Hagondange

Hagondange est une ville du Nord-Est de la France située dans le département de la Moselle, en Lorraine, entre Thionville et Metz.

Hagondange

Tour de guet du XIIe siècle.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Moselle
Maire
Mandat
Valérie Romilly
2020-2026
Code postal 57300
Code commune 57283
Démographie
Gentilé Hagondangeois, Hagondangeoise
Population
municipale
9 243 hab. (2018 )
Densité 1 681 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 18″ nord, 6° 10′ 07″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 209 m
Superficie 5,5 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sillon mosellan
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Hagondange
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Hagondange
Liens
Site web hagondange.fr

    Ses habitants sont les Hagondangeois.

    Géographie

    Située sur la rive gauche de la Moselle dans une zone minière fortement industrialisée, elle est un des principaux centres d’une vaste agglomération, incluant notamment Amnéville, Rombas en Moselle, et, en Meurthe-et-Moselle, Briey, Jœuf, Homécourt.

    Urbanisme

    Typologie

    Hagondange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[4] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,5 %), forêts (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %), terres arables (3,5 %), eaux continentales[Note 3] (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    D’un nom de personne germanique Ingoald[11] ou Ingold[12] suivi du suffixe -ing francisé en -ange.

    Hagelinga en 795[13], Angoldenges en 1128 (VTF 318)[11], Angodange en 1179, Engeldingen (1473), Dagondenges (1484), Angeldinges (1528), Angeldinghen (1537), Angeldingen (1544 et 1614), Ingeldingen ou Angeldingen (1583), Ingeldingen (1622–1628), Engoldinge (1704), Angoudange (1708), Agodanges et Angodenges (1748), Hautgondange (1772-1774).

    En lorrain roman : Augondange[14] et Haugondanche[15], en francique lorrain : Hoendéngen[15] et Hoendéng[16], en allemand : Hagelingen[14], Hagendingen (1871-1918 et 1940-1944).

    Le patronyme Engeldinger, qui est issu d'une ancienne forme de ce toponyme, serait originaire de la commune[17].

    Histoire

    Le village dépendait de l’ancienne province des Trois-Évêchés, plus précisément du Val de Metz. Alors possession du chapitre de la cathédrale de Metz, le village de Hagondange fut revendiqué par le Luxembourg qui l’incendia, le pilla et le dévasta en 1517. La commune fut ensuite luxembourgeoise jusqu’au traité des Pyrénées de 1659. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi les armoiries du duché de Luxembourg figurent sur le blason de la commune.

    En 1817, Hagondange comptait 275 habitants répartis dans 45 maisons.

    Comme les autres communes de l’actuel département de la Moselle, Hagondange est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Hagondange est rebaptisée Hagendingen. C’est une période de prospérité pour la commune qui connaît un véritable essor industriel et démographique à partir de 1910. Si en 1900, la population est de 350 habitants, elle est de 1 727 habitants dix ans plus tard[18]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes Mosellans tombèrent au champ d’honneur sous l’uniforme allemand, principalement sur le Front de l’Est. Les habitants de Hagondange accueillent avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Hagendingen (en allemand) redevient Hagondange.

    La Seconde Guerre mondiale et le drame de l’Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes ne revinrent jamais. La commune sera libérée dès le [19] par la IIIe armée de Patton, échappant aux derniers bombardements américains.

    Économie

    • Cimenterie
    • Usine Thyssen AG (1911 à 1979)

    Sidérurgie

    En 1911, Thyssen fonde la Stahlwerk Thyssen AG avec un projet initial comprenant quatre hauts fourneaux. Mais très vite, la décision est prise d’en ériger six, mis à feu entre 1912 et 1914. Au lendemain de la première Guerre mondiale, l'usine est mise sous séquestre et attribuée en 1920 à l'Union des Consommateurs de Produits métallurgiques (UCPMI).

    La production atteint alors 600 000 tonnes de fonte, puis 820 000 tonnes en 1961.

    Le HF6 est arrêté en . En 1967, pour la première fois depuis 1948, trois hauts fourneaux seulement suffisent à assurer la production. En 1973, les cinq hauts fourneaux, de 6 mètres de diamètre au creuset, ont une capacité de 1 000 000 tonnes de fonte. Le HF2 est arrêté en 1974, suivi des HF1 et HF3 en 1977 et 1978. Les deux derniers hauts fourneaux (HF4 et HF5) sont éteints le .

