Lamothe-Montravel

Lamothe-Montravel est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Lamothe.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir La Mothe, La Motte et Lamotte.

Lamothe-Montravel

Le château des Archevêques de Bordeaux à Lamothe-Montravel (ancienne mairie).

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Intercommunalité Communauté de communes de Montaigne Montravel et Gurson
Maire
Mandat
Michel Frichou
2020-2026
Code postal 24230
Code commune 24226
Démographie
Gentilé Lamothais
Population
municipale
1 353 hab. (2018 )
Densité 116 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 51′ 08″ nord, 0° 01′ 34″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 89 m
Superficie 11,63 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Castillon-la-Bataille
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pays de Montaigne et Gurson
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Lamothe-Montravel
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Lamothe-Montravel
Géolocalisation sur la carte : France
Lamothe-Montravel
Géolocalisation sur la carte : France
Lamothe-Montravel
Liens
Site web lamothe-montravel.fr

    Géographie

    Lamothe-Montravel fait partie de l'unité urbaine de Castillon-la-Bataille[1], du canton du Pays de Montaigne et Gurson et de la communauté de communes Montaigne Montravel et Gurson.

    Communes limitrophes

    Carte de Lamothe-Montravel et des communes avoisinantes.

    Lamothe-Montravel est limitrophe de sept autres communes dont quatre dans le département de la Gironde. Au sud-est, Juillac est limitrophe sur moins de 300 mètres.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 811 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Lèves-et-Thoumeyragues », sur la commune des Lèves-et-Thoumeyragues, mise en service en 1984[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 827,7 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 36 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Lamothe-Montravel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Castillon-la-Bataille, une agglomération inter-départementale regroupant 4 communes[18] et 6 758 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (27,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), forêts (14,4 %), zones urbanisées (11,6 %), eaux continentales[Note 5] (10,6 %), prairies (6,2 %), terres arables (5,7 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Prévention des risques

    Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2002 pour les zones basses de Lamothe-Montravel le long de la Dordogne, y compris la partie de la Lidoire en aval de la ligne ferroviaire (les trois derniers kilomètres)[24],[25].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom de La Mòta de Mont Ravèl[26].

    Histoire

    À l'est de l'actuel bourg de Lamothe-Montravel, où sera construite au XVIIe siècle la métairie de La Peyrière, un établissement gallo-romain avait été bâti. À cet endroit, le moindre terrassement met au jour un remblai contenant des fragments de tegulae, tegulae mammata, carreau de pilettes d'hypocauste, tesselles noires ou blanches, enduits peints, tessons de céramique commune noire ou claire, et de céramique sigillée. Ce contexte archéologique est daté du IIIe siècle de notre ère par Hugues Vertet, directeur de recherches au CNRS, et ancien directeur du musée de Lezoux.

    Une statuette en bronze de Mercure, nu et coiffé de son pétase, avait été trouvée en 1868 dans un jardin du bourg. La Société historique du Périgord en possède une photographie prise à cette époque.

    Au centre du bourg actuel, aux environs de l'an mil, une motte castrale est élevée, d'où le toponyme : Lamothe[27].

    Appelés en l'année 1060 par Olivarius, vicomte de Castillon, des moines bénédictins de l'abbaye Saint-Florent de Saumur construisent près des murs de la ville de Castillon un prieuré fondé sous le vocable de Saint-Florent[28].

    Dans les décennies suivantes, les moines essaiment et fondent divers prieurés, notamment à Lamothe. Ce prieuré, qui apparaît dans les textes en 1186 est fondé sous le vocable de Saint-Paixent[29]. Cette paroisse naissante est alors nommée « Lamothe-Saint-Paixent ». C'est l'une des vingt-deux paroisses composant la châtellenie de Montravel.

    En 1304, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, lors de sa visite des établissements religieux du diocèse de Périgueux passe une nuit au prieuré Saint-Paixent[30].

