Biodiversité

La biodiversité désigne la variété des formes de vie sur la Terre. Ce terme est composé du préfixe bio (du grec βίος « vie ») et du mot « diversité ». Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l'espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d'organisation et entre eux. Lorsque la science cherche à évaluer la biodiversité d'un lieu particulier, les différents éléments des listes d'espèces, écosystèmes ou gènes sont pondérés en fonction de leur rareté.

Depuis le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, la préservation de la biodiversité est considérée comme un des enjeux essentiels du développement durable. L'adoption de la Convention sur la diversité biologique (CDB) au cours de ce sommet engage les pays signataires à protéger et restaurer la diversité du vivant[1]. Au-delà des raisons éthiques, la biodiversité est essentielle aux sociétés humaines qui en sont entièrement dépendantes à travers les services écosystémiques.

2010 a été l'année internationale de la biodiversité, conclue par la Conférence de Nagoya sur la biodiversité, qui a reconnu l'échec de l'objectif international de stopper la régression de la biodiversité avant 2010, et proposé de nouveaux objectifs (protocole de Nagoya).

En 2012, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un groupe d'experts intergouvernemental sur le modèle du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a été lancée par le programme des Nations unies pour l'environnement pour conseiller les gouvernements sur cette thématique.

En 2019, le nombre d'espèces menacées d'extinction est évalué à un million[2].

Définition

La hiérarchie de l'organisation du vivant, par niveaux, de la plus petite à la plus grande échelle. Chaque niveau s'emboîte dans les niveaux supérieurs.
La diversité génétique du maïs (Zea mays), mis en évidence par les variations des épis et des grains.

Au sens large, la biodiversité, ou diversité biologique, désigne la variété et la variabilité du monde vivant sous toutes ses formes. Elle est définie plus précisément dans l'article 2 de la Convention sur la diversité biologique comme la « variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes »[3]. Selon Robert Barbault, le concept de biodiversité renvoie également à la présence de l'Homme : « l’homme qui la menace, l'homme qui la convoite, l'homme qui en dépend pour un développement durable de ses sociétés »[4].

La biodiversité existe à différents niveaux d'organisation interdépendants qui s'emboîtent. Les scientifiques considèrent généralement ces niveaux au nombre de trois : la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes[5],[6]. À cela s'ajoutent la diversité des interactions à l'intérieur des trois autres niveaux et entre eux, et la diversité fonctionnelle, c'est-à-dire la diversité des caractéristiques fonctionnelles des organismes, indépendamment des espèces auxquelles ils appartiennent[7]. La biodiversité ne se limite donc pas à la somme des espèces, mais représente l'ensemble des interactions entre les êtres vivants, ainsi qu'avec leur environnement physico-chimique, sur plusieurs niveaux.

  1. La diversité génétique, ou diversité intraspécifique, se définit par la variabilité des gènes au sein d'une même espèce, que ce soit entre les individus ou les populations. La diversité génétique au sein d'une même espèce est essentielle pour lui permettre de s'adapter aux modifications de son environnement par le biais de l'évolution[8].
  2. La diversité spécifique, ou diversité interspécifique, est la plus connue car la plus visible. Elle correspond à la diversité des espèces vivantes, unité de base de la systématique, par leur nombre, leur nature et leur abondance.
  3. La diversité écosystémique correspond à la diversité des écosystèmes présents sur Terre qui forment la biosphère. C'est au niveau des écosystèmes que se situe la diversité des interactions des populations naturelles entre elles et avec leur environnement.

Histoire du concept

L'émergence du concept de biodiversité est étroitement liée à l'histoire mondiale de la protection de la nature et à l'évolution des idées concernant ce que l'on appelait auparavant plus volontiers la « nature »[9]. Dès l'Antiquité, la diversité du monde vivant a fasciné les esprits, mais il faut attendre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle pour que l'idée de protéger la nature n'apparaisse véritablement dans le monde occidental avec les progrès des sciences naturelles et les prémices de l'écologie, qui modifient la perception qu'a l'humain du monde vivant. Parmi toutes ces découvertes, la publication de L'origine des espèces de Charles Darwin en 1859 marque une avancée majeure en fournissant la première théorie scientifique convaincante sur l'origine de la diversité du vivant[10]. Fondatrice de la biologie moderne, la théorie de l'évolution bouleverse la vision de l'humain sur la nature et sur lui-même en repoussant l'idée d'une nature figée et inaltérable diffusée jusque là par la culture judéo-chrétienne[11].

Yellowstone, premier parc national du monde.

À mesure de l'essor de la révolution industrielle, motivé par le gaspillage des ressources naturelles et des raisons esthétiques, le développement de la pensée environnementaliste en Europe et en Amérique du Nord au XIXe siècle fait prendre conscience de la nécessité de la conservation du patrimoine naturel[9]. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la conquête de l'Ouest et la colonisation des territoires sauvages aux États-Unis suscitent une inquiétude et un mouvement de pensée qui conduit, notamment, à l'émergence du concept de parc national[12]. Ainsi, dans un premier temps, la création d'espaces naturels protégés apparaît comme une solution pour préserver la nature.

