Jérôme Alonzo

Jérôme Alonzo, né le à Menton, est un footballeur français, évoluant au poste de gardien de but.

Pour les articles homonymes, voir Alonzo.

Jérôme Alonzo

Alonzo avec le Paris Saint-Germain en 2002.
Biographie
Nom Jérôme Sébastien Alonzo
Nationalité Français
Naissance
Menton (France)
Taille 1,86 m (6 1)
Période pro. 19902010
Poste Gardien de but
Parcours junior
Années Club
OGC Nice
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1990-1995 OGC Nice 008 0(0)
1995-1997 Olympique de Marseille 057 0(0)
1997-2001 AS Saint-Étienne 109 0(0)
2001-2008 Paris Saint-Germain 101 0(0)
2008-2010 FC Nantes 034 0(0)
Total 309 0(0)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Biographie

Débuts au bord de la Méditerranée (1990-1997)

Jérôme est le fils de Pierre Alonzo, ancien entraîneur du Paris Saint-Germain lors de la fin des années 1970.

Jérôme Alonzo ne tarde pas à se mettre au football, et profite du passage de son père dans l’encadrement de l’OGC Nice pour rejoindre le centre de formation du club azuréen. Dans le groupe professionnel dès ses 18 ans, il passe cinq saisons en ne jouant que sept matches, dont un seul en Division 1. En 1994, il est champion de France de D2 mais ne joue que 6 matchs puis un seul l'année suivante en D1. En effet, devant lui se trouve un autre jeune gardien prometteur, qui devient un ami : Lionel Letizi[1].

Ainsi barré, Alonzo choisit en 1995 de tenter l’aventure marseillaise en devenant le portier de l’équipe olympienne, qui vient de perdre un certain Fabien Barthez, en Division 2. Il est le gardien de la remontée et dispute une quarantaine de rencontres en championnat, mais une fois en D1, l’OM veut vite renouer avec ses grandes ambitions et recrute l’international allemand Andreas Köpke qui vient tout juste de gagner l'Euro 96 avec la sélection allemande. Alonzo passe la saison sur le banc et rebondit en rejoignant un autre grand club français qui végète en D2, l’AS Saint-Étienne[1].

Saint-Étienne (1997-2001)

Il joue la quasi-intégralité de la première saison et reste titulaire lors de la deuxième année (70 matchs de D2 en deux saisons), celle de la montée. Mais Alonzo se blesse en cours d’exercice : une triple fracture tibia-malléole-péroné lors d'un match de championnat contre le Red Star au Stade de France qui l'éloigne des terrains pendant sept mois. Il manque un tiers des rencontres. Il revient ensuite pour le retour des Verts en D1, où il fait une bonne saison ; toutefois son style efficace et pas toujours académique surprend. L’année d’après, avec le départ de Robert Nouzaret, Alonzo devient remplaçant au profit de Maksym Levytskyy puis du débutant Jérémie Janot. Saint-Étienne redescend en deuxième division, et Jérôme Alonzo, après quatre années dans le Forez, veut voir ailleurs[1].

Au duel avec Letizi (2001-2006)

L’ASSE recrute Dominique Casagrande au Paris Saint-Germain, et il est proposé à Alonzo de faire le chemin inverse. À Paris, l’entraîneur se nomme Luis Fernandez, de qui Pierre Alonzo est l'adjoint de 1994 à 2001. Le gardien titulaire est l’ami du centre de formation, Lionel Letizi. L’entente entre Alonzo et Letizi est très bénéfique au club. Les deux joueurs acceptent chacun leur situation, et quand l’un prend la place de l’autre, sur méforme ou pépin physique, il n’y a aucune jalousie entre les deux hommes. Alonzo joue sa première rencontre de championnat en à Sedan, puis effectue une série de cinq matches en janvier-février. C’est à cette période-là qu’il marque le public parisien, en étant le héros d’un PSG-OM en Coupe de France : Alonzo arrête un penalty en cours de rencontre, et trois tirs au but dans la séance qui départage les deux équipes. Alonzo qualifie Paris et sa cote grandit. Son exubérance et son style explosif plaisent, autant que son franc-parler en interview, le tout contrastant avec le calme de Letizi[1].

Pour sa deuxième saison, Alonzo repart remplaçant, mais il finit titulaire : Letizi se blesse en effet au dos et manque toute la fin de saison. Alonzo a l’occasion de prouver sur la durée. Il alterne les exploits et les inspirations moins bien senties. Il dispute l’intégralité du parcours parisien en Coupe de France, défait en finale[1].