    Édouard Ier, duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre, avait proposé à Bertrand de Got un échange de deux de ses fiefs saintongeais contre cinq châtellenies du Périgord : Bigaroque, Belvès, Milhac, Couze et Montravel[31],[32]. Mais le , l'archevêque est élu pape, et prend le nom de Clément V. L'échange est donc conclu avec le nouvel archevêque : Arnaud de Canteloup, et le premier hommage pour sa terre de Montravel lui est rendu devant l'église Sainte-Marie dans la ville fortifiée de Montravel le « le jeudi avant la fête de Saint-Mathieu »[33].

    À cette date, Lamothe-Saint-Paixent entre dans le temporel de l'archevêché de Bordeaux qui en percevra, jusqu'à la Révolution de 1789, les nombreuses taxes sur les terres et maisons, les droits de chasse, de pêche, de boucherie[34].

    Au milieu du XIVe siècle est bâti au centre du bourg actuel, peut-être à l'emplacement de la motte castrale arasée, un logis seigneurial et une grosse tour cylindrique. En 1380, Jean de Grailly est nommé capitaine de Lamothe et y tient une petite garnison[35].

    Par acte notarié du , plusieurs habitants de Lamothe-Saint-Paixent, dont Peyre Beauran et Guilhem de La Tour, demandent que leurs terres soient désormais rattachées au domaine de l'archevêché, « Attendu la désertion du seigneur de Lamothe de qui leurs terres dépendait ». Cela leur fut accordé par deux actes de reconnaissance, l'un daté du , l'autre du [36].

    Le eut lieu la bataille de Castillon qui mit fin à la guerre de Cent Ans, et dont le principal épisode se déroula dans la plaine de Colles, de nos jours territoire de la commune de Lamothe-Montravel. John Talbot, comte de Shrewsbury, qui commandait l'armée anglaise y trouva la mort. Son corps fut déposé dans la chapelle Notre-Dame-de-Colles avant d'être rapatrié en Angleterre pour être inhumé en l'abbaye de Witchurch.

    Cette chapelle Notre-Dame-de-Colles, en bord de rivière et proche du gué Le Pas de Rauzan dont l'origine est peut-être une chapelle expiatoire gallo-romaine[37], fut donnée par l'évêque de Périgueux, Guillaume de Nauclard, vers 1130-1138 au prieuré Saint-Florent de Castillon[38]. Elle sera démolie vers 1588 lors des guerres de religion. Au XVIIIe siècle, il n'en restera que quelques ruines romantiques. De nos jours, une colonne commémorative marque son emplacement.

    Colonne commémorative à l'emplacement de la chapelle Notre-Dame de Colles.

    À la fin du XVe siècle, en bordure de rivière et en aval du bourg, fut bâti un château de briques appelé « La Fortonie ». En 1503, son propriétaire, François de Saint-Martin, en rendit hommage devant l'archevêque de Bordeaux, Jean de Foix[39].

    Le se déroula à Lamothe une revue militaire de quarante hommes d'armes et de soixante archers des Ordonnances du roi, étant sous la charge et conduite de Joachim de Chabannes, baron de Curton, sénéchal de Toulouse et d'Albigeois. Cette revue, cette « montre » comme on disait alors, avait été ordonnée par Jean de La Peyrie, gentilhomme de la maison du roi et commissaire ordinaire de ses guerres, et servit ce jour-là au paiement des gages de l'année écoulée des hommes d'armes (vingt livres par mois pour dix d'entre eux, et quinze livres pour les autres) et des archers (dix livres par mois). Le montant de la solde du capitaine, du lieutenant, de l'enseigne, du guidon et du maréchal des logis n'est pas mentionné[40].

    Le , le pape Grégoire XIII autorisa la vente de biens de l'Église (aliénation du temporel du clergé) pour améliorer la situation financière du royaume de France.

    À Lamothe, le prieur du prieuré Saint-Paixent fut contraint de vendre plusieurs maisons, des terres, des vignes et des bois. Les offres furent affichées à la porte de l'église de Lamothe et à celles de la cathédrale Saint-André de Bordeaux, où furent reçues les enchères. Guillaume de La Fuge, notaire à Lamothe, et son épouse Adrienne Marcon, emportèrent la majorité des lots, néanmoins ces ventes permirent au bourg embryonnaire de se développer[41].

