Mariage catholique

Dans le christianisme, le mariage est fondé dès la Création, et son caractère sacramentel a été institué par le Christ. Les formes du mariage catholique ont été codifiées au fil des siècles, en particulier par le quatrième concile du Latran en 1215. Dans le catéchisme catholique actuel, le mariage est « l’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants », laquelle « a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement  » (§1601 du catéchisme de l'Église catholique). De fait, l'élément constitutif du mariage est le consentement des époux (réf. : code de droit canonique - can 1057 §1). Tout mariage forcé est considéré comme nul.

Giotto di Bondone, La Procession de mariage de la Vierge

Dans la doctrine catholique, la sexualité est une création de Dieu, comme tout ce qui relève de la sphère biologique. La sexualité est donc essentiellement quelque chose de bon par nature : elle est la voie naturelle pour la procréation, et toutes les composantes de plaisir associées à la sexualité, notamment le plaisir sexuel associé à l'acte proprement dit, forment en principe une chose légitime et souhaitable. En parallèle, la sexualité implique des pulsions et des passions qui figurent parmi les plus fortes de celles auxquelles l'Homme est exposé : il court le danger d'y perdre sa liberté spirituelle, et d'être tenté par des choix et des attitudes que sa conscience aurait dû refuser.

Le mariage catholique est l'approche catholique pour articuler et faire s'épanouir simultanément vie sexuelle et vie spirituelle. Pour le catholicisme, le mariage se fonde sur la sexualité, mais dans le sens où une cathédrale se fonde sur ses fondations, ce n'est pas la fondation qui donne son sens à une cathédrale mais la spiritualité ; cependant si la fondation n'est pas en cohérence avec le reste, tout s'effondre.

Par ailleurs, pour l'Église catholique, le mariage est une réalité qui a été élevée à la dignité de sacrement : il existe donc un mariage naturel, institution reconnue comme telle.

Approche spirituelle

« Erant autem uterque nudi Adam scilicet et uxor eius et non erubescebant » (l'Homme et sa femme étaient nus l'un devant l'autre et n'en avaient pas honte) (GN 2:25)

L'une des dimensions du mariage catholique est la sexualité : la conception d'une union purement spirituelle qui n'aurait pas de rapport avec la réalité corporelle et chrétienne de la relation conjugale est considéré comme une hérésie. Le catholicisme considère que le corps est sacré, et que la vie conjugale et humaine revêt en elle-même une dimension sacrée. Les pauliciens et les marcionites ont rejeté le mariage catholique précisément parce qu'ils rejetaient l'aspect matériel du mariage (cf Évangile selon Thomas, évangile de Philippe). Toutefois, il peut exister des mariages dans lesquels il n'y a aucune dimension sexuelle : par exemple, chez des personnes qui se marient une fois parvenues à un âge avancé.

Mariage et engagement

Alliances

Ce qui fait la réalité du mariage catholique, c'est la manifestation de l'engagement des époux de se donner mutuellement l'un à l'autre. Le Code de droit canonique de 1983 dispose :

Can. 1057 - § 1. C'est le consentement des parties légitimement manifesté entre personnes juridiquement capables qui fait le mariage ; ce consentement ne peut être suppléé par aucune puissance humaine.
§ 2. Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement en une alliance irrévocable pour constituer le mariage.

Ainsi le mariage (en tant que sacrement) est avant tout une affaire entre l'homme et la femme, qui sont les célébrants authentiques du sacrement ; mais depuis le décret Tametsi (1563), l'Église exige que (sauf cas exceptionnels) le consentement soit manifesté devant un "assistant" dûment mandaté par l'Église pour cela, qui va exercer un rôle actif : demander et recevoir la manifestation du consentement ; c'est généralement un prêtre, ou un diacre (mais exceptionnellement cela pourrait être un laïc, par délégation de l'évêque avec autorisation du Saint-Siège : can. 1112).

Can. 1108 § 2. § 2. Par assistant au mariage, on entend seulement la personne qui, étant présente, demande la manifestation du consentement des contractants, et la reçoit au nom de l’Église.

