Gone Girl

Gone Girl ou Les Apparences au Québec, est un thriller américain de David Fincher, sorti en 2014. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du best-seller américain Les Apparences (Gone Girl) de Gillian Flynn, qui en est également la scénariste.

Gone Girl
Titre québécois Les Apparences
Titre original Gone Girl
Réalisation David Fincher
Scénario Gillian Flynn
Acteurs principaux
Sociétés de production Pacific Standard
New Regency Pictures
Pays d’origine États-Unis
Genre Thriller
Durée 149 minutes
Sortie 2014


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Satire du mariage et des médias, le film se présente comme une dénonciation de l'hypocrisie d'une société américaine idolâtrant les apparences.

Synopsis

Ben Affleck, l'interprète de Nick Dunne, au festival du film de New York, en septembre 2014.

. Voici près de deux ans que Nicholas « Nick » Dunne et son épouse Amy ont quitté New York pour s'installer dans une petite ville du Missouri. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Amy disparaît mystérieusement et Nick retrouve la table de salon pulvérisée. En conférence de presse, il est incapable de jouer le rôle conventionnel que l'on attend de lui. Il ne paraît pas affecté outre mesure par la disparition de son épouse. Il ne souligne pas combien elle était merveilleuse, combien elle était semblable à « l'épatante Amy », personnage à peine fictif que les livres des parents de la jeune femme ont rendu célèbre[1]. Nick semble peu préoccupé par cette affaire qui suscite une profonde émotion dans tout le pays. Une animatrice télé à scandale a tôt fait de le désigner comme le meurtrier de sa femme. Or, la peine de mort est en vigueur dans le Missouri.

Les révélations des uns et des autres vont fissurer peu à peu les apparences, au gré des points de vue, accréditant d'abord la culpabilité de Nick. Le couple parfait était fêté, admiré dans le petit monde factice de Manhattan[2]. Il s'est délité après que mari et femme ont perdu leur emploi, victimes de la crise. La brillante New-Yorkaise a accepté sans rechigner de suivre Nick dans une petite ville du Missouri. Le séducteur habile y est devenu un mari indolent, peu attentionné, consacrant ses journées à boire dans son bar que gère sa sœur jumelle Margo, à jouer aux jeux vidéo, et ses nuits à une toute jeune maîtresse, Andie Fitzgerald, une de ses élèves de cours d'écriture créative à la faculté. Il s'est montré violent à l'égard de sa femme, au point qu'elle pense à acheter un revolver. Les parents d'Amy ont connu eux aussi un revers de fortune, en se faisant lâcher par leur éditeur, et Amy a dû sacrifier toutes ses économies pour les tirer d'embarras.

Nick enquête sur deux anciennes liaisons d'Amy. Il découvre deux vies brisées. D'abord, Tommy O'Hara lui révèle de quelle femme machiavélique il est l'époux : Amy sait fabriquer les faux indices qui montre l'amant comme un violeur, et Tommy traîne maintenant une étiquette de délinquant sexuel qui lui interdit à tout jamais de prétendre à un emploi. Nick retrouve aussi Desi, un riche héritier. Ancien flirt d'Amy, il a mal vécu leur rupture. Amy a obtenu contre lui une ordonnance restrictive.

Mais la réalité décrite dans le journal intime d'Amy n'est que mensonge : Amy est vivante. Pour se venger de l'indifférence et de l'infidélité de Nick, elle a simulé son propre assassinat. Elle a répandu son sang sur le sol, puis l'a nettoyé sans zèle excessif, pour que la police en décèle le spectre au luminol. Comme pour chacun de leur anniversaire de mariage, elle met en place un jeu d'énigmes pour ne pas être soupçonnée. Amy se cache dans un camping. Dépouillée de tout son argent par deux oisifs, elle reprend contact avec le riche et candide Desi, qui la met à l'abri de son mari dangereux dans une résidence secondaire isolée.

L'avocat Tanner Bolt devine que tôt ou tard Andie, la jeune maîtresse de son client, va révéler sa liaison à une animatrice de télévision acharnée à conduire Nick à la potence. Nick doit leur couper l'herbe sous le pied en avouant tout sur une chaîne concurrente. Mais c'est Andie qui passe la première à l'antenne. Contre l'avis de son avocat, Nick décide de s'exprimer quand même : il affirme publiquement ne pas avoir tué son épouse modèle, admet ses fautes en tant que mari et n'aspire qu'à retrouver Amy, dans l'ambition d'un nouveau départ. Il réussit là un magistral mea culpa qui retourne sur-le-champ l'opinion publique, mais qui a surtout un effet inattendu : Amy décide de reprendre le cours paisible de sa vie auprès de lui. Afin de présenter une explication valable à sa disparition, elle égorge Desi en plein orgasme et se présente couverte de sang au domicile conjugal qu'encercle toujours la meute des journalistes. Ayant pris soin de multiplier les faux indices, Amy peut accuser Desi d'enlèvement avec violence, de séquestration et de viol, et invoquer la légitime défense.

