Homécourt

Homécourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. C'est l'une des trois villes-centres de l'unité urbaine de Jœuf.

Ne doit pas être confondu avec Omécourt ou Omicourt.

Homécourt

Église de la Nativité-de-la-Vierge.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes Orne Lorraine Confluences
Maire
Mandat
Jean Toniolo
2020-2026
Code postal 54310
Code commune 54263
Démographie
Gentilé Homécourtois[1]
Population
municipale
6 248 hab. (2018 )
Densité 1 407 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 25″ nord, 5° 59′ 36″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 282 m
Superficie 4,44 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Jœuf
(ville-centre)
Aire d'attraction Val de Briey
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Jarny
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Homécourt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Homécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Homécourt
Géolocalisation sur la carte : France
Homécourt
Liens
Site web http://www.ville-homecourt.com/

    Géographie

    Localisation

    Homécourt se situe dans le Nord-Est de la France et fait partie du département de Meurthe-et-Moselle dans le pays Haut.

    La commune est chef-lieu de canton depuis 1973 dans l'arrondissement de Briey et se compose comme suit (du nord au sud) : Moutiers, Homécourt, Auboué, Hatrize, Moineville, Batilly, Jouaville et Saint-Ail.

    Son point culminant est approximativement à 282 mètres d’altitude.

    C’est la seule commune en France à porter ce nom. Les habitants sont appelés les Homécourtois et les Homécourtoises.

    Climat

    Le climat est de type « lorrain », intermédiaire entre le climat à tendance océanique du Bassin parisien et le climat plutôt continental d'Alsace. Il se caractérise par des températures moyennes annuelles assez basses (environ 9,7 °C) ; les températures peuvent varier entre –23,2 °C () et +39,5 °C (). Les saisons de végétation sont limitées à 7 mois ; la pluviométrie est moyenne, environ 750 mm par an, bien répartie sur l'année.

    Urbanisme

    Typologie

    Homécourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jœuf, une agglomération inter-départementale regroupant 6 communes[5] et 22 589 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Val de Briey, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (52,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46,3 %), forêts (25,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), terres arables (0,8 %), prairies (0,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    • Wucort et Vuecourt (1132), Hemecourt (XIIIe siècle), Hameicort (1260), Viecortz (1261), Hamelecourt (1281), Vieicourt (1292), Hameicourt (1307), Howucourt (1338), Hammecourt (1433), Houecour (1658), Hernecourt (1680).
    • En lorrain : Hameco.

    Histoire

    Homécourt est mentionné dans les écrits à partir du XIIe siècle. Sous le nom de Wucourt ou Vuecourt en 1132, de Hameicourt en 1260, Haulmécourt en 1301, Honecourt en 1658 et enfin de Haumecourt en 1831 avant d'arriver à sa forme actuelle de Homécourt depuis 1850. Néanmoins des découvertes archéologiques attestent de l'occupation des sols dès le Ier siècle.

    En 1880, dans une carrière en exploitation, au lieu-dit Grande Fin, des sépultures mérovingiennes sont mises au jour. Au XIIe siècle, une forteresse dite "CASTRUM RISTA" (fortification du château de la famille de Riste de Lunéville) est signalée à l'emplacement d'un éperon barré. Le château est rasé en 1215 par Henri II. Sur la rive gauche de l'Orne, un moulin dit « moulin de la Roche » est signalé ainsi que des vestiges de fours à pain et un puits. Sur la rive droite de l'Orne, un second moulin datant du XIIe siècle est signalé.

    Village du Duché de Bar, Homėcourt est rattaché au Royaume de France en 1766 puis fait partie du département de la Moselle en 1790 mais reste Francais en 1871.

    Entre 1871 et 1914, Homécourt fait office de village-frontière avec l'Allemagne. En 1895, le village agricole de 500 habitants devient un bourg sidérurgique. Sa population augmente considérablement atteignant plus de 7 000 habitants en 1914.

    Le , un bataillon allemand pénètre en France et détruit la station d'Homécourt[12].

