Isabelle Chassot

Née d'une mère autrichienne et d'un père fribourgeois, elle suit ses études et obtient, en 1984, sa maturité de latin-grec au collège Sainte-Croix à Fribourg. Elle étudie ensuite le droit, mention bilingue, jusqu'en 1988 à l'université de Fribourg. En 1989–1990, elle fait son stage d’avocate dans l’étude de Me Monferini, à Fribourg. Après deux ans d’assistanat à la Faculté de droit au sein de la chaire du professeur Nicolas Michel, elle passe en 1992 son brevet d’avocate et travaille comme collaboratrice à l’étude de Me Piller. Elle exerce le barreau jusqu’en 1995 et elle plaide dans les deux langues du canton.

Lors des élections au Grand Conseil de 1991, elle est élue, à 26 ans, et elle siège au Parlement jusqu’en 2001 où elle préside la Commission de révision de la loi sur l’organisation de la justice, ainsi que la commission cantonale pour les questions féminines de 1990 à 1994. Elle participe également à la Commission d’évaluation des fonctions du Conseil d'État. Elle siège au Sénat de l’Université.

En 1995, elle entre dans la fonction publique, d’abord comme collaboratrice scientifique auprès du Département fédéral de Justice et Police, puis en tant que collaboratrice personnelle des conseillers fédéraux démocrates-chrétiens Arnold Koller puis Ruth Metzler.

En 2001, elle devient conseillère d'État fribourgeoise à la direction de l'instruction publique, de la culture et du sport (DICS).

Au cours de son premier mandat, Isabelle Chassot s’engage notamment sur divers fronts : mesures en faveur des élèves en difficultés comportementales; définition d’une conception claire de l’évaluation du travail des élèves; recherche d’une solution pour les écoles libres publiques; réactualisation de la loi sur l’orientation scolaire et professionnelle; redéfinition des principes de subventionnement des constructions scolaires; subventionnement des salles de spectacles dans les régions et dans la capitale (Equilibre), des salles de sport et du site sportif de Saint-Léonard à Fribourg; réaménagement des bâtiments du Conservatoire; institution de partenariats de création culturelle. Elle est réélue en première position le 5 novembre 2006 avec 59 % des suffrages. Depuis 2006, elle est présidente de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique.

Au cours de son second quinquennat, la conseillère d’Etat enregistre – jusqu’à fin 2010 – trois nouveaux succès devant le souverain. Le 1^er juin 2008, ce dernier, par 79 % des votants, approuve l’agrandissement du Collège de Gambach à Fribourg. Le 8 février 2009, par 72 %, c’est oui au décret financier à l’appui de l’introduction de la deuxième année d’école enfantine. Enfin, le 7 mars 2010, c’est l’adhésion de Fribourg à l’accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire (Harmos), contre lequel le référendum avait été lancé.

Lors des élections cantonales de 2011, Isabelle Chassot est réélue, en sortant en tête lors des deux tours.

Le 8 mai 2013, elle est nommée à la tête de l'Office fédéral de la culture et a quitté son poste de conseillère d'État au 31 octobre 2013[1].

À la suite de la démission du sénateur socialiste Christian Levrat, le comité directeur cantonal du parti Le Centre la désigne le 18 mai 2021 comme candidate au Conseil des Etats. Ce choix est validé par les délégués du Centre Fribourg à Bulle le 24 juin 2021 en présence de la conseillère fédérale Viola Amherd. Le parti souhaite ainsi récupérer le siège perdu lors de l'élection de 2019 à la suite de la non-réélection de Beat Vonlanthen.

• Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d’Etat fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions La Sarine, 2012 (ISBN 978-2-88355-153-4)

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