enfants et ayant eu quarante-trois autres enfants en nourrice[2]. Il y reste jusqu'à ses cinq ans.

Il va à l'école à Gien[3], après le certificat d'études, il exerce plusieurs métiers : garçon de bureau dans une affaire de charbon, planton à la radio[3], aide-comptable, régisseur et enfin comédien[4].

Au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il est évacué à Toulouse, puis à Marseille. Pendant l'Occupation il entre dans un chantier de jeunesse où il fait du théâtre avec Louis Jourdan dans l'équipe "Joie"[3].

Après la Libération, il travaille à la radio au service de la discothèque, puis obtient quelques rôles au théâtre grâce à Francis Claude (Les vertiges de M. Flûte), Francis Blanche (la revue "Sans Issue" au Théâtre des trois Baudets) et André Gillois (Frère Jacques)[5].

Dès les années 1950, il est présent le matin sur les ondes d’Europe 1, dans l'émission "Monsieur Flûte" de Francis Claude, puis dans le "Café de l'Europe" où il est un personnage de Français moyen un peu anarchiste, un peu de gauche, un peu de droite, qui lui vaut une grande popularité. Il interprète aussi le rôle du commissaire Socrate et de Maurice la Grammaire (puis du Grand Babu suivant dans Le fils de Furax) dans le feuilleton « radio » Signé Furax et, en tant qu'animateur de la tranche « 9 h - 12 h » dans les années 1960, en compagnie de Micheline Francey puis d'Anne Perez et de « Monsieur Brandu » (Jean-Marie Lamblat). En 1962, il reçoit à Barcelone le Prix Ondas du "meilleur meneur de jeu " du monde[6]. Au total, il reste dix ans à Europe 1[4].

Lorsqu'il abandonne sa carrière à la radio pour reprendre sa carrière de comédien, il met, malgré sa très grande popularité, plusieurs années à trouver des rôles importants, car il est trop marqué par la radio[7]. Au cinéma, ses meilleurs rôles sont probablement dans Un taxi pour Tobrouk (1960), Le cave se rebiffe (1961), où il interprète le « Cave », c'est-à-dire dans le langage des truands, un être ordinaire, crédule et ignorant des pratiques et des codes du Milieu, ou encore Mélodie en sous-sol (1963). Il est par ailleurs abonné aux seconds rôles mais est néanmoins populaire. On le surnomme affectueusement « Bibi ».

Il apparaît également à la télévision où son sens de l'humour et ses réparties sont très appréciés.

Dès le début des Années 1950, il se lie d'amitié avec Michel Audiard ; en 1952, celui-ci le choisit comme parrain de son fils, Jacques.

En 1966, il publie Faut l'faire, aux éditions Solar. Il s'agit d'une petite anthologie des aphorismes et bons mots dont il était friand. Cet ouvrage rencontre un succès immédiat auprès du public.

En 1967, il chante La Petite en duo avec France Gall.

En 1968 il publie un deuxième recueil d'aphorismes sous le titre Allons-y gaiement, toujours édité par Solar.

C'est aussi l’un des artistes les plus sollicités, après Jean Valton, pour réaliser des disques publicitaires, alors très en vogue. Il participa à plusieurs émissions de télévision et notamment aux Grands Enfants (de 1967 à 1970), au Francophonissime pour la France en 1971-1972 et aux Jeux de 20 heures (entre 1976 et 1981).

Maurice Biraud meurt alors qu'il est au volant à Paris, et attend à un feu rouge, avenue Marceau. Il ne redémarre pas, victime d’une défaillance cardiaque ; son décès est constaté à l'hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt[8]. L'annonce de sa mort a été quelque peu éclipsée par celle de Louis Aragon, décédé le même jour.

Il était marié avec la comédienne Françoise Soulié.

Maurice Biraud, qui a beaucoup aimé Collonges-la-Rouge où il avait acheté et restauré trois maisons, est enterré dans le cimetière de cette petite commune de la Corrèze, située à environ 20 km au sud de Brive. Sur sa tombe, figure cette épitaphe : « Ici repose Maurice Biraud, qui n'a jamais eu besoin de porteur pour son bagage intellectuel. »

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Discographie

Chansons

Textes

  • Histoires de Bibi : Bibi fait un tour d’horizon / Bibi parle des dérèglements humains

Publicités

  • Ça va faire du bruit ! : La Ferrania… nisation
  • Végétaline : Une nouvelle méthode 100 histoires
  • Pile... efface : Maurice Biraud vous présente un jeu Chamex sur Europe n °1

