Jean Divry

Jean Divry né en 1953 à Montreuil (Seine-Saint-Denis) est un sculpteur et verrier français, actif à Paimpol (Côtes-d'Armor) en Bretagne.

Il a mis au point un procédé original pour créer des images de verre à partir de documents et de métaux précieux. Créateur du trophée Mercure O.L. Aubert pour la chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor, plusieurs de ses œuvres sont conservées dans des collections publiques.

Biographie

Jean Divry est né à Montreuil en 1953. Il dirige un atelier d’arts plastiques de 1990 à 1999 et pratique l'art-thérapie depuis 1995.

Il travaille la sculpture en taille directe et l’assemblage de matériaux divers, ainsi que la fixation à chaud de pigments et de matériaux précieux sur verre gravé. Ces « images de verre » lui sont une technique personnelle.

Il est le créateur du « Mercure O.L. Aubert » pour la chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor, et du « Cristal de l’innovation » de l’Agence de développement économique des Côtes d’Armor, ainsi que de nombreux trophées divers.

Œuvre

De la chaleur naît l’inspiration

Scarabée, localisation inconnue.
Une nature bien gardée, localisation inconnue.
Naissance d'un monde, localisation inconnue.

Images colorées dans la transparence du verre, pigments froids qui mettent en valeur des lignes d’écritures, métaux précieux délicatement posés sur de robustes structures métalliques, minéraux sertis au milieu de figures orientales. C’est ainsi que le sculpteur Jean Divry mobilise son énergie créatrice. Toutes ces matières trouvent une harmonie dans le creuset incandescent de son imagination.

« La démarche de l’artiste », explique-t-il, « a quelque chose de spirituel. Il faut être très attentif à cela. La création est affaire de sincérité. Ne pas chercher ce qui a été déjà dit et qui ne nous appartient pas. Ce serait au-delà de la sanction même du public, risquer de se sanctionner soi-même. Se donner une fausse image de soi en s’identifiant à un autre. Comme un enfant peut être l’image de son père, dans la voix, dans le style ! Un moment, il faut “tuer” le père. En matière artistique, la puissance de l’expression, la puissance du message dépend du chemin que l’on fait avec soi-même en tenant compte de la présence des autres[réf. nécessaire]. »

Un sculpteur avant tout humaniste

Jean Divry a mis au point un procédé pour créer des images de verre. « Un champ de découverte total peu exploité pour l’instant[réf. nécessaire]. » Des images où l’artiste révèle sa préhension du monde. Le sculpteur se situe juste quelques secondes après le chaos : cette immense explosion qui a bouleversé l’univers. Avec le magma incandescent qui refroidit apparaissent les premières cristallisations minérales. Un nouveau monde se structure. Avec lui un autre équilibre. De la rencontre d’éléments différents qui ne devaient pas, à priori, s’entendre, un socle solide se construit. Et puis viennent assez vite les premières mousses : la vie. En quelques images l’artiste nous convie au spectacle de la création du monde. « Avec la chaleur le monde s’organise. Avec elle naît la vie. Cela nous ramène aussi à quelque chose de tribal. Au cercle même de la famille. Le groupe au sens propre du terme. L’âtre, le foyer : des expressions qui évoquent la chaleur[réf. nécessaire]. »

« Il y a un lien entre l’expression artistique qui s’est imposée à moi et ma vocation naturellement humaniste. Une recherche à l’intérieur de moi-même m’a ramené à quelque chose de constructif. Il fait chaud à l’intérieur de ma maison et j’y invite les autres. Beaucoup de gens ont perdu le sens de cette chaleur. Les enfants sont aujourd’hui séparés au plus vite de leur foyer, à l’école ou ailleurs. Ils sont de plus en plus livrés à eux-mêmes. Avec l’émergence des jeux vidéo, ils communiquent avec un imaginaire qui n’est pas le leur. Ils sont contraints par les limites du jeu[réf. nécessaire]. »

Jean Divry milite pour un monde fait d’humanisme et surtout sans frontières. Mieux encore ; un monde qui s’enrichit de ses différences culturelles. « Quand je voyage j’essaie de collecter des messages. Ce qu’il y a de plus beau dans les autres pays : la culture, l’architecture, la musique, la poésie, les sons de la langue, l’écriture, etc. Je fais souvent référence à Giono dans Le Chant du monde. L’auteur y décrit un vallon en évoquant son contexte. Environnement matériel des choses. Nous sommes toujours tributaires de la présence de l’autre. Cela peut faire peur à certains. Il faut alors essayer de se mettre le plus possible en réserve[réf. nécessaire]. »

De la contribution de chaque peuple à la connaissance, naît la civilisation. Cette civilisation qui se transmet par l’écriture. Celle-ci est le lien entre les hommes dans le temps et dans l’espace. Elle est partout présente. Sous toutes ses formes. De l’écriture cunéiforme aux signes arabes. Tout ce qui relie les hommes a droit de cité. La monnaie, par exemple. Elle est un instrument d’échange. Elle matérialise l’offrande. Elle s’acquiert par le sacrifice : celui de la force du travail des hommes. Ce travail qui crée la richesse. Une richesse à la fois matérielle et spirituelle.

