Le Plateau

Le Plateau est une des communes de la ville d'Abidjan. Ancien quartier des Européens devenu quartier d'affaires[1], il rassemble la majeure partie des activités administratives et commerciales de la ville. La plupart des grandes firmes ivoiriennes ont leur siège social au Plateau. Il est également doté d'un marché très animé.

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Le Plateau

Buildings de la commune du Plateau
Administration
Pays Côte d'Ivoire
District Abidjan
Maire
Mandat
Jacques Ehouo
20182023
Démographie
Population 137 502 hab.
Densité 34 855 hab./km2
Géographie
Coordonnées 5° 19′ 27″ nord, 4° 01′ 14″ ouest
Superficie 394,5 ha = 3,945 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Le Plateau
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Le Plateau
Liens
Site web www.mairie-plateau.ci

    Surnommé par certains le petit Paris ou le petit Manhattan, le Plateau avec ses tours et ses immeubles surplombe la lagune Ébrié. Depuis la création du quartier ferroviaire, pour accueillir le terminus de la ligne de chemin de fer Abidjan-Niger, le Plateau s'est rapidement développé pour devenir le centre administratif, commercial et financier de la Côte d'Ivoire, et détient une place importante dans l'Afrique de l'Ouest.

    On y trouve aussi le stade Félix Houphouët-Boigny et la cathédrale Saint Paul.

    Une de ses caractéristiques étonnantes est d'accueillir des milliers de chauve-souris à la nuit tombée.

    Son maire actuel est Jacques Ehouo[2].

    Origine

    Avant l’arrivée des colons européens et avant que la ville d'Abidjan ne soit créée pendant le XXe siècle, le Plateau était le lieu d’habitat des Ébriés[3], et était occupé par quelques petits villages de pêcheurs de la phratrie ébrié dénommée Bidjan.

    La mission Houdaille, opérationnelle de 1897 à 1899 dans le but de trouver un site plus favorable que celui de Grand-Bassam, découvre le Plateau et ses baies lagunaires. En 1903, les travaux pour le chemin de fer et le lotissement du site de la future ville d'Abidjan commencent au Plateau, sous la direction du Ministère des colonies. Pendant plus de vingt ans, les villages locaux seront déplacés de l'autre côté de la lagune, tandis que les Européens ayant annexé le site du Plateau peuvent commencer à construire et étendre la ville européenne sur toute la langue de terre.

    Le développement originel du Plateau suit ainsi un processus de création urbaine typique de l’époque coloniale, reposant sur le principe de la ségrégation raciale et résidentielle de par l'isolement et la protection du Plateau, entre lagune et camps militaires, par rapport aux villages autochtones, tenus a l’écart. L'objectif principal était de créer une ville forte, devant servir de tête de pont pour les échanges avec la France métropolitaine et avec l'extérieur. La ville d'Abidjan est ainsi née au Plateau en tant que ville européenne. Le premier pont reliant le Plateau à Anoumabo (future Treichville) est inauguré en 1931, et comprend une voie ferrée, une voie automobile et une voie piétonne. En 1933, les principaux bâtiments administratifs et religieux de la colonie (dont la première cathédrale Saint-Paul, construite en 1913) sont achevés au Plateau, 13 ans après qu'Abidjan soit devenue chef-lieu de la colonie. Le Plateau est à ce moment déjà un centre-ville très actif[4].

    Le développement moderne du Plateau a, par la suite, été déterminé par les derniers plans d'urbanisme pré-indépendance : le plan Badani de 1952, et le plan SETAP de 1960[5].

    Géographie

    Démographie

    La commune du Plateau est peuplée, et la population a beaucoup diminué : en l’espace de deux décennies, entre 1985 et 2005, elle a perdu près de la moitié de sa population[1].

    Architecture

    La commune du Plateau comporte de nombreuses tours de bureaux, hôtes de ministères et de plusieurs entreprises. Son architecture varie entre modernisme, pour certains monuments tels que la cathédrale Saint-Paul où le palais présidentiel et plusieurs autres édifices, et fonctionnalisme, pour la majorité des bâtiments. Le Plateau est un modèle de planification urbanistique typique des années 1960 et 70.

    Panorama nocturne du quartier du Plateau, des tours donnant sur les ponts vers Treichville (à gauche) à la cité administrative (à droite).

    Les principaux édifices construits ou en projet

    Vue sur le Plateau.
    Bâtiments terminés au
    NomHauteurÉtagesDate de livraison
    Tour F (Cité Administrative)[6]+283, m642025
    Tour D (Cité Administrative)[7]+120, m301984
    Immeuble CCIA+116, m281982
    Tour Postel 2001+106, m261984
    Immeuble CAISTAB+105, m251984
    Tour E (Cité Administrative)[8]+100, m241984
    Tour C (Cité Administrative)[9]+100, m241984
    Immeuble SIB[10]+096, m231976
    Immeuble Verdier[10]+095, m231976
    Résidence Atta[11]+090, m24 ??
    Immeuble SCIAM+087, m211975
    Immeuble de la BAD+082, m201976
    Immeuble el Nasr+078, m19années 1960
    La Pyramide+062, m151973

    Galerie

    Références

    1. Aurélie Poyau, « Les récentes mutations des marchés urbains dans la capitale économique ivoirienne », ESPACE, POPULATIONS, SOCIETES, , p. 111-126 (lire en ligne)
    2. « Côte d'Ivoire : Ehouo Jacques, nouveau Maire du Plateau, annoncé chez Gbagbo », Afrique sur 7, (lire en ligne, consulté le )
    3. Historique du Plateau, Site de la SDPP
    4. Présentation et historique de la commune du Plateau, Rezo-Ivoire.net
    5. Rétrospective de l’aménagement du territoire en Côte d’Ivoire: le cas d’Abidjan

    Compléments

    Article connexe

    Liens externes

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