Connaissant les antécédents de son épouse, Nick n'est pas dupe, mais les caméras sont là, il est sous le feu du jeu médiatique et d'une opinion publique versatile, prisonnier des apparences. C'est avec une certaine appréhension qu'il entre à la suite d'Amy dans leur maison. Il tient à faire chambre à part, en s'enfermant à clef, craignant son épouse qu'il ne reconnaît plus.

Amy lui avoue le meurtre délibéré de l'innocent Desi, meurtre justifié par les bonnes résolutions de Nick. Par la suite, elle lui apprend qu'elle attend un enfant de lui, grâce à du sperme congelé datant d'une époque où ils envisageaient la procréation assistée.

Nick confère avec sa sœur, son avocat et l'inspectrice chargée de l'enquête. Tous admettent l'absence de légitime défense. Mais rien ne permettant de prouver la culpabilité d'Amy, la justice ne peut que se contenter des apparences. Puisqu'il ne veut pas abandonner son enfant, Nick n'a d'autre solution que de rester auprès de son épouse.

Personnages

  • Lance Nicholas « Nick » Dunne, ancien journaliste. À présent propriétaire de The Bar, établissement que lui a payé sa femme, et qui n'est guère fréquenté. Nick donne aussi un cours d'écriture créative (creative writing) à la faculté.
  • Margo « Go » Dunne, sœur jumelle de Nick. Elle tient The Bar. N'a d'autre homme dans sa vie que Nick, ce dont une animatrice de télévision s'empare pour suggérer une « proximité » plus que suspecte entre le frère et la sœur.
  • Amy Elliott Dunne, épouse de Nick. Enfant, elle est déifiée par ses parents dans une série de livres à succès, L'Épatante Amy, portrait d'une fille parfaite à qui tout réussit, miroir complaisant tendu à la société américaine d'avant la crise. Créatrice de quiz dans un magazine, la véritable Amy a perdu son emploi, tout comme son mari.
  • Rand et Marybeth Elliott, parents d'Amy, psychologues, célèbres coauteurs de L'Épatante Amy. À travers leur créature de papier, ils revoient et corrigent leur fille, la réduisant à une image. Ce faisant, ces docteurs Frankenstein transforment la véritable Amy en une simple apparence, ils modèlent un monstre épris de perfection, incapable de composer avec les faiblesses d'autrui, incapable de négocier les passages difficiles de l'existence. Leur série L'Épatante Amy connaît un très grand succès. Quand les ventes commencent à décliner, ils gardent l'habitude de vivre sur un grand pied, et s'enfoncent vertigineusement dans les dettes.
  • Inspecteur Rhonda Boney, chargée de l'enquête.
  • Agent Jim Gilpin, terne second de l'inspecteur Boney.
  • Shawna Kelly, insupportable évaporée qui piège Nick en le faisant figurer auprès d'elle sur un selfie.
  • Ellen Abbott, animatrice d'une émission de télévision. Portée sur le scandale, dépourvue de tout scrupule, n'ayant jamais entendu parler de présomption d'innocence, elle charge Nick, qui risque pourtant l'injection létale.
  • Tanner Bolt, avocat spécialisé dans les maris qui ont tué leur femme. Acceptant de prendre la défense de Nick, il commence par empocher 100 000 dollars de provision pour frais. Imbu de lui-même, il se révèle en fin de compte inutile : ses limiers haut de gamme ne retrouvent pas Amy, et Nick ne suit jamais ses conseils.
  • Bill Dunne, le père de Nick et de Go. Atteint de la maladie d'Alzheimer, il vit en centre spécialisé.
  • Noelle Hawthorne, voisine « décérébrée » (dixit Amy) de Nick et d'Amy. Soigneusement manipulée par Amy, qui se fait passer auprès d'elle pour sa meilleure amie, enceinte et victime d'un mari sociopathe.
  • Andie Fitzgerald, envahissante maîtresse de Nick de 20 ans. Il l'a connue alors qu'elle était son étudiante.
  • Tommy O'Hara, ancien amant d'Amy. Celle-ci a monté de toutes pièces une accusation de viol contre lui.
  • Desi Collings, fils à papa naïf, ancienne liaison d'Amy au lycée. Peut citer Proust dans le texte.
  • Greta et Jeff, sordides voisins de camping qui dépouillent Amy.
  • Sharon Schieber, animatrice de télévision.

Fiche technique

Le réalisateur David Fincher et la scénariste Gillian Flynn.

