Le Talmud démasqué

Le Talmud démasqué — Les Enseignements rabbiniques secrets concernant les chrétiens (latin : Christianus in Talmude Iudaeorum — sive Rabbinicae doctrinae de christianis secreta, « Le chrétien dans le Talmud des Juifs — ou les doctrines rabbiniques secrètes au sujet des chrétiens ») est un faux. Il fut rédigé en latin à la fin du XIXe siècle par le prêtre catholique lituanien Justin Bonaventure Pranaitis dans un but antisémite.

Le Talmud démasqué

Couverture de l'édition originale en latin du Talmud démasqué

Auteur J.B. Pranaitis
Pays Empire russe (Lituanie)
Genre Faux (pamphlet antisémite)
Version originale
Langue latin - hébreu (sic)
Titre Christianus in Talmude Iudaeorum — sive Ribbinicae doctrinae de christianis secreta
Date de parution 1892

Rédigeant son livre à la demande de l’archevêque Kozlowski sur la base de son mémoire de maîtrise, l’auteur, maître en théologie et professeur d’hébreu à l’Académie impériale ecclésiastique de l’Église catholique romaine de Saint-Pétersbourg, présente son livre comme une enquête sur les enseignements juifs sur le christianisme, entendant révéler ce que le Talmud comprend d’enseignements authentiquement antichrétiens et offrant une version hébraïque (sic) en regard du texte latin.

Parmi ces enseignements, il mentionne et commente longuement l’obligation religieuse de pratiquer le meurtre rituel de chrétiens. Dans la deuxième partie de son pamphlet, portant sur « les préceptes du Talmud concernant les chrétiens », il est dit que, selon le Talmud, les chrétiens doivent être exterminés[1]. Divers éléments tendent à prouver que l’auteur, dont l’incompétence sera établie sans équivoque lors de l’affaire Beilis, méconnaît la littérature rabbinique qu’il entend décrire, à la différence d’autres polémistes chrétiens auxquels il emprunte largement.

Néanmoins, publié en 1892 avec l’imprimatur de l’archevêque Kozlowski, le livre a connu maintes réimpressions et traductions au long du XXe siècle[2],[3], demeurant populaire à ce jour dans les milieux hostiles aux Juifs pour des raisons politiques, religieuses ou autres[4] - et également dans ceux qui ne veulent pas l'être ou le paraître[5],[6].

Présentation du livre

Entreprenant d’expliquer brièvement ce qu’est le Talmud (du verbe Lamud, למוד – « il a enseigné »), Justin Bonaventure Pranaitis énonce que les juifs tiennent Moïse pour le premier auteur et qu’il aurait transmis la loi orale « jusqu’à ce qu’il devînt impossible de la retenir dans son entièreté ». Celle-ci aurait été, au temps de Jésus, enseignée dans plusieurs écoles, chacune notant ses commentaires en guise d’aide-mémoire jusqu’à former les prémices du Talmud.

Le Talmud démasqué contient de fausses citations du Talmud destinées à faire croire que les juifs ne considéreraient pas les non-juifs comme des êtres humains et qu'il recèlerait des passages blasphématoires envers Jésus-Christ et outrageants envers les chrétiens. Il s'agit d'un ouvrage comparable aux Protocoles des sages de Sion, qu'il précède de quelques années[7]. Emblématique de l'antisémitisme sur Internet, ce texte est régulièrement traduit, réédité, encore de nos jours et mis en ligne par les mouvances antisémites, négationnistes[8], communautaires musulmanes[9], conspirationniste antisémite[10],[11], d’extrême droite néo-nazis[12][réf. non conforme], catholiques fondamentalistes[13][réf. non conforme].

Le résultat en est une parodie sauvage du judaïsme[14], une compilation de citations faussement traduites ou plagiées d'œuvres antérieures, par un auteur totalement incompétent[15]. Quant à l'historien Thierry Murcia, il écrit : « L’opuscule en latin de Justin Bonaventure Pranaïtis est […] très incomplet et — comme son titre l’indique — l’ouvrage est essentiellement polémique et ne présente pas un très grand intérêt scientifique (sauf pour les historiens de l’antisémitisme) »[16] ».

