Louis-Marie Caverot

Louis-Marie-Joseph-Eusèbe Caverot, né le à Joinville et mort le à Lyon, fut homme d'Église français, évêque de Saint-Dié de 1849 à 1876, puis archevêque de Lyon de 1876 à 1887 et cardinal à partir de 1877.

Louis-Marie Caverot

Mgr Caverot
Biographie
Naissance
Joinville (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Lyon (France)
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Pie IX
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Saint-Sylvestre in Capite
puis de la Trinité-des-Monts
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
card. Jacques Mathieu
Archevêque de Lyon
Primat des Gaules
Évêque de Saint-Dié

« Dilectione et pace »
« Charité et Paix»
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Jeunesse et formation

Louis-Marie Caverot, d'origine haut-marnaise et vosgienne, effectue ses études au collège de Troyes, Dôle et Saint-Acheul, tenus par des Jésuites puis il commence des études de droit et travaille un temps au Ministère de la Guerre. Il entre alors au Séminaire Saint-Sulpice en 1828.

Prêtre

Il est ordonné prêtre le , nommé vicaire à la cathédrale de Besançon puis chanoine-archiprêtre en 1835. Malade, il est affecté à l'aumônerie de plusieurs communautés religieuses puis il est nommé vicaire général de l'archidiocèse de Besançon en 1846.

Évêque de Saint-Dié

Croix de Chapitre de Saint-Dié - 1862 -

Le , Louis-Marie Caverot est nommé évêque de Saint-Dié, il est préconisé le , sacré le par Mgr Césaire Mathieu. Il prend possession de son siège épiscopal le . Son premier souci dans les Vosges est de renforcer la formation de ses prêtres : il achève le grand séminaire de Foucharupt à Saint-Dié, les petits séminaires de Châtel-sur-Moselle et d'Autrey.

Sous son épiscopat, la petite ville industrielle centre de l'évêché vosgien connait un rayonnement des arts et de la musique religieuse. Au moment de l'arrivée du chemin de fer en 1864, il intervient pour sauver et acquérir la chapelle du Petit-Saint-Dié, premier lieu de fondation d'un ban chrétien au VIIe siècle[1].

Il favorise l'implantation et le développement des communautés religieuses : ainsi, il soutient la création de la Congrégation du Pauvre-Enfant-Jésus par Justine de Bonnay en 1855 à Charmois-l'Orgueilleux, encourage notamment la Congrégation des sœurs de la Providence de Portieux, des sœurs du Saint-Esprit de Neufchâteau, les trappistines d'Ubexy. Il accueille également les sœurs de Saint-Charles à Châtel, les sœurs de Niederbronn-les-Bains à Épinal, Saint-Dié, Gérardmer. Il permet la reconstitution de la Congrégation de Notre-Sauveur, héritière des Chanoines réguliers de Notre-Sauveur, très présents en Lorraine avant la Révolution et réformés par saint Pierre Fourier. Sous son épiscopat, le chapitre de Saint-Dié obtient de Pie IX le port d'une nouvelle croix de chapitre.

Il participe au Concile Vatican I en 1870 et vote en faveur de l'infaillibilité pontificale.

Il consacre le diocèse au Sacré-Cœur en 1874.

Archevêque de Lyon, Primat des Gaules

Il poursuit sa carrière comme archevêque de Lyon en 1876. Le , il est créé cardinal par Pie IX au titre cardinalice de San Silvestro in Capite dont il se démet en 1884 pour prendre celui de la Sainte trinité des Monts (SS. Trinità al Monte Pincio) traditionnellement attribué à un cardinal français. Il participe au conclave de 1878 qui élit Léon XIII. À Lyon, il s'attache à réorganiser l'administration diocésaine et développe les facultés catholiques et les écoles libres après les lois scolaires de 1881.

Le cardinal Caverot fait partie des Congrégations pour les évêques et réguliers, de la propagande, des rites et des indulgences et reliques[2].

Il meurt à Lyon le . La cérémonie d’obsèques est présidée par le cardinal Langénieux, archevêque de Reims, en présence de Mgr Marchal, archevêque de Bourges, Mgr Foulon, archevêque de Besançon, Mgr Leuilleux, archevêque de Chambéry, et de Mgr Gouthe-Soulard, archevêque d'Aix[3].

Armes

D'azur à l'agneau triomphant d'argent, au nimbe crucifère d'or, argent et gueules, sur un autel du même, d'or à table d'argent, sénestré en chef du chrismon d'argent.

Décorations

  • Chevalier de la Légion d'Honneur (1856), Officier (1866)

Notes et références

  • Ronsin (Albert), Les Vosgiens célèbres - Dictionnaire biographique illustré, Éditions Gérard Louis, Vagney, 1990.
  • Lévêque (Louis), Petite histoire religieuse des Vosges, Mirecourt, 1949, p. 109.
  • Dechelette (J.), Vie du Cardinal Caverot, Lyon, 1890.
  1. Ainsi que le rapporte la légende religieuse et la tradition orale
  2. La Semaine religieuse du diocèse de Tulle, 29 janvier 1887, no 5, p. 70.
  3. Idem, 12 février 1887, no 7, p. 104.

Liens externes

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