La Magdeleine

La Magdeleine est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour l’article homonyme, voir La Magdeleine (Italie).

La Magdeleine

L'entrée de la mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Val de Charente
Maire
Mandat
Monique Lericolais
2020-2026
Code postal 16240
Code commune 16197
Démographie
Gentilé Magdéléniens
Population
municipale
112 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 06″ nord, 0° 04′ 27″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 159 m
Superficie 6,68 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Ruffec
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
La Magdeleine
Géolocalisation sur la carte : Charente
La Magdeleine
Géolocalisation sur la carte : France
La Magdeleine
Géolocalisation sur la carte : France
La Magdeleine

    Ses habitants sont les Magdéléniens et les Magdéléniennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La Magdeleine est une petite commune du Nord Charente située à km au nord de Villefagnan et à 45 km au nord d'Angoulême, non loin du département des Deux-Sèvres.

    Il n'y a pas de véritable bourg, et la mairie est isolée au centre de la commune. Celle-ci se trouve aussi à 10 km à l'ouest de Ruffec, 10 km au sud de Sauzé-Vaussais, 13 km au sud-est de Chef-Boutonne, 51 km de Niort et 63 km de Poitiers[2].

    À l'écart des grands axes routiers, la commune se trouve entre la route de Villefagnan à Chef-Boutonne, la D 740, à l'ouest, et celle de Villefagnan à Sauzé-Vaussais, la D 19, à l'est. La D 181 et la D 303, de moindres importances, traversent aussi la commune[3].

    La gare la plus proche est celle de Ruffec, desservie par des TER et TGV à destination d'Angoulême, Poitiers, Paris et Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg de La Magdeleine est minuscule : la mairie et l'église sont situées au carrefour de la D 181 et de la D 303, au centre de la commune. Celle-ci comporte plusieurs hameaux : le Mas, son centre de population le plus important, et la Billaudrie au sud, la Bouzatière, Ferret, la Vallée et la Meunière au nord-est[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Callovien et l'Oxfordien occupent la surface communale. On trouve des altérites sous forme d'argile rouge à silex au nord-est[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau assez uniforme. Le point culminant est à une altitude de 159 m, situé au bois de la Magdeleine à l'ouest. Le point le plus bas est à 128 m, situé sur la limite orientale au sud de Ferret[3].

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin de la Charente, mais aucun cours d'eau ne la traverse, dû au terrain karstique[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou.

    Urbanisme

    Typologie

    La Magdeleine est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune est attesté sous la forme Sancta Magdalena de Belveario en 1280[13].

    Son nom ancien signifie « La Magdeleine de Bellevue ». Magdalena est le surnom de l'une des trois Marie de l'Évangile[14]. La Magdelaine est vraisemblablement un village qui s'est développé autour d'une chapelle consacrée à cette sainte, et dont le culte s'est répandu en France à partir du XIIe siècle[15].

    Créée La Magdelaine en 1793 elle est devenue La Madelaine en 1801, puis La Magdeleine[16].

    Histoire

    Avant la crise du phylloxéra au XIXe siècle, la commune produisait de bon vins. Au début du siècle suivant elle s'était spécialisée dans l'élevage du bétail.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la ligne de Ruffec à Niort, et la gare était à Villefagnan[17].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2014 Claude Pérot SE Retraité agricole
    2014 En cours Monique Lericolais    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2018, la commune comptait 112 habitants[Note 3], en diminution de 16,42 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    381416509450450402457446454
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    418439393379381383363326316
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    298285252245247216214221192
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    153135129125119119119134114
    2018 - - - - - - - -
    112--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à La Magdeleine en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    1,9 
    12,3 
    75 à 89 ans
    13,0 
    13,8 
    60 à 74 ans
    24,1 
    15,4 
    45 à 59 ans
    16,7 
    20,0 
    30 à 44 ans
    22,2 
    10,8 
    15 à 29 ans
    7,4 
    27,7 
    0 à 14 ans
    14,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    La Magdeleine a commencé sa lente baisse démographique dans la seconde partie du XIXe siècle et s'est stabilisée aux alentours de 120 habitants depuis 1982.

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Sainte-Madeleine, qui date de la fin du XIIe siècle, est classée monument historique depuis 1974[23].

    À son pied, deux dalles funéraires sur l'une de laquelle sont gravées une épée et une lance sont inscrites monument historique au titre objet depuis 1995[24].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 230
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 422.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 224
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Evolution et structure de la population à La Magdeleine en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Église de La Magdeleine », notice no PA00104404, base Mérimée, ministère français de la Culture
    24. « Dalles funéraires », notice no PM16000583, base Palissy, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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