Hugues de Chalon (Auxerre)

Hugues de Chalon (né vers 975, mort le ) est un seigneur et un religieux français du Moyen Âge, comte de Chalon et 47e évêque d'Auxerre (999-1039).

Pour les articles homonymes, voir Hugues de Chalon, Hugues et Hugues Ier.

Hugues de Chalon
Biographie
Naissance v. 975
Décès
abbaye Saint-Germain, Auxerre, comté de Bourgogne
Évêque de l’Église catholique
Dernier titre ou fonction Évêque d'Auxerre
47e évêque d'Auxerre
Autres fonctions
Fonction laïque
Comte de Chalon (987-1039)
prédécesseur Lambert de Chalon ( 979) (puis Geoffroy Ier d'Anjou ( 987) dans l'intervalle)
successeur Thibaut de Chalon (1039 à 1065)

Famille

Il est le seul fils (mais est l'aîné de trois sœurs et a probablement une demi-sœur aînée) de Lambert de Chalon ( ), comte de Chalon-sur-Saône et d'Adélaïs (filiation inconnue[N 1]).

Sa Vita indique qu'il a une sœur (non nommée) ayant épousé « le duc de Bourgogne »[1] - qui pour diverses raisons correspondrait le plus probablement au duc Eudes-Henri de Bourgogne dont on sait qu'il a épousé une Gerberge[2]. Sur cette base, la paternité de Gerberge épouse de Eudes-Henri de Bourgogne est généralement attribuée à Lambert de Chalon.
Mais si tel est le cas, il est peu probable que la mère de Gerberge soit Adelaïs : Gerberge est née vers 945 au plus tard (date estimée d'après la date de naissance vers 960-962 de son propre fils Otton-Guillaume de Bourgogne issu de son premier mariage avec Aubert de Lombardie) ; et Adelaïs donne naissance à Maurice d'Anjou ( 1012) après son propre remariage en 979 avec Geoffroy Grisegonelle d'Anjou, donc en 980 au plus tôt. Soit un écart de 35 ans au bas mot entre le premier et le dernier enfant d'Adelaïs - si celle-ci est la mère de Gerberge. D'où l'hypothèse d'un premier mariage de Lambert, et une demi-sœur issue de ce mariage.
De son premier mariage possible (nom d'épouse inconnu), Lambert aurait eu un enfant :

Elle n'a pas d'enfants de son deuxième mariage.

(Ensuite ?) Lambert épouse Adelaïs, avec qui il a :

  • Hugues de Chalon
  • Elizabeth de Chalon (970-1014) ;
  • Aelis, épouse le comte Guy Ier de Mâcon ;
  • Mathilde, mariée à Geoffroy de Semur-en-Brionnais[5].

Son père Lambert de Chalon meurt début 979. Devenue veuve, sa mère Adelaïs se remarie en - après seulement quelques petites semaines de veuvage, et probablement pour protéger le patrimoine familial pour son fils Hugues encore enfant) avec Geoffroy Grisegonelle d'Anjou, avec qui elle a :

Biographie

Lorsque son père Lambert meurt, Hugues est probablement trop jeune pour assumer le comté de Chalon. C'est ce qui est suggéré par le très rapide remariage de sa mère (tout au plus trois semaines de veuvage) à Geoffroy Ier d'Anjou dit « Geoffroy Grisegonelle » (« manteau gris ») (~938/940 - mars ou ). Dans ces circonstances, Geoffroy Grisegonelle d'Anjou prend le titre de comte de Chalon jusqu'à sa mort le [2].

Il est d'abord chanoine de la cathédrale d'Autun et titulaire de trois autres bénéfices[6].

À la mort de son beau-père Geoffroy Grisegonelle d'Anjou en , il prend le titre de comte de Chalon[2].

Évêque d'Auxerre

En 999 il est nommé évêque d'Auxerre sur proposition du duc Eudes-Henri Ier de Bourgogne. Il est consacré dans l'abbaye Saint-Germain le (c'est-à-dire le second dimanche de carême[7])[8].

Devenu évêque, il donne le à l'abbé de Cluny Odilon, les bénéfices des monastères dont il jouissait lors d'une grande cérémonie à l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon en présence du roi de France Robert le Pieux. Parmi ces bénéfices sont Paray-le-Monial, fondé par son père au diocèse d'Autun, et Saint-Georges de Couches, aussi en Autunois.

