Marcher à Kerguelen

Marcher à Kerguelen est un récit de voyage publié par François Garde le aux éditions Gallimard. Il prend la forme d'un journal de voyage tenu par son auteur durant les vingt-cinq jours de sa traversée des îles Kerguelen en 2015.

Marcher à Kerguelen

Une expédition à Kerguelen, près de Port Couvreux.

Auteur François Garde
Pays France
Genre Roman
Éditeur Gallimard
Collection Blanche
Date de parution
Nombre de pages 240
ISBN 9782070148851

Historique du récit

Ce récit de marche est le fruit d'un retour de l'auteur – ancien administrateur des Terres australes et antarctiques françaises de 2000 à 2004 – aux îles Kerguelen, un archipel qui avait déjà été présent dans la genèse du roman Ce qu'il advint du sauvage blanc (2012)[1]. Les Kerguelen ne cessent d'habiter l'imaginaire de François Garde, qui éprouve le besoin d'y faire une dernière expédition vers 2010. La mise en place de celle-ci et des conditions logistiques, ainsi que la constitution de l'équipe, prendront environ cinq ans avant que le groupe de quatre personnes ne s'élancent à partir du Marion Dufresne dans la seconde traversée historique nord-sud de l'archipel[2] durant l'été austral 2015. L'auteur tient le compte-rendu quotidien de la journée de marche dans un petit carnet noir qui deviendra le support du récit publié en 2018[3] dans lequel il explique le titre de son livre par cette réflexion :

« Marcher à Kerguelen, c'est ruser en permanence avec le terrain. »

 François Garde[4]

Le livre reçoit le prix Thomas-Allix de la Société des explorateurs français en 2019.

Résumé

François Garde et trois amis – Michael Charavin (guide en régions polaires), Bertrand Lesort (ancien officier de marine et photographe) et Frédéric Champly (médecin)[5] – entreprennent la traversée nord-sud des îles Kerguelen en partant du cap d'Estaing et de la baie de l'Oiseau le pour arriver à la plage de la Possession à la pointe méridionnale de la péninsule Rallier du Baty le puis repartent à l'est vers le golfe du Morbihan où ils concluent leur périple le à la cabane d'Armor[6].

Le récit de cette expédition de vingt-cinq jours de marche en autonomie épouse le relief et les toponymes de Kerguelen, passant par la traversée intégrale de la péninsule Loranchet, où le difficile couloir Mangin a été la plus rude épreuve pour atteindre la cabane Ring ; contournant au plus près par l'est le glacier Cook, au pied du mont Pâris, vers le val Travers et ses sources chaudes ; pénétrant la péninsule Rallier du Baty en contournant par le sud le glacier Ampère en direction de la cabane de La Mortadelle sur la rive occidentale du lac Ampère ; franchissant les nombreuses rivières et zones de souilles pour longer le nord de la baie de la Table, descendre à la plage de la Possession, et remonter vers la baie de la Mouche et sa cabane ; entrant dans la péninsule Gallieni vers la cabane Larose puis en direction du Doigt de Sainte-Anne et du mont Ross pour « saluer respectueusement » le sommet de l'archipel sur ses contreforts nord en passant un col à 1 050 m (qui constituera le point culminant de l'expédition) ; franchissant la plaine de la Clarée pour rejoindre le golfe du Morbihan à la cabane d'Armor où le groupe, au terme du périple, embarque pour Port-aux-Français.

Accueil de la critique

Le récit, puis le livre illustré des photographies prises durant le périple, sont bien accueillis par la critique[7],[8],[9],[10] qui y voit « un voyage intérieur dans un décor magistral, à lire pour découvrir ou redécouvrir Kerguelen »[11]. Pour Libération, c'est un récit de marche qui « a de quoi charmer » sans « essa[yer] de leurrer [le lecteur] en vantant un paradis terrestre » en prenant la « forme d'un journal dans lequel François Garde tient le greffe de ses découvertes » avec ses « observations éclectiques et fraîches »[12]. Le Monde voit dans cette « épreuve initiatique auto-imposée » un récit qu'il qualifie de « vivifiant »[1].

Éditions

Notes et références

  1. Marie-Hélène Fraïssé, « François Garde marche là où la faune ne craint pas l’homme », Le Monde, 15 février 2018.
  2. Après celle entreprise par Isabelle Autissier en 1999. Cf « Isabelle Autissier raconte sa traversée de l'île avec trois amis. On a marché sur Kerguelen », Libération, 22 février 2000.
  3. François Garde, « Il a traversé à pied la plus grande île des Kerguelen, l'écrivain François Garde raconte », Geo, 22 janvier 2019.
  4. Coll. « Folio » no 6786, éditions Gallimard, 2021 (ISBN 9782072874918), p. 45.
  5. [PDF] Bertrand Lesort et Michael Charavin, « Traversée des Kerguelen à pied », Carnet d'aventurewww.latitudes-nord.fr, no 46, pp. 14-21.
  6. « Mission "Cabanes TAAF" pour une équipe de Kerguelen », Terres australes et antarctiques françaises, 21 décembre 2020.
  7. Astrid de Larminat, « Marcher à Kerguelen, de François Garde : à la recherche de l'Eden », Le Figaro, 1er février 2018.
  8. Christian Desmeules, « Les arpenteurs d’un monde fini », Le Devoir, 26 mai 2018.
  9. Bruno Corty, « Marcher à Kerguelen, de François Garde : un morceau de France féerique et sauvage », Le Figaro, 2 décembre 2020.
  10. Laure Adler, « Marcher à Kerguelen de François Garde », L'Heure bleue, France Inter, 21 décembre 2020.
  11. David Ponchelet, « Marcher à Kerguelen : à lire pour découvrir ce bout du monde », Outre-mer La Première, 2 mars 2018.
  12. Virginie Bloch-Lainé, « Marche de charme sur les "îles de la Désolation" », Libération, 7 février 2018.
  13. Marcher à Kerguelen sur le site des Éditions Gallimard.

Lien externe

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