Bulle (Fribourg)

Bulle (prononcé [byl] ; Bulo en patois fribourgeois[3]) est une localité et une commune suisse du canton de Fribourg, chef-lieu du district de la Gruyère. Elle se place au deuxième rang des villes les plus peuplées du canton après Fribourg.

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Bulle

Vue du château de Bulle.

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Fribourg
District Gruyère
Syndic Jacques Morand (PLR)
NPA 1630 Bulle
1635 La Tour-de-Trême
No OFS 2125
Démographie
Gentilé Bullois, Bulloise
Population
permanente
23 871 hab. (31 décembre 2019)
Densité 1 000 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 37′ 03″ nord, 7° 03′ 29″ est
Altitude 892 m
Min. 779 m
Max. 1 226 m
Superficie 23,87 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : canton de Fribourg
Bulle
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Bulle
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Bulle
Liens
Site web www.bulle.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    L'agglomération de Bulle a été constituée en 2007 et comprend les communes de Bulle, Morlon, Le Pâquier-Montbarry, Riaz, et Vuadens, totalisant environ 30 000 habitants[4].

    En 2004, Bulle est classée au 1er rang des villes romandes où il fait bon vivre selon une étude de l'IDHEAP et L'Hebdo. Elle parvient même au 3e rang national derrière Zoug et Zurich. Pour ce qui est du dynamisme, Bulle est également classée en bonne position des villes romandes selon une étude réalisée par le magazine Bilan datée de février 2010. Elle arrive en 4e position après Nyon, Montreux et Écublens en termes de conditions socio-économiques, créations d'emplois dans la construction et coût du logement et, enfin, revenu et stabilité sociale[5].

    Géographie

    Situation

    Bulle est située au sud du canton de Fribourg, en bordure du plateau et des Préalpes fribourgeoises. Bulle est distante de 26 kilomètres de Fribourg, de 31 kilomètres de Vevey, de 48 kilomètres de Lausanne et de 58 kilomètres de Berne. La ville borde l'autoroute A12 (Bern-Vevey). Elle est au carrefour des routes de Vevey, de Fribourg, de la vallée de la Jogne et du Pays-d'Enhaut.

    Riaz Echarlens
    Vuadens N Morlon
    O    Bulle    E
    S
    Le Pâquier Gruyères / Broc

    Site

    Située à environ 750 mètres d'altitude, la ville originelle s'étend sur une butte entourée de terrains marécageux, comme en témoignent les lieux-dits aux alentours: Palud, Léchère par exemple. Les quartiers modernes s'étendent de part et d'autre de cette butte, vers les contreforts de la Chia à l'ouest et sur la colline de Jéricho à l'est. Cependant, la ville de Bulle n'occupe de loin pas tout l'espace de la commune. Celle-ci couvre un territoire qui va des bords de la Sarine au pied du Moléson. Le point le plus bas de la commune (au bord de la Sarine) est à 679 mètres d'altitude, tandis que le point le plus haut culmine à 1 390 mètres d'altitude, sur la colline de la Chia.

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Bulle mesure 23,87 km2[2]. 21,6 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 46,2 % à des surfaces agricoles, 31,3 % à des surfaces boisées et 0,9 % à des surfaces improductives[2].

    Voies de communication et transports

    Ville de carrefour, Bulle doit son développement récent à la construction de l'autoroute dans les années 1970.

    Transports urbains

    Depuis décembre 2010, Bulle dispose d'un réseau de transport en commun exploité par les Transports publics fribourgeois (TPF); il est constitué de trois lignes exploitées par des autobus. Le réseau est centré autour de la gare et dessert également les localités voisines de Riaz, Morlon, Vuadens et La Tour-de-Trême.

    Réseau ferroviaire et bus régionaux

    Gare ferroviaire de Bulle, en juillet 2016.

    Bulle dispose d'une gare ferroviaire avec une gare routière à proximité.

    Réseau routier

    Accès par l'autoroute A12.

