Johannes Blaskowitz

Johannes Blaskowitz est un Generaloberst de l'armée de terre du Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale, né le à Paterswalde (de) en province de Prusse-Orientale et mort le à Nuremberg.

Johannes Blaskowitz

Naissance
Paterswalde (de), province de Prusse-Orientale
Décès
Nuremberg, Allemagne
Origine Allemand
Allégeance  Empire allemand
 République de Weimar
 Troisième Reich
Arme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade Generaloberst
Années de service 19011945
Commandement 8e armée allemande
9e armée allemande
Ire armée allemande
Groupe d'armées G
Groupe d'armées H
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de France
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne

Les circonstances de sa mort, apparemment un suicide au cours d'un des procès de Nuremberg, restent toutefois obscures car il allait être acquitté.

Jeunesse et Première Guerre mondiale

Né à Paterswalde, arrondissement de Wehlau (de) (province de Prusse-Orientale), il est le fils d’un pasteur luthérien. Blaskowitz étudie l'école primaire à Walterkehmen (de) (arrondissement de Gumbinnen), puis une école secondaire privée à Milluhnen (de) (arrondissement de Stallupönen). En 1894, il entre à l'école des cadets de Köslin et, plus tard, à l'école principale des cadets (de) de Berlin-Lichterfelde. En 1899, il commence sa carrière militaire en tant que candidat-officier dans le 18e régiment d'infanterie (de) à Osterode. Au cours de la Première Guerre mondiale, il sert sur les fronts de l'Est et de l'Ouest et travaille pour l'état-major. Après la guerre, il poursuit son service militaire dans la Reichswehr sous la république de Weimar. Il est indifférent à la prise de pouvoir par les nazis parce qu’il croit que l'armée se doit d’être « neutre politiquement ».

De gauche à droite: Gerd von Rundstedt, Johannes Blaskowitz et Walter von Reichenau (1939).

Pologne (1939)

Il commande la 8e armée allemande lors de l'invasion de la Pologne, c’est le début de la Seconde Guerre mondiale. Il est commandant en chef de l'Est en Pologne à partir du . Il est révolté par les atrocités commises par les SS et les Einsatzgruppen contre les Polonais et les Juifs. Il fait parvenir au commandant en chef, Walther von Brauchitsch, deux mémorandums détaillés sur ces crimes de guerre. Il n’hésite même pas à imposer la peine de mort aux membres de la SS et de la Gestapo qui sont impliqués dans des crimes de guerre (ces sentences seront abolies plus tard par Hitler). Il utilise un extraordinaire franc-parler :

« L'attitude des troupes envers les SS et la police oscille entre le dégoût et la haine. Chaque soldat a la nausée face à ces crimes commis contre les Polonais par des citoyens du Reich et des représentants du gouvernement. » — Aide-mémoire,

L'attitude « candide » de Blaskowitz rend furieux Hitler, qui le relève de son commandement en Pologne le , sur l'insistance du gouverneur général Hans Frank.

Campagne de France (1940) et son occupation

Blaskowitz est muté au commandement de la 9e armée dans l'Ouest lors de la campagne de France. Il devient gouverneur militaire du Nord de la France au début de . Il conserve cette position jusqu’en octobre 1940 puis est ensuite muté au commandement de la 1re armée sur la côte sud-ouest entre la Bretagne et la frontière espagnole, poste qu’il occupe jusqu'en mai 1944.

En , après la nomination de Gerd von Rundstedt en tant que commandant en chef à l'ouest, Blaskowitz est nommé commandant du groupe d'armées G. Ce commandement relativement faible, composé de la 1re armée et de la 19e armée, est chargé de défendre le sud de la France de l'invasion alliée imminente.

L'invasion de la France méridionale a commencé le , avec l'opération Dragoon, lorsque les forces alliées débarquent en Provence entre Toulon et Cannes.

Campagne de l’Ouest (1944-1945)

Le , à 11 h 15, il reçoit l'ordre de retirer toutes les forces allemandes à l'ouest de la ligne Orléans-Clermont-Ferrand-Montpellier, que ce fût la Wehrmacht, la SS ou autres, sauf les seules unités de la 19e armée et celles affectées à la défense de Marseille, Toulon et des poches de l'Atlantique (La Rochelle, La Palice, Royan et la pointe de Grave). Il organise le retrait de ses forces jusque dans les Vosges. Là, les forces de Blaskowitz ont été renforcées par la 5e armée Panzer dirigée par Hasso von Manteuffel. Blaskowitz voulait consolider ses forces, mais Hitler lui ordonna de contre-attaquer immédiatement la 3e armée américaine. Blaskowitz réalise la futilité d'une telle action, mais, aux ordres, attaque les forces américaines à proximité de Lunéville les 18 – . Toutefois, l'attaque est un échec. Furieux, Hitler relève Blaskowitz de son commandement et le remplace par Hermann Balck. Il est relevé du commandement du groupe d'armées G à la fin de septembre 1944 mais est rétabli à ce poste le 24 décembre. Le , il est nommé commandant en chef du groupe d'armées H. Ce commandement est remanié au début de 1945 et Blaskowitz devient commandant en chef aux Pays-Bas.

Signature de la capitulation des troupes allemandes des Pays-Bas à Wageningue par le général Blaskowitz (à droite, au centre) devant le général canadien Foulkes (à gauche, au centre).

Le , Blaskowitz est convoqué à l'hôtel de Wereld, à Wageningue, par le général Charles Foulkes, commandant en chef du 1er corps canadien, afin de discuter de la capitulation des forces allemandes des Pays-Bas. Le prince Bernhard zur Lippe Biesterfeld, qui agit en tant que commandant en chef des troupes intérieures néerlandaises, assiste également à la rencontre. Blaskowitz est d’accord avec toutes les demandes de Foulkes, mais on ne parvient pas à trouver une machine à écrire dans l'hôtel (certaines sources disent maintenant qu’il n’y en avait nulle part dans la ville). Le document de la capitulation ne peut être rédigé. Les parties se rencontrent de nouveau le lendemain, le document sur la capitulation a finalement pu être rédigé. Blaskowitz le signe en présence du général Foulkes et du prince.

Internement et décès

Blaskowitz est accusé de crimes de guerre et jugé devant un tribunal militaire américain lors du procès dit « du haut commandement ». Il se suicide pendant le procès le en sautant d'une fenêtre de la prison de Nuremberg. La rumeur de son assassinat par des SS se répand au sein des autres prisonniers, mais aucune preuve ne vient l'appuyer.

Promotions

Fähnrich
Leutnant
Oberleutnant
Hauptmann
Major
Oberstleutnant
Oberst
Generalmajor
Generalleutnant
General der Infanterie
Generaloberst

Décorations

Références

    Annexes

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