Margot Frank

Margot Betti Frank, née le à Francfort-sur-le-Main en Allemagne et morte fin au camp de concentration de Bergen-Belsen, est la fille d'Otto Frank et d'Edith Frank et la sœur aînée d'Anne Frank.

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Margot Frank
Margot Frank au lycée juif en 1941.
Nom de naissance Margot Betti Frank
Naissance
Francfort-sur-le-Main (Allemagne)
Décès fin février 1945, avant sa sœur Anne Frank
Bergen-Belsen (Allemagne)
Nationalité Allemande, puis apatride par peur des nazis
Famille

Biographie

Enfance

Margot Betti Frank est née le à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Elle est la fille d'Otto Frank et d'Edith Frank et la sœur aînée d'Anne Frank. La famille vit dans une communauté mixte de citoyens juifs et non-juifs, et les enfants grandissent en côtoyant des amis de confession catholique, protestante et juive. Les Frank sont juifs réformistes, pratiquant beaucoup des traditions de la foi juive, sans observer l'ensemble des coutumes.[1]

À l'arrivée au pouvoir d'Hitler le 30 janvier 1933, la famille décide de quitter l'Allemagne nazie pour se réfugier à Amsterdam aux Pays-Bas, parce que les premières lois antisémites sont votées et la vie des juifs devient de plus en plus difficile en Allemagne.

Plus tard la même année, Edith et les enfants se rendent à Aix-la-Chapelle pour habiter avec Rosa Holländer, la mère d'Edith. Otto Frank reste à Francfort, mais après avoir reçu une offre pour démarrer une affaire à Amsterdam, il s'y rend pour organiser la société et préparer la venue de sa famille.[2]

L'éxil

Otto commence à travailler chez Opekta Werke, une société qui vend la pectine extraite des fruits, Edith arrive en novembre et trouve un appartement à Merwedeplein dans la banlieue sud d'Amsterdam. Margot arrive en decembre à Amsterdam et Anne en février 1934 et les deux filles sont inscrites à l'école ; Margot dans une école publique et Anne dans une école montessorienne. Elles apprennent le néerlandais, s’adaptent rapidement à la vie aux Pays-Bas et elles se font des amies.[3] Margot montre ses facultés en arithmétique et Anne découvre ses aptitudes à la lecture et l'écriture.

Contrairement à sa sœur Anne, Margot est très pieuse et se dévoue beaucoup pour la communauté juive dans son nouveau pays. De nature plus discrète qu'Anne, Margot se démarque par son assiduité et son intelligence.

Le , Margot reçoit une convocation des SS pour le travail obligatoire. C'est sa mère qui recevra cette lettre, et qui provoquera le début de leur clandestinité à l'arrière de l'entreprise familiale.

Margot et sa famille se cacheront pendant deux ans. C'est pendant cette clandestinité que sa sœur, Anne, écrira le Journal d'Anne Frank.

En , Margot qui a 18 ans, sa famille et leurs compagnons d'infortune se font arrêter par la Gestapo et sont envoyés au camp de transit de Westerbork près d'Amsterdam. Comme Margot s'était soustraite à la convocation au travail obligatoire et qu'ils s'étaient cachés, ils ont été conduits au bloc disciplinaire pour effectuer des travaux forcés, jusqu'à ce qu'ils soient tous sélectionnés pour le dernier convoi pour le camp d'Auschwitz le .

Margot et Anne ont été transférées le au camp de Bergen-Belsen. Atteintes toutes les deux par le typhus et affaiblies par la malnutrition, des témoins certifièrent que Margot tomba de sa couchette dans son état de faiblesse extrême et succomba au choc vers la fin du mois de février ou , suivie quelques jours plus tard de sa sœur Anne. Les corps des deux jeunes filles se trouvent sûrement dans la fosse commune de Bergen-Belsen.

Pendant le début de leur clandestinité, Margot et Anne Frank ne se respectaient point : Anne, ayant toujours été la dernière de la famille, la plus aimée, ne voulait pas entendre tous les reproches faits par les autres clandestins. Mais, Anne, en gagnant de l'âge, comprit qu'il fallait changer. Elle devint plus mûre, et commença à comprendre certains reproches. Margot et Anne se sont rapprochées, commencent à échanger des confidences, des souvenirs...

Des huit personnes recluses dans la fameuse annexe, seul le père de Margot et Anne, Otto Frank, survivra. C'est lui qui décidera de publier le journal d'Anne (retrouvé par Miep Gies) et ainsi accomplir à titre posthume le rêve de sa fille, devenir un écrivain célèbre.

Dans son journal, Anne évoque un journal que tenait Margot, mais celui-ci n'a jamais été retrouvé. Seules quelques correspondances des deux sœurs vers des amis américains seront rendues publiques en 2003.

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Rian Verhoeven, Anne Frank beyond the diary. A photographic Remembrance., New York, Puffin/Penguin, , 113 p. (ISBN 9780140369267), p. 9-10
  2. (en) « Otto Frank », sur Anne Frank Fonds (consulté le )
  3. (en) « Margot Frank », sur Anne Frank Fonds (consulté le )
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