Jean-Luc Azoulay

Jean-Luc Azoulay, également connu sous le pseudonyme de Jean-François Porry, est un producteur, scénariste, parolier, et compositeur français, né le à Sétif, en Algérie[2].

Pour les articles homonymes, voir Azoulay.

Jean-Luc Azoulay
Nom de naissance Jean-Luc Azoulay
Alias
Jean-François Porry
Fitzgerald Artman
Naissance [1]
Sétif, Algérie
Nationalité Française
Profession
Producteur, Auteur, Compositeur, Scénariste
Conjoint

Cofondateur de la société AB Productions puis de Groupe JLA, il permet la popularisation de Dorothée en écrivant la quasi-totalité de ses chansons et en produisant une partie de ses spectacles et émissions de télévision dont le Club Dorothée sur TF1. Il a également signé les chansons d'autres artistes comme Hélène Rollès ou Les Musclés, et créé plusieurs séries télévisées telles qu’Hélène et les Garçons ou Premiers Baisers.

Azoulay a créé un style populaire qui a débouché sur un succès commercial et d'audience, particulièrement dans les années 1980-1990.

Il est marié à Isabelle Bouysse, actrice ayant tourné dans plusieurs de ses productions. Ils ont ensemble deux enfants : Adam (né le ) et Jeanne (née le ).

Biographie

Les débuts

Le , soit quatre jours avant l'indépendance de l'Algérie, Jean-Luc Azoulay arrive en France à l'âge de quinze ans avec sa famille. Il habite Malakoff et se lance, après le bac, dans des études de médecine. En 1965, il découvre Sylvie Vartan en écoutant Salut les copains à la radio. Il crée alors son premier fan-club et fait la connaissance de Carlos, son secrétaire, et devient son assistant[3]. À partir de 1968, Carlos se lance dans la chanson et Jean-Luc Azoulay le remplace comme secrétaire de la chanteuse, de 1966 à 1976, abandonnant ses études en troisième année. En 1970, il part en tournée avec Sylvie Vartan au Japon. En 1976, lorsque la star décide d'aller vivre aux États-Unis, Jean-Luc Azoulay reste en France. Il retrouve Claude Berda dont le père, Roland Berda, à la tête des « Créations Sylvie Vartan » (prêt-à-porter), vient de mourir. En 1977, les deux jeunes hommes se lancent dans la production de disque et créent AB Productions (A comme Azoulay et B comme Berda)[réf. nécessaire], avec 25 000 FRF. Ils adaptent la version disco de la chanson Mustapha (Chérie je t'aime, chérie je t'adore...), créée par Bob Azzam, qui se vend à 100 000 exemplaires[réf. nécessaire]. Ils produisent des disques pour la jeunesse, comme Le Petit Prince, raconté par Jean Marais.

Début 1978, Jean-Luc Azoulay découvre Dorothée sur Antenne 2[réf. nécessaire], animatrice de télévision qui anime Dorothée et ses amis.

En 1982, Jean-Luc Azoulay écrit pour Dorothée l'album Hou ! La menteuse, vendu à 1 500 000 exemplaires[réf. nécessaire]. La chanson Hou la menteuse ! se classe no 1 des ventes de singles IFOP pendant 9 semaines, s'écoulant à 1 300 000 exemplaires[4]. En deux ans, la chanteuse, devenue animatrice de Récré A2, vend 4 000 000 de disques[Quoi ?][réf. nécessaire] et permet à Azoulay de s'imposer dans la musique.

Travaillant exclusivement avec le compositeur Gérard Salesses sous le pseudonyme de Jean-François Porry (il avait, à l'origine, choisi comme pseudonyme « Jean-François Pourry », mais la secrétaire de la SACEM ayant mal retranscrit sa déclaration a conservé « Porry »), il produit d'autres succès pour Dorothée[réf. nécessaire].

Azoulay produit également cinq comédies musicales pour Dorothée entre 1980 et 1986 (Dorothée au pays des chansons, Dorothée tambour battant, Au royaume de Diguedondaine, Pour faire une chanson et On va faire du cinéma).

En 1981, Jean-Luc Azoulay et AB Productions produisent l'émission Discopuce pendant 6 ans, dans le cadre de Récré A2.

En 1986, il lance également la carrière d'Emmanuelle Mottaz qui vend 850 000 exemplaires[réf. nécessaire] de la chanson Premier Baiser et se classe deuxième du Top 50. Il écrit et produit les quatre albums d'Emmanuelle Mottaz.

Les années « Club Dorothée »

François Corbier.

En 1987, AB Productions signe un contrat avec TF1 et lance une nouvelle émission jeunesse présentée par Dorothée : le Club Dorothée. Jean-Luc Azoulay en profite pour produire sa première série télévisée, Pas de pitié pour les croissants, réunissant les cinq animateurs de l'émission : Dorothée, Jacky, Ariane, François Corbier et Patrick Simpson-Jones, pour lesquels il écrit également plusieurs chansons.