Il est indispensable pour la validité du sacrement qu'il ait reçu la "faculté" (qui est autre chose que le pouvoir de juridiction), qui peut être générale ou pour un cas précis. Cependant, dans des cas très particuliers, un mariage peut validement être célébré devant les seuls témoins (Can. 1116).

« Selon la tradition latine, ce sont les époux qui, comme ministres de la grâce du Christ, se confèrent mutuellement le sacrement du mariage en exprimant devant l’Église leur consentement. Dans la tradition des Églises orientales, les prêtres ou évêques qui officient sont les témoins du consentement mutuel échangé par les époux, mais leur bénédiction est nécessaire aussi à la validité du sacrement » (§1623 du catéchisme de l'Église catholique).

La liturgie est nécessaire pour « consacrer » le mariage, dans le sens où une marque spirituelle permanente aura été créée sur les époux, correspondant à leur engagement mutuel. Schématiquement, la volonté de Dieu est à la fois de faire le bonheur de l'homme et de l'amener à participer à sa création ; en réalisant un mariage le couple se fait un instrument divin, accomplissant la volonté de Dieu en son nom dans le cas particulier de la sexualité. De ce fait, la préparation de l'acte est faite par l'homme, mais l'auteur du mariage est finalement Dieu lui-même, agissant en la personne des célébrants (qui sont liturgiquement l'homme et la femme se mariant).

Qualification théologique

L'Eucharistie est la communion du Christ-Époux avec l'Église-épouse. De la même manière, le mariage est la communion sacramentelle entre un époux et son épouse, toute aussi chaste, sainte et emplie d'amour. Le mariage, en tant que sacrement nuptial, est analogue aux autres sacrements. Après le Baptême, l'Eucharistie, et le Pardon, il permet de participer d'une nouvelle manière à la vie de l'Église et à la communion avec Dieu. Le mariage doit permettre de vivre pleinement l'éros et l'agapè. La théologie du corps enseigne aux pères et mères comment épanouir leur vie de couple. Le rapport sexuel est conçu comme étant analogue à l'adoration eucharistique.

Il y existe un lien entre le mariage et le célibat religieux : les prêtres et religieuses sont consacrés à Jésus-Christ et à la Vierge Marie aussi bien que les époux eux-mêmes. Leur relation d'intimité avec Dieu atteint parfois le mariage mystique. Le mariage catholique est censé conduire à la fondation d'une famille féconde, communiante et aimante. La vision catholique de la famille est comparable en elle-même à la Sainte Famille, la famille de Nazareth.

D'après le droit canon, le mariage est indissoluble parce que le sacrement laisse une marque permanente du Saint-Esprit sur l'époux et l'épouse. Ainsi, la rupture entre les époux entraîne une rupture avec toute l'Église et avec Jésus-Christ présent dans l'Eucharistie.

De plus le mariage se définit par un don Total. Cette totalité se formalise par un désintéressement absolu, un engagement Libre, Intemporel, et Fidèle.

Naturellement, ni l'ancien ni le nouveau testament ne relatant de mariage homosexuel, l'Église catholique ne reconnaît pas le mariage homosexuel. Toutefois, la Présidence du Conseil Pontifical pour la famille a rappelé en 2013 l'importance de reconnaître la dignité intouchable de tous les enfants de Dieu dont font partie les personnes homosexuelles, y compris celles qui ont constitué un couple ou une famille de fait par adoption[1], le sacrement du baptême ne pouvant dès lors pas être refusé à un enfant adopté par un couple homosexuel[2]. Depuis 2017, en ayant confirmé que le dogme du sacrement du mariage religieux n'est réservé qu'à la seule union possible d'un homme avec une femme, le pape François a toutefois émis des encouragements privés aux fins de reconnaissance bienveillante par l'Église de la dignité du droit d'être en couple civil pour les personnes homosexuelles qui cherchent le Seigneur avec bonne volonté [3],[4],[5]. Fin 2012 ce sujet, alors particulièrement épineux, avait généré d'importants mouvements contestataires dénommés "La Manif pour tous" à l'origine des plus importantes manifestations et d'actions d'opposition à la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe (dit « mariage pour tous ») en France.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a confirmé par un responsum du 22 février 2021[6] que la bénédiction des unions de personnes du même sexe n'est pas licite face aux desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur car, selon le promoteur de la doctrine, la bénédiction des couples homosexuels constituerait en quelque sorte une imitation ou un renvoi analogique à la bénédiction nuptiale du sacrement du mariage. Or, l'union homosexuelle ne trouve aucune analogie, même lointaine, dans les desseins de Dieu. L'Église réconforte toutefois les personnes concernées en ce que l'Église s'interdit toute discrimination à leur égard et qu'elle accepte bien volontiers de bénir de manière individuelle les personnes à tendance homosexuelle. La Congrégation rappelle par ce dubium que « nous sommes plus importants que tous les péchés que nous pouvons commettre », conduisant ainsi à comprendre la profondeur de la miséricorde de Dieu qui ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché, mais qu'Il bénit l’homme pécheur, afin que celui-ci reconnaisse qu’il fait partie de son dessein d'amour et se laisse changer par Lui, car Dieu « nous prend comme nous sommes, mais ne nous laisse jamais comme nous sommes ».