Dès 1909, le théologien protestant et orientaliste Hermann L. Strack, professeur d’exégèse de l’Ancien Testament et de langues sémitiques à l’université de Berlin, après analyse du livre de Pranaïtis, avait démontré que celui-ci ne connaissait pas véritablement l’hébreu et que ses traductions étaient aussi fantaisistes qu’inspirées par la volonté de construire une image répulsive des juifs[1].

Traductions

Couverture du The Talmud Unmasked par Pranaitis, CPA Book Publisher, 2009.

L'ouvrage a été traduit en allemand dès 1894 et le texte en est disponible sur le site de l'université Goethe de Francfort[17]. L'auteur de la traduction, Joseph Deckert, avait auparavant été condamné pour un faux témoignage concernant un meurtre rituel, à 400 florins d'amende[1].

Une traduction en anglais est parue en 1939[1]. Elle est disponible sur des sites chrétiens d'extrême droite comme Talmud unmasked ou Bible believers[1]. Les lecteurs peuvent juger des intentions de la traduction française[Note 1], anonyme, disponible sur un site négationniste[8].

Manque de crédibilité de l'auteur

Talmud de Vilna, Traité Berakhot 2a. Le corps du texte se trouve au centre de la page, encadré par le commentaire de Rachi (à droite) et les Tossefot (à gauche). D'autres commentaires sont situés dans la marge. Pour plus d'information, voir l'anatomie d'un folio du Talmud.

La plus grande partie du Talmud (la Guemara) est écrite en araméen. Seules la Mishna (niveau initial et très laconique du commentaire de la Torah) et naturellement les citations de versets de la Bible hébraïque sont en hébreu. Or, dans l'introduction de l'ouvrage de Pranaitis, il est écrit que le texte original du Talmud démasqué a été publié en hébreu et en latin[18].

De plus, ses citations sont empruntées à des auteurs antérieurs tels l'orientaliste allemand du XVIIe siècle Johann Andreas Eisenmenger, auteur de Entdecktes Judenthum Le Judaïsme démasqué ») publié en 1700 ou August Rohling auteur de Der Talmudjude (le juif talmudique). Cela est corroboré par le fait que les paragraphes cités du Talmud sont copiés de l'édition d'Eisenmenger avec les mêmes erreurs et fautes d'impression[19].

Sa méconnaissance des textes est aussi illustrée par le fait que lorsque Pranaïtis intervint durant le procès de Beilis en tant qu'expert en 1912, réitérant l'accusation de crime rituel contre les juifs[20], il perdit toute crédibilité lorsque la défense démontra sa totale ignorance des concepts et des définitions les plus simples du Talmud[21],[20], au point que le public se mettait à rire chaque fois qu'il se retrouvait incapable de donner une réponse à l'avocat de la défense[22].

En présentant des citations en hébreu et en latin, il prétendait démontrer que le « Talmud contraignait les juifs à insulter les chrétiens et à œuvrer pour leur élimination ». Ces citations étaient puisées des travaux de deux détracteurs allemands du Talmud du XIXe siècle Jakob Ecker et August Rohling[23]. Une confusion concerne le terme Tossafot dont Pranaitis dit : « La Guémarah est suivie d’additions appelées Tossafot[24] ». Or les Tossafot sont les commentaires médiévaux du Talmud, écrits par les disciples de Rachi dans les folios eux-mêmes[25],[26][réf. non conforme]. Une autre confusion concerne le mot Perusch qui signifie « interprétation » ou « signification » en hébreu et non « livre » comme mentionné[27].

Dans l'introduction de l'ouvrage, le révérend Justin Bonaventure Pranaitis prétend que les juifs avaient expurgé eux-mêmes certains passages du Talmud par crainte de représailles de la Chrétienté, et donne comme référence le Talmud publié à Bâle en 1578[28] alors qu'en fait, cette édition avait été censurée par l'Église qui imposa des éditions expurgées de tout passage qu'elle considérait comme faisant référence au christianisme et à Jésus[29].