En attendant que Letizi revienne de blessure, Alonzo commence la saison suivante, sous les ordres de Vahid Halilhodžić. En , il regagne sa place sur le banc, mais Letizi ne parvient pas à revenir à son meilleur niveau et, trois journées plus tard, Alonzo est pour la première fois officiellement le numéro 1 de l’équipe, alors que Letizi est disponible. Lors de la réception de l’AJ Auxerre, il réalise un arrêt décisif contre Pantxi Sirieix et sauve son équipe. Les journées suivantes, lors de déplacements à Sochaux, à Nantes et à Rennes, il multiplie les exploits, dans un mélange de baraka et d’arrêts réflexes. Fort de cette sécurité défensive, Paris monte petit à petit au classement, et s’installe dans la lutte à la Ligue des champions. En fin de saison, le club finit deuxième du championnat et Alonzo fait partie des quatre joueurs nommés au trophée de meilleur gardien de L1[1]. Il est d'ailleurs le quatrième gardien de l'équipe de France, à l'approche de l'Euro 2004.

Alonzo repart titulaire en 2004-2005, mais les débuts parisiens sont mauvais. Le portier du PSG a moins de réussite, et Letizi semble être cette fois totalement remis. À partir du mois de septembre, l’ancien Stéphanois doit donc redevenir une doublure. Comme toujours, la passation de pouvoir se déroule bien, et Alonzo attend patiemment son tour. Paris se fait sortir assez vite en Coupes, et Alonzo ne joue que six rencontres de championnat[1].

Sous Laurent Fournier, son statut ne change pas ; il doit en fait attendre 2006 et l’arrivée de Guy Lacombe pour retrouver un temps de jeu régulier. Le nouvel entraîneur parisien considère que son équipe manque de caractère, et décide qu’Alonzo fait l’affaire. Mais pour son match retour contre Saint-Étienne, Alonzo réalise une faute de main en jugeant mal un centre rentrant de Postiga qu'il dévie dans son but. L’effet de son retour dans les cages est donc atténué, mais Alonzo continue à garder les cages parisiennes. Une blessure l’éloigne toutefois des terrains pendant cinq rencontres, mais il joue les trois derniers matchs de L1. Comme en 2004, cette place de titulaire en Ligue 1 le prive de la Coupe de France, à nouveau remportée par Paris avec Letizi dans les cages[1].

Doublure de Landreau (2006-2008)

2006 marque la fin de sa collaboration avec son ami du centre de formation de Nice. Alonzo reste à Paris et devient la doublure de la recrue Mickaël Landreau. Ce dernier n’a pas de pépins physiques réguliers comme Letizi, et Alonzo ne rentre donc jamais en L1. Il joue toutefois deux rencontres de Coupe de la Ligue, mais Paris est éliminé en huitièmes de finale. En , Paul Le Guen arrive au club, et l’entraîneur breton n’est pas friand du turn-over des gardiens en Coupes. Landreau joue ainsi toutes les rencontres de toutes les compétitions, pendant qu’Alonzo reste invariablement assis sur le banc. Ainsi, d’ à , il ne joue aucune rencontre officielle[1].

Il ne revient qu’au printemps 2008, lorsque le PSG joue le maintien : Le Guen fait tourner la quasi-intégralité de son équipe, gardien compris, en Coupe de France. Entouré de jeunes parisiens, Alonzo se plaît dans ce rôle de guide. Il est de l’équipe qui bat Carquefou puis Amiens, et se qualifie pour la finale contre Lyon. La finale au Stade de France est sa dernière apparition parisienne : après un bon match, le PSG va en prolongations et s’incline sur un but de Sidney Govou[1].

Fin à Nantes (2008-2010)

En fin de contrat à Paris, Alonzo rejoint le FC Nantes, tout juste promu en L1. S’il joue toute la saison en tant que titulaire, il voit sa formation se faire reléguer. Il prend finalement sa retraite sportive à 37 ans, après une saison 2009-2010 lors de laquelle il est devenu remplaçant[1].

Reconversion

Il s'occupe aussi de son magazine bimestriel Surface Football Magazine qu'il a créé en novembre 2008.

Âgé de 37 ans, Jérôme Alonzo arrête sa carrière de joueur à la fin de la saison 2009-2010 pour devenir consultant télé.

Chaque samedi matin, il participe à l'émission Paris Sportifs sur France 2 présentée par Laurent Luyat et Louise Ekland, avec Basile Boli, Emmanuel Petit, Didier Roustan ou Éric Naulleau, entre autres.