    La route de contournement de Bulle H189, en service depuis 2009, facilite grandement la fluidité en centre-ville ainsi que l'accès au Pâquier-Montbarry, Gruyères, et l'Intyamon.

    Démographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Bulle compte 23 871 habitants fin 2019[1]. Sa densité de population atteint 1 000 hab./km2.

    Boom démographique dans l'agglomération : construction d'une villa de standing sur les hauteurs du Pâquier-Montbarry.

    Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Bulle entre 1850 et 2008[6] :

    Histoire

    Armoiries de Bulle avant sa fusion avec La Tour-de-Trême.
    Photo aérienne (1954)

    On trouve quelques traces d'implantation humaine datant de la période de Hallstatt, cependant la préhistoire de la ville est mal connue. Bulle aurait été fondée avant le IXe siècle, dans l'actuel district de la Gruyère. Mais la ville, dépendant des princes évêques de Lausanne, ne faisait pas partie du Comté de Gruyère. Le premier écrit parlant de l'existence de Bulle, date de l'an 855 ; Bulle apparaît alors sous le nom de Butulum. Entre 1231 et 1239, la ville est dotée de remparts enfermant les deux rues originelles (Grand-Rue et Rue de Bouleyres) et le château est édifié quelques décennies plus tard. La ville est alors déjà une ville de marché[7]. En 1536, la ville de Bulle passe aux mains de la ville de Fribourg qui crée le bailliage de Bulle avec les autres possessions de l'évêque de Lausanne dans la région, soit Riaz, La Roche et Albeuve.

    En 1781, lors du soulèvement Chenaux parti de Bulle, Pierre-Nicolas Chenaux (1740–1781) marche en mai avec ses partisans sur Fribourg pour faire valoir des revendications sociales et économiques. Le 29 avril 1781, Pierre-Nicolas Chenaux dirige ses partisans réunis à Bulle à l’Auberge de l’Épée couronnée (aujourd’hui l’Hôtel du Cheval Blanc) et planifie un soulèvement et prévoit de prendre Fribourg[8].

    Durant toute la période de l'Ancien Régime, la ville reste confinée dans ses remparts, à l'exception du faubourg de la porte d'En-Haut (actuelle Place des Alpes).

    Bulle en 1914.

    Le 2 avril 1805, en quelques heures, la ville de Bulle est ravagée par un incendie qui détruit la quasi-totalité des bâtiments. Lors de la reconstruction, qui va durer un demi-siècle[9], une grande esplanade sera dégagée en lieu et place d'une rangée de maisons, formant l'actuelle Place du marché. En 1868, Bulle est raccordée au réseau ferré avec l'ouverture de la ligne Bulle-Romont. La ville poursuit son développement et devient la deuxième commune du canton vers 1880[7]. Son désenclavement se poursuit avec l'ouverture de la route du col du Jaun en 1882. De nouveaux quartiers sont créés le long des axes routiers (Rue de Gruyères, Rue de la Gare, Rue Victor-Tissot).

    Cependant, c'est le raccordement au réseau autoroutier en 1981 qui va provoquer une forte augmentation de la population et un essor économique. Le cap des 10 000 habitants est franchi en 1995. De nombreux nouveaux quartiers sont créés autour du noyau ancien. En 2018, après la fusion avec La Tour-de-Trême, la ville abrite 23 739 habitants[10].

    Le , les habitants de Bulle ont accepté la fusion avec la commune de La Tour-de-Trême. Le , cette fusion est entrée en vigueur.

    Le Conseil communal comprend 3 PLR (Parti libéral-radical), 3 PSS (Parti socialiste suisse), 1 UDC (Union democratique du centre,1 PDC (Parti démocrate-chrétien) et un membre indépendant[11].

    Économie

    Place du Marché à Bulle.

