Grand-Bassam

Grand-Bassam est une ville historique et une ancienne capitale de la Côte d'Ivoire (1893-1900). Située à 43 kilomètres à l'est d'Abidjan, la localité de Grand-Bassam est le chef-lieu du département de Grand-Bassam[1] dans la région du Sud-Comoé. Le nom de la ville vient de l'expression Abouré « Alsam » qui veut dire « Il fait nuit » et de l'expression appolonien « Ba-souan » qui signifie « viens me charger »[2].

Grand-Bassam
Administration
Pays Côte d'Ivoire
District Comoé
Région région du Sud-Comoé
Maire Jean Louis Moulot
Démographie
Gentilé Bassamois(e)
Population 83 576 hab. (2010)
Densité 6 735 hab./km2
Géographie
Coordonnées 5° 12′ 00″ nord, 3° 44′ 00″ ouest
Superficie 1 241 ha = 12,41 km2
Divers
Langue(s) parlée(s) abouré, appolo, français
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Grand-Bassam
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Grand-Bassam
    Un vieil immeuble colonial de Grand-Bassam envahi par la végétation mais toujours habité.

    Le , le quartier France de Grand-Bassam, considéré comme le cœur historique de la ville, est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO[3].

    Géographie

    Situation

    Plage de Grand-Bassam

    La ville est située sur le littoral et comprend de ce fait une façade sur l'océan Atlantique et une autre sur la lagune Ébrié.

    Climat et végétation

    Le climat de la Côte d'Ivoire comporte deux zones bioclimatiques distinctes. Le sud est très humide et connaît quatre saisons (d'avril à la mi-juillet : grande saison des pluies ; de la mi-juillet à septembre : petite saison sèche ; de septembre à novembre : petite saison des pluies ; de décembre à mars : grande saison sèche). Les températures varient de 21 à 35°[4],[5].

    Histoire

    « Le commandant E. Bouët-Willaumez attaque et châtie les peuplades insurgées de Grand-Bassam » (gravure de 1890).
    Le Wharf de Grand-Bassam en 1905

    Le premier Européen à explorer la région de Grand-Bassam est le Portugais Soeiro da Costa en 1469. Il nomme le Comoé du nom de Rio de Mayo et donne son nom à la rivière d'Assinie qu'il baptiste du nom de Rio Soeiro da Costa. Les premiers Européens à signer le traité avec Bassam du roi Peter qui n'était alors qu'un village furent Charles Philippe Kerhallet et Alphonse Fleuriot de Langle le . Le Fort Nemours, le premier fort durable de la Côte avec celui d'Assinie, y est construit en 1843, après le débarquement du lieutenant de vaisseau Fleuriot de Langle, qui devait mener à un traité entre la France et le roi de Grand-Bassam[1], le roi Bley Peter (), le roi Peter était avec ses notables Kouassi et Waka (Walker). À cette époque, les escarmouches avec les Anglais étaient fréquentes, et les moyens ne permettaient pas d'exploiter l'intérieur du pays. C'est à l'intérieur de ces forts que les premiers comptoirs commerciaux seront installés les années qui suivirent.

    Fondée au milieu du XVe siècle par les N'zima, la ville est, de 1893 à 1899, le principal centre administratif français. En 1899, le centre est transféré à Bingerville, à la suite d'une épidémie de fièvre jaune : sur les 60 européens présents dans la ville, 45 en décéderont. De nouvelle épidémies auront également lieu entre 1900 et 1903.

    La jetée.

    La ville reste un port important jusque dans les années 1930, avant de passer le relais à Abidjan, alors en plein essor.

    La ville de Grand-Bassam a accueilli dès 1893 le centre de télégraphie sous-marine reliant le « territoire de la Côte d'Ivoire » à Conakry « territoire de Guinée » d'une part, et à Cotonou « territoire du Dahomey » qui était la seule liaison ouverte sur l'extérieur, de l'autre. La station de câbles sous-marins, aussi dénommée la « maison aux mille pieds », était située après la sortie du pont qui traversait la lagune, à gauche le long de la lagune et deuxième rue sur la droite, et faisait face à une école de sœurs. C'est dans la station de câbles, construite à l'origine par les Allemands, que se serait déroulée la première messe. Cette « maison des câbles », d'une superficie de 400 m2, comportait un rez-de-chaussée surélevé où se trouvaient les services d'exploitation et un étage où logeaient le chef de centre et sa famille. Le bureau de la poste y a été installé en 1945.

