Jaurès Alferov
Jaurès Ivanovitch Alferov[note 1] ou Alfiorov (en russe : Жорес Иванович Алфёров, Jores Ivanovitch Alfiorov [ʐɐˈrʲɛs ɪˈvanəvʲɪtɕ ɐlˈfʲɵrəf] ; en biélorusse Жарэс Іва́навіч Алфёраў, Jares Ivánavitch Alfioraw), né le à Vitebsk (RSS de Biélorussie, Union soviétique) et mort le à Saint-Pétersbourg, est un physicien et homme politique soviétique puis russe d'origine biélorusse.
Il est colauréat avec Herbert Kroemer d'une moitié du prix Nobel de physique de 2000[1]. Il est également député communiste à la Douma de Russie entre 1995 et 2019. Il est membre du club d'Izborsk.
Biographie
Jaurès Alferov est né à Vitebsk en république socialiste soviétique de Biélorussie, maintenant Biélorussie. En 1952, il est diplômé de l'Institut électrotechnique V. I. Oulianov (Lénine) de Léningrad. À partir de 1953, il travaille à l'Institut physico-technique Ioffe de l'académie des sciences d'URSS[2]. Il devient docteur ès sciences physiques et mathématiques en 1970. Il était directeur de l'institut de 1987 à 2003. Il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences en 1972, puis membre de l'académie en 1979. À partir de 1989, il est vice-président de l'Académie des sciences, et président de son centre scientifique de Saint-Pétersbourg.
Domaines de recherche
À partir de 1962, Jaurès Alferov travaille dans le domaine des semi-conducteurs et plus particulièrement des hétérostructures. Ses travaux dans la physique et la technologie des semi-conducteurs à hétérostructures, et plus particulièrement l'étude des propriétés d'insertions, le développement de lasers, de cellules solaires, de DEL et de procédés d'épitaxie ont contribué à l'avènement de la physique des semi-conducteurs modernes.
Il est colauréat avec Herbert Kroemer d'une moitié du prix Nobel de physique de 2000 (l'autre moitié a été remise à Jack Kilby) « pour des travaux de base dans les technologies de l'information et des communications [...] pour le développement d’hétérostructures semi-conductrices pour l’électronique rapide et l’opto-électronique[1] ».
Distinctions et récompenses
- Prix Lénine (1972)
- Prix d'État de l'URSS (1984)
- Prix Ioffe (Académie des sciences, 1996)
- Prix Nobel de physique (2000)
- Prix de Kyoto en technologies avancées (2001)
Notes et références
Notes
- En URSS, le prénom Jaurès était donné en hommage au socialiste pacifiste français Jean Jaurès.
Références
- (en) « for basic work on information and communication technology [...] for developing semiconductor heterostructures used in high-speed- and opto-electronics » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 2000 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 28 juin 2010
- Académie des sciences de Russie depuis 1991
Annexes
Liens externes
- (en) Autobiographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
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