Masclat

Masclat est une commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie.

Masclat

Le château de Masclat
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lot
Arrondissement Gourdon
Intercommunalité Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne
Maire
Mandat
Monique Boutinaud
2020-2026
Code postal 46350
Code commune 46186
Démographie
Population
municipale
362 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 50′ 10″ nord, 1° 23′ 33″ est
Altitude 183 m
Min. 112 m
Max. 206 m
Superficie 10,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Souillac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Masclat
Géolocalisation sur la carte : Lot
Masclat
Géolocalisation sur la carte : France
Masclat
Géolocalisation sur la carte : France
Masclat

    Géographie

    Masclat est une commune du Lot limitrophe du département de la Dordogne. Petite commune du canton de Souillac, elle s’étire le long de plusieurs routes qui permettent de se rendre en différents lieux : Gourdon, Lamothe-Fénelon, Saint-Julien-de-Lampon, Mareuil, Fajoles. Le village est campé sur une colline dominant au nord-est la vallée du Tournefeuille et le plateau où s’étend la commune de Nadaillac-de-Rouge.

    Communes limitrophes

    Masclat est limitrophe de quatre communes dont deux situées dans le département de la Dordogne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 907 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Prats de Carlux », sur la commune de Prats-de-Carlux, mise en service en 1984[6]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 908,3 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 11 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[10], à 12,7 °C pour 1981-2010[11], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[12].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].

    La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[15],[16].


    Urbanisme

    Typologie

    Masclat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,1 %), forêts (45,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), prairies (2,6 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le toponyme Masclat est basé sur le gallo-romain Masclac. La terminaison -at pourrait être une altération de -ac issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes. Ce toponyme Masclacum ferait référence au domaine de Masclac. En Quercy, les noms en -at peuvent provenir aussi du nom d'un nouveau propriétaire venu du nord du territoire occitan et installé après la guerre de Cent Ans ou la Peste noire[23].

    Histoire

    L’origine de Masclat pourrait remonter, selon certaines indications, à l’époque mérovingienne.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[24]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1795 1800 François Chausse    
    1801 1814 Géraud    
    1815 03.1821 Bertrand Grangié    
    04.1821 02.1832 Armand Linol    
    03.1832 08.1837 Bertrand Grangié    
    09.1837 03.1848 Étienne Jbroc    
    04.1848 03.1855 François Julie    
    04.1855 1852 François Lalande    
    12.1858 05.1884 François Planchou    
    06.1884 05.1892 François Pezet    
    06.1892 11.1919 Calixte Pebeyre    
    12.1919 03.1925 Pierre Escalmel    
    04.1925 05.1926 Calixte Pebeyre    
    05.1926 04.1929 Pierre Escalmel    
    05.1929 09.1933 Jean Boyer    
    10.1933 04.1943 Édouard Guy    
    05.1943 10.1944 Élie Veril    
    10.1944 05.1945 Fernand Arenes    
    05.1945 04.1964 Élie Veril    
    05.1964 03.1965 Georges Cros Arteil    
    04.1965 04.1971 Charles Bardou    
    mars 1971 mars 2001 Léonce Lafon PCF  
    mars 2001 mars 2008 Serge Combroux    
    mars 2008
    (réélue en mai 2020)
    En cours Monique Boutinaud DVG Conseillère départementale

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2018, la commune comptait 362 habitants[Note 4], en augmentation de 4,02 % par rapport à 2013 (Lot : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6146439151 1841 2651 311682690644
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    708672651640666636627640625
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    586551552485477446428400341
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    373326296282287292319351357
    2018 - - - - - - - -
    362--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Au cœur du village : le château de Masclat, ancien repaire sous la seigneurie des Cardaillac puis des Thémines au XIVe siècle, occupé par les Anglais de 1355 à 1362, il fut reconstruit au siècle suivant. L’édifice est à l’état de « vieille masure » en 1856. La réfection des toitures permettra sa sauvegarde.

