François Billetdoux

François Billetdoux, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un auteur de théâtre et de romans, metteur en scène, acteur, producteur, réalisateur de radio et de télévision. Il est l'un des promoteurs du nouveau théâtre ; ses œuvres décrivent le monde avec un humour féroce teinté de burlesque qui tourne parfois à l'humour noir.

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Il fut membre du Conseil du développement culturel de 1971 à 1973 et président de la Société des gens de lettres de 1982 à 1986, et cofondateur à cette date de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM)[1].

Biographie

Orphelin de père à 3 mois et de mère à 7 ans, François Billetdoux étudie au Lycée Condorcet, puis suit des études de lettres à la Sorbonne et assiste au cours dramatique de Charles Dullin, pour étudier la mise en scène que pour devenir comédien[2].

Il intègre l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en 1945, puis le Club d’Essai de la radiodiffusion française animé par Jean Tardieu[2].

François Billetdoux se tourne vers la radio, pour laquelle il produit de nombreuses œuvres de 1946 à 1972[3]. En 1949-1950, il est responsable des programmes pour les Antilles, et part à la Martinique.

À partir de 1956, il est également l'auteur d'émissions de télévision, dont beaucoup sont réalisées par Frédéric Rossif. La dramatique Pitchi poï ou la parole donnée, « enquête audiovisuelle » tournée dans seize pays d'Europe différents par autant de réalisateurs différents, diffusée le 31 octobre 1967, marque l'histoire de la télévision. C’est en 1955 que François Billetdoux, interdit un temps d'antenne[2], écrit sa première pièce pour le théâtre, À la nuit la nuit, et c’est pour sa production théâtrale qu’il sera désormais le plus connu. Il rencontre un de ses plus grands succès avec Tchin-tchin en 1959. Après l'éreintement de Silence ! l’arbre remue encore… (1967) par la critique, François Billetdoux s'engage dans une production plus expérimentale, comme 7 + quoi ? « jeu » de 7 monologues présentant des « situations d’attente parallèle »[2].

Il met lui-même en scène plusieurs de ses pièces et joue dans certaines d’entre elles. Ses pièces sont traduites dans plusieurs langues et jouées dans plusieurs pays d’Europe, au Japon, etc[3].

Il signe également des adaptations, comme celle du Timide au palais, de Tirso de Molina, avec Jean-Louis Trintignant (1962, sous le pseudonyme de N.A. Caravette)[4].

François Billetdoux collabore encore à des scénarios pour le cinéma, comme La Gamberge (1962) ou Une ravissante idiote (1964, non crédité)… D'autres demeurent à l'état de projet[3].

Après 1972, François Billetdoux occupe des postes importants à l'ORTF, puis à Radio France[3], par exemple fondateur et responsable de la Cellule d’Études Prospectives (CEP) commune à Radio France et à l’Ina de 1976 à 1980, « avec la mission, d’une part, d’étudier le “champ des possibles” dans le domaine des moyens phoniques, en regard de la “demande sociale” et des techniques nouvelles de communication, d’autre part, de préparer la mise en œuvre d’opérations expérimentales » (Émile Noël, cité par [2]).

Il est nommé au Haut-Conseil de l’audiovisuel en 1973.

Vie privée

Il est marié avec Évelyne Colin, avec laquelle il a deux filles : l'actrice Virginie Billetdoux et l'écrivaine Raphaële Billetdoux.

Théâtre

  • À la nuit la nuit (1955)
  • Le Comportement des époux Bredburry (1955)
  • Tchin-tchin (1959)[5]
  • Va donc chez Thorpe (1961)
  • Pour Finalie (1962), studio des Champs-Élysées[4]
  • Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu (1964)
  • Il faut passer par les nuages (1964)
  • Silence, l'arbre remue encore (1967), Festival d'Avignon) avec Serge Reggiani
  • Quelqu'un devrait faire quelque chose (1969), Festival de Vaison-la-Romaine, mise en scène de l'auteur
  • 7 + quoi ? (1969), théâtre du Gymnase
  • Femmes parallèles (1970), Comédie-Française
  • Rintru pa trou tar, hin (1971)
  • Les Veuves (1972)
  • La Nostalgie, camarade (1974), création par la Comédie-Française au Théâtre national de l'Odéon
  • Ai-je dit que je suis bossu ? (1980)
  • Réveille-toi, Philadelphie (1988)

Romans

  • L'Animal (1955)
  • Royal garden blues (1957)
  • Brouillon d'un bourgeois (1961)

Comédien

Metteur en scène

Remarque

Fonds d'archives

Les archives de François Billetdoux, notes préparatoires, versions successives des œuvres, repentirs, ont été données par son épouse au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France en 2007 et 2008.

Prix

Notes et références

  1. C'est à lui qu'on doit le terme "d'auteur multimédia" (voir Pierre-Marie Héron, Œuvres de François Billetdoux : une chronologie, Komodo 21).
  2. « Œuvres de François Billetdoux : une chronologie », sur Komodo 21, (consulté le )
  3. « François Billetdoux (1927-1991) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. Tirso de Molina, François Auteur Billetdoux, René Dupuy et Antoine Bourseiller, L'Avant-scène. Théâtre, ISSN 0045-1169. Le timide au palais, l'Avant-scène, (lire en ligne)
  5. Francine Galliard-Risler, André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités.

Annexes

Bibliographie

  • Denise Bourdet, François Billetdoux, dans: Encre sympathique, Paris, Grasset, 1966.
  • Francine Galliard-Risler, André Clavé : Théâtre et Résistance – Utopies et Réalités, A.A.A.C., Paris, 1998 – Ouvrage collectif écrit et dirigé par Francine Galliard-Risler, avec de très nombreux témoignages enregistrés et retranscrits – Préface de Jean-Noël Jeanneney - Épilogue de Pierre Schaeffer - nombreuses interventions de François Billetdoux basé sur un entretien de  ;
  • Michel Mourlet, "François Billetdoux et l'étonnante aventure de Pitchi Poï", chapitre d'Une Vie en liberté, Éditions Séguier, 2016.

Liens externes

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