En plus du Club Dorothée sont lancées d'autres émissions télévisées centrées sur Dorothée et ses acolytes, comme le Jacky Show, Terre, Attention, Danger, Club Sciences, Des millions de copains, Club Plus, ...

Parallèlement, Jean-Luc Azoulay poursuit ses activités d'auteur de chansons et de producteur de musique en réalisant de nouveaux succès pour Dorothée (Docteur, Ca donne envie de chanter, Attention danger, Tremblement de terre, Nicolas et Marjolaine, Chagrin d'amour, Les Neiges de l'Himalaya, Le Collège des cœurs brisés, 2394, Folle de vous, etc).

Il met également en scène et produit les concerts de Dorothée de 1990 à 1996, et signe aussi plusieurs albums pour Les Musclés, l'orchestre de Dorothée.

Dans la foulée de Pas de pitié pour les croissants, Azoulay crée de nombreuses séries télévisées (principalement des sitcoms, genre qu'il contribue à faire connaître en France), dont il cosigne plus de 2 000 épisodes[réf. nécessaire], généralement sous son pseudonyme de Jean-François Porry[5]. Ses séries les plus connues sont Salut Les Musclés (1989), Premiers Baisers (1991), Le Miel et les Abeilles (1992), Les Filles d'à côté (1993) et surtout Hélène et les Garçons (1992), sitcom qui deviendra un véritable phénomène de société, attirant près de 6 000 000 de téléspectateurs sur TF1[réf. nécessaire].

Devant le succès des séries, il décide de faire chanter ses comédiens les plus populaires. Il écrit ou produit notamment des titres pour Christophe Rippert, les jumelles Christine et Stéphanie Ever, Anthony Dupray, Manuela Lopez, Sébastien Roch, Babsie, Mallaury Nataf, Thierry Redler, Camille Raymond, Bradley Cole, etc. Le succès le plus notable est cependant celui d'Hélène Rollès, l'héroïne d'Hélène et les Garçons, qui va faire augmenter le chiffre d'affaires d'AB Productions[réf. nécessaire].

Jean-Luc Azoulay est également l'auteur de la quasi-totalité[réf. nécessaire] des génériques des dessins animés diffusés dans le Club Dorothée, interprétés en grande majorité par Bernard Minet, notamment Bioman, Chevaliers du Zodiaque, Nicky Larson, Juliette je t'aime, Dragon Ball entre autres.
Parmi ses chansons les plus connues, écrites dans cette période, peuvent être citées La fête au village, La Merguez Party, Pour l'amour d'un garçon, Je m'appelle Hélène, Amour secret, Un amour de vacances, Changer tout ça, Parce que c'était écrit comme ça, Le Miracle de l'amour, etc.

De façon plus confidentielle, Azoulay crée, à cette époque, un nouveau label, Stiger Records, qui produira notamment l'album Silences de Sébastien Roch, Amour symphonique d'Arielle Dombasle et les deux derniers albums d'Emmanuelle Mottaz : Tu seras à mes pieds (Poor rotten baby) et Aquarelle et jeunes filles.

En 1992, il lance une seconde filiale de AB Productions, Pense A Moi, grâce à laquelle il donne une seconde chance à des artistes victimes de ruptures de contrat. Jeanne Mas, Dave, Carlos, Desireless et Chantal Goya signent un contrat sur le label[réf. nécessaire].

Il prête également sa voix au personnage de Sahara, le dromadaire extraterrestre des émissions de vacances du Club Dorothée et assure les chœurs sur certaines chansons de Dorothée en concerts à Bercy, notamment sur les chansons Et la pluie et Par amour pour toi.

Changement de cap

En 1997, le Club Dorothée est définitivement arrêté sur décision de TF1. Jean-Luc Azoulay signe encore pour Dorothée en 1998 la chanson Je ne vous ai pas oubliés (interprétée une seule fois dans l'école des fans), restée inédite jusqu'en 2016 avec l'album Dorothée l'essentiel.

En 1999, Jean-Luc Azoulay et Claude Berda décident de se séparer professionnellement et AB Productions se scinde en deux sociétés : AB Groupe, dirigé par Claude Berda qui développe les chaînes du bouquet ABsat et JLA Holding (comme Jean-Luc Azoulay), qu'il dirige, qui se consacre à la production de séries télévisées (Navarro, l'Instit, Quai n°1, SOS 18, Les Hommes de cœur, Le Groupe, Les Vacances de l'amour...) et de fictions et mini-séries de type remake (les Liaisons dangereuses, Les Rois maudits...).

En 2002, puis en 2005 il tente de devenir diffuseur en présentant un projet de chaîne pour enfants : « Do TV » puis « Club Récré », autour du personnage de Dorothée[réf. nécessaire]. Le CSA rejette les projets.

