La Gripperie-Saint-Symphorien

La Gripperie-Saint-Symphorien est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Symphorien.

La Gripperie-Saint-Symphorien

Centre de la commune (La Gripperie).

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Intercommunalité Communauté d'agglomération Rochefort Océan
Maire
Mandat
Denis Rouyer
2020-2026
Code postal 17620
Code commune 17184
Démographie
Gentilé Griphoriens
Population
municipale
589 hab. (2018 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 59″ nord, 0° 56′ 56″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 39 m
Superficie 18,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rochefort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marennes
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
La Gripperie-Saint-Symphorien
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
La Gripperie-Saint-Symphorien
Géolocalisation sur la carte : France
La Gripperie-Saint-Symphorien
Géolocalisation sur la carte : France
La Gripperie-Saint-Symphorien

    Ses habitants sont appelés les Griphoriens et les Griphoriennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune de La Gripperie-Saint-Symphorien se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. Le territoire communal, dont la superficie est de 1816 hectares, est partagé entre les marais de Broue (également appelés marais de Brouage), lesquels ont succédé vers le début du XVIIe siècle à un golfe marin progressivement comblé par les dépôts d'alluvions, et les collines de La Gripperie. Le village de Saint-Symphorien est situé à proximité de l'ancien littoral, dont le tracé est encore lisible dans le paysage. Il est situé sur un plateau calcaire de faible altitude, où cultures maraîchères et forêts dominent. En surplomb, les collines de La Gripperie sont principalement occupées par des exploitations agricoles tournées vers la culture des céréales, du maïs et du colza.

    La commune se situe à mi-distance des villes de Rochefort et de Royan (soit environ 20 kilomètres), à 30 kilomètres à l'ouest de Saintes et environ 25 kilomètres de la ville de Marennes.

    À proximité de Saint-Sornin, Nieulle-sur-Seudre

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Gripperie-Saint-Symphorien
    Saint-Jean-d'Angle
    Saint-Just-Luzac Champagne
    Saint-Sornin Sainte-Gemme

    Climat

    Le climat est de type océanique aquitain : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[2].

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    Médiane nationale 1 852835162550
    La Gripperie-Saint-Symphorien[4] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[5]
    MoisJanFévMarAvrMaiJuiJuiAoûSepOctNovDécAnnée
    Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
    Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
    Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

    Ouragan de décembre 1999

    La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

    Urbanisme

    Typologie

    La Gripperie-Saint-Symphorien est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rochefort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,6 %), forêts (24,7 %), terres arables (18 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), mines, décharges et chantiers (3,2 %), zones urbanisées (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), eaux continentales[Note 3] (0,9 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Lors de sa création en 1790, la commune prit le nom de l'ancienne paroisse : Saint-Simphorien[12]. Rebaptisée La Révolution, elle recouvre son nom d'origine en 1793. Devenue Saint-Symphorien en 1801, elle fut parfois appelée de manière non officielle Saint-Symphorien-du-Bois jusqu'en 1922, date à laquelle elle prit son nom actuel de La Gripperie-Saint-Symphorien.

    L'adjonction du toponyme La Gripperie, tirant son origine du vieux français « gripper » signifiant grimper, monter, s'explique par la croissance de la population de cet ancien hameau au début du XXe siècle, et par sa situation géographique au sommet d'une colline.

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2008 En cours Denis Rouyer SE Magasinier
    8e vice-président de la CA Rochefort Océan (2020 → )

    Région

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2018, la commune comptait 589 habitants[Note 4], en augmentation de 0,17 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    576505389484556564532560547
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    520577566528519505532493534
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    507515455387384377350323329
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    324331321364402473447539597
    2018 - - - - - - - -
    589--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à La Gripperie-Saint-Symphorien en 1999[16] en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    Avant 1904
    0,0 
    5,0 
    1905-1924
    6,9 
    13,2 
    1925–1939
    13,9 
    16,1 
    1940-1954
    16,9 
    23,1 
    1955-1969
    21,6 
    18,2 
    1970-1984
    19,5 
    24,4 
    1985-1999
    21,2 

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Symphorien

    L'église Saint-Symphorien.