    Entre 1940 et 1944, de nombreux réseaux de résistance virent le jour pour aider les prisonniers évadés des stalag et offlag. Le curé d'Homécourt et son acolyte de Jœuf furent au nombre des membres actifs.

    La frontière se situant à quelques pas de la cure, les prisonniers étaient guidés chez Paul Mary et se voyaient gratifiés de faux papiers d'identité. Si beaucoup ne furent jamais découverts, le chanoine Delwal de Jœuf fut envoyé en déportation et n'en revint pas.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1892 1912 Emile Daum    
    1919 1924 Joseph Felten    
    septembre 1924 septembre 1934 Georges Firling    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1959 mars 1971 Gaston Perrin    
    mars 1971 juin 1986 Christian Grosgeorge PCF Député suppléant de Gilbert Schwartz (1973-1978)
    juin 1986 juillet 2020 Jean-Pierre Minella[13] PCF Retraité salarié du secteur privé
    juillet 2020 En cours Jean Toniolo[13],[14] DVG Cadre administratif et commercial d'entreprise

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2018, la commune comptait 6 248 habitants[Note 3], en augmentation de 1,38 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1836 1841 1861 1866 1872 1876
    201218233302317270283284319
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    5055215255733 1455 1377 0064 8227 773
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    8 3587 2046 7028 04810 24510 61610 1568 2207 088
    1999 2006 2007 2012 2017 2018 - - -
    6 8176 5516 5126 2596 1766 248---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le village d'environ 300 habitants à la fin du XIXe siècle va devenir progressivement une ville qui va atteindre 7 006 habitants en 1911, notamment à la suite de l'exploitation de l'usine sidérurgique d'Homécourt et à la construction des cités ouvrières sous la direction des mine et usine. Après la Seconde Guerre mondiale, l'extension des lotissements de la Petite Fin et de la Grande Fin portera ce chiffre à 10 616 au recensement de 1968. Avec la fermeture de la mine en 1981 et la fermeture de l'usine en 1983, la population va chuter graduellement jusqu'à 6 291 habitants en 2011.

    Économie

    Sidérurgie

    L'exploitation du puits du fond de la Noue débute en 1895. La société Vezin-Aulnoye avait entrepris dix ans plus tôt (1885) un premier forage sans grand succès. La mine d'Homécourt sera considérée comme la plus automatisée en 1950. Son déclin, consécutif à la conjoncture économique, débutera en 1960 jusqu'à sa fermeture définitive en 1981.

    Hôtel des ouvriers, 1898.

    L'origine de l'usine d'Homécourt remonte à la fin du XIXe siècle.

    La société Vezin-Aulnoye commence, en 1889, la construction d'une usine sidérurgique sur le plateau du Haut des Tappes. L'exploitation débutera en 1901. L'usine est composée de deux hauts-fourneaux. Un troisième haut-fourneau destiné à produire 200 tonnes de fonte par jour est allumé en 1904, puis un quatrième en .

    Afin de loger sa main d'œuvre notamment composée d'émigrés[Note 4], la direction des mines et usines fait construire des cités ouvrières : la Petite Fin, la Grande Fin, la Gare ainsi que l'hôtel des Ouvriers situé près de la Gare.

    En , l'usine est cédée à la compagnie des forges et aciéries de la marine. En 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale, cette usine est en pleine prospérité. L'usine est détruite durant la guerre.

    Après la période de reconstruction, les hauts-fourneaux sont remis à feu entre et novembre 1926 puis subissent une nouvelle éclipse pendant la Seconde Guerre mondiale.

    En 1964, les cinq hauts-fourneaux, situés sur une ligne Nord-Sud perpendiculaire à la vallée de l'Orne, sont chargés par skips et produisent 2 400 tonnes de fonte par jour.

    Avec la crise européenne de la sidérurgie, au milieu des années 1970, l'activité fonte s'arrête sur le site, laissant un site et un environnement pollué par différents métaux lourds et les crassiers de l'usine. Depuis la réhabilitation se poursuit sur les sites et sols pollués, par des techniques expérimentales de phytoremédiation associant plantes et champignons[19].