Objet du Talmud démasqué

Le propos du Talmud démasqué tel que défini par Pranaitis est de commenter de prétendus passages du Talmud concernant les chrétiens et Jésus[30],[31]. Afin d'étayer sa démonstration, l'auteur explique que Jésus est cité dans le Talmud nommément ou sous divers noms allusifs ou malveillants[32]. Or, dans le Talmud, de nombreuses personnes citées portent le même nom[33]. Flavius Josèphe référence près de vingt personnes différentes nommées Jésus (Ye[ho]shu[a] en hébreu), dont une dizaine d'entre eux vivaient à la même époque que Jésus de Nazareth[34]. C'est d'ailleurs un des neuf noms les plus répandus pendant la période du Second Temple[35].

Analyse du texte

Cette analyse ne prétend pas être exhaustive mais elle donne des exemples des manipulations de l'auteur. Les citations présentées par Justin Bonaventure Pranaitis dans son Talmud démasqué ne sont pas seulement tirées du Talmud mais aussi de textes bien postérieurs tels le Choulhan Aroukh de Joseph Caro, le Zohar[36],[37], dont la langue originale est aussi l'araméen et non l'hébreu. Il s'agit d'ailleurs d'un araméen difficile et sensiblement différent de celui du Talmud. Il en est de même pour d'autres ouvrages de la littérature rabbinique hébraïque tels que Yore Dea[38], Orah Hayim[39], des ouvrages de Maïmonide[40] et autres[41] ainsi que des auteurs ou des textes inventés[42].

La première partie du texte s'attache à démontrer que les chrétiens sont continuellement insultés dans le Talmud et la seconde partie énumère de supposés préceptes talmudiques qui vont d'éviter les chrétiens parce qu'ils sont sales, à leur extermination pure et simple[43]. Dès l'introduction, il est clair que Pranaitis, pratiquant une théologie de la diffamation, entreprend de décrire le judaïsme comme une religion de haine envers les chrétiens. Il s'appuie sur des citations de texte comme cet extrait d'une ancienne version de la prière synagogale d’Alénou : « Car ils s'inclinent devant la vanité et la vacuité, et prient un dieu qui ne les sauve pas ». De ce texte, il tire la conclusion que les juifs s'assemblent dans les synagogues pour blasphémer le Christ et comploter contre les chrétiens alors qu'il est directement inspiré de la Bible (Isaïe 45)[43] (et donc bien antérieur au christianisme).

Hermann L. Strack (en), exégète allemand du XIXe siècle, a démontré dans son ouvrage Le Juif et le sacrifice humain, les manipulations de Rohling[44]. Pranaitis a plagié dans Rohling nombre de ses pseudo-citations du Talmud[45]. Strack donne un exemple de manipulation, plus précisément de décontextualisation, en citant un extrait de Rohling que Pranaitis a plagié intégralement. Rohling reprend, hors de son contexte, un propos de rabbi Eliézer qui, selon le Talmud (Pesahim 49b) a dit : « Il est permis de couper la tête d'un ignorant le jour du Grand Pardon, même s'il tombe un Chabbat ». Ce que ne disent ni Rohling ni Pranaitis, c'est que le Talmud raconte, immédiatement après, que rabbi Aqiba (dont l'éducation fut tardive) lui répondit : « Et moi, quand j'étais ignorant, je disais : donnez moi un savant, que je le batte comme un âne[44] », ce qui donne le ton de la conversation.

Un autre exemple de manipulation peut être trouvé dans des traductions fallacieuses : Am-Haaretz signifie dans le Talmud, selon Strack, « la masse ignorante de la loi » ou « le juif ignorant de la loi »[44]. Pour Rohling mais aussi Pranaitis, cela devient « le non-juif ». Plus généralement, en identifiant comme des références aux chrétiens et au christianisme des qualificatifs utilisés par le Talmud tels que am ha-aretz (littéralement un « paysan » mais plus généralement un « illettré »), akoum païen » ou « idolâtre »), apikoros épicurien » mais appliqué aux hérétiques en général) et kouthim Samaritains »), il entend démontrer le préjugé anti-chrétien de tout le Talmud[46].