Entre 2010 et 2012, il est également consultant sur Orange sport, lors du grand match de Ligue 1 du samedi soir dans le Ligue 1 Football Tour commenté par Céline Géraud (animatrice du Ligue 1 Football Tour et de l'After Football Tour), Denis Balbir (commentateur) et Florian Genton (homme de terrain/interviews) avec Youri Djorkaeff (consultant), Franck Sauzée (consultant) et Christian Karembeu (consultant).

Pour la saison 2011-2012, Jérôme Alonzo rejoint L'Équipe TV en plein accord avec la chaîne Orange Sport où il officie. En semaine, il est tous les jeudis et tous les vendredis dans l'émission Foot & Co et le week-end, il anime deux émissions éponymes Alonzo Matchs chaque samedi et Alonzo Dimanche chaque dimanche.

Il participe à l'émission Fort Boyard sur France 2 à l'été 2012.

En 2012, il devient consultant lors des matchs retransmis sur France Télévisions. Et dans le même temps, il anime une émission sur la nouvelle chaîne d'actu sportive Sport365. Dans son émission "The place to be", il se rend sur un événement sportif majeur pour y rencontrer tous les acteurs de cet événement.

Il quitte le service public en et rejoint La chaîne L'Équipe[2], où il intervient régulièrement en qualité de consultant, notamment dans L'Équipe du soir et L'Équipe d'Estelle.

Dans le monde du basket pro

Il est également consultant sur l'antenne de France Info.

Depuis 2015 il est devenu ambassadeur en tant que Vice-Président du club de Basket D'Antibes les Sharks . Voir L'article du Progrès ci-joint .

Style de jeu

Jérôme Alonzo tranche dans le milieu du football professionnel actuel par son franc-parler et son style peu académique pour un gardien de football.

Outre le football, Jérôme Alonzo est également un amateur de golf et de poker. Il a notamment un handicap de 7.1 au golf et est le parrain d'honneur depuis 10 ans du tournoi des balles blanches, tournoi caritatif pour aider les enfants hospitalisés[3].

Statistiques

Statistiques de Jérôme Alonzo [4]
Saison Club Championnat Coupe nationaleCoupe de la LigueSupercoupeCompétition(s)
continentale(s)
Total
Division MB MBMBMBCMBMB
1993-1994 OGC Nice Division 2 6 0 - -------- 60
1994-1995 OGC Nice Division 1 1 0 1 0------- 20
Sous-total 7010------- 80
1995-1996 Olympique de Marseille Division 2 42 0 7 040----- 530
1996-1997 Olympique de Marseille Division 1 3 0 - -10----- 40
Sous-total 4507050----- 570
1997-1998 AS Saint-Étienne Division 2 41 0 2 010----- 440
1998-1999 AS Saint-Étienne Division 2 29 0 2 010----- 320
1999-2000 AS Saint-Étienne Division 1 25 0 1 010----- 270
2000-2001 AS Saint-Étienne Division 1 5 0 1 0------- 60
Sous-total 10006030----- 1090
2001-2002 Paris Saint-Germain Division 1 6 0 4 020--C310 130
2002-2003 Paris Saint-Germain Ligue 1 12 0 6 010----- 190
2003-2004 Paris Saint-Germain Ligue 1 34 0 - -10----- 350
2004-2005 Paris Saint-Germain Ligue 1 6 0 2 02010--- 110
2005-2006 Paris Saint-Germain Ligue 1 13 0 2 020----- 170
2006-2007 Paris Saint-Germain Ligue 1 0 0 - -20----- 20
2007-2008 Paris Saint-Germain Ligue 1 0 0 4 0------- 40
Sous-total 71018010010-10 1010
2008-2009 FC Nantes Ligue 1 27 0 1 0------- 280
2009-2010 FC Nantes Ligue 2 4 0 1 010----- 60
Sous-total 3102010----- 340
Total sur la carrière 25403401901--10 3090

Palmarès

Paris SG
OGC Nice
AS Saint-Étienne
Olympique de Marseille

Notes et références

  1. « Portraits d’anciens du PSG : Alonzo, Alex Dias, Aloisio », sur psgmag.net, (consulté le )
  2. Christophe Gazzano, « Jérôme Alonzo quitte France Télévisions pour L'Equipe », sur ozap.com, (consulté le )
  3. Jerome Alonzo, parrain d'honneur des balles blanches, Myeasygolf.com, 14 juin 2012
  4. « Fiche de Jérôme Alonzo », sur footballdatabase.eu

Liens externes

  • Portail du football
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.