Le mariage dans l'Église catholique

Adhésion au sens chrétien du mariage

Dans certains cas, les deux personnes candidates au mariage n'ont pas une conscience claire de l'enjeu spirituel, de la théologie et de la liturgie sous-jacents, et/ou leur demande de se marier à l'église est liée à des questions sociales, sans référence à sa signification chrétienne.

Si un prêtre catholique constate que l'un des deux futurs époux rejette un des éléments constitutifs du mariage, le droit canon l'oblige à refuser le mariage religieux comme n'ayant pas de sens. L'Église catholique romaine ne demande pas aux époux des connaissances particulièrement poussées sur le dogme et le sacrement du mariage pour accepter de célébrer, elle ne demande même pas aux époux l'adhésion au dogme.

Préparation au mariage

Selon les dernières indications des évêques, le sacrement du mariage doit se préparer au moins un an à l'avance, en prenant contact avec sa paroisse. Cette dernière orientera vers un prêtre ou un diacre. Elle pourra également envoyer dans un centre de préparation au mariage (CPM) qui permettra de rencontrer avec d'autres un couple marié dans le cadre d'une rencontre en général collective pendant un ou plusieurs week-ends ou plusieurs soirées.

D'autres préparations sont possibles dans le cas de retraite pour fiancés (une fin de semaine) constituée d'enseignement et de temps de réflexion à deux. Le temps des fiançailles permet aux potentiels époux de discerner sur leur désir profond de l'union. Il recoupe plusieurs enjeux spirituels : fortification de l’amour humain, mise en pratique de la miséricorde et du pardon, construction de la future famille comme Église domestique, afin que la mariage soit réellement sacrement[7].

Mariages mixtes

Il peut y avoir un mariage au sens catholique du terme entre deux personnes même non catholiques : il suffit que le couple se soit engagé sur la signification catholique du mariage, qui est avant tout spirituelle, et non attachée à une religion particulière.

Procédure de déclaration de nullité

La logique positive du caractère indissoluble du mariage est que si deux adultes psychologiquement matures décident de vivre un tel engagement, il n'y a pas de raison que le mariage échoue : l'engagement moral peut résister aux évènements de la vie et à l'évolution des conjoints, notamment grâce au secours de la grâce sacramentelle donnée par Dieu dans le sacrement du mariage. L'autre face de la logique est d'assurer la permanence nécessaire au « don mutuel » de l'engagement initial. Si la contrainte devait disparaître dès qu'il n'y a plus accord de volonté, l'engagement initial serait vidé de son sens.

Dans le cas où un couple pense sincèrement prendre un engagement permanent et que la vie commune se révèle un échec, l'important est de ne pas dénaturer le mariage, non de sauver une relation dans l'impasse. Le dogme exprime ceci en disant que le mariage est un sacrement permanent « qui vient consacrer un engagement préexistant » [réf. nécessaire].