    Les parties les plus anciennes de cet édifice mêlant les styles romans et gothiques remontent au XIIe siècle. Construite initialement sur un plan en forme de croix latine, cette église devient rapidement le siège d'un pèlerinage dédié à saint Symphorien : des reliques de ce martyr des premiers temps de l'ère chrétienne auraient en effet été ensevelies dans le sanctuaire. La tradition rapporte que ces reliques auraient tout d'abord été offertes à l'église de Sainte-Marie-d'Arvert. Au moment des invasions normandes, les reliques auraient été cachées dans la nef du sanctuaire, lequel fut finalement détruit. Retrouvées par la suite, elles auraient été mises à l'abri dans cette église ultérieurement. De même, sur le flanc droit du sanctuaire, une « fontaine miraculeuse » était une étape importante du pèlerinage. Celle-ci est toujours visible, dépassant légèrement du sol, entourée d'une petite chapelle recouverte de chaux.

    La façade de l'église Saint-Symphorien.

    Les conflits franco-anglais causeront des dégâts importants à l'édifice, qui perdit à cette époque les deux bras de son transept, et probablement son clocher. Plus tard, au XVe siècle, une campagne de reconstruction et d'agrandissement fut menée, ce qui explique la juxtaposition des styles : nef et abside romane, et collatéraux gothiques. Le clocher actuel, de forme cylindrique, est issu de cette campagne de reconstruction. Il est coiffé d'une flèche en ardoise.

    La façade de l'église est caractéristique du style art roman saintongeais. Si deux contreforts massifs, rajoutés au XVe siècle, déparent un peu celle-ci, elle a conservé l'essentiel de sa composition d'origine. Trois voussures encadrent un portail en plein-cintre. Celles-ci sont ornées de riches sculptures reprenant les thèmes traditionnels de l'époque : motifs végétaux, griffons et animaux extraordinaires. L'archivolte présente trente-deux claveaux portant chacun un personnage debout, dont l'attitude semble suggérer la danse. Le portail est surmonté d'une grande baie romane ornée de deux voussures.

    L'église se compose d'une nef unique formant trois travées, prolongée d'un chevet bordé de collatéraux et terminé par une abside. L'ancien carré du transept est marqué par une coupole sur trompe de forme octogonale, supportant le poids du clocher. L'intérieur comporte deux peintures à huile de l'artiste saintongeais Bragny, l'une, datée de 1641, représentant le martyre de saint Symphorien, l'autre, datée de 1676, montre l'assomption de la Vierge. Plusieurs dalles funéraires sont également visibles.

    L'église est classée monument historique depuis 1995.

    Domaine de la Massonne

    Le domaine de la Massonne est un logis noble dont les origines semblent remonter au XVIIe siècle. Cette seigneurie, qui relevait autrefois du comte de Blénac, appartenait à une famille convertie au protestantisme. Le logis forme un bâtiment en équerre de deux étages, largement éclairé par de grandes fenêtres à meneaux, sans négliger toutefois certains éléments défensifs, comme le prouve la présence d'une échauguette à l'un de ses angles. L'intérieur conserve une salon orné de boiseries et de peintures contemporaines de celles du château de la Rochecourbon.

    Le domaine est entouré par la Réserve naturelle régionale de la Massonne.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pairle renversé: au 1er de sinople à saint Symphorien, évêque, d'or, au 2e de gueules au héron d'argent, becqué et membré d'or, au 3e d'or à la tortue de sable en pal.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Équipements et services

    Entrée du lieu-dit Saint-Symphorien.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

      Références

      1. Lete-Maritime
      2. Données Météo France.
      3. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
      4. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
      5. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
      6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      16. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE

      Liens externes

      • Portail de la Charente-Maritime
      • Portail des communes de France
      Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.