Livres-disques pour la jeunesse

  • 1958 : Ali-Baba et les 40 voleurs (Les Contes Des Mille Et Une Nuits 1) : Joué par la compagnie Pierre Arnaud : Georges Aminel, Maurice Biraud, Jacqueline Cartier, Claude Dasset, Jacques Dufilho, Jacques Gaffuri, Andrée Gérald, Henry Nassiet et Marie-France Rivière. Effets sonores et réalisation artistique : Henri Gruel. Direction artistique et musicale : Pierre Arnaud de Chassy-Poulay. Une production Jacques Canetti.
  • 1958 : Aladin et la lampe merveilleuse (Les Contes Des Mille Et Une Nuits 2) : Joué par la compagnie Pierre Arnaud : Georges Aminel, Maurice Biraud, Jacqueline Cartier, Claude Dasset, Jacques Dufilho, Jacques Gaffuri, Andrée Gérald, Henry Nassiet et Marie-France Rivière. Effets sonores et réalisation artistique : Henri Gruel. Direction artistique et musicale : Pierre Arnaud de Chassy-Poulay. Une production Jacques Canetti.
  • 1958 : Sindbad le marin (Les Contes Des Mille Et Une Nuits 3) : Joué par la Compagnie Pierre Arnaud : Georges Aminel, Maurice Biraud, Andrée Gérald, Henri Gruel, Pierre Miville. Effets sonores et réalisation artistique : Henri Gruel. Direction artistique et musicale : Pierre Arnaud de Chassy-Poulay. Une production Jacques Canetti.
  • 1958 : Histoire du Prince Camaralzaman et de la Princesse Boudour (Les Contes Des Mille Et Une Nuits 4) : Joué par la compagnie Pierre Arnaud : Georges Aminel, Maurice Biraud, Jacqueline Cartier, Jacques Dufilho, Andrée Gérald, Henry Nassiet et Marie-France Rivière. Effets sonores et réalisation artistique : Henri Gruel. Direction artistique et musicale : Pierre Arnaud de Chassy-Poulay. Une production Jacques Canetti.
  • 1972 : Benjamin Et Le Tonnerre De Zeus : Histoire de Robert Nahmias. Musique de Gilbert Carpentier. Récitant : Maurice Biraud.
  • 1974 : Les Erreurs De Benjamin À L'Hôtel : Histoire de Robert Nahmias. Musique de Jean Baïtzouroff. Récitant : Maurice Biraud. Avec Colette Ripert, Gilles de Obaldia.
  • 1974 : Les Erreurs De Benjamin En Visite : Histoire de Robert Nahmias. Musique de Jean Baïtzouroff. Récitant : Maurice Biraud. Avec Colette Ripert, Gilles de Obaldia, Claire de Obaldia.
  • 1984 : Maurice Biraud raconte aux enfants : Doggy boogie / Général pipe / Crac crac / Le Coucou / Baby march / Cha cha chat / Western choo-choo / Mirette la grenouille / Furet-furette / Ronald junior / Mocky et Macky

Feuilletons radio

Divers

  • 1957 : L'argotmuche tel qu'on le jaspine : La Genèse / Clément VII, François Ier et Charles-Quint. Auteur : Pierre Devaux. Avec : Maurice Biraud, André Gaillard, Gilles Léger, Raymond Souplex.
  • 1962 : SONORAMA No 39 d' : Les Airs du Mois présentés par Micheline Francey et Maurice Biraud
  • 1992 : Radio mémoire : 40 ans de radio : Maurice Biraud : Monsieur Flûte voyage [1959]
  • 1997 : Prix Radio-Mix 1997 : Maurice Biraud : Le Rock'n Roll [1956]

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Télé 7 jours no 1180, semaine du 8 au 14 janvier 1983, page 112, article d'Alain Laville : "C'était Bibi".
  3. Télé 7 Jours n°72, semaine du 5 au 11 août 1961, page 22, article de Jean Saucet intitulé "Maurice Biraud (38 ans) : "Il m'a fallu 20 ans pour passer de l'emploi de planton à celui de vedette".
  4. Télé 7 Jours no 805, semaine du 18 au 24 octobre 1975, page 28, article de Paulette Durieux : "Maurice Biraud : pour moi, la vie est un spectacle."
  5. Télé 7 Jours n°72, semaine du 5 au 11 août 1961, page 23, article de Jean Saucet intitulé "Maurice Biraud (38 ans) : "Il m'a fallu 20 ans pour passer de l'emploi de planton à celui de vedette".
  6. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 21 novembre 1962 : "Maurice Biraud, meilleur meneur de jeu"
  7. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 2 août 1978 : "J'ai battu un record de longévité en assumant trois heures d'émissions par jour pendant dix ans. J'étais en effet ultra-populaire et ça fait toujours plaisir. Mais pendant ce temps-là, je négligeais un peu ma carrière de comédien. Quand l'émission s'est arrêtée, parce qu'il faut bien changer de temps en temps, j'ai pensé que, en raison de ma notoriété, j'allais immédiatement devenir vedette de cinéma. Eh bien, pas du tout. Pour les producteurs, j'étais trop marqué par mon passé radiophonique et personne ne voulait de moi. J'ai mis plusieurs années à remonter la pente."
  8. Liste de décès originaux de personnages célèbres

Bibliographie

  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1 185 p., (ISBN 978-2-9531-1390-7).
  • Robert Duchâteau, Maurice Biraud, ses deux coups de cœur pour Collonges-la-Rouge, édité par Les Amis de Collonges, 2013, 40 p. (ISBN 978-2-7466-6330-5).

Liens externes

  • Portail du cinéma français
  • Portail du théâtre
  • Portail de la radio
  • Portail de la télévision française
  • Portail de l’humour
  • Portail des séries télévisées
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.