Dans la mesure où le mariage est considéré comme permanent par nature, le clergé examinera alors si l'échec de facto d'un mariage s'expliquait par une cause de nullité initiale de l'alliance — causes qui sont interprétées beaucoup plus largement en droit canon qu'en droit civil : l'Église suppose que le mariage est préexistant en tant qu'engagement librement pris des époux, mais n'a bien sûr pas la possibilité d'en être certaine au moment du mariage. Elle accepte donc l'idée que des relations qui ne sont en fait pas des mariages authentiques (des mariages putatifs) peuvent avoir été bénies et éventuellement être devenues des mariages authentiques par la suite.

Mais pour pouvoir être annulé, la preuve d'une invalidité doit être apportée :

Can. 1060 - Le mariage jouit de la faveur du droit ; c'est pourquoi, en cas de doute, il faut tenir le mariage pour valide, jusqu'à preuve du contraire.

À la suite d'un synode épiscopal d'octobre 2014 constatant la difficulté pour les fidèles catholiques d'atteindre les tribunaux ecclésiastiques afin d'accéder à un nouveau sacrement de mariage valide via la dénonciation d'un mariage religieux entaché de nullité[8], le pape François promulgue le 15 août 2015 le motu proprio Mitis Iudex Dominus Iesus[8] (« Le Seigneur Jésus, juge clément »)[8] qui allège la procédure aux fins de nullité matrimoniale, accompagné du motu proprio Mitis et misericors Iesus Jésus doux et miséricordieux »)[9] concernant plus particulièrement les Églises orientales[10].

Dieu étant miséricorde par nature, sa présence d'amour supérieur au cœur du sacrement est prévue au canon 1152 qui dispose expressément que si l'un des deux conjoints découvre être victime d'adultère, l'Église l'encourage fortement à pardonner, le seul droit de rompre la vie commune n'étant réservé qu'au conjoint lésé qui aurait été lui-même parfaitement fidèle et n'aurait aucunement été la cause de l'adultère[11].

Excepté les mariages compromis d'office en étant célébrés en dehors de la forme prévue par la doctrine canonique (ex: absence de témoins[12] ou mariage caché de l'un des fiancés), le code de droit canonique prévoit des situations non exhaustives permettant d'invoquer la nullité du mariage telle l'immaturité du conjoint[13] ou sa propension à déconstruire la foi catholique de l'autre conjoint (Canons 1060[14] à 1061[15]) ; il n'existe toutefois pas de liste de cas ou de situations permettant d'assurer totalement que le mariage soit entaché de nullité, chaque union sacrée en souffrance étant soumise à l'interprétation unique et particulière qu'en tirera le Tribunal diocésain puis, le cas échéant, celui de la Rote romaine. Si la nullité s'avérait finalement être impossible, les divorcés remariés qui, pour de sérieux motifs (par exemple les enfants) ne doivent pas se séparer, les conjoints devront vivre comme “frère et sœur”[16]. Tant que la nullité du sacrement du mariage n'est pas reconnue, la réconciliation par le sacrement de pénitence n'ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie au conjoint repenti d’avoir trahi le signe de l’Alliance et la fidélité au Christ qu'à la seule condition de vivre en complète continence[17] car les divorcés dont le mariage n'est pas frappé de nullité se doivent de rester fidèles l'un à l'autre, y compris dans leur séparation[18] excepté dans le cas particuliers d'une nouvelle union hétérosexuelle stable et féconde accompagnée parallèlement d'un processus d'intégration pastorale et d'examen de conscience perpétuel auprès d'un prêtre[19] ; si cette ouverture a généré une forme de loi de gradualité sur l'idéal du mariage, elle a également généré une prise de conscience enjoignant l'Église à travailler avec force sur une préparation beaucoup plus scrupuleuse du mariage ainsi que sur un accompagnement des premières années de celui-ci, et sur la gestion des différentes crises pouvant intervenir dans la vie de couple.