    Le fut signé à Bordeaux le bail à nouveau fief par le cardinal François de Sourdis, en faveur de Léon de Calvimont, conseiller au parlement de Bordeaux, pour la possession de « La maison noble de Château-vieux de Lamothe où autrefois il y avait un château construit de briques et dont il ne reste qu'un pan de la muraille de la tour »[42].

    En 1620, le cardinal François de Sourdis acquit de Pierre Blanc, seigneur de Goyas, la métairie de Carros, à Lamothe, qui est louée en 1626 par l'archevêché 500 livres par an. Du même acte notarié, et du même Pierre Blanc, le cardinal fait aussi l'acquisition dans le bourg de Lamothe d'« Un petit château avec quatre journaux de terre qui en forme l'enclos »[43]. Ce petit château a probablement été construit dans les années 1570-1590. Son escalier de pierres dessert ses deux étages, ainsi que ceux de la grosse tour, seul bâtiment restant des constructions antérieures.

    En , une petite armée protestante, narguant le pouvoir royal, s'empara de la ville fortifiée de Montravel. Le duc d'Elbeuf, à la tête de sept régiments de l'armée royale et d'une impressionnante artillerie y mit le siège. Après trois jours de canonnade, une brèche est ouverte et la ville livrée au massacre et au pillage.

    Le pouvoir administratif et judiciaire de la châtellenie de Montravel, qui de tout temps s'était tenu dans cette ville, se déplaça alors dans le petit château de Lamothe acquis par l'archevêché deux ans auparavant. Dans la grosse tour, le rez-de-chaussée sert de prison, le premier étage de salle d'audience, et le second, de logement du prévôt[44].

    La paroisse de Lamothe-Saint-Paixent prend alors le nom de Lamothe-Montravel.

    Sur les ruines du château de briques, les Calvimont firent bâtir, au centre d'un jardin à la française, un château et sa chapelle. Honoré de Calvimont naquit en ce château le , fils de Gabriel de Calvimont, seigneur de Lamothe-Montravel, et de Catherine de Queux. Capitaine au régiment de Piémont, il épousa en 1695 Isabeau de Laporte de Puyferrat, dont sont issues trois filles. Honoré de Calvimont est décédé le , « âgé d'environ trente ans, dans son château de Lamothe, après avoir reçu tous les sacrements. A été enseveli dans la chapelle des Calvimont de l'église de Lamothe, du côté de main droite »[45].

    Marie-Françoise de Calvimont, âgée de deux mois au décès de son père, est la seule des trois enfants parvenue à l'âge adulte. Elle épousa en l'église de Lamothe le Jacques-Henri de Durfort, comte de Civrac, fils de Claude de Durfort et de Marguerite de Carles.

    Par ce mariage, le fief de Château-vieux, avec ses métairies, sa pêcherie, son moulin, ses vignes, ses terres labourables et son revenu rentier sur une cinquantaine de maisons et sur deux cent sept journaux de terres, passa à la famille de Durfort[46].

    Jean-Laurent de Durfort, né à Château-vieux le , duc de Lorges, marquis de Civrac, comte de Blaignac, seigneur de Château-vieux, colonel au régiment des Grenadiers de France, émigra en 1791 avec son épouse et leurs deux fils. Tous ses biens furent saisis et vendus au profit de la Nation. Les terres et château de Civrac, de Blaignac et de Château-vieux furent offerts à la meilleure enchère. Le 17 messidor an II () Château-vieux fut acquis pour la somme de 19 400 francs par Pierre Maumoy[47].

    Le petit château des archevêques avait fait l'objet d'une profonde restauration en 1784. Après la réfection de la toiture, quatre logements avaient été créés pour les louer. Une écurie avait été bâtie, ainsi qu'un couvert au-dessus de l'escalier de la cave[48]. Saisis à la Révolution, comme tous les biens d'Église, ce petit château est acquis en , pour la somme de 7 000 francs par Nicolas Ballateau de Lafeuillade, avocat et ancien juge de Montravel, qui sera maire de Lamothe-Montravel de 1801 à 1817[47].

