Marcelle Campana

Marcelle Campana, née le [1] dans le 7e arrondissement de Paris[2] et morte le à Erbalunga (Haute-Corse)[3], est une diplomate française. Elle est la première femme française à exercer les fonctions de consule générale puis d'ambassadrice.

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Biographie

D'origine corse, Marcelle Andrée Campana est la fille d'un diplomate français qui a notamment été consul général à Londres[4],[5] et à Sydney[6], César-Rizio Campana[7]. Bachelière puis diplômée de Sciences-Po[1], elle travaille dans l'administration centrale. En 1935, elle commence à travailler pour les services annexes du ministère des Affaires étrangères, où elle devient secrétaire de Jean Chauvel[8].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'elle est archiviste, elle réalise des faits de résistance notables en prenant part aux Forces françaises combattantes[2].

En , c'est sur ses indications que Georges Bidault fait appel à Suzanne Borel pour la nommer directrice adjointe aux Affaires étrangères en [9]. Après la Libération, ses états de service lui permettent d'envisager elle aussi une carrière diplomatique[1].

Vers la fin de sa carrière[10], elle est nommée consule générale de France à Toronto en 1967 puis ambassadrice au Panama en 1972[11], poste qu'elle occupe jusqu'en 1975[3]. Elle est alors la première femme en France à assurer de telles fonctions[12],[13]. Elle est ensuite nommée consule générale à Monaco pour raisons de santé[4].

Elle meurt le dans le village corse d'Erbalunga dont elle était originaire[3],[14]. Les sources divergent sur son décès : en 2007, le diplomate allemand Erwin Wickert (de) assurait qu'il avait déjà été informé de la mort de Marcelle Campana plusieurs années auparavant[15].

Décorations

Notes et références

  1. Denéchère 2005, p. 55
  2. « Dossiers administratifs de résistantes et résistants », sur servicehistorique.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  3. Orsu-Ghjuvanni Caporossi, « REPERTOIRE C », sur cronicadiacorsica.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  4. (en) « Interview with Peter K. Murphy », Library of Congress, , p. 97 (lire en ligne, consulté le )
  5. Dans la source, Peter K. Murphy indique par erreur que Marcelle Campana est née à Londres quand son père y était en poste. Or, la notice BnF de César-Rizio Campana (voir la référence concernée) indique qu'il a été consul à Londres de 1924 à 1929, soit après la naissance de sa fille.
  6. « L’arrivée des femmes aux plus hautes fonctions de l’encadrement supérieur : Marcelle Campana et Isabelle Renouard », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
  7. « César-Rizio Campana », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  8. Denéchère 2005, p. 78
  9. Denéchère 2005, p. 79
  10. Vincent Jauvert, La Face cachée du Quai d'Orsay : Enquête sur un ministère à la dérive, Robert Laffont, , 209 p. (lire en ligne).
  11. Marc Semo, « Le Quai d’Orsay mis à l’amende pour non-respect des quotas de femmes », sur lemonde.fr, (consulté le )
  12. « Une femme devient ambassadeur : Mlle Campana est nommée à Panama », Le Monde, (lire en ligne).
  13. « Les femmes "diplomates" en Europe de 1815 à nos jours », sur Écrire une histoire nouvelle de l'Europe (consulté le ).
  14. « Avis de décès Madame Marcelle Andrée CAMPANA », sur www.avis-de-deces.net (consulté le )
  15. (de) Ulli Kulke, « Ein undiplomatischer Diplomat und die Freiheitsliebe », sur welt.de, (consulté le ).
  16. Marc Cormier, « Marcelle Campana », sur Marc Albert Cormier, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Yves Denéchère, Femmes et diplomatie : France, XXe siècle, Peter Lang, , 200 p. (ISBN 978-90-5201-233-9, lire en ligne)

Article connexe

Lien externe

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