À la demande de l'empereur Otton III, il remet à ce dernier des reliques de son diocèse, entre autres la tête de saint Just et le corps de saint Marsus ; l'empereur lui offre en remerciement un ornement épiscopal : soit une large pièce d'étoffe de couleur bleue décorée des aigles impériaux, soit une mitre avec lame d'or bordant l’amict du côté du front[9].

Incendies

Outre la famine qui règne vers l'an 1030, Auxerre subit deux grands incendies durant l'épiscopat de Hugues de Chalon : l'un sous le règne de Robert le Pieux (avant 1025[N 4]) et le suivant sous le règne de Henri Ier (entre 1025 et 1039[N 4]). Seule l'église de Saint-Alban martyr, que saint Germain a bâtie dans le haut de la cité, échappe au premier incendie ; la cathédrale est réduite en cendres. Plutôt que de la rebâtir en moellons comme la précédente église, Hugues la fait reconstruire en pierres de taille ; il demande une enceinte d'une plus grande étendue et y fait construire les cryptes telles qu'on les voit encore aujourd'hui, sous le sanctuaire et sous la moitié du chœur. L'ouvrage est déjà bien avancé lorsque survient le second incendie ; mais Saint-Étienne est indemne et le feu ne touche que quelques maisons[9].

L'église Notre-Dame-de-la-Cité est elle aussi entièrement détruite lors du premier incendie. Vers la fin de son épiscopat, Hugues de Chalon en fait commencer la reconstruction[10] mais décède en 1039 avant la fin de l'ouvrage, qui reste incomplet[11]. N-D-de-la-Cité doit attendre un demi-siècle qu'Humbaud (év. 1087-1114) reprenne le travail et l'achève[12].

La cathédrale et son chapitre

Hugues fait don à l'église cathédrale du cadeau de l'empereur Otton III, dont on ne sait si c'était une pièce de beau tissu ou une mitre avec lame d'or bordant l'amict du côté du front. Il lui donne également un missel écrit en lettres d'or à l'usage des évêques, un grand calice avec la patène d'argent doré, et deux cloches de grand poids. Il accorde aux chanoines, en augmentation de leurs prébendes[9], l'exemption du droit de parate[N 5] aux églises du diocèse ; il les exempte aussi du droit de grains[N 6] qui lui appartenait, et du droit de glandée[N 7]. Il ajoute encore pour augmenter les mêmes prébendes une partie de la ville de Crevan, partie précédemment vendue par le chapitre à l'archidiacre Arduin à cause de la dureté des temps et que Hugues a rachetée dudit Arduin[13].

Autres établissements religieux

Il fait remettre en état l'église Sainte-Eugénie de Varzy et fonde le chapitre de Varzy avec dix chanoines à qui il attribue des ressources pour leur subsistance[13]. Il bâtit à Cosne, ville dépendante de son temporel, l'église de Saint-Laurent. Il restitue à l'abbaye de Saint-Germain le prieuré de Saissy-les-Bois et l'église d'Annay en Puisaye, qui étaient passés à des seigneurs laïcs. Il intercède pour que les reliques de saint Didier, ancien évêque d'Auxerre (605-621), soient remises à l'église du prieuré de Moutiers.

Chartes et documents

Son nom se trouve en différents actes, à l'occasion des donations qu'il fit à plusieurs églises. En 1030, il ratifia les donations faites par Geoffroy, évêque de Chalon, au monastère de Saint-Hippolyte. Il est nommé dans l'Histoire de Chalon, pour sa donation en 1032 de l'église de Notre-Dame de Laon aux évêques de cette ville afin qu'elle leur serve de second siège, et pour son legs de biens aux chanoines de la cathédrale en 1059 afin qu'ils célébrassent l'octave du patron[14]. En 1037, il approuva la donation de Renaud comte de Dijon en faveur des religieux de Flavigny, d'une "place à faire du sel" à Salins[15][réf. incomplète]. Son nom se trouve encore parmi les souscriptions d'un concile d'Autun où l'évêque Helmuin accorda la réunion de l'abbaye de Corbigny à celle de Flavigny.