    Ce petit château est de nos jours la mairie de Lamothe-Montravel.

    L'église de Lamothe, cette église du prieuré Saint-Paixent, qui avait tant souffert des guerres de religion et de la tourmente révolutionnaire, fut en 1858, agrandie et reconstruite dans le style néogothique[49].

    Le Château-vieux bâti par les Calvimont est démoli vers 1880, pour y construire à son emplacement une très belle maison bordelaise. À ses côtés, on peut voir encore des bâtiments annexes de l'ancien domaine, et au bord de la rivière les ruines d'un four qui avait servi de tuilerie aux générations de Calvimont du XVIIe siècle.

    Plus récemment, pendant la Seconde Guerre mondiale, Lamothe-Montravel était en zone libre, le long de la ligne de démarcation.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Dès 1790, la commune de Lamothe-Montravel, appelée Lamothe dans un premier temps, a été le chef-lieu du canton de Lamothe qui dépendait du district de Mussidan jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Vélines dépendant de l'arrondissement de Bergerac[50].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[51]. La commune est alors rattachée au canton du Pays de Montaigne et Gurson.

    Intercommunalité

    Fin 2006, Lamothe-Montravel rejoint la communauté de communes de Montaigne en Montravel. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes Montaigne Montravel et Gurson.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[52],[53].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1947 1964 Pierre Fournier   Docteur en médecine
    1965 1966 Maurice Rivoire    
    1966 2000 Simone Faure    
    mars 2001 mars 2005 Jacques Capette    
    mars 2005 mars 2014 Jean-Claude Maillat SE[54] Cadre agricole
    mars 2014[55]
    (réélu en mai 2020[56])
    En cours Michel Frichou SE Retraité cadre Télécom

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Lamothe-Montravel relève[57] :

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Lamothe-Montravel se nomment les Lamothais[58].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[60].

    En 2018, la commune comptait 1 353 habitants[Note 6], en augmentation de 5,46 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0598569889149949549379511 001
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    920927972959993978948989974
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0781 0491 060968950922908917944
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    8949148969501 0931 1451 2741 2511 306
    2018 - - - - - - - -
    1 353--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[50] puis Insee à partir de 2006[61].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête locale : premier week-end de mai.
    • Brocante/vide-greniers : le .
    • Fête de la rivière: fin juillet

    Économie

    Emploi

    En 2015[62], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 548 personnes, soit 41,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (80) a augmenté par rapport à 2010 (53) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,6 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 133 établissements[63], dont soixante-sept au niveau des commerces, transports ou services, dix-neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, seize dans la construction, seize relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et quinze dans l'industrie[64].

    Entreprises

    Dans les services, parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société « Les jardins d'Iroise de Lamothe » (hébergement social pour personnes âgées) implantée à Lamothe-Montravel se classe en 43e position en termes de chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016, avec 3 040 k€[65].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ancien château des archevêques de Bordeaux : XVe et XVIe siècles, inscrit en 1948 au titre des monuments historiques[66] (ancienne mairie).
    • Monument Talbot : colonne commémorative et plan du site de la bataille de Castillon (fin de la guerre de Cent Ans).
    • Château Lapoyade : bâtiment de style éclectique construit de 1880 à 1895 par Louis Lapoyade-Deschamps (actuelle maison de retraite).

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé, le trait du coupé ondé : au 1er d'or au château donjonné d'une pièce, girouetté et flanqué de deux échauguettes couvertes, le tout d'argent*, ouvert, ajouré et maçonné de sable, au 2e de gueules au léopard d'or armé et lampassé d'azur, au 3e de gueules à deux épées d'argent passées en sautoir, au 4e d'or à la grappe de raisin de pourpre tigée et feuillée au naturel[67].
    Détails
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or).

    Création de Jean-François Binon adoptée le .

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Unité urbaine de Castillon-la-Bataille (00257) », Insee (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Les Lèves-et-Thoumeyragues - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Lamothe-Montravel et Les Lèves-et-Thoumeyragues », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Les Lèves-et-Thoumeyragues - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Lamothe-Montravel et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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