En parallèle de la sanctuarisation des espaces naturels apparaissent aussi les premières réglementations sur l'utilisation des espèces afin de contrôler le développement de la chasse et de la pêche industrielle et de loisir[9]. Différentes rencontres internationales sont organisées sur ce thème à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, comme la 1re Conférence internationale pour la protection de la nature à Berne, en 1913. Celle-ci aboutit à la création d'une Commission consultative pour la protection internationale de la nature, ancêtre de l'actuelle UICN[9],[13].

Tout s'accélère à partir des années 1960, décennie pendant laquelle de nombreux scientifiques commencent véritablement à mettre en garde sur la menace d'une crise écologique causée par les activités humaines et sur la nécessité d'une utilisation raisonnée des ressources naturelles[9]. De nombreux livres au ton alarmiste sont publiés, comme le fameux Avant que nature meure de Jean Dorst en 1965[14]. Au cours de cette période, la sensibilité écologique se développe considérablement dans les pays occidentaux et devient politique.

Un virage majeur arrive au début des années 1970, où plusieurs évènements marquants vont se succéder[15]. À la suite de la conférence de la biosphère à Paris en 1968, l'UNESCO lance le programme sur l'homme et la biosphère (MAB, Man and Biosphere) en 1971. Ce programme de recherche intergouvernemental vise à établir les bases scientifiques pour une gestion durable de la nature à partir d'approches écologiques, sociales et économiques. En 1972, le Club de Rome publie son rapport Les Limites à la croissance, dans lequel les auteurs alertent les sphères politiques et médiatiques sur la problématique environnementale et, notamment, les relations entre la croissance économique et les limites écologiques[16]. C'est aussi l'année du premier sommet de la Terre, avec la Conférence des Nations unies sur l'environnement de Stockholm, de laquelle nait le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Les années 1980 voient l'émergence d'une nouvelle branche de la biologie consacrée à l'évaluation des impacts de l'humain sur les espèces et les écosystèmes : la biologie de la conservation, popularisée par Michael Soulé à partir de 1985. Mêlant science et gestion, la biologie de la conservation vise à apporter des solutions face à la crise écologique en utilisant les concepts et théories scientifiques de l'écologie pour mettre en œuvre des actions appropriées pour la conservation de la nature[17]. C'est au sein de cette nouvelle discipline que la notion de biodiversité trouve son origine.

L'invention du terme « diversité biologique » (biological diversity) est créditée à Raymond F. Dasmann en 1968[18], puis à Thomas Lovejoy, qui l'utilise dans deux publications en 1980. L'expression est ensuite contractée en « biodiversité » (biodiversity) par Walter G. Rosen à l'occasion d'un congrès tenu à Washington en 1986 et intitulé The National Forum on BioDiversity. Le compte-rendu du colloque, sous l'égide d'Edward Osborne Wilson, est ensuite publié en 1988 sous le titre BioDiversity. À partir de là, le concept et l'expression vont connaître un intérêt croissant[19],[20].

En , le sommet de la Terre à Rio de Janeiro représente une étape majeure dans la prise de conscience internationale de la crise environnementale, avec notamment l'officialisation du concept de développement durable. Au cours de ce sommet est adoptée la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui marque la convergence des enjeux du développement durable et de la biodiversité en reconnaissant la protection de la biodiversité comme « préoccupation commune à l’humanité » et en devenant le cadre des stratégies nationales en faveur de la biodiversité[21]. Le mot « biodiversité » est introduit dans le Dictionnaire Petit Larousse en 1994[22].

Le terme demeure cependant mal compris ; une étude de 2010 de TNS Sofres montre ainsi que 21 % des Français n'ont jamais entendu parler de biodiversité, et que seuls 23 % pensent savoir précisément de quoi il s'agit[23]. En conséquence, certains écologues recommandent de continuer à favoriser, au moins hors du champ scientifique, le concept de « nature », plus inclusif et mieux identifié[24],[25].

Étude de la biodiversité

Indicateurs de biodiversité

Étant donné son extrême complexité, il n'existe aucune mesure universelle de la biodiversité et les différentes manières de l'estimer sont sujettes à débat[26],[27]. Mesurer l'ensemble de la biodiversité d'un système donné étant une tâche quasiment irréalisable, des indicateurs de biodiversité sont utilisés afin d'en obtenir une estimation. En tant qu'outils de suivi, ces indicateurs sont un élément important d'aide à la décision dans la mise en œuvre de politiques de protection et pour connaître l'efficacité des actions menées. Ils représentent également un puissant outil de communication en permettant de communiquer les faits de manière concise et claire, facilement interprétable pour tous les acteurs même en dehors du champ scientifique[28].