Réception et influence

L'écho suscité par ce livre est très limité. Il paraît en 1892 et reçoit un bon accueil de la presse libérale lituanienne d'alors[3]. La première traduction en allemand date de 1894 mais il faut attendre 1911 pour une traduction en russe et 1939 pour une traduction en anglais et en italien[2]. De nos jours, cet ouvrage continue à être régulièrement publié, réédité, cité ou commenté dans les milieux antisémites[4].

Si dans l’ensemble de l’Europe, ce document semble être connu, la France fait exception. En effet, dans l’hexagone, des sites sur Internet semblent permettre sa diffusion, le plus souvent en omettant sciemment d’en citer la source. Il trouve tout particulièrement un écho auprès d’une partie minoritaire de la communauté musulmane et d’une partie minoritaire de la communauté nationaliste (d’extrême-droite), ayant pour dénominateur commun un antisémitisme pour le moins latent[réf. nécessaire].

Notes et références

Notes

  1. Par exemple, dans le chapitre concernant les noms donnés à Jésus-Christ, il est dit dans cette traduction française : « En d’autres endroits, il est simplement appelé Peloni "machinbidule". Dans Chagigah, 4b, nous lisons : "Marie… la mère de machintruc" ». La traduction anglaise, à la place de « machinbidule » ou « machintruc » utilise l'expression « a certain one » et la traduction allemande « ein gewisser ». De même, la traduction française en rajoute en disant « Le Zohar, III, 282, nous informe que Jésus a clamsé comme une bête » alors que la traduction, anglaise se borne à écrire « The book Zohar, III, (282), tells us that Jesus died like a beast ». Ce texte reprend plusieurs fois un ton encore plus trivial que celui de Pranaitis.

Références

Les numéros de page de l'ouvrage de Pranaitis correspondent à ceux de la version française citée en référence[8].