    Grand-Bassam fut la première capitale coloniale, portuaire, économique et juridique de la Côte d'Ivoire; elle témoigne des relations sociales complexes entre les Européens et les Africains, puis du mouvement populaire en faveur de l'indépendance.

    La ville est inscrite le au Patrimoine mondial de l'UNESCO[6].

    Attentat de mars 2016

    Le , la ville de Grand-Bassam subit le premier attentat perpétré sur le territoire ivoirien. C'est en pleine journée qu'une fusillade sanglante frappe un quartier touristique de la ville faisant au moins 18 morts, dont trois soldats des forces spéciales ivoiriennes et au moins 15 civils, parmi lesquels quatre Français et une Allemande. Dans l'assaut des forces spéciales, trois assaillants ont été neutralisés[7]. Dans la soirée Al-Qaïda au Maghreb islamique revendique l'attaque par le biais de son agence de presse [8].

    Administration

    Érigée en commune mixte par un arrêté du , Grand-Bassam est la première commune de Côte d'Ivoire. La nouvelle entité administrative est née de la scission de l'ancien cercle du même nom. En octobre 1955, Grand-Bassam devient une commune de plein exercice avec un Conseil municipal, et un maire élus.

    En janvier 1960, une délégation spéciale de trois membres remplace le conseil municipal.

    En 1965, la réorganisation du territoire donne naissance à la sous-préfecture de Grand-Bassam qui comprend l'agglomération urbaine de Grand-Bassam, les villages de Moossou et Dépendance, Azuretti, Ebrah, Vitré 1, Vitré 2, Modeste, Mafiblé, Gbamié, Yakassé l Yakassé 2 et Mondoukou. Le chef du village d'Azuretti est Nanan Bognan V.

    Une loi de 1978[9] institue 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. Au nombre de celles-ci, figure Grand-Bassam.

    Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    1980PDCI-RDAHomme politiqueélu
    1985Ablé Attékeblé FrédéricPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1990Ablé Attékeblé FrédéricPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1995Ablé Attékeblé FrédéricPDCI-RDAHomme politiqueélu
    2001Jean-Michel MoulodPDCI-RDAHomme politiqueélu
    2011Martin Ackah Anokoï (Intérim)PDCI-RDAPremier adjoint
    2013Georges Philippe EzaleyPDCI-RDAHomme politiqueélu
    2019Jean Louis MoulotRHDPHomme politiqueélu

    Banques

    La localité de Grand Bassam, compte à ce jour de nombreuses institutions financières privées comme publiques. Au niveau public, le trésor y est installé permettant ainsi de recueillir l'impôt collecté pour le compte de l'État et pouvoir payer les salaires des fonctionnaires. Les institutions financières privées sont aussi représentées, on peut citer des agences des grandes banques comme la SGBCI, la BACI, la BICICI, EcoBank, sans oublier les microfinances telles que la CMEC (...).

    Tourisme

    Musée national du costume.

    En tant que station balnéaire, Grand-Bassam a mis l'accent sur un élément clé pour attirer davantage les touristes ainsi que les rencontres internationales pour les colloques et les séminaires. Elle compte donc un bon nombre d'hôtels et de restaurants. Grand-Bassam regorge aussi de lieux touristiques qui permettent d'en savoir plus sur le passé historique de cette ville.

    Société

    Démographie

    Évolution démographique
    192019461963Rec. 1975Rec. 1988Est. 2010Est. 2011Est. 2012
    17 78027 27341 82583 57685 47388 118
    Nombre retenu à partir de 1920 : Population sans doubles comptes

    Éducation

    Grand-Bassam compte 2 lycées, 5 collèges et 28 écoles primaires publiques. Les autorités locales estiment le taux de scolarisation à 80 %.

    Écoles de formation professionnelle
    Public

    • Centre de formation artisanale de vannerie
    • Centre éducatif professionnel ABEL
    • Centre d'animation de formation pédagogique (CAFOP)
    • Institut Industriel de l'Afrique de l'Ouest
    • École de poterie
    • Institut de formation et d'éducation féminine

    Enseignement secondaire
    Lycée Public

    • Lycée moderne

    Lycée privé

    • Lycée Robert Léon

    Collège public

    • Collège moderne

    Collège privé

    • Collège patronage Monseigneur René Kouassi
    • Cours secondaire Edoukou Miézan
    • Collège Saint Jean Baptiste
    • Institution Raggi Anne-Marie (IRMA)

    Enseignement Supérieur

    • Université Internationale de Grand-Bassam (IUGB)

    Langues

    « Jeunes Filles de Grand-Bassam », dessin d'Émile Bayard, d'après une photographie. Gravure de 1869.

    Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. Les langues usuelles, parlées et comprises par la majeure partie de la population du département de Grand-Bassam, sont le N'zima, l'Abouré et l'Ehotilé. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le « français populaire ivoirien » ou « français de Moussa »[Note 1], qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits deux magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Grand-Bassam accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.

    Religion

    Grand-Bassam est le siège d'un évêché catholique créé le . S'y trouve la cathédrale Sacré-Cœur fondée par les Révérends Pères Emile Bonhomme et Alexandre Hamard. L'évêque du diocèse de Grand-Bassam[10] est monseigneur Raymond Ahoua.

    Multiculturelle, la ville compte également une grande communauté musulmane et plusieurs mosquées disséminées à travers la ville. La mosquée Sylla est l'une des plus importantes de la ville.

    Dans sa diversité de communauté, Grand-Bassam compte aussi une grande communauté des Eglises Protestantes et Évangéliques, d'où les églises des Assemblées de Dieu à l'Impérial et à Moossou; les églises Méthodistes Unis et une forte présence des églises évangéliques dont l'une des plus jeunes est la Mission Evangélique du Salut et de la Vie Abondante dite Eglise MESVA.

    Urbanisme

    La Maison des Artistes

    La lagune Ouladine divise la ville en deux parties reliées par un pont. On y trouve le Quartier France qui est le Grand-Bassam historique. Classée au patrimoine de l'UNESCO, au sud, au nord les villages de Petit-Paris, d'Imperial, de Moossou.

    • Ancien Bassam, ville de la colonie française. De l'époque coloniale subsistent quelques maisons en bois surélevées qui présentent l'avantage inestimable, grâce à la convection naturelle, de ne nécessiter aucun système de climatisation. Certaines d'entre elles font l'objet d'un programme de réhabilitation. L'artisanat y est très important. Le Musée national du costume de Côte d'Ivoire est installé dans le quartier. Son bord de mer, très fréquenté, est agrémenté de paillotes.
    • Nouveau Bassam, sur la terre-ferme, ce quartier est maintenant le centre-ville avec des activités commerciales et attractives.

    Sports

    Le football en Côte d'Ivoire a été introduit à Grand-Bassam en 1918. La ville compte le club de football, l'USC Bassam crée en 1947 avec Moise Bognini qui fût également premier capitaine des éléphants de Côte d'Ivoire. USCB a été championne de Côte d'Ivoire en 1958, 1959, 1960. Finaliste de la Coupe de Côte d'Ivoire de football en 1983, évoluant en MTN Ligue 1 2008 et qui dispute ses matchs sur le Stade Municipal de Bassam. Un second club, le Moossou FC évolue en MTN Ligue 2. Un autre club de football, la Jeunesse sportive de Bassam, se consacre à la formation des jeunes footballeurs.

    Fêtes

    En novembre a lieu la Fête de l'Abissa qui est la plus grande cérémonie chez les N'zima pour célébrer la fin de l'année et le début de la suivante.

    En octobre - novembre a lieu la fête de l'Abissa, qui consiste en des réjouissances et des réconciliations, où tout acte de violence est interdit. Cette fête peut aussi être le moment de faire la critique sociale, la sortie du roi et la présentation des 7 familles. Cette fête dure une semaine et se termine par la fanfare. Chaque année, l'on assiste aussi à la fête de génération pendant les congés de pâques dans le village de Moossou.

    Cuisine

    Soupe bassamoise

    Personnalités liées à la région

    • Jean-Baptiste Mockey, homme politique
    • Bernard Dadié, écrivain
    • Daniel Kablan Duncan, vice-président de la république de Côte d'Ivoire
    • Georges Philippe Ezaley, homme politique
    • Michel Kodjo, peintre
    • Meiway, chanteur
    • Bovlè Simon, chanteur
    • Lystrone Kouamé, chanteur
    • Dezza XXL, chanteur
    • Georges Ouégnin, ambassadeur, et ancien chef du protocole de Félix Houphouët-Boigny (pendant 33 ans) et de Henri Konan Bédié (pendant 6 ans)
    • John William, chanteur franco-ivoirien
    • Simone Gbagbo, ex-première dame de Côte d'Ivoire
    • Jacques Assanvoh Kattié[11], administrateur de la France d'Outre-Mer et premier commandant de cercle ivoirien à Grand-Bassam
    • Gauz, écrivain franco-ivoirien
    • N'damoulé Binlin, membre du comité d'organisation de l'ABISSA
    • Roger Gnoan M'Bala, cinéaste
    • Jean-Louis Moulot, ambassadeur, maire de Grand-Bassam (2019), directeur général de la SODEXAM (2019), ancien directeur de cabinet adjoint à la Présidence de la République de Côte d'Ivoire,

    Grand-Bassam au cinéma

    La ville a été, en 1986, le lieu de tournage principal du film Azizah, la fille du fleuve, réalisé par Patrick Jamain.