Voyages à Rome et à Jérusalem, fin de vie

Il alla à Rome d'où il rapporta une absolution du pape Jean XIX pour avoir combattu. Par la suite, il fit le pèlerinage de Jérusalem au Saint-Sépulcre. Il ne survécut pas de beaucoup à ce dernier voyage : après son retour, il ne quitta plus son diocèse, et ne se mêla plus de questions politiques.

Les châteaux de Cosne et de Varzy dans son testament

Cosne et Varzy sont aux frontières ouest et sud du pagus d'Auxerre,c'est-à-dire à des positions-clés pour le contrôle des « frontières ». La notice sur Hugues mentionne d'abord Varzy comme « sue et antecessorum suorum proprium ditioni » (« bien propre relevant de son emprise et de celle de ses [ancêtres ou prédécesseurs] ») ; à la suite de quoi vient une mention du château de Cosne : « in Conada similiter castello sue matris sedis ». J. Richard en a conclu que le matris avait été oublié dans la première phrase citée[16],[N 8] et que les deux châteaux provenaient du patrimoine maternel de Hugues. La traduction correcte est rétablie par C. Bouchard : en réalité le mot « mère » s'applique ici à « siège de l'Église-mère », c'est-à-dire la cathédrale (d'Auxerre), comme dans l'expression « Ecclesie matris sedem » et autres expressions similaires courantes à cette époque dans l'Auxerrois[17],[N 9].

L'héritage de Bourgogne

Carte de la Bourgogne à la fin du Xe siècle : en orangé, Royaume de Basse-Bourgogne ; en marron : duché de Richard, enjeu de la succession ; en jaune-vert, Royaume de Haute-Bourgogne.

En 1002, le duc Eudes-Henri Ier de Bourgogne meurt sans postérité[N 10]. Il a cependant adopté Otto-Guillaume, le fils de sa première femme Gerberge né du premier mariage de celle-ci avec Aubert Ier d'Italie (aussi connu comme « Aubert de Lombardie »)[18] ; et Henri de Bourgogne a désigné dans son testament Otto-Guillaume comme héritier du duché. Mais son neveu le roi Robert II le Pieux revendique le duché, malgré qu'Otto-Guillaume soit bien accepté par les puissants comtes bourguignons. Cette revendication divise la Bourgogne.
En tant que comte de Chalon, l'évêque Hugues prend le parti du roi, contre son propre neveu (Otto-Guillaume est le fils de Gerberge, demi-sœur de Hugues)[19]. Face à l'opposition qu'il rencontre à Auxerre, ville particulièrement dévouée à la cause bourguignonne[8], Hugues se retire dans son comté pour les douze années que durent le conflit et le tient ferme contre le parti d'Otto-Guillaume[20].

Robert II fait appel au duc de Normandie Richard II, qui amène 30 000 hommes. Après deux sièges infructueux, l'un devant Auxerre et l'autre devant l'abbaye Saint-Germain (toujours hors des murs de la ville à cette époque), suivies de nombreuses destructions dans le duché, le roi accepte d'envisager la paix, dont les négociations sont menées par Hugues de Chalon et d'autres ecclésiastiques. Ces négociations se déroulent en plusieurs étapes, d'abord à Verdun (1014), puis à Héry (1015), à Dijon, à Beaune et à Anse (Lyonnais). Le concile d’Héry, présidé par l'archevêque de Sens Léotheric en présence du roi, de Gosselin archevêque de Bourges et de Landry comte d'Auxerre (et peut-être déjà de Nevers), est le plus important par ses conclusions : on y attribue le duché au roi Robert II.

Les conciles suivants ont pour effet diverses mesures d'exemption ou de transfert. Par exemple, toutes les terres de l'abbaye de Saint-Bénigne sont exemptées du droit royal de sauvegarde ou de maréchaussée ; les religieux de Flavigny reçoivent de Hugues de Chalon le monastère de Couches, et du roi la chapelle royale d'Autun.