  1. Pierre-André Taguieff, « Aux origines du slogan « Sionistes assassins », le mythe du meurtre rituel et le stéréotype du juif sanguinaire », sur le site du CRIF, .
  2. Pierre-André Taguieff, Judéophobie des Modernes (La) : Des Lumières au Jihad mondial, Odile Jacob, , 683 p. (ISBN 978-2-7381-1736-6, lire en ligne), p. 614.
  3. (en) Darius Staliunas, Enemies for a day : Antisemitism and Anti-Jewish violence in Lithuania under the Tsars, Budapest/New York, Central European University Press, (ISBN 978-963-386-072-4, lire en ligne), p. 65 & ss..
  4. (en) « ~Talmud Unmasked~ », sur www.talmudunmasked.com, (TCW) (consulté le ).
  5. (en) Michael Pershan, « The Talmud Responds to Alice Walker », sur Tablet Magazine, (consulté le ).
  6. « Un texte antisémite de 1892 est publié sur le site catholique « PONTIFEX » », sur www.upjf.org, (consulté le ).
  7. (en) Constance Harris, The Way Jews Lived : Five Hundred Years of Printed Words and Images, McFarland, (lire en ligne).
  8. Le Talmud démasqué : Les enseignements rabbiniques secrets concernant les Chrétiens[PDF].
  9. Le talmud demasqué sur le site bladi.net.
  10. Voir Judaïsme : Une conspiration contre juifs et humanité ? sur alterinfo.net. Le , la cour d'appel de Colmar avait confirmé une peine de quatre mois de prison avec sursis infligée en première instance à Zeynel Cekici, directeur de publication de ce site alterinfo.net, pour provocation à la haine raciale et contestation de crimes contre l'humanité pour avoir publié sur le site alterinfo.net, un article antisémite intitulé « l’impérialisme du capital juif » écrit par Henry Makow, un auteur conspirationniste canadien. Voir Effroyables complotistes par Bénédicte Charles sur Marianne.
  11. Rue89, Charlie Hebdo : qui sont ces sites qui vous parlent de complot ?, point no 8, Alter Info, .
  12. .
  13. .
  14. (en) Alan T Davies, Antisemitism in Canada : History and Interpretation, Wilfrid Laurier Univ. Press, (lire en ligne), p. 240.
  15. (en) Anthony Julius, Trials of the Diaspora : A History of Anti-Semitism in England, Oxford University Press, (lire en ligne), p. 92.
  16. Thierry Murcia, Jésus dans le Talmud et la littérature rabbinique ancienne, Turnhout, Brepols, 2014, p. 36, note 137.
  17. (de) J.B. Pranaitis (trad. Dr Joseph Deckert), Das Christenthum Talmud der Juden oder Die Geheimnisse der rabbinischen Lehre über die Christen, Vienne, (lire en ligne).
  18. (en)« I have placed the Hebrew text opposite the Latin. » Voir Prologue.
  19. (en) Ben-Zion Bokser (en), Judaism and the Christian Predicament, Knopf, (lire en ligne), p. 150.
  20. (en)Blood Accusation: The Strange History of the Beiliss Case, Samuel, Maurice, Alfred A. Knopf, 1966.
  21. Question : Que signifie le mot Hullin ?
    Pranaitis : Je ne sais pas.
    Question : Que signifie le mot Erubin ?
    Pranaitis : Je ne sais pas.
    Question : Que signifie le mot Yebamot ?
    Pranaitis : Je ne sais pas.
    Question : Quand vivait Baba Batra et qu'a-t-elle fait ?
    Pranaitis : Je ne sais pas
    Transcription sténographique du procès, citée d'après Costin, Rebekah Marks, Mendel Beilis and the blood libel. In Bruce Afran et al. (ed.): Jews on Trial. Princeton 2004, p. 69-93, ici p. 87.
  22. (en)Scapegoat on Trial: The Story of Mendel Beilis - The Autobiography of Mendel Beilis the Defendant in the Notorious 1912 Blood Libel in Kiev, Beilis, Mendel, Introd. & Ed. By Shari Schwartz, CIS, New York, 1992.
  23. (en)Levy, Richard, Antisemitism: a historical encyclopedia of prejudice and persecution, Volume 1, ABC-CLIO, 2005, p. 564.
  24. (en)Description of the Talmud.
  25. Gilbert Dahan, Rashi et la culture juive en France du Nord au moyen âge, E. Peeters, , p. 182.
  26. (en).
  27. « le Perusch (ce mot hébreu signifie ‘livre’) » (p. 6).
  28. « Vers la fin du XVIe et le début du XVIIe siècles, lorsque de nombreux hommes célèbres entreprirent d’étudier très sérieusement le Talmud, les juifs, craignant pour eux-mêmes, commencèrent à en expurger les chapitres. Ainsi le Talmud publié à Bâle en 1578 a été censuré en de nombreux passages. » (p. 6).