Des lignes d’écriture

Mais ce monde là est fragile. Il a été transmis par héritages successifs et doit être légué aux générations futures en bon état. C’est tout l’engagement de Jean Divry. Il dénonce les maux de la société contemporaine. Il combat pour la préservation d’une eau de bonne qualité. « Depuis l’Antiquité l’eau est primordiale », explique-t-il, « et principalement au Moyen-Orient. Les peuples nomades fabriquent des objets pour contenir cette eau. Comme la gourde portée en bandoulière et qui sert aussi de parure. Elle est l’objet de surenchère esthétique. Une petite réserve d’eau, c’est précieux[réf. nécessaire]. » Cette gourde dorée est placée par l’artiste au milieu de cercles concentriques. « Ce sont les ondes qui se propagent à la surface de l’eau quand on y jette une pierre[réf. nécessaire]. » Des ondes qui se propagent comme les cultures à travers le monde. C’est le regard de l’artiste jeté au-dessus du puits. « Les premiers cercles se forment à partir de lignes d’écriture cunéiforme. Plus on va vers l’extérieur, plus les écritures deviennent contemporaines et occidentales[réf. nécessaire]. »

L’artiste s’appuie sur une riche bibliothèque pour travailler : des ouvrages de psychanalyse, mais aussi sur l’archéologie, les verres d’art, la peinture et la sculpture, la symbolique des nombres, de l’écriture, des formes, des objets, etc. L’orientation et toute une collection de romans. « Je cherche des concordances entre des choses qui de prime abord semblent ne pas en avoir[réf. nécessaire]. »

« Un puits de savoir »

Jean Divry adopte une démarche linguistique : « Qu’est ce que le puits évoque dans la pensée collective ? L’eau du puits ! Puits de savoir ! Puits de sciences ! La vérité sort du puits ! L’eau a quelque chose de précieux : voilà, je vous parle de l’eau. C’est un thème qui m’est très cher. Avec en Bretagne le problème des algues vertes, de la pollution par les nitrates et l’atrazine[réf. nécessaire]. »

Aussi importants soient-ils, l’œuvre de l’artiste ne sauraient être réduite à ces messages engagés. Le sculpteur à force de travail a su conquérir la maîtrise parfaite de son outil. Ses images de verre sont devenues son langage. Aujourd’hui, il existe à travers son œuvre. Le « faire » est beaucoup plus fort que le « dire », car de la chaleur naît l’inspiration.

Collections publiques

Expositions

  • Depuis 1989 : galerie permanente[Laquelle ?] à Paimpol.
  • 1995 : commissaire de l’exposition « La sculpture et la mer », musée de la Mer, Paimpol.
  • 1996 : exposition personnelle, basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay.
  • 1998 : Salon de la Ville de Flers, invité d’honneur.
  • 1999 : réalisation d’une œuvre monumentale à Saint-Brieuc ; Salon touristique.
  • 2000 : Salon de Marcq-en-Baroeul, invité d’honneur.
  • 2000 : exposition au château de la Roche Jagu.
  • 2000 : galerie[Laquelle ?] à Dubaï.
  • 2000 : réalisation du visuel pour le festival Mozart de Lille.
  • 2001 : Salon international d’art contemporain de Beyrouth.
  • 2001 : galerie Thuillier, Paris.
  • 2002 : installation à l’abbaye de Beauport.
  • 2004 : invité d’honneur au festival de musique baroque de Sablé-sur-Sarthe.
  • 2005 : musée du Verre, Sars-Poteries.
  • 2006 : exposition à la mairie de La Baule.
  • 2006 : exposition au musée de La Briqueterie, Langueux.
  • 2006 : galerie Untitled, Paris.
  • 2007 : réalisations pour le château de Magnane.
  • 2007-2008 : réalisation du mobilier cultuel de l'église Saint-Vénérand de Laval.
  • 2008 : réalisation du tabernacle de la basilique Notre-Dame de Pontmain.
  • 2009-2010 : galerie Thuilliers et galerie Untitled, Paris.
  • 2011 : exposition « Le Geste de l’écrit », musée du Verre à Sars-Poteries ; installation au musée de la Briqueterie à Saint-Brieuc.
  • 2012-2013 : réalisation de la grande verrière de l’escalier d’honneur lycée Les enfants Nantais, Nantes.
  • 2013 : trophées du tournoi de tennis de la Ville de Dinard.
  • 2013 : galerie Le temps des arts, Megève.
  • 2014 : installation pour l’exposition Vikings, musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
  • 2014 : résidence et installation pour l’exposition Vikings et casque a pointe au musée du Verre à Sars-Poteries.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Entretien [titre ?] paru dans Presse d'Armor, , [p. ?][réf. incomplète].

    Lien externe

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