Après cette guerre, seul seigneur de Bourgogne qui, selon Rodolphus Glaber, avait soutenu dès le commencement des troubles le parti du roi[21], il bénéficie de diverses récompenses du monarque. Voulant favoriser l'abbaye de Cluny, le roi lui donne vers l'an 1019 la moitié de la terre de Givry, située dans le comté de Dijon, pour fonder des messes pour le repos de son père et de sa mère. La même année, après avoir assisté à la dédicace de l'église Saint-Philibert de Tournus, Hugues de Chalon donne à ce monastère un village appelé alors Islez ou les Isles, et un droit de pêche dans la rivière de Saône : en reconnaissance de quoi les religieux lui accordent l'étendard ou la bannière de saint Philibert, et le déclarent protecteur de tous leurs biens[22]. Enfin, « la vingt-sixième année du roi Robert » (1022), il souscrit à l'exemption des dîmes que Geoffroy, évêque de Chalon, avait accordée à la même abbaye à la demande de saint Odilon.

Guerre contre le duc de Normandie

Challe décrit un Hugues porteur d'un esprit pour le moins vindicatif : « Le comte-évêque Hugues de Chalon ne fut pas des derniers à donner l'exemple de ces implacables rancunes , et de l'esprit de perfidie et de cruauté que recélaient ces tristes passions »[23]. À la mort d'Otton-Guillaume de Bourgogne en 1026, son fils et successeur le comte de Dijon Renaud pose des revendications sur le duché de Bourgogne ; Hugues de Chalon n'hésite pas : il lui tend un piège, le capture et l'emprisonne. Richard II, duc de Normandie et beau-père de Renaud, commence par demander poliment à Hugues de bien vouloir relâcher son gendre. Guillaume ne daigne même pas y répondre - mais ne montre toutefois pas assez de dédain pour oublier de faire renforcer la garde, ce qui ne fait qu'ajouter à l'insulte. Richard II entre en guerre et ordonne à son fils Richard de rassembler une armée. Selon Guillaume de Jumièges, les fils du duc de Normandie entrent l'année suivante (1027) dans le comté de Chalon et le ravagent[24]. Prenant d'abord le château de Melinende, ils le brûlent ainsi qu'une bonne partie de sa population qui a osé tenter de résister ; de là ils marchent sur Mâcon, brûlant tout sur leur passage. Hugues ne peut leur résister ; voulant sauver ses états d'une ruine complète, il se décide à se soumettre à l'humiliante cérémonie qu'on appelle la « selle chevalière » : il s'agit de se présenter face aux princes Normands tout en portant une selle de cheval sur le dos, leur offrant de chevaucher la personne. Et comme l'évêque porte une grande barbe, le chroniqueur normand dit qu'il ressemble plus à une chèvre qu'à un cheval. Guillaume de Jumièges n'est pas le seul qui rapporte ce fait ; Wace, dans son Roman de Rou (milieu du XIIe s.), en donne une description détaillée dont ces quelques vers :

« Quant à Richart vint li cuens Hue, Une sele à sun col pendue. Sun dos offrit à chevalchier »

Certains chroniqueurs disent que Hugues de Chalon fit ses excuses au duc de Normandie, et lui offrit de donner la liberté à Renaud[25],[26].

Succession du comté de Chalon

Hugues de Chalon ne voit pas d'un bon œil son neveu Otto-Guillaume, fils de sa (demi-sœur ?) sœur Gerberge et de son premier époux Aubert de Lombardie, adopté par son deuxième époux Eudes-Henri de Bourgogne puis lui-même comte de Bourgogne à la suite du décès de son père adoptif[N 11]. C'est peut-être la raison pour laquelle il lègue le comté de Chalon aux enfants de Mathilde sa plus jeune sœur, ignorant le droit des enfants de sa sœur aînée Gerberge - si tant est que celle-ci soit bien sa sœur, ce qui n'est pas assuré. Car seule la Vita de Hugues donne Gerberge pour sœur du comte de Chalon[1], une filiation qui n'apparaît dans aucun autre document connu[2].

