Léopold Pallu de la Barrière

Léopold Augustin Charles Pallu de la Barrière (Saintes, -Lorient, ), est un officier de marine et écrivain français, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie de à .

Pour les articles homonymes, voir Pallu (homonymie) et Barrière.

 Léopold Pallu de la Barrière
Nom de naissance Léopold Augustin Charles Pallu de la Barrière
Naissance
Saintes
Décès  62 ans)
Lorient
Origine Français
Allégeance France
Arme  Marine nationale
Grade Contre-amiral
Années de service 1846 – 1890
Commandement Tancrède (en)
Diamant
Reine Blanche
Provence
Gauloise (en)
Couronne
Turenne
Conflits Guerre de Crimée
Campagne de Cochinchine
Expédition du Mexique
Guerre de 1870
Faits d'armes Bataille de Ky Hoa
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Autres fonctions Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie

Biographie

Fils d'un universitaire, il entre à l'École navale en et en sort aspirant de 2e classe en . Il sert alors sur le Souverain en escadre de Méditerranée puis, aspirant de 1re classe (), passe en sur l'Algérie à la division des côtes occidentales d'Amérique.

Rentré en France par le Pérou comme lieutenant sur le navire marchand Minerve, il devient enseigne de vaisseau en octobre 1850 puis embarque sur la Sésostris à la division du Brésil et de La Plata (1852-1853) avant de passer en sur le Napoléon et de participer à la guerre de Crimée. Il se fait alors remarquer le devant Sébastopol puis à Yalta et à Kertch et aux batteries d'Eupatoria.

Il sert ensuite de à à la direction du port de Kamiesch et devient en second de la Provençale avec laquelle il prend part à l'attaque de Kinburn.

Officier de manœuvre en escadre d'évolutions sur l'Alexandre (en) (), il est promu lieutenant de vaisseau en août et part en en Extrême-Orient comme officier de manœuvre dans l'escadre des mers de Chine de Charner sur l'Impératrice Eugénie. Il participe aux opérations de Cochinchine et dirige une compagnie d'élite de cent gabiers chargée de frayer le passage des colonnes d'assaut. Il se distingue alors lors de l'attaque des lignes de Ky Hoa, le et est blessé par deux fois dans l'affrontement.

Aide de camp de Charner en Cochinchine puis du préfet maritime de Lorient (1862), il est chargé par le ministre Chasseloup-Laubat de la rédaction d'une relation des opérations de Chine en 1859.

En 1863, il sert sur la Sarthe au Mexique puis commande le Tancrède (en) lors d'une longue campagne dans les mers de Chine. Il participe les 5 et à la bataille de Shimonoseki dans l'escadre internationale puis dirige les forces françaises réunies à Shanghai, Ningbo et Takou. Il organise après le départ de l'amiral Jaurès le transport des canonnières de Cochinchine et accomplit une mission à Canton.

Aide de camp de Charner (), il commande le Diamant de à janvier 1870 dans l'océan Indien et est chargé d'une mission diplomatique à Djeddah et à La Mecque en 1869 en conséquence de massacres de chrétiens.

Capitaine de frégate (), il combat à terre durant la guerre de 1870, commande en novembre la subdivision de l'Yonne et est nommé général auxiliaire et commandant de la réserve générale de l'armée de l'Est avec laquelle il prend part aux combats de Villersexel et d'Héricourt et participe, le , à la dernière bataille de la guerre à la Cluse-et-Mijoux. Le 2 février, après avoir conduit le reste de l'armée de réserve en Suisse, il part avec 70 volontaires par le haut plateau en direction de Gex[1] qu'il atteint 8 jours plus tard[2], ce qui lui vaut d'être cité à l'Ordre de l'armée.

De à , il commande la 2e division d'infanterie du 17e corps et est chargé par l'amiral Pothuau d'écrire la relation du rôle de la marine dans les provinces durant la guerre.

Promu capitaine de vaisseau (), il commande par deux fois la Reine Blanche en Méditerranée et se fait remarquer durant l'abordage de son navire en 1877 par la Thétis en face des îles d'Hyères, par son sans-froid.

Commandant des frégates cuirassées Provence (1878), Gauloise (en) et Couronne, en escadre de Méditerranée, il devient en 1881 membre de la Commission des machines et du grand outillage et commande cette année-là le cuirassé Turenne. Il est aussi nommé en décembre membre adjoint du Conseil d'amirauté.

De à , il est Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et commandant de la division navale. Il y fonde une chambre d'agriculture et travaille à l'amélioration des conditions de vie des transportés de droit commun en leur attribuant des concessions de terres. Il est alors unanimement apprécié par ses administrés qui l'élisent en délégué au Conseil supérieur des colonies. Il est également connu pour avoir fait construire dans la colonie un important réseau routier à l'heure où nombre de déplacements entre les villes de la Grande Terre devaient se faire par voie maritime. Il a écrit : « L'expiation commence par les travaux durs. Or, parmi les travaux pénibles, je place en tête le travail des routes... »[3].

Promu contre-amiral (), major général à Lorient (-), il prend sa retraite en .

Pallu de la Barrière travailla aussi à un projet de port à La Réunion, imagina un procédé de protection des coques des navires par des cofferdams remplis de cellulose et fut candidat malheureux à l'Académie française en 1888.

Œuvres

Outre de nombreux articles dans la Revue des deux Mondes, on lui doit :

  • Six mois à Eupatoria, 1857
  • Les Gens de mer, 1860
  • Histoire de l'expédition de Cochinchine, 1863
  • Relation de la guerre de Chine de 1860, 1864
  • Histoire de la participation de la marine à la guerre en province contre l'Allemagne, 1874

Récompenses et distinctions

  • Chevalier (), officier () puis commandeur de la Légion d'honneur ().
  • Une rue de Saintes, du Port à La Réunion et de Nouméa, portent son nom.

Bibliographie

  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 402-403

Références

  1. Environ 7000 hommes appartenant aux divisions des généraux Billot et Crémer et du commandant Bruyère feront de même.
  2. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k933133v/f548.item.r=arm%C3%A9e%20de%20l'est%20secretan page 518.
  3. Frédéric Angleviel, De La Poussière Au Bitume : Du Sentier Kanak à la Savexpress. 150 Ans de Routes Calédoniennes, Nouméa, Agence concept, , 102 p., p. 19

Liens externes

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