Néanmoins, l'absence d'un indicateur unique qui synthétiserait l'état de la biodiversité et la profusion des indicateurs proposés tend à semer une certaine confusion[29]. En 2001, le PNUE dénombrait 236 indicateurs de biodiversité, classés selon le niveau de perception (gènes, espèces, écosystème) et le type de milieux (généraux, forestier, agricole, aquatique)[30],[31]. À cette confusion s'ajoutent de nombreuses complications, comme le caractère dynamique de la biodiversité, qui varie en fonction du temps et de l'espace, ou les difficultés à poser des limites claires entre les espèces ou entre les écosystèmes[32].

En France, l'Observatoire national de la biodiversité rassemble un jeu d'indicateurs destiné à suivre la biodiversité, son état, les pressions et les menaces qui pèsent sur elle et les réponses de la société[33].

La richesse spécifique, c'est-à-dire le nombre d'espèces présentes dans un milieu donné, est l'unité de mesure la plus courante, au point où l'on résume parfois à tort la biodiversité à ce simple indice[27]. Certaines espèces dites « bioindicatrices » sont particulièrement sensibles aux modifications de certaines caractéristiques biotiques ou abiotiques de leur habitat. Le suivi de ces espèces est une façon de connaître l'état global de l'écosystème et d'identifier précocement les variations de leur environnement.

Inventaires du patrimoine naturel

Le nombre d'espèces décrites et le nombre total estimé d'après Mora et al. (2011).
Comparaison de l'importance des différents taxons entre ce qui est connu (à gauche) et ce qui existe probablement (à droite (WCMC, 1992).

L'un des principaux outils pour évaluer la diversité biologique est encore de réaliser un inventaire du patrimoine naturel, dans la tradition des naturalistes des siècles précédents. L’inventaire permet d’approfondir les connaissances sur cette biodiversité afin d'en réaliser un suivi et déterminer si celle-ci est menacée[34].

La systématique et la taxonomie explorent la biodiversité en dénombrant et en classifiant par taxon les êtres vivants. Environ 1,7 million d'espèces ont été décrites, mais il est très vraisemblable que ces espèces ne représentent que la partie la plus visible de la biodiversité. Si l'on tenait compte de l'existence de complexes d'espèces cryptiques, le nombre d'espèces réellement existantes (et disparues) devrait être réévalué à la hausse[35]. En réalité, le nombre total d'espèces est estimé entre 3 et 100 millions, selon les études, et la valeur la plus vraisemblable est généralement fixée autour de 10 millions[36]. Au sein de cet immense champ d'exploration se cache notamment la biodiversité « négligée », très mal connue car difficilement accessible. Il s'agit essentiellement des organismes unicellulaires eucaryotes et, surtout, des bactéries[37]. Si l'océan représente 99 % du volume offert à la vie, il abrite uniquement 13 % des espèces répertoriées du monde vivant (correspondant à 12 des 31 phyla connus, les plus anciens, qui ne sont jamais sortis de ce milieu océanique) car il est un milieu stable depuis 100 millions d'années[38]. Néanmoins, la biodiversité marine reste très majoritairement inconnue avec environ 95 % de l'océan demeurant inexploré et probablement entre 70 et 80 % des espèces marines encore à découvrir selon le programme international Recensement de la vie marine[39],[40].

Avec plusieurs milliers de nouvelles espèces découvertes chaque année, l'inventaire des espèces est donc loin d'être complet. Face à l'érosion croissante de la biodiversité et l'extinction de nombreuses espèces, il est fort probable que certaines espèces contemporaines disparaissent avant même qu'elles soient décrites[41],[42]. En 2013, la liste rouge de l'UICN dénombrait 20 934 espèces menacées sur les 70 294 étudiées[43].

État de la biodiversité dans le monde

En 2005, le rapport sur l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire a fourni aux Nations-Unies une première synthèse mondiale scientifique de l'ampleur des modifications subies par les écosystèmes et des conséquences pour la condition humaine[44],[45]. Il a mobilisé plus de 1 300 experts du monde entier, issus de toutes les disciplines scientifiques[44]. Reflet de l'opinion générale de l'un des plus grands groupes de spécialistes des sciences naturelles et humaines jamais réunis, sa principale conclusion est que l'humanité a plus profondément et plus rapidement modifié les écosystèmes depuis ces cinquante dernières années que depuis toute l'histoire de l'humanité, essentiellement pour assouvir ses besoins en nourriture, en eau, en bois, en fibre et en énergie. Quatre grands facteurs anthropiques ont entraîné une grave perte de la diversité biologique, largement irréversible[46],[44]. Ces quatre facteurs sont :

  1. la destruction et la contamination des milieux naturels ;
  2. la prédation en excès et la surexploitation des ressources naturelles ;
  3. l'introduction d'espèces d'un milieu à l'autre et ;
  4. le réchauffement climatique.

