Hermann Balck

Biographie

Balck entre dans l'armée de l'Empire allemand en 1913 en tant que candidat officier. Il sert dans une compagnie d'officiers pendant la Première Guerre mondiale et se voit promu commandant d'une compagnie de mitrailleurs à la fin de la guerre. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, Balck, qui est dans l'OKH (haut commandement de l'armée allemande) est transféré au commandement du régiment motorisé de fusiliers 1 dans la 1re division de panzers à la fin d', qui est impliqué dans la bataille de France. Son unité est impliquée de près dans le plan Sichelschnitt et mène la traversée de Sedan.

Pendant l'hiver et le printemps 1941, Balck commande le 3e régiment de panzers pendant la bataille de Grèce et plus tard la 2e brigade de panzers. En juillet 1941, il retourne travailler à l'état-major au bureau des inspections des forces armées de l'OKH. En mai 1942, Balck est envoyé sur le front de l'Est et commande la 11e division de panzers en Ukraine, dans le sud de la Russie. Il est ensuite placé sur la liste des officiers de réserve, mais on lui donne rapidement le commandement de la division de Panzergrenadier Grossdeutschland dans l'est. Après une courte période en Italie, il est commandant du 48e corps de panzers dans l'est en 1943, puis de la 4e armée de panzer à partir d'. Durant cette période ses corps de panzers sont engagés sur plusieurs théâtres d'opération: la défense de Stalingrad contre une percée soviétique, pour venir en aide à Stalingrad à la fin de 1942, empêcher les Soviétiques de traverser le fleuve Dniepr, contre des contre-attaques à Jitomir en 1943 et freiner les offensives soviétiques d'hiver et du printemps dans l'ouest de l'Ukraine en 1944, pendant laquelle Balck est un des deux commandants responsables de l'échec désastreux pour créer et maintenir une position défensive à Fester Platz à Tarnopol. En , Balck commande le 48e corps de panzers pendant la phase initiale de l'offensive Lvov-Sandomierz des Soviétiques. Balck est impliqué de près dans l'échec défensif contre cette offensive et dans l'échec de l'opération visant à secourir le 13e corps d'armée encerclé à Brody et qui fut détruit.

En , Balck passe du commandement de la 4e armée de panzers en Pologne au commandement du groupe d'armées G en Alsace et en Lorraine. À la fin décembre, Balck est relevé de son commandement et retourne sur le front de l'Est, rétrogradé au commandement du Armeegruppe Balck en Hongrie. Il est capturé par les troupes américaines en Autriche le .

Après la guerre, il travaille dans un dépôt militaire. En 1948, il est arrêté, jugé et condamné pour le meurtre du commandant d'artillerie Johann Schottke, par peloton d'exécution, sans procès convenable. celui-ci avait été trouvé ivre, alors qu'il était en fonction le , près de Sarrebruck. Cet incident s'était produit alors que Balck était commandant du groupe d'armées G sur le front de l'Ouest. Il purgea la moitié de sa sentence.

En 1949, la cour d'appel de Metz renvoie devant le tribunal spécial des criminels de guerre à Paris Hermann Balck et trois autres généraux accusés de la destruction de la ville de Gérardmer entre le 16 et ainsi que de la déportation des habitants. Balck étant en fuite, il est condamné par contumace le à vingt ans de travaux forcés et vingt ans d'interdiction de séjour.

Évaluation de sa carrière

Balck est l'exemple typique de l'officier allemand qui gravit rapidement les échelons pendant la guerre, tout comme Erwin Rommel, Erhard Raus, Josef Harpe et Ernst Busch, pour ne citer que ceux-là. Il a débuté la guerre au grade de lieutenant colonel en 1939 et l'a terminée au grade de général de corps d'armée. On décrit souvent Balck comme un commandant de troupes blindées doué, comme le montre son commandement de la 11e division de panzers et le 48e corps de panzers en 1942-43. Les critiques prétendent que sa piètre performance à Tarnopol en mars et et pendant les combats défensifs dans l'Ouest à l'automne 1944, démontrent le risque associé à une politique de promotions rapides qui peut élever un individu au-delà de ses compétences.

Plusieurs batailles auxquelles prit part Balck sont relatées dans le livre Panzer Battles du Generalmajor[alpha 2] Friedrich Wilhelm von Mellenthin. Cependant, certains critiques prétendent que cet ouvrage n'est pas fiable d'un point de vue historique, les batailles qui ne sont pas à l'avantage des Allemands n'y sont pas décrites adéquatement et l'évaluation présentée des troupes soviétiques est fortement discutable. Balck a écrit son autobiographie intitulée Ordnung im Chaos.

Décorations

Promotions

 :Leutnant
 :Oberleutnant
 :Rittmeister
 :Major
 :Oberstleutnant
 :Oberst
 :Generalmajor
 :Generalleutnant
 :General der Panzertruppe

Travaux littéraires

  • Balck, Hermann (1981). Ordnung im Chaos / Erinnerungen 1893 - 1948. Biblio, Osnabrück. (ISBN 3-7648-1176-5).

Annexes

Bibliographie

  • (de) Berger, Florian (1999). Mit Eichenlaub und Schwertern. Die höchstdekorierten Soldaten des Zweiten Weltkrieges. Selbstverlag Florian Berger. (ISBN 3-9501307-0-5).
  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (en) Fraschka, Günther (1994). Knights of the Reich. Atglen, Pennsylvania: Schiffer Military/Aviation History. (ISBN 0-88740-580-0).
  • (de) Schaulen, Fritjof (2003). Eichenlaubträger 1940 - 1945 Zeitgeschichte in Farbe I Abraham - Huppertz. Selent, Allemagne: Pour le Mérite. (ISBN 3-932381-20-3).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939 - 1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
  • (en) Williamson, Gordon (2006). Knight's Cross with Diamonds Recipients 1941-45. Osprey Publishing Ltd. (ISBN 1-84176-644-5).
  • (de) Helden der Wehrmacht - Unsterbliche deutsche Soldaten. München, Allemagne: FZ-Verlag GmbH, 2004. (ISBN 3-924309-53-1).

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Équivalent en France de général de corps d'armée, spécialisé dans l'arme blindée et cavalerie.
  2. Équivalent en France de général de brigade.
  3. Équivalent en France de lieutenant-colonel.
  4. Équivalent en France de général de division.

Références

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