    Bulle est longtemps dépendante du secteur de l'agriculture, et organise depuis au moins 1195[7] des foires et marchés au bétail. La ville mise ensuite également sur le tourisme et les secteurs secondaire et tertiaire[7]. Plusieurs entreprises importantes, des domaines de la construction métallique, de l'industrie pharmaceutique, de la construction de machines ou du prêt-à-porter sont présentes sur le territoire de la commune[12] Liebherr et Yendi y possèdent notamment leur siège.

    Sa position à la croisée des routes de Fribourg, de Vevey et du Gessenay en fait un lieu de commerce privilégié[réf. nécessaire], renforcé encore par la construction d'une autoroute à la fin des années 1970.

    Le groupe pharmaceutique belge UCB Pharma prévoit d'investir plus de 300 millions de francs dans l'extension de son site bullois et ainsi créer 120 à 140 emplois qualifiés et très qualifiés d'ici 2015[13].

    Écoles

    Les personnes qui vivent à Bulle peuvent suivre toutes leurs écoles, du niveau de l'école enfantine (voire de la garderie) jusqu'à la maturité, dans divers établissements de la place. En revanche, ils devront se rendre à Fribourg, faculté la plus proche, pour suivre des études universitaires.

    • 3 écoles primaires à Bulle (La Condémine et La Léchère) et à La Tour-de-Trême
    • 3 cycles d'orientation de la Gruyère (Bulle, la Tour-de-Trême et Riaz)
    • 1 gymnase (Collège du Sud)

    L’Institut de hautes études de Glion, haute école privée, possède un campus à Bulle.

    Culture et patrimoine

    Monuments

    Le centre ancien possède quelques bâtiments intéressants qui ont survécu au grand incendie de 1805:

    • L'église Saint-Pierre-aux-Liens, reconstruite après l’incendie de la ville en 1812-1816, composée de vitraux d'Alexandre Cingria, orgues historiques d'Aloys Moser (1814-16) jouées par Nariné Simonian en 2001[14] et par Felix Mendelssohn en 1822, chemin de croix de Celestino Piatti[15] ;
    • La chapelle de Notre-Dame-de-Compassion ;
    • Le café des Halles (ancienne halle couverte) ;
    • Le Château, de style savoyard, construit dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, siège de la préfecture.

    Lieux culturels

    • Ébullition, centre culturel ayant investi l'ancien cinéma Lux, propose des événements principalement musicaux ;
    • Le Musée gruérien met en valeur le patrimoine de la région : poyas (peintures de la montée à l'alpage), cloches et sonnailles, cuillères sculptées, armoires de mariage et mobilier décoré, vêtements, travail de la paille, objets de piété domestique. Il accorde également une attention particulière aux images et à la photographie : estampes, daguerréotypes, cartes postales, fonds photographiques locaux du XIXe et du XXe siècle, affiches et peintures.

    Manifestations

    Notes et références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. Dikchenéro dou patê gruvèrin è di j'alintoua : patê - franché = Dictionnaire du patois gruérien et des alentours : patois - français. Société des patoisants de la Gruyère, 1992. Fribourg : Fragnière)
    4. « Historique des travaux et réflexions ayant conduit au Projet d'agglomération », Mobul
    5. « Ville de Bulle : Présentation », sur www.bulle.ch
    6. [xls] « Evolution de la population des communes 1850-2000: Canton de Fribourg », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    7. Article Bulle (Fribourg) dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
    8. Serge Kurschat, Pierre-Nicolas Chenaux, le révolté gruérien, Bulle, Editions Montsalvens, , 298 p.
    9. http://www.musee-gruerien.ch/fr/135-lincendie_de_bulle_1805.html
    10. « Population de la Ville de Bulle », sur bulle.ch (consulté le ).
    11. « CONSEIL COMMUNAL »
    12. « Bulle en ligne: Infos économiques », sur www.bulle.ch (consulté le )
    13. « Radio Télévision Suisse », sur rts.ch (consulté le ).
    14. Bach en Gruyère par Nariné
    15. Sonnerie de 8 cloches (sib2 do3 ré3 mib3 fa3 sol3 la3 sib3)

    Annexes

    Personnalités

    Bibliographie

    Liens externes

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