En 2019, l’IPBES a mis à jour cet état des lieux. Selon le « Rapport sur l’état de la biodiversité mondiale » (2019, réalisé en trois ans, par 145 experts de 50 pays à partir de plus de 15 000 références scientifiques) :

  • depuis le précédent rapport, l'artificialisation du monde a fortement augmenté : 66% des mers sont significativement « modifiées » par l'humain ; l’agriculture et l'élevage occupent 30% des terres émergées tout en consommant 75% des eaux douces disponibles ; 33% des ressources halieutiques sont surexploitées et les zones urbaines ont plus que doublé depuis le sommet de Rio (1992) ; la pollution plastique est six fois plus importante qu'en 1980. « La valeur de la production agricole a augmenté d'environ 300 % depuis 1970, la récolte de bois brut a augmenté de 45 % et environ 60 milliards de tonnes de ressources renouvelables et non renouvelables sont maintenant extraites chaque année dans le monde - quantité qui a presque doublé depuis 1980 » ; 500 000 espèces terrestres (+/- 9 % d'un total estimé de 5,9 millions d'espèces ont maintenant « un habitat insuffisant pour leur survie à long terme, si leur habitat n’est pas restauré »[47];
  • De 1900 à 2016, le rythme d'érosion de la biodiversité est « sans précédent dans l'histoire humaine » et il accélère encore. L’abondance moyenne des espèces locales dans les grands habitats terrestres a chuté d’au moins 20%, environ 40% des amphibiens, 33% des récifs coralliens et plus de 33% des mammifères marins et au moins 10% des environ 5,5 millions d’espèces d'insectes sont proches de l'extinction. Plus de 680 espèces de vertébrés ont disparu depuis les années 1500, et les espèces domestiquées ne sont pas épargnées avec au moins 9% de toutes les races domestiquées de mammifères considérées comme éteintes en 2016. Les évaluations scientifiques montrent que « ces tendances ont été moins graves ou évitées dans les zones qui appartiennent à ou sont gérées par des peuples autochtones et des communautés locales »[47];
  • des causes indirectes (peu développées par le précédent rapport) sont, note l’IPBES, la démographie mondiale, la consommation par habitant, l’innovation technologique et une gouvernance et des responsabilités ne tenant pas compte des limites écologiques.

Ce travail a été conçu pour préparer la « Convention des Nations Unies sur la diversité biologique » (COP15), prévue en Chine en 2020 comme un « pendant » à l’Accord de Paris sur la climat (2015)[48]. Le rapport a été présenté le jour de sa publication aux ministres de l’environnement du G7 réunis à Metz. Les ministres, ainsi que le représentant de la commission européenne chargé de l’environnement et de quelques autres pays, ont, sur cette base scientifique, adopté une charte (« Charte de Metz ») contenant trois axes[49],[50] : 1°) lutter contre l'érosion de la biodiversité ; 2°) encourager de nouveaux acteurs à s'engager ; 3°) créer un cadre mondial de la biodiversité.

Régions prioritaires

Les 34 points chauds de biodiversité.
Les 17 pays présentant la plus forte diversité biologique.
La biodiversité mondiale estimée à partir de la richesse spécifique en vertébrés terrestres (les biorégions les plus riches sont en rouge, celles les moins en vert).

La biodiversité n'est pas uniformément répartie sur Terre : elle tend à augmenter des pôles vers l'équateur et à diminuer avec l'altitude, alors qu'elle diminue avec la profondeur en mer[20]. Des ONG et des institutions scientifiques ont cartographié les lieux où la biodiversité possède une particularité, justifiant une protection prioritaire[51]. Cette vision n'est pas partagée par tous les biologistes, certains craignant que se focaliser sur ces points chauds amène à négliger les autres régions du monde où la biodiversité est également en danger[52].

Depuis 1988, Norman Myers et l'association Conservation International s'appuient sur ce concept de point chaud de biodiversité pour identifier les régions où la biodiversité est considérée comme la plus riche et la plus menacée. Deux critères principaux sont : abriter au moins 1 500 espèces de plantes vasculaires endémiques, et avoir perdu au moins 70 % de l'habitat initial[53]. Au total, 34 points chauds de biodiversité ont été identifiés, dont 20 se situent au niveau des tropiques[54]. Sur seulement 11,8 % de la surface des terres émergées, ces points chauds abritent 44 % des espèces de plantes et 35 % des vertébrés terrestres[53].

Pour la biodiversité marine, il s'agit des récifs coralliens souvent assimilés à des « forêts tropicales de la mer »[réf. nécessaire].

Pour la biodiversité terrestre, les forêts tropicales abritent la biodiversité la plus élevée ; mieux conservée dans les régions où le dérangement et la fragmentation due à l'activité humaine est moindre (le dérangement peut doubler la perte de biodiversité liée à la déforestation tropicale[55]).