En 2006, Jean-Luc Azoulay produit les remix de chansons qu'il a écrites pour Dorothée : Hou ! La menteuse qui se vend à 175 000 exemplaires et se classe numéro 6 du Top 50[6], ainsi que La valise et Allo, allo monsieur l'ordinateur.

Lancement d'IDF1

En , IDF1, le troisième projet de chaîne de télévision de Jean-Luc Azoulay, est sélectionné par le CSA. Il s'associe à Marc Tessier (ancien président de France Télévisions) et à Michèle Cotta, pour élaborer IDF1.

En 2010, il reprend sa collaboration avec Dorothée lors qu'elle remonte sur scène. Il écrit notamment les chansons de Dorothée 2010 et produit ses quatre spectacles à l'Olympia (Olympia 2010) puis à Bercy le (Bercy 2010).

En 2011, JLA lance une nouvelle série, Les Mystères de l'amour, diffusée sur TMC et IDF1.

En 2012, il produit le nouvel album d'Hélène Rollès, Hélène 2012, ainsi que ses concerts à l'Olympia les 6 et , puis au Folies Pigalles et au Divan du Monde à Paris.

Jean-Luc Azoulay produit également les concerts de Sylvie Vartan au Palais des congrès en 2004 et 2008, à l'Olympia en 2009 et 2010, au Théâtre du Châtelet en 2010 et 2011 et à la salle Pleyel en 2011, ainsi que ceux de Tony Carreira à l'Olympia en 2012.

Jean-Luc Azoulay et la critique

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2014). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Les chansons et émissions de Jean-Luc Azoulay ont souvent été l'objet de critiques virulentes, particulièrement à l'époque du Club Dorothée.

Son style musical s'inspire beaucoup des yéyés des années 1960, arrangés avec des sonorités électroniques (synthétiseurs) et des boîtes à rythmes, donc une production totalement programmée et réalisée en studio avec très peu de musiciens. Plusieurs de ses chansons se ressemblent, ce que la critique lui reproche le plus. Pour de nombreux médias, à commencer par le magazine Télérama, les productions télévisuelles et musicales de Jean-Luc Azoulay symbolisent dans les années 1980-1990 un certain genre, synonyme de qualité médiocre et de production à la chaîne. Les sitcoms d'AB Productions, par exemple, étaient tournées au rythme d'environ un épisode par jour, avec des acteurs souvent débutants et jugés médiocres par la critique.

Loin d'être indifférent aux réactions négatives qu'il a pu susciter, Jean-Luc Azoulay y fait référence à plusieurs reprises dans ses chansons et émissions, pour mieux les tourner en dérision. Ainsi, dans La Valse des..., une chanson écrite pour Les Musclés, Azoulay se montre extrêmement virulent à l'égard des médias qui dénigrent ses productions (Les gens qui en savent plus / Parc’ qu’ils ont Canal+ / Ceux qui croient que Libé / Ne peut pas se tromper / Qui s’ font leur cinéma / Avec Télérama / Ces gens-là / Ces gens-là sont des...)[7]. De même, la sitcom Premiers Baisers et sa suite Les Années fac mettent en scène, dans une sorte de mise en abyme, le personnage de Roger Girard, un scénariste de télévision qui se plaint à plusieurs reprises des critiques contre sa série, allant jusqu'à traiter ses détracteurs de « journaleux prétentieux »[8]. En outre, Azoulay s'en est pris directement à certains détracteurs célèbres du Club Dorothée, comme Antoine de Caunes (évoqué notamment dans une chanson écrite pour Les Musclés, Antoine Daicône), mais aussi Ségolène Royal, alors députée des Deux-Sèvres (directement visée dans une séquence de l'émission Pas de pitié pour les croissants)[9].

Notes et références

  1. « Bio de Jean-Luc Azoulay », sur allocine.fr (consulté le )
  2. « Jean-Luc Azoulay », sur Premiere.fr (consulté le )
  3. « L'Express-fiches, biographie de Jean-Luc Azoulay », sur lexpress.fr (consulté le )
  4. Liste des titres musicaux numéro un en France en 1982, Liste des titres musicaux numéro un en France en 1983
  5. Jean-Luc Azoulay utilisera parfois d'autres pseudonymes, comme celui de Fitzgerald Hartman pour la série L'École des passions. Voir cet article consacré à la série.
  6. La menteuse sur le site lescharts.com
  7. Jean-Luc Azoulay démolit Paris-16eme Article sur teleobs.nouvelobs.com du 14/04/2009
  8. L'Empire contre-attaque : quand AB répond aux critiques sur sitcomologie.net
  9. Ségolène Royal contre le Club Dorothée, la polémique, sur Les Années récré

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’Algérie
  • Portail de la télévision française
  • Portail de la musique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.