    L'usine d'Homécourt changera de noms plusieurs fois au cours de son exploitation, la "MARINE" en 1903, "SIDELOR" en 1951, "WENDEL-SIDELOR" en 1968, et pour finir "SACILOR" en 1973. Elle sera arrêtée définitivement en .

    La SOLPA

    En 1908, la famille vosgienne Charles Pierre ouvre une boucherie rue Carnot qui sera déplacée en 1911 dans la rue Clemenceau. En 1927, dans un grand local construit sur le pâquis, la famille Pierre commence une activité de conserverie qui deviendra en 1930, la Société Lorraine de Produits Alimentaires[20]. Cette usine comptera jusqu'à 600 salariés au début de la Seconde Guerre mondiale. La SOLPA sera rachetée en 1959 par Herta qui connaîtra une expansion jusqu'en 1971, avant de déposer le bilan de la SOLPA en 1979. Les locaux de l'établissement seront occupés de 1980 à 1983. À l'issue de cette occupation, la COP (coopérative ouvrière de production) SOSALOR sera constituée et disparaîtra à son tour au bout d'une quinzaine de mois.

    Culture locale et patrimoine

    Édifice civils

    Château d'Homécourt.
    • Vestiges préhistoriques et antiques, existence d'une nécropole franque fouillée de 1881 à 1907 (mobilier aux musées de Metz et de Nancy).
    • Château de Riste, château-fort dans le bois de Riste, époque de construction : XIIe siècle (détruit) ; XIVe siècle, XVe siècle (?). Château cité au XIIe siècle, appartenant à Conrad de Riste et son frère Folmar de Hombourg, fils du comte de Lunéville, pris et démoli en 1215 par Henri II de Bar comte de Bar, reconstruit au XIVe ou XVe siècle (aujourd'hui il ne reste que quelques ruines)
    • Château d'Homécourt, château construit par les maîtres de forges à la fin du XIXe siècle, reconverti en école de commerce puis galerie d'art et chambres d'hôtes, et aujourd'hui en résidence sénior[21].

    Édifices religieux

    • Église paroissiale de la Nativité-de-la-Vierge construite en 1828, date avec référence, en remplacement d'une chapelle très ancienne.
    • Ancienne chapelle des ouvriers construite en 1898.
    • Ancienne chapelle Saint-Paul construite au XXe siècle, quartier Grande Fin, aujourd'hui désaffectée.

    Personnalités liées à la commune

    • François Calaque (1940-1998), fondateur de la société Starsem qui a commercialisé le lanceur spatial russe Soyouz en Europe, est né dans cette commune.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Blasonnement : parti : au premier mi-parti d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or aux deux bars adossés du même brochant sur le tout, au second d'argent au convertisseur de sable flamboyant de gueules soutenu de sa cuve aussi de sable.
    Détails
    Adopté le 26 avril 1951

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. 200 ouvriers italiens (deux reçurent des balles) ont délivré un de leurs camarades captif des douaniers d'Homécourt (cf. Félix Fénéon, Nouvelles en trois lignes, Paris, Libella, coll. « Libretto », (1re éd. 1906) (ISBN 978-2-36914-446-5), p. 79).

    Références

    1. « Gentilés des communes de Meurthe et Moselle », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Jœuf », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Le 19e bataillon de chasseurs à pied pendant la guerre 1914-1918
    13. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. BEGUIRISTAIN T, BIDAR G, JONER E., LEYVAL C. : Utilisation de plantes mycorhisées pour réhabiliter un sol industriellement pollué par des métaux lourds et des HAP dans le nord-est de la France (Homécourt). ADEME « Première rencontre nationale de la recherche sur les sites et sols pollués », Paris, 12 et 13 décembre 2002
    20. Joan MOÏSE avec la collaboration du CPHJ et la Mémoire du Pays de l’Orne., « patrimoIne / homécourt / La Solpa, ou l’épopée d’un boucher-charcutier », Le Républicain lorrain, (lire en ligne, consulté le ).
    21. Château d'Homécourt, en Lorraine, 54310 Homécourt
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