En , la revue Nature publie un étude montrant que le recul mondial de la forêt naturelle érode de manière « disproportionnée » la biodiversité ; les dernières forêts et paysages intacts devraient être protégés concluent les auteurs[56]. La forêt tropicale continue à régresser[57],[58] et là où le couvert forestier recule, le risque qu’une espèce glisse dans la catégorie « menacée » ou qu'elle bascule dans une catégorie de menace plus élevée et qu'elle présente des populations en déclin augmente « considérablement »[56]. Ce risque est en outre « disproportionné » dans les hot-spots de biodiversité que sont les massifs forestiers tropicaux de Bornéo, d'Amazonie centrale et la forêt du bassin du Congo[56] ; là même une très faible déforestation (routes, pistes forestières, aires de stockage, petite urbanisation…) a de graves conséquences pour la biodiversité des vertébrés. Les scientifiques n’ont pas trouvé de preuve que la perte de forêt est plus grave et plus préjudiciable dans les paysages déjà fragmentés que dans ces massifs mieux préservés[56] ; pour Bornéo, l'Amazonie centrale et le bassin du Congo une modélisation prédit qu'au rythme actuel de leur dégradation, rien que pour les vertébrés, 121 à 219 autres espèces rejoindront la liste des espèces menacées entre 2017 et 2050[56]. Le réchauffement climatique pourrait encore aggraver la situation, de même que la dette d’extinction. Or, l’artificialisation du monde s’aggrave rapidement[59]. Or, seules 17,9 % de ces trois zones sont actuellement protégées par un document écrit et moins de la moitié (8,9 %) ont une protection stricte. De nouveaux efforts de conservation et de restauration de l’intégrité écologique des forêts sont urgemment à mettre en œuvre à grande échelle (mégaréserves naturelles, réellement protégées, déjà suggérées en 2005 par C. Peres[60]) « pour éviter une nouvelle vague d'extinction globale »[56].

Un concept complémentaire, celui de pays mégadivers, complète cette approche. Il vise à rapprocher entre eux les pays sur la base de leur capital naturel. Ainsi, 17 pays ont été identifiés par le Centre de surveillance de la conservation de la nature comme possédant à eux seuls 70 % de la biodiversité planétaire, leur conférant une rôle particulier dans la préservation de cette diversité[61],[62].

Menaces sur la biodiversité

Les récifs coralliens comptent parmi les écosystèmes les plus riches, mais aussi les plus menacés.
L'ours blanc, un des symboles les plus célèbres de la biodiversité menacée, par le dérèglement climatique notamment.

Depuis le Sommet de la Terre de 1992, il est établi que la biodiversité est gravement menacée par les activités humaines et s’appauvrit d'année en année à un rythme sans précédent[63],[64],[65]. Depuis son apparition il y a 100 000 ans, l'humain a eu un impact croissant sur l'environnement, jusqu'à en devenir le principal facteur de changement[66]. Avec la révolution industrielle, le rapport de domination de l'humain sur la nature est devenu si considérable que certains scientifiques soutiennent que ce fait marque l'entrée dans une nouvelle époque géologique, l'Anthropocène[67]. La disparition des espèces est bien souvent le signe le plus visible de cette érosion de la biodiversité[37]. À tel point que l'on parle parfois de « Sixième Extinction » pour désigner cette extinction massive et contemporaine des espèces, l'extinction de l'Holocène, en référence aux cinq grandes vagues d'extinctions massives survenues sur Terre au cours des temps géologiques[68].

Cinq menaces majeures pesant sur la biodiversité ont été identifiées : la destruction des habitats, la surexploitation (chasse, pêche), les espèces envahissantes, le changement climatique et la pollution[69],[70].

Destruction des habitats

La détérioration des habitats a été la principale cause de l'érosion de la biodiversité ces cinquante dernières années, principalement en raison de la conversion de milieux naturels et semi-naturels en terres agricoles[71],[72]. Ainsi, 50 % de la superficie d'au moins la moitié des 14 biomes de la planète ont déjà été convertis en terres de culture[73]. La déforestation a détruit 16 millions d'hectares de forêts par an dans les années 1990, et 13 millions d'hectares ont également disparu au cours des années 2000[74]. L'une des principales conséquences de cette utilisation du sol est la fragmentation des habitats, qui a des répercussions graves sur de nombreuses espèces[71].

Surexploitation des ressources naturelles

La croissance démographique exponentielle de la population mondiale a intensifié la pression liée à l'exploitation des ressources naturelles[75] (voir Gestion des ressources naturelles). Les espèces ou groupes d'espèces les plus surexploités sont les poissons et invertébrés marins, les arbres, les animaux chassés pour la « viande de brousse », et les plantes et les animaux recherchés pour le commerce d'espèces sauvages[75]. En 2012, la FAO constate que 57 % des stocks de pêche en mer sont exploités au maximum de leur capacité et qu'environ 30 % sont en situation de surpêche[76]. Près de 1 700 espèces animales sont victimes de braconnage ou de trafic (pour la viande, la peau, l’ivoire, les cornes ou le commerce d’animaux sauvages), à l’exemple de l’éléphant d’Afrique, du rhinocéros de Sumatra, du gorille de l'Ouest ou du pangolin de Chine[77].