    De nombreux seigneurs ou co-seigneurs se succédèrent au gré des alliances et transactions. Nous trouverons notamment diverses familles : les DE MASSAUT, les D’AURIOLE, les DE BLANCHEFORT, les DE MAREUIL, les DE FONTANGES. Les DE VERVAIX resteront seigneurs de Masclat du XVe au XVIIe siècle. Viendront ensuite les familles de LANDONS – SAUVAT puis LANTRONS de ST HUBERT et enfin à la veille de la Révolution : les CORNEILHAN. Le château sera vendu aux enchères en 1859 et adjugé à M. Planchou, propriétaire et maire de Masclat. Revendu depuis peu, il a longtemps appartenu à la famille PEBEYRE originaire de Masclat. Bel édifice, construit autour d’une haute tour carrée, le corps de logis principal est flanqué de deux tours rondes (fin XVe siècle) tronquées mais encore équipées de canonnières, la troisième tour ronde, à l’arrière du bâtiment, loge l’escalier à vis. À gauche, dans la cour, l’ancien « grenier du château » servit d’auberge de 1919 à 1960. À proximité, dans l’encadrement du portail, trône l’écu à trois bandes des Salignac Fénelon.

    • L'église Saint-Hilaire
      Accolée à la muraille du château : l’église Saint-Hilaire. On y pénètre par un porche de la fin du XIIe siècle abritant le portail. Le plan de l’édifice est assez curieux : en forme de croix latine à l’origine, l’adjonction d’une chapelle latérale de chaque côté de la nef, soudée au bras du transept, a modifié son plan primitif. Le clocher de type barlong, percé de huit ouvertures campanaires en plein-cintre est assis sur la partie centrale du transept. Dans le chœur, on aperçoit une très belle fenêtre romane à ouverture très ébrasée, en partie murée vers le bas et un petit placard à burettes de type gothique à arc trilobé en plein-cintre d’environ 80 cm de hauteur. On peut également remarquer les traces d’une litre noire. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général de la région Occitanie[29].
    • Autres curiosités :

    À la sortie du village, au nord, une croix dite « de la guerre de Cent Ans » jouxte une très ancienne maison : « la maison des Anglais ». On peut y voir, sur la cheminée, une inscription en cette langue. Elle daterait de l’occupation anglaise durant la guerre de Cent Ans. À proximité, dans un mur de grange, une sculpture de buste humain à orifice traversant est connue comme « l’étranglement du seigneur ». La tradition orale veut que le forgeron du lieu gênait le seigneur par son activité matinale. Ce dernier aurait projeté de la faire disparaître. Le forgeron en étant réchappé s’était fait sculpter son buste dans la pierre. La main gauche portée sur son cou indique que le seigneur le menaçait de mort. L’architecture rurale est largement représentée sur un territoire très morcelé. Outre certaines bâtisses intéressantes, il faut noter l’existence de plusieurs croix de pierre ainsi que de trois lavoirs publics, couverts ou non, avec puits ou sources captées, sans voûte.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Notes

      Références

      1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
      4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
      6. « Station Météo-France Prats de Carlux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      7. « Orthodromie entre Masclat et Prats-de-Carlux », sur fr.distance.to (consulté le ).
      8. « Station Météo-France Prats de Carlux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
      9. « Orthodromie entre Masclat et Gourdon », sur fr.distance.to (consulté le ).
      10. « Station météorologique de Gourdon - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      11. « Station météorologique de Gourdon - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      12. « Station météorologique de Gourdon - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      13. « Les différents espaces protégés. », sur http://www.observatoire-biodiversite-centre.fr/ (consulté le )
      14. « Liste des espace protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
      15. « Réserve de biosphère du bassin de la Dordogne », sur mab-france.org (consulté le )
      16. « Bassin de la Dordogne - zone de transition - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
      17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      23. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 41.
      24. « Les maires de Masclat », sur Site francegenweb, (consulté le ).
      25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      29. « Église paroissiale Saint-Hilaire », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
      30. « Tilleul de Sully, Masclat (Lot) », sur Krapo arboricole, (consulté le ).
      • Portail du Lot
      • Portail des communes de France
      Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.