  29. « le pape Martin V interdit aux juifs de lire le Talmud. En 1553, des milliers d'exemplaires sont brûlés en Italie. En 1565, Pie IV ordonne que le Talmud soit privé de son nom. L'Église impose des éditions expurgées de toute référence au christianisme et à Jésus. La première est fabriquée à Bâle entre 1578 et 1581. Les juifs ont désormais entre les mains un Talmud censuré, tronqué. Un livre qui n'est plus leur livre, jusqu'au XVIIIe siècle. » Voir Pascal Ceaux, « Le talmud, l'autre livre », sur L'Express, .
  30. J’ai divisé l’ensemble de l’ouvrage en deux parties, la première traitera des enseignements du Talmud sur les Chrétiens ; et la seconde traitera des règles que les juifs sont obligés de respecter lorsqu’ils vivent au milieu des Chrétiens. (p. 4).
  31. L’enseignement du Talmud concernant les Chrétiens. Jésus dans le Talmud. (p. 10).
  32. « De nombreux passages du Talmud traitent de la naissance, de la vie, de la mort et des enseignements de Jésus Christ. On ne le nomme pas toujours par le même nom, toutefois. Ainsi, il est appelé indifféremment « Cet homme », « Le Certain Untel », « Le Fils du Charpentier », « Celui qui a été pendu », etc. » (p. 10) « En d’autres endroits, il est simplement appelé Peloni « machinbidul » » (p. 11) « Par mépris, Jésus est parfois appelé « Naggar bar naggar » : « le charpentier fils de charpentier », ainsi que Ben charsch etaim : « le fils d’un menuisier. » » (p. 11) « Le Christ est aussi appelé Talui : « Celui qui a été pendu ». » (p. 11).
  33. R. Aaron Hyman dans sa biographie des Sages du Talmud, Toldot Tannaim VeAmoraim, référence 14 Hillels, 61 Eléazars, 71 Hunas.
  34. (en)John P. Meier, A Marginal Jew, p. 206 n. 6.
  35. (en) Tal Ilan, Lexicon of Jewish names in Late Antiquity, Tübingen, Mohr Siebeck, coll. « Texts and Studies in Ancient Judaism », (p. 56).
  36. Zohar, III, 282,(p. 15), Zohar, I, 25a (p. 24), Zohar, II, 64b (p. 29), Zohar (II, 64b), (p. 30), Zohar (I, 28b), (p. 30), Zohar (I, 131a), (p. 31), Zohar (I, 46a, 47a), (p. 31).
  37. « Le Zohar, III, 282, nous informe que Jésus a clamsé comme une bête et qu’il a été enfoui dans ce « gros tas de fumier […] où l’on jette les charognes des chiens et des ânes, et où les fils d’Esaü [= les Chrétiens] et d’Ismaël [= les Turcs (les Musulmans)], ainsi (bien sûr) que Jésus et Mahomet, incirconcis et impurs comme des chiens crevés, sont enterrés. » (p. 15).
  38. Iore Dea 150,2 (p. 18), Iore Dea 3, Hagah (p. 18), Iore Dea, 141, 1, Hagah (p. 19), Iore Dea (148, 5 12) (p. 22), Iore Dea (153,2) (p. 25), Iore Dea (198, 48), Hagah (p. 19), Iore Dea (377, 1) (p. 32).
  39. Orach Chaiim (113,8) (p. 22), Orach Chaiim, (215, 5) (p. 22), Orach Chaiim (20,2) (p. 26), Orach Chaiim (225, 10) (p. 28), Orach Chaiim, (57, 6a) (p. 29).
  40. « Maïmonide veut prouver à quel point les Chrétiens sont dans l’errance en adorant Jésus, dans son livre Hilkoth Melakhim [~ le cycle des anges] (IX, 4) (p. 16), (p. 25) Dans le Hilkoth Maakhaloth (chap. IX), Maïmonide écrit :, (p. 25) Maïmonide Dans Perusch (78c) (p. 22).
  41. Schoschen Hammischpat (34,22) (p. 23), Biur Hetib, un commentaire du Schulchan Arukh (p. 28) Rabbin Bechai, dans son Kad Hakkemach (fol. 20a, sur Isaïe, chap. LXVI, 17) écrit (p. 23) Midrasch Talpiot (fol. 225d) (p. 28), Eben Haezer (44,8) (p. 30).
  42. « Beth Jacobh » fol. 127 a (p. 13), « Toledoth Jeschu » (p. 15), « Avoda Sara, George El. Edzard » (p. 16), « L’auteur du Nizzachon », (p. 20) « l’auteur du Commentaire sur le Schuklhan Arukh (intitulé Magen Abraham), le Rabbin Calissensis, qui mourut en Pologne en 1775, dans la note 8 sur le verset 244 du Orach Chaiim », (p. 22) « Rabbin Abarbinel, dans son ouvrage Maschima Ieschua (36 d) » (p. 23), « Choschen Ham (édition de Venise) » (p. 25), « Beth Jacobh, fol. 127 a : (p. 13) Toledoth Jeschu » (p. 15), « Chizzuk Emunah, partie I, chap. 36 » (p. 16).
  43. (en) Wiley Feinstein, The Civilization of the Holocaust in Italy : Poets, Artists, Saints, Anti-semites, Fairleigh Dickinson Univ Press, (lire en ligne), pages 155 - 157.
  44. (en) Hermann L. Strack, « The Jew and Human Sacrifice, page 160 ».
  45. (en) Ronald Modras, The Catholic Church and Antisemitism, Routledge, (lire en ligne).
  46. (en) Ben Zion Bokser, The Wisdom of the Talmud, Kensington Publishing Corporation, (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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