L’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire propose quatre scénarios sur l'évolution future des écosystèmes au cours du XXIe siècle, selon l'importance qu'en accordera le monde et les modes de gestion[78]. Ces futurs peuvent emprunter deux voies : un monde de plus en plus mondialisé ou un monde de plus en plus régionalisé. Les scénarios s'appuient ensuite sur différentes approches concernant notamment la croissance économique, la sécurité nationale, les technologies vertes et le traitement des biens publics. Le rapport conclut qu'il est possible de relever le défi d'inverser le processus de dégradation des écosystèmes, mais que cela nécessite des changements profonds des politiques et des pratiques qui sont loin d'être en voie de réalisation[46].

Changement climatique

En 2010, le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique propose plusieurs scénarios possibles sur l'évolution de la biodiversité au cours du siècle en réponse à ce changement global[79]. Ainsi, la canicule de 2021 dans l'Ouest de l'Amérique du Nord a conduit à la disparition d'un milliard de crustacés en Colombie-Britannique[80].

Le changement climatique, s'il n'est pas jugulé très rapidement, va conduire à une perte massive de biodiversité, non pas selon une pente douce, mais par paliers (précipices) irréversibles[81]. Selon Reporterre, les menaces sur le climat et la biodiversité sont intriquées[82],[83].

Réorganisation à échelle planétaire

La biodiversité induit et stabilise des processus écosystémiques fondamentaux, dans l'espace et dans le temps ; parfois quand une espèces ou un biotope disparaît, les services écosystémiques ou les fonctions qu'elle permettait sont maintenues grâce à d'autres espèces (on parle alors de réorganisation, avec redondance fonctionnelle), mais il apparaît que dans les écosystèmes complexes (forêt tropicale, récifs coralliens par exemple), cette redondance est limitée[84].

Sous l'effet de l'anthropisation du monde, et du dérèglement climatique, une partie des écosystèmes s'est récemment dégradée et simplifiée ; des espèces disparaissent et les populations d'animaux, de végétaux, champignons et microbes régressent ou changent d'aire. Des groupes d'espèces, à des vitesses différentes selon leurs capacité de mobilité, se rapprochent des pôles ou sont trouvés plus en altitude pour coloniser des zones dont la température leur convient mieux. Et les espèces ubiquistes ont étendu leurs territoires, devenant pour certaines invasives[réf. nécessaire].

En 2019, alors qu'on commence à mieux différencier les effets écologiques induits par les changements d'échelle de distribution, de ceux induits par les changements d'abondance des espèces, de la densité et de l'agrégation[85] une étude dresse un bilan de 25 ans de recherches sur les relations entre biodiversité et fonctions écosystémiques. Celle-ci montre des effets d'échelle : il reste difficile de mesurer localement les effets des pertes globales[86]. Dans une méta-analyse, Blowes et al. (2019) ont quant à eux analysé plus de 50 000 séries chronologiques sur la biodiversité provenant de 239 études ayant produit des enregistrements temporels de composition d'espèces sur un site, les principaux types d'écosystème et de zones climatiques étant ici représentés. Ce bilan montre que les espèces et leur abondance ont rapidement et significativement changé, même sur les seules 25 dernières années. Les effets de cette réorganisation ne sont qu'incomplètement compris, mais ils affectent déjà l'économie mondiale[87].

Biodiversité et langues

Des études[Lesquelles ?] en ethnobotanique et en ethnobiologie suggèrent que la disparition de langues locales peut avoir un impact sur la biodiversité[réf. nécessaire], celles-ci pouvant refléter une profonde compréhension de l'environnement local. La disparition de ces langues peut être synonyme de disparition de pratiques et connaissances, et se répercuter sur la diversité des espèces, par exemple les espèces cultivées.

Intérêt et valeur de la biodiversité

La Convention sur la diversité biologique témoigne que la nécessité de protéger la biodiversité est, au XXe siècle, devenue une priorité mondiale. Cependant, la valeur à lui accorder est une notion débattue, tant pour la définition de cette valeur, que pour la manière de la qualifier et la quantifier[88]. Cette valeur ne doit pas ici être confondue avec prix ou coût[89].

