Louise Balthy
Marie Bidart dite Louise Balthy, née à Arancou (Pyrénées-Atlantiques) le [1] et morte à Paris 17e le [2], est une interprète de café-concert et meneuse de revue française.
Biographie
Femme de chambre devenue demi-mondaine, Louise Balthy monte pour la première fois sur scène en 1891 dans la revue Que d'eau ! Que d'eau ! au théâtre des Menus-Plaisirs. Grande, mince et élégante[3], elle devient rapidement meneuse de revue aux Folies-Bergère et à l'Olympia entre autres. Le guide Paris-Parisien la décrit en 1899 comme une « désopilante notoriété de la vie parisienne »[4]. Spécialisée dans la chanson rosse, elle était considérée comme la Mistinguett de la Belle Époque.
Décédée dans son hôtel particulier de la rue d'Offémont à l'âge de 55 ans[5],[6], ses obsèques ont lieu le à Bordeaux où elle est inhumée dans le caveau de famille.
Chargé du règlement de la succession, le notaire de Marie Le Cordier[7], sœur et héritière de Louise Balthy[8], va réaliser la vente de l'immeuble puis organiser la vente de l'intégralité de son contenu. L'importance des biens laissés par le défunte (bijoux[9], mobilier, tableaux, argenterie, objets d'art, livres, linge, costumes de théâtre et de ville) nécessitera pas moins de cinq vacations, tant à l'Hôtel Drouot que dans l'ancien domicile de l'artiste, entre et [10],[11]. Même son chien sera livré aux enchères[12].
Une rue de Bayonne porte son nom depuis 2012.
Carrière
- 1891 : Que d'eau ! Que d'eau !, revue en trois actes et cinq tableaux d'Alfred Delilia et Jules Jouy, au théâtre des Menus-Plaisirs ()
- 1893 : Tarara-Boum-Revue, revue en trois actes d'Alfred Delilia, au théâtre des Menus-Plaisirs (janvier)
- 1893 : Cousin-Cousine, opérette en trois actes, livret de Maurice Ordonneau et Henri Kéroul, musique de Gaston Serpette, au théâtre des Folies-Dramatiques () : Véronique de Saint-Castel
- 1894 : Mademoiselle ma femme, opérette en trois actes de Maurice Ordonneau et Octave Pradels, au théâtre des Menus-Plaisirs ()[13]
- 1895 : La Perle du Cantal, opérette en trois actes de Maurice Ordonneau, musique de Frédéric Toulmouche, au théâtre des Folies-Dramatiques () : Florentine[14]
- 1896 : L'Oeil crevé, opéra-bouffe en trois actes d'Hervé, au théâtre des Variétés () : Fleur-de-Noblesse
- 1897 : Vive l'Empereur !, revue d'Alfred George et Maurice Sergine, au théâtre de la Bodinière ()
- 1898 : Little Baltich revue, revue de Jules Oudot et Henry de Gorsse, au théâtre de la Bodinière () : la baronne de la Glacière
- 1900 : Baltifolons, fantaisie-revue en un acte de Jules Oudot et Henry de Gorsse, au concert de la Scala () : Frivola
- 1903 : Balthy-Colis, revue en 1 acte de Michel Carré, au théâtre de l'Athénée ()
- 1906 : Le Petit Kosson, fantaisie-revue en deux actes de Michel Carré, au théâtre des Capucines () : Sylvie
- 1908 : La Double r'vue, fantaisie-revue en deux actes de Michel Carré et André Barde, au théâtre des Capucines ()
- 1911 : Tout à la Chine !, revue en 10 tableaux de Maurice de Marsan et Gabriel Timmory, musique d'Henri José , au concert de la Cigale (décembre)
- 1912 : La Revue de l'Olympia, revue en deux actes et 39 tableaux de Rip, Édouard Wilned et Bousquet, à l'Olympia () : la conférencière / la suffragette / l'élêve d'Isadora Duncan[15]
- 1912 : Les Phares Soubigou, comédie en trois actes de Tristan Bernard, à la Comédie-Royale ()
- 1916 : Bas les pattes !, sketch de Serge Basset, musique de Vincent Scotto, au Concert Mayol ()
- 1923 : Montre-moi ton coquelicot, revue en deux actes et trente tableaux de Michel Carré, Alfred Gragnon, Max Eddy, Raymond Delangle, Paul Cadot et Jean Vorcet, à la Cigale ()
Références
- Acte de naissance n° 7 (vue 10/21). Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques en ligne, état-civil d'Arancou, registre des naissances 1863-1872.
- Acte de décès n° 1810 (vue 26/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1925. L'acte précise qu'elle était célibataire.
- Mais pas très jolie, selon ses contemporains.
- Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 24
- Louise Balthy est morte. Comoedia, 31 juillet 1925, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
- Les spectacles. Louise Balthy. La Lanterne, 1er août 1925, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Marie Bidart veuve Le Cordier (1857-1925) est décédée le jour même de la deuxième vente de la succession de sa soeur. Acte de décès n° 5373 (vue 8/30) du registre des décès du 10e arrondissement de Paris..
- La succession Louise Bathy. Le Figaro, 8 décembre 1925, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Les bijoux de Louise Balthy ont fait 1.041.500 francs. Le Figaro, 26 novembre 1925, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- Notes d'un curieux. Succession Louise Balthy. Le Gaulois, 8 décembre 1925, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- Notes d'un curieux. Succession Louise Balthy. Le Gaulois, 10 juillet 1926, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- La curiosité.Le chien de Louise Balthy. Comoedia, 26 avril 1926, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- La soirée parisienne. Variétés et Menus-Plaisirs. Le Journal, 25 mars 1894, p. 2 , lire en ligne sur Gallica.
- Partition originalelire en ligne sur Gallica.
- Soirée parisienne. Louise Balthy à l'Olympia. Le Gaulois, 18 avril 1912, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
Bibliographie
- Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet, Jean-Claude Klein, Cent ans de chanson française, Seuil, 1972 (1re éd. reliée) ; ré-éd. poche (coll. Points actuels), 1981 (ISBN 2-02-00-2915-4)
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