Coutumes du mariage catholique en Europe

Généralement, les mariés invitent au mariage à l'église leurs familles, leurs proches, leurs amis et leurs connaissances, par le biais d'un faire-part. Seuls ceux qui ont reçu un « carton d'invitation » sont conviés à la « soirée festive ». Lorsque le nombre d'invités est de beaucoup supérieur à la contenance du lieu de réception, les cartons précisent l'heure ou la tranche d'heures d'invitation afin de limiter les bousculades. Actuellement le jour le plus souvent choisi pour le mariage est le samedi après-midi ; toutefois l'Église catholique ne peut pas célébrer de mariages le samedi saint, ni le vendredi saint (les deux jours qui précèdent Pâques) (cf. Rituel romain de la célébration du mariage, Desclée-Mame, Paris, 2005). Pour la cérémonie religieuse, qui peut être, au choix des fiancés, une bénédiction ou une eucharistie, les futurs mariés choisissent la formule d'engagement, les lectures, les intentions de la « prière universelle », les chants et l'accompagnement musical. Ils peuvent aussi s'occuper de la décoration florale et du livret de la cérémonie.

En général, le fiancé qui doit être en jaquette monte la nef au bras de sa mère et arrive juste avant le début de la cérémonie. L'arrivée de la fiancée au bras de son père déclenche le début de la cérémonie, par le biais d'un morceau d'orgue. Si la fiancée désire montrer qu'elle est restée vierge, elle arrive avec le visage recouvert d'un voile de tulle transparent. En général elle porte un bouquet, offert par le fiancé, composé de lys, et/ou de fleurs d'orangers. Sa robe blanche (que le fiancé n'a jamais vue auparavant) peut être assortie d'une traîne qui sert généralement à tous les mariages de la famille. Cette traîne, si elle est longue, peut être portée par un ensemble de garçons et de filles d'honneurs (nombre pair entre deux et douze) portant un costume confectionné ou acheté par la famille de la mariée.

Mariage au XVIIIe siècle (Giulio Rosati)

L'échange des consentements devant le prêtre et des témoins laïcs (au moins deux pour chaque marié) a lieu immédiatement après la liturgie de la parole. Après les consentements qui constituent le sacrement proprement dit, le marié soulève le voile de son épouse et le rabat sur son dos. Le placement des alliances bénies par le prêtre, qui n'est qu'un usage, suit immédiatement après. Le prêtre bénit (ce qui signifie : dit du bien de) alors les époux. Si le mariage a lieu au cours d'une messe, les mariés ont coutume de communier sous les deux espèces.

Le sacrement du baptême constituant l'Alliance avec Dieu, le rituel romain n°87-174 du sacrement du mariage renvoie à cette Alliance sacrée et prévoit que le prêtre a faculté à asperger d'eau bénite les alliances des futurs époux, tandis qu'en Italie les futurs époux devront se signer au baptistère en entrant dans l'église[20].

À la fin de la cérémonie, les époux peuvent réciter une prière de leur choix (en général une prière de consécration de leur foyer, au Christ Jésus, par la médiation de sa mère) devant une statue de Marie. Dans ce cas, il est d'usage que la mariée y dépose et y laisse son bouquet.

À l'issue de la cérémonie, les époux et les témoins signaient les registres de la paroisse sur l'autel afin de rappeler aux mariés que leur alliance est à l'image de celle entre Dieu et son Église ; toutefois, depuis une réforme liturgique sous le pontificat de Benoît XVI, la signature des registres a lieu sur une table distincte de l'autel. Auparavant, les mariés sortaient les premiers. Afin de faciliter la tâche des photographes, l'assistance est invitée à sortir dès la fin de la cérémonie. La mariée sort au bras et à la droite de son époux. Ils sont souvent accueillis lorsqu'ils descendent les marches du seuil de l'église par des lancers de poignées de riz, symbolisant le souhait d'une future fécondité du couple. Les parents des mariés suivent leurs enfants. Afin de symboliser l'alliance des conjoints qui rejaillit sur les deux familles, ils peuvent alors « croiser » : la mère de la mariée est au bras du père du marié et réciproquement.

Les félicitations des participants aux mariés avaient coutume de se faire selon un défilé devant les deux familles à la sacristie ou sur l'un des côtés de l'église. La multiplication des mariages le samedi après-midi, fait que ces félicitations se passent maintenant, le plus souvent, à l'extérieur de l'église si le temps le permet !