Selon la FRB, la valeur de la biodiversité est triple[88] :

  1. valeur intrinsèque, liée à l'importance de la biodiversité en elle-même et pour elle-même, en considérant qu'il est du devoir moral et éthique de la préserver ; en outre de nombreuses études ont confirmé un lien fort entre la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes : deux méta-analyses des résultats de plus de 100 expériences et de plus de 400 mesures d'effets de biodiversité[90],[91] ont confirmé que, toutes choses étant égales par ailleurs, le mélange d'espèces produit généralement plus de biomasse et mobilise plus de ressources qu'en présence d'une seule espèce, et plus encore avec le temps[92] ; et que cette tendance est « étonnamment cohérente entre taxons, niveaux trophiques et habitats. Même au sein de réseaux trophiques à plusieurs niveaux plus réalistes, les expériences montrent que la biodiversité tend à avoir des effets prévisibles : la diversité des proies favorisant généralement une croissance plus élevée des prédateurs, mais ayant un impact plus faible sur la biomasse totale des proies[93] »[94].
  2. valeur patrimoniale, liée à l'intérêt culturel, esthétique, spirituel, identitaire et historique de la biodiversité, qui en fait un patrimoine irremplaçable et à conserver ;
  3. valeur instrumentale, ou utilitaire, liée aux ressources et aux services que fournit la biodiversité aux sociétés humaines. À cette catégorie s'ajoutent les valeurs d'option qui correspondent à l'usage potentiel futur de la biodiversité.

Ces valeurs cohabitaient initialement sans hiérarchie. En 2005, l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire a popularisé le concept de service écosystémique. Depuis, la vision anthropocentrée et utilitariste de la nature est devenue si prépondérante qu'elle a tendance à prendre le pas sur les autres valeurs, bien que celles-ci soient complémentaires[95].

La conservation de la nature s'est longtemps prioritairement occupée des espèces et espaces emblématique, l'approche écosystémique et par les services met l'accent sur la biodiversité ordinaire, qui par sa biomasse participe à l'essentiel des processus écologiques[96].

En 2010, l'économiste Pavan Sukhdev juge que l'invisibilité économique du capital naturel cause sa dégradation[97]. Pourtant et à titre d'exemple, la valeur des biens et services environnementaux produits dans les seules zones protégées pourrait se chiffrer entre 4 400 et 5 200 milliards de dollars par an[98]. L'intégration de la dimension économique de la biodiversité reste difficile, car ses estimations monétaires sont complexes et controversées, et les valeurs des différents points de vue sont difficilement conciliables[99],[100]. Cette approche économiste a connu un tournant majeur en 2005 avec l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, dont l'idée de poser une évaluation économique sur les services écosystémiques a été depuis largement reprise et développée[101].

L’Économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB, The Economics of Ecosystems and Biodiversity) est un programme d'étude international lancé en 2007 par le G8+5[n 1] afin d'attirer l'attention sur les bénéfices économiques de la biodiversité. Le TEEB vise notamment à évaluer le coût global de la dégradation de la biodiversité et des services écosystémiques. Dans ce cadre, une première évaluation, rendue en 2008, estime le coût de la dégradation des services écosystémiques à 13 938 milliards d'euros par an et qu'il atteindrait, à ce rythme, jusqu'à 7 % du PIB mondial en 2050[102].

Cette approche socioéconomique de la biodiversité soulève une autre question épineuse : la nature des droits de propriété applicables à la biodiversité[103]. Cette nouvelle vision des richesses de la biodiversité fait en effet craindre le développement des actes de biopiraterie, c'est-à-dire, notamment, l'appropriation abusive des ressources du vivant et des savoir-faire traditionnels, généralement par le biais des droits de propriété intellectuelle[104].

En 2020, une étude de l'Union internationale pour la conservation de la nature indique que la conservation de la biodiversité des sols, et notamment la teneur en carbone, permettrait de stimuler le rendement de la production. La conservation de sols et de paysages peut stimuler les rendements[105].

Gestion de la biodiversité

Il existe de nombreux termes et méthodes relatifs à la sauvegarde de la biodiversité qui interviennent selon les acteurs, les stratégies et les moyens disponibles. Pour simplifier, on peut distinguer trois grandes approches : la protection, la conservation et la restauration[106]. La conservation et la protection sont des termes souvent confondus[n 2], mais ils renvoient à deux écoles de pensée distinctes.

La préservation repose sur l'idée de garder en l'état un milieu naturel. La conservation in situ, c'est-à-dire directement dans le milieu naturel, passe notamment par la création d'aires protégées. Cette méthode est souvent vue comme la stratégie idéale mais est rarement possible. En complément, il existe des mesures de conservation ex situ qui consistent à sortir une espèce menacée de son milieu naturel afin de la placer dans un lieu à l'abri, sous la surveillance de l'humain (parc animalier, banque de graines…).

La conservation admet l'exploitation des ressources naturelles par les activités humaines, mais vise à en fixer des limites raisonnables pour en permettre le renouvellement.

Enfin, la restauration a pour objectif de réintroduire la biodiversité et rétablir les fonctions écosystémiques, soit en procédant à la réhabilitation de milieux dégradés, soit en réintroduisant des espèces en voie d'extinction dans leur milieu naturel.

Une autre option repose sur la mise en place de mesures compensatoires qui visent à contrebalancer les effets négatifs des activités humaines sur la biodiversité.