    Grand-Bassam dans la littérature

    Photos

    Histoire

    Société

    Notes et références

    Notes

    1. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de « français de Moussa », dans l'ouest du pays, on parle de « français de Dago »

    Références

    1. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Ville historique de Grand-Bassam », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    2. Raymond Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Tome 3 : E-F-G-H, Abidjan, NEA, 1987, 269 p. (ISBN 2-7236-1405-0), p. 154
    3. « La ville historique de Grand-Bassam classée au patrimoine mondial de l'UNESCO » (version du 4 février 2017 sur l'Internet Archive), sur RTI.ci, .
    4. Le climat de la Côte d'Ivoire sur Côte d'Ivoire Tourisme
    5. Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques
    6. Unesco : 5 nouveaux sites africains, Le Figaro, 1er juillet 2012.
    7. « Les Ivoiriens dans le doute après l’attaque de Grand-Bassam », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
    8. « Côte d'Ivoire : attaque terroriste à Grand-Bassam - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
    9. Loi n° 78-07 du 9 janvier 1978, portant institution de communes de plein exercice en Côte d'Ivoire, J.O. n° 9 du 23 février 1978, p.348
    10. « Ville historique de Grand-Bassam ».
    11. Aspects des départements et des sous-préfectures, République de Côte d'Ivoire, Ministère de l'information, Sous-Direction de la documentation générale et de la presse, 1968 ?, p. 32

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Ministère ivoirien des Affaires culturelles, Architecture coloniale en Côte d'Ivoire, Éditions CEDA,
    • Georges Courrèges, Grand Bassam et les comptoirs de la côte : Assinie, Jacqueville, Grand Lahou, Fresco, Sassandra, San Pedro, L'Instant durable, Clermont-Ferrand, 1987, 84 p.
    • Henriette Diabaté, La marche des femmes sur Grand-Bassam, Nouvelles éditions africaines, 1975
    • Fortuné Forné, Contribution à la géographie médicale (Côte occidentale d'Afrique) Grand-Bassam : sol-climat-maladie, Impr. L. Cristin, Montpellier, 1870, 57 p. (thèse de doctorat de Médecine, Université de Montpellier)
    • Siméon Kouakou Kouassi, Côte d'Ivoire côtière (Grand-Bassam - Grand-Lahou). L'histoire du peuplement à partir des amas coquillers, L'Harmattan, Paris, 2012, 305 p. (ISBN 9782296556409)
    • Jean-Marie Montavon, Étude et cartographie de paysages entre Abidjan et Grand-Bassam, Université d'Abidjan, 1974 ?, 115 p. (mémoire de maîtrise de Géographie)
    • Bernard Nantet, « Grand-Bassam » in Dictionnaire de l’Afrique. Histoire, civilisation, actualité, Larousse, éd. 2006, p. 144-145 (ISBN 2-03-582658-6)
    • Marie-Aude Priez (et al.), Bassam, ASA éd, Paris, 1998, 88 p. (ISBN 2-911589-24-6)
    • P. Puy-Denis, Clés pour Grand-Bassam
    • Nabil Zorkot et Patrick Puy-Denis, Lagunes de Côte d'Ivoire
    • « Grand-Bassam. Fondation du comptoir de Grand-Bassam ou Fort-Nemours», Procès-verbaux, notes, rapports, correspondance (Document 5 G 16 conservé sur microfilm aux Archives nationales de Côte d'Ivoire, n° 38 bobine), Abidjan, s.d.
    • Bureau d'Etudes Techniques de Développement, « Grand-Bassam. Proposition d'aménagement. rapport justificatif », BNETD, Abidjan, 1965, 13 p.

    Filmographie

    • Côte d'Ivoire : Grand Bassam et les comptoirs de la côte, film réalisé par Georges Courrèges, Ak video, MGI International, 2006, 55 min (DVD)

    Liens externes

    Les distances entre principale villes

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