Les invités participent à l'installation matérielle des mariés en offrant des cadeaux, par exemple selon une liste de mariage déposée en général dans un magasin qui possède un service « liste de mariage ». Cependant, certains fiancés, de plus en plus nombreux, indiquent sur leur faire part de mariage que l'équivalent monétaire du cadeau que les invités souhaitent offrir, devra être versé à telle(s) ou telle(s) œuvre(s) de charité.

À la suite du mariage, un voyage de noces (préparé par le marié et auquel seuls les mariés participent) est généralement accompli.

Les anniversaires de fiançailles et de mariage sont généralement fêtés.

Une fois le mariage célébré, les époux restent unis par l'alliance sacramentelle, même s'il y a divorce civil, jusqu'à la mort d'au moins l'un des deux. On a très longtemps cru qu'un nerf reliait l'annulaire de la main gauche au cœur[réf. souhaitée]. C'est pourquoi la bague est mise à ce doigt-là en France. Dans les pays germaniques ainsi qu'en Espagne, l'alliance est placée sur l'annulaire droit.

Notes et références

  1. Dominique Dunglas, « Le Vatican reconnaît le droit des couples gay », sur Le Point, (consulté le )
  2. « Vatican: les enfants de familles homoparentales doivent être accueilli.e.s comme les autres », sur KOMITID, (consulté le )
  3. « Brésil: Le pape souhaite du bonheur à un couple gay qui a baptisé ses enfants adoptés – Portail catholique suisse », sur cath.ch (consulté le )
  4. « Le pape François dit « oui » aux contrats d’union civile pour les couples homosexuels », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  5. Le Point magazine, « Union civile des homosexuels : le Vatican revient sur les propos du pape », sur Le Point, (consulté le )
  6. « Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un dubium au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe (22 février 2021) », sur www.vatican.va (consulté le )
  7. Pourquoi le temps des fiançailles est-il si important ?
  8. « Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code de Droit Canonique (15 août 2015) | François », sur w2.vatican.va (consulté le )
  9. (en) « Apostolic Letter Motu Proprio Mitis et misericors Iesus by which the canons of the Code of Canons of Eastern Churches pertaining to cases rearding the nullity of marriage are reformed (15 August 2015) | Francis », sur w2.vatican.va (consulté le )
  10. « Mitis iudex dominus iesus, lettre apostolique sous forme de motu proprio du pape François », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  11. « Code de Droit Canonique - IntraText », sur www.vatican.va (consulté le )
  12. La-Croix.com, « Le mariage catholique en droit canonique », sur La Croix (consulté le )
  13. « Les demandes d’annulation de mariage ont doublé – Portail catholique suisse », sur cath.ch (consulté le )
  14. « Code du Droit Canon », sur Faculté de Droit Canonique (consulté le )
  15. « Code du Droit Canon », sur Faculté de Droit Canonique (consulté le )
  16. « La Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle les conditions d’accès aux sacrements des divorcés remariés », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  17. « La Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle les conditions d’accès aux sacrements des divorcés remariés », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  18. F.C, « Rester fidèle après un divorce… », sur site-catholique.fr, (consulté le )
  19. « Le pape François ouvre la porte de la communion à certains divorcés remariés », sur LEFIGARO (consulté le )
  20. « Célébrer le mariage : quand la bague devient alliance », sur Liturgie & Sacrements, (consulté le )

Sources

Code de droit canonique (Auctoritatae Ioannis Pauli PP. II Promulgatus Datum Romae, die xxv Ianuarii, anno MCMLXXXIII)

Voir aussi

Bibliographie

  • Conseil pontifical pour la famille, Lexique des termes ambigus et controversés sur la Famille, la Vie et les Questions éthiques, Paris, Téqui, 2005.
  • Noël Barbara, Catéchèse catholique du mariage, éd. Forts dans la Foi, 2003.
  • Anne Bamberg, Procédures matrimoniales en droit canonique, Paris, Ellipses, 2011.
  • Aline Lizotte, Le don des époux, signe de l'Amour invisible, éditions du Serviteur, 1992.

Articles connexes

Liens externes

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