Convention sur la diversité biologique

La convention sur la diversité biologique (CDB) a été adoptée à la suite du Sommet de la Terre, qui s'est déroulé à Rio de Janeiro en 1992. Pour la première fois en droit international, elle reconnaît la préservation de la biodiversité comme « préoccupation commune à l’humanité » et fournit un cadre légal universel. À ce jour, 168 des 193 États membres de l'ONU ont signé ce traité et les États-Unis sont le seul grand pays à ne pas l'avoir ratifié[107].

La convention établit trois objectifs principaux :

  1. la conservation de la diversité biologique ;
  2. l'utilisation durable de ses éléments et ;
  3. le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.

La CDB est à l'origine de l'élaboration par les pays signataires des stratégies pour la biodiversité. Chaque année, les pays signataires organisent une conférence des parties (COP) afin de faire progresser la mise en œuvre de la convention[108]. Rattachée au PNUE, le secrétariat de la convention sur la diversité biologique (SCDB) est chargé de la préparation des réunions de la COP, ainsi que des autres groupes de travail reliés à la convention et de leur coordination avec les autres organismes internationaux[109].

Vers une gouvernance mondiale

En , la France organise une conférence internationale intitulée « Biodiversité : science et gouvernance », afin de débattre entre scientifiques et politiques sur différents thèmes relatifs à la biodiversité. Au cours de cette conférence, l'idée d'un mécanisme international d'expertise scientifique sur la biodiversité est évoqué pour la première fois. Appuyé par la France, l'idée fait ensuite son chemin et abouti à la création de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) en 2012, à la suite des accords de Nagoya.

L'IPBES est un organisme servant d'interface entre les gouvernements et la communauté scientifique sur le sujet de la diversité biologique. Sur le modèle du GIEC, sa mission est de sensibiliser les gouvernements et les populations à l'érosion de la biodiversité et fournir une aide à la prise de décision en produisant régulièrement des synthèses sur la question. Lors de la réunion de l'IPBES à Paris au mois de , les chercheurs ont lancé une alerte mondiale sur les atteintes à la biodiversité et le risque de disparition d'un million d'espèces animales et végétales.

Représentations de la biodiversité

Divergences

La philosophe Virginie Maris a mis en évidence le fait que la biodiversité n'est pas forcément comprise de la même façon par le corps scientifique, par le grand public et par la sphère politique : « En migrant de la sphère scientifique vers la sphère publique, le terme de biodiversité est devenu une notion vague, qui semble référer selon les contextes à des choses bien différentes : nature, environnement, vie sur Terre, ensemble des espèces, équilibres écologiques, etc. »[110]

Dimension affective

Le terme de biodiversité peut revêtir une valeur symbolique forte, représentant la totalité de la vie, et ainsi se charger de « de normes de valeur : elle est ce qui est naturel, ce qui est vulnérable, ce qui enfin est bon pour l’homme et la survie de l’humanité »[111].

La démarche scientifique de description du vivant, à l'œuvre depuis le XVIIIe siècle, prend elle-même un sens différent, cette entreprise passant du mythe de Prométhée, apportant la connaissance aux hommes, au mythe de Noé, sauvant des espèces de l'oubli avant leur possible disparition[112].

Notes et références

Notes

  1. Groupe international composé des nations du G8 et de cinq pays émergents : Brésil, Chine, Inde, Mexique, et Afrique du Sud.
  2. Il est à noter que les termes protection et conservation en anglais sont utilisés à l'inverse du français, ajoutant à la confusion.

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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  • (en) Simon A. Levin (coord.), Encyclopedia of Biodiversity, éd. Elsevier, 2007, (ISBN 978-0-12-226865-6).
  • PNUE, WCMC, World Atlas of Biodiversity, 2002 (ISBN 0-520-23668-8) [lire en ligne].
  • Natureparif, Entreprises, relevez le défi de la biodiversité, Victoires éditions, 2011, (ISBN 9-782-35113-086-5).
  • Les Dossiers de La Recherche, « La Biodiversité : Les Menaces sur le Vivant », no 28, août-.
  • Biodiversité en partage, documentaire de 54' produit par AgroParisTech, réalisé par Jean-Hugues Berrou, https://www.dailymotion.com/video/x4zdvhg
  • Conseil économique social et environnemental (2011) La biodiversité : relever le défi sociétal ; rapport/avis produit à la suite d'une saisine gouvernementale par la section de l'environnement du CESE, avec comme rapporteur Marc Blanc publié le : 09/06/2011 et adopté le : 09/06/2011 (Mandature : 2010-2015) : Avis, rapport et synthèse
  • Notre santé et la biodiversité, Serge Morand, Gilles Pipien, Ed. Buchet Chastel, 2013 (ISBN 978-2283-02657-1)
  • Patrick Blandin, De la protection de la nature au pilotage de la biodiversité, Paris, Quae, coll. « Sciences en questions », , 128 p. (ISBN 9782759203062, présentation en ligne).
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