    Démographie

    Cette agglomération, couramment nommée Hagondange-Briey, avait plus de 130 000 habitants dans les années 1970, mais est tombée à 112 000 en 1990.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 9 243 habitants[Note 4], en diminution de 1,72 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1844 1861 1866 1871 1875 1880
    218222226306329312319341359
    1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921 1926 1931
    3503723825488191 7275 0165 4956 424
    1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
    7 0038 1149 23810 07310 56710 0489 0918 2228 675
    2005 2010 2015 2018 - - - - -
    9 0539 4149 2819 243-----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Environnement

    • Parc et étang artificiel la Ballastière, ancienne gravière créée en 1910 pour la construction de l'usine sidérurgique d'Hagondange[24].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1941 1966
    (décès)
    Paul Lamm SFIC-PCF Ouvrier serrurier
    1966 avril 1979
    (décès)
    Ferdinand Lodi
    (1914-1979)
    PCF Métallurgiste puis chef d’équipe à l'UCPMI
    Conseiller général du canton de Maizières-lès-Metz (1973 → 1979)
    mai 1979 juin 1987
    (décès)
    Claude Lamm
    (1941-1987)
    (neveu de Paul Lamm)
    PCF Comptable à l’usine sidérurgique UCPMI
    Conseiller général du canton de Maizières-lès-Metz (1979 → 1987)
    juillet 1987 juin 1995 Marcel Buchmann
    (1926-1997)
    PCF Ouvrier à l’usine sidérurgique UCPMI
    juin 1995 15 mars 2020 Jean-Claude Mahler DVD Kinésithérapeute retraité
    Conseiller général du canton de Maizières-lès-Metz (1992 → 1998)
    Député suppléant de la 1re circonscription de la Moselle (2002 → 2011)
    Président de la CC Rives de Moselle (2014-2020)
    15 mars 2020 En cours Valérie Romilly DVD Conseillère departementale depuis 2015
    Les données manquantes sont à compléter.


    Le , Hagondange et cinq communes alentour forment la communauté de communes du Sillon mosellan. L’ensemble rejoint la communauté de communes Rives de Moselle le qui rassemble vingt communes.

    Transports

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ancienne motte castrale et logis XVIe siècle du château bâti pour Ernest de Curel.
    • Parc de l’ancien château.
    • Fontaine ferrugineuse.
    • Cimetière israélite créé en 1970.
    • Sculptures à la Ballastière et au parc municipal.

    Édifices religieux

    • Ancienne église rue Jeanne-d’Arc (détruite), la tour du guet lui servant de clocher.
    • Tour du guet, clocher roman du XIIe siècle de l’ancienne chapelle romane Saint-Paul.
    • Église du Cœur-Immaculé-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie du Centre, 1952 : vitraux de Simminger représentant le chemin de Croix.
    • Église Saint-Jacques-le-Majeur d’Hagondange-Cité, 1950 : sculpture de Kaeppelin.
    • Temple protestant réformé, impasse du Temple construit en 1913.
    • Synagogue rue Henri-Hoffmann, construite en 1962, aujourd’hui lieu culturel.
    • Salle du Royaume, rue de Metz.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : au 1er de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or, accostée en chef de deux cailloux du même ; au 2e burelé d'argent et d'azur, au lion à la queue fourchée de gueules, armé, lampassé et couronné d'or ; au 3e d'argent à la fasce ondée d'azur, à la tour de gueules, ajourée d'argent, maçonnée de sable brochant sur le tout ; au 4e de gueules à la fasce d'or, accostée de deux cotices d'argent et accompagnée de trois fers à cheval d'or.
    Détails
    Le 1er reprend les armes de l'Évêché de Metz, le 2e celles du Luxembourg.
    Blason créé par Georges Coupard et enregistré le [26].

    Culture

    • Loin d'Hagondange, pièce de théâtre de Jean-Paul Wenzel[27].
    • Culture populaire de décorations de maison et illuminations de Noël (en décembre) [28]

    Sports

    Rugby à XV

    L'Entente sportive Hagondange qui a participé au Championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale 2012-2013

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, vol. 2, p. 787.
    12. Pierre Miquel, Petite histoire des noms de lieux, villes et villages de France.
    13. Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Volume 18, 1863.
    14. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle, 1868.
    15. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
    16. Henri Leyder, Lëtzebuerger Marienkalender 1997, iwwerschaft 3/2011
    17. Cristian Kollmann, Luxemburger Familiennamenbuch, Walter de Gruyter, 2016
    18. Friedrich Bull, Statistischen Landesamt für Elsass-Lothringen, Strasbourg, 1912.
    19. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain lorrain, Metz, 1994 (p. 14).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 1844, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Jacques Corbion (préf. Yvon Lamy), Le Savoir… fer — Glossaire du haut fourneau : Le langage… (savoureux, parfois) des hommes du fer et de la zone fonte, du mineur au… cokier d'hier et d'aujourd'hui, 5, [détail des éditions] (lire en ligne), § Hagondange (57300).
    25. Notice biographique sur assemblee-nationale.fr.
    26. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=10898
    27. « Loin d'Hagondange - Jean-Paul Wenzel, - mise en scène Jean-Paul Wenzel, », sur Contemporain.net, theatre-contemporain.net (consulté le ).
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