Année de sa mort

Voyant la fin de ses jours approcher, il s'établit au monastère de Saint-Germain, y prend l'habit de religieux, et y meurt un  ; son corps est inhumé dans l'église du monastère, mais l'endroit n'est pas exactement connu. L'année de cette mort doit être 1039 car selon son contemporain Glaber, Hugues meurt l'année d'une éclipse de soleil, laquelle se passe un mercredi de cette année-là[27]. Le nécrologe de la cathédrale annonce sa mort en ces termes, au  : Eodem die Hugo decus pontificum emisit spiritum. Il est aussi dans celui de Saint-Bénigne de Dijon avec cette annonce : « II non. novembr. depositio D. Hugonis episcopi Autiss. Hoc facimus, quia dedit nobis scyphum aurum ad calicem faciendum »[28].

Descendance ?

Hugues de Chalon serait le père d'Ermentrude d'Autun (née vers 1000), mariée vers 1019 avec Thibaut de Chalon, fils de Geoffroy Ier (v. 955-990), seigneur de Semur et de Mahaut de Chalon (v. 974-apr. 1005), dame de Donzy (elle-même fille de Lambert de Chalon - donc sœur de Hugues - et d'Adélaïde de Bourgogne) ; Ermentrude et Thibaut seraient alors cousins germains.[réf. nécessaire]

Voir aussi

Bibliographie

  • Abbé Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne)[N 12]. Vie de Hugues de Chalon : pp. 232-240.
  • Abbé Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 2, Auxerre, Perriquet, , 923 p. (lire en ligne).
  • Cornat (abbé), Notice sur les archevêques de Sens et les évêques d'Auxerre, Sens, impr. Ch. Duchemin, , 115 p. (lire en ligne).

Lien externe

  • (en) Charles Cawley, « Lambert (-979), son of Robert », dans «  Burgundy duchy - Beaune & Chalon », ch. 2 : « Chalon-sur-Saône », section A : « Comtes de Chalon 863-876, [950/60]-1039 », sur MedLands - Foundation for Medieval Genealogy (consulté le ). Parents et fratrie de Hugues de Chalon, dont références des sources primaires.

Notes et références

Notes

  1. Adelaïs serait, selon l'abbé Lebeuf (Histoire du diocèse d'Auxerre) Adélaïde d'Arles, sœur de la reine Constance ; toutefois, il ne s'agit là que d'une hypothèse parmi plusieurs autres et dont aucune n'est basée sur des documents d'époque. Voir « Lambert (-979) », sur MedLands.
  2. Charte datée vers 988 : « Hugo comes » (« Hugues Ier de Chalon), comte ») fait une donation à Cluny « pro absolutione patris Lantberti » (« pour l'absolution de l'âme de mon père Lambert »), nommant aussi « mater mea Adelaydis et frater meus Mauricius » (« ma mère Adelaïde et mon frère Maurice »). Cité dans « Geoffroy d'Anjou (-987) », dans « Anjou - Comtes d'Anjou, ducs d'Anjou », ch. 1 : « Comtes d´Anjou », section A : « Comtes d´Anjou 878-1060 », sur Medlands.
  3. Charte datée entre le et le  : « Fulco comes Mauriciusque frater eius » accuse « Rainaldus Andecavorum episcopus » (Rainald évêque d'Angers) de corruption , nommant aussi « patri eorum Goffrido » (« notre père Geoffroy »). Cité dans « Geoffroy d'Anjou (-987) », dans « Comtes d'Anjou, ducs d'Anjou », ch. 1 - section A : « Comtes d´Anjou 878-1060 », p. sur Medlands.
  4. Le règne de Robert le Pieux dure de 996 à 1031, mais Henri est co-roi à partir de 1025 (son règne dure jusqu'en 1060). L'épiscopat de Hugues de Chalon va de l'an 999 à l'an 1039.
  5. Le droit de parate ou parete (jus mensæ paratæ) autorisait l'évêque à prendre son repas chez le curé. Les frais étaient souvent considérables lorsque le prélat, qui voyageait à cheval, avait une suite nombreuse.
  6. Droit de grain, en latin : jus grangaticum.
  7. Le droit de gandée est le droit de ramasser des glands dans les forêts pour nourrir les animaux (en particulier les cochons).
  8. J. Richard a voulu lire : « sue (matris) et antecessorum suorum proprium ditioni ».
  9. Concurremment avec cette relecture du « matris sedis », C. Bouchard lit « antecessores » comme « prédécesseurs » plutôt qu'« ancêtres ».
  10. Eudes-Henri Ier de Bourgogne a eu deux enfants naturels de deux concubines ; il a aussi adopté Otte-Guillaume, qu'à terme institue comme premier comte palatin de Bourgogne.
  11. Glaber (985- apr. 1047) (Historiarum, III.6, p. 107) nomme « Hugo filius Lanberti Cabilonensis comitis » (« Hugues fils de Lambert comte de Chalon ») comme l'unique fils de son père, précisant qu'il était « episcopus Autissioderi » et un opposant à « Willemus, Henrici ducis priuignus, Adalberti Longobardorum ducis filius » ((Otte-)Guillaume, fils aîné (adopté) du duc Henri, fils du duc Aubert de Lombardie). Cité dans « Lambert (-979) », sur MedLands.
  12. Note sur le numéro de rang de succession des évêques d'Auxerre : Jusqu'à Quintilien (26e évêque, 716-728), le rang de succession indiqué ici est le même que celui de l'abbé historien Jean Lebeuf dans le premier volume de son Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre pour l'édition de 1743 (et de 1848). Lebeuf mentionne Quintilien et Chillien, Cillien ou Quilien comme 26e et 27e évêques d'Auxerre respectivement, mais argumente que Chillien, Cillien ou Quilien désignent la même personne que Quintilien, 26e évêque d'Auxerre ; ce qui engendre un décalage du rang de succession repris par Lebeuf pour tous les évêques d'Auxerre à partir de Quintilien. En résultat, si Chillien, Cillien ou Quilien est la même personne que Quintilien, Hugues de Chalon est le (47e évêque d'Auxerre ; si Chillien, Cillien ou Quilien est une personne autre que Quintilien, Hugues de Chalon est le (48e évêque d'Auxerre.

Références

  1. Vita de Hugues de Chalon. Cité dans « Lambert (-979) », sur MedLands.
  2. « Lambert (-979) », sur MedLands.
  3. (en) Charles Cawley, « « Guglielmo d´Ivrea (-1026) » (Otton-Guillaume de Bourgogne) », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands (consulté le ).
  4. (en) Charles Cawley, « « Willibirg (m. Liutold) » (Otton-Guillaume de Bourgogne) », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands (consulté le ).
  5. Jean-Marie Jal & Michel Maerten, Les châteaux du Charolais (Xe – XVIIIe siècle), dans Histoire et Patrimoine Rural en Bourgogne du Sud, no 9, Éditions du Centre d’Études des Patrimoines - Pays Charolais-Brionnais, Saint-Christophe-en-Brionnais, 2015, p. 8 (ISBN 979-10-91041-05-8).
  6. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 232.
  7. Necrologium Autissimum, tome VI.
  8. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 233.
  9. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 236.
  10. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 239.
  11. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 819.
  12. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 258.
  13. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 237.
  14. Claude Perry, Histoire civile et ecclésiastique, ancienne et moderne, de la ville et de la cité de Châlon, Impr. Philippe Tan, (lire en ligne).
  15. Georges Viole, Mémoires sur l’histoire du diocèse d’Auxerre, tome 3.
  16. Yves Sassier, Structures du pouvoir, royauté et res publica, Univ. Rouen Havre, (ISBN 2-87775-856-7 et 9782877758567, lire en ligne), p. 29.
  17. Sassier 2004, p. 30.
  18. (en) Charles Cawley, « Adalberto d´Ivrea (-971) », dans « Northern Italy (part 1) », ch. 5 : « Counties in Piemonte and Val d'Aosta », section C : « Marchesi d'Ivrea », sur MedLands (consulté le ).
  19. Lebeuf 1743, vol. 2, p. 54.
  20. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 234.
  21. Lebeuf 1743, vol. 2, p. 55.
  22. Histoire de Saint Philibert de Tournus.
  23. Ambroise Challe, Histoire de l'Auxerrois, Paris, E. Thorin, , 628 p. (lire en ligne), p. 109-110.
  24. Guillaume de Jumièges, Gesta Normannorum ducum.
  25. Lebeuf 1743, vol. 1, p. 235.
  26. Challe 1878, p. 110-111.
  27. Philippe Labbe, Petite chronique d'Auxerre, t. I, p. 292.
  28. Bibliothèque biblique Montfaucon, t. II, p. 1160.
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