Distribution

Rosamund Pike (Amy), Neil Patrick Harris (Desi) et Tyler Perry (l'avocat Tanner Bolt).

Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[5] version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[6]

Production

Développement

En , il est révélé que David Fincher est envisagé pour réaliser l'adaptation cinématographique du roman Les Apparences de Gillian Flynn, dont les droits appartiennent à la 20th Century Fox[7]. Après l'annulation de son projet d'adaptation de Vingt mille lieues sous les mers[8] à l'été 2013, David Fincher se concentre sur le projet Gone Girl.

Choix des acteurs

Pour le rôle de Nick Dunne, les premiers choix étaient Brad Pitt, Seth Rogen ou encore Ryan Reynolds.

Pour le rôle féminin principal, de nombreuses actrices sont envisagées. Après les refus de Natalie Portman, Emily Blunt, Jessica Chastain et Charlize Theron, les noms de Rosamund Pike, Abbie Cornish, Olivia Wilde et Julianne Hough sont évoqués[8]. Reese Witherspoon était un temps liée au personnage, mais n'est finalement que productrice[7].

Quelques jours après l'annonce de Ben Affleck, Rosamund Pike est confirmée dans le rôle principal féminin en [9].

Tournage

Le , le producteur Ceán Chaffin révèle en interview que le tournage débutera le dans le Missouri[10].

Quelques scènes sont tournées avant le sans les acteurs[11], qui ne sont présents que le à Cap-Girardeau dans le Missouri[12].

Accueil

Accueil critique

Gone Girl
Score cumulé
SiteNote
Metacritic79/100[13]
Rotten Tomatoes87 %[14]
Allociné[15]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Le film a été bien reçu par les critiques. Sur le site Rotten Tomatoes, le film obtient 87 % de critiques positives (appréciation basée sur 352 critiques)[14]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 79100 pour 49 critiques[13].

Il a obtenu des critiques positives en France. En France, le site Allociné propose une note moyenne de 45 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 35 titres de presse[15].

  • Jean-Baptiste Herment, Mad Movies : « On craignait un thriller propret et on se retrouve avec un film de machination retors et barré[16]. »
  • Cécile Mury, Télérama : « Tout se dédouble et se contredit […] Le film entier est une incursion au pays du toc et des identités mouvantes, incertaines, où la réalité abdique devant sa représentation. Rien n'échappe à cet examen jouissif et glacé. Première cible, les médias tout-puissants, qui, juges et parties, remodèlent le réel à leur convenance. Mais, à travers eux, c'est l'hypocrisie de toute une société que le film épingle[1]. »
  • Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles : « Frisant souvent la farce, Fincher y fait le portrait joyeux d’une Amérique comme fabrique à monstres et réaffirme son credo : le monde est une mise en scène, une illusion, à laquelle rien n’échappe et certainement pas le mariage, avec sa promesse absurde — ou sublime, c’est selon — de garder, tout au long de sa vie, les yeux grand fermés[17]. »

En salle

L'accueil en salle est excellent aux États-Unis. Sur le site Rotten Tomatoes, le film réunit 90 % de spectateurs satisfaits (appréciation basée sur 78 917 spectateurs)[14].

Aux États-Unis, à prix constant du ticket, le plus gros succès de Fincher reste Seven, sorti en 1995 : il a rapporté 100 125 643 dollars de l'époque, ce qui représenterait 186 444 500 dollars au prix du ticket de . Gone Girl, au 1er janvier 2015, après treize semaines d'exploitation, vient à la deuxième place des succès aux États-Unis de Fincher, avec 166 300 000 dollars[18].

Hors États-Unis, au , Gone Girl rapporte 190 500 000 dollars, ce qui donne pour le monde entier un total de 356 800 000 dollars[18].

L'accueil des spectateurs est très bon en France. Sur le site Allociné, le film obtient la moyenne de 4,3 sur 5 (basée sur 8 353 notes)[19]. Au 25 novembre 2014, en sept semaines d'exploitation, le film attire en France 1 800 000 spectateurs[20]. Finalement, le box-office, en France, enregistre 1 904 894 entrées.

Polémique sur la misogynie

Dans un entretien en 2013 avec Novid Parsi de Time Out qui jugeait le dénouement du film « clivant », la scénariste Gillian Flynn a déclaré qu'elle a voulu prendre à rebours la notion que les femmes sont naturellement bienfaisantes[21]. Dans le New York Times en 2014, elle ajoute qu'elle s'est posé la question de la misogynie : « J'ai passé 24 heures à hésiter et à me dire « j'ai tué le féminisme. Pourquoi ai-je fait ça ? Zut ! C'est pas ce que je voulais ». Et puis très vite je me suis sentie très à l'aise avec ce que j'avais écrit. » Elle récuse les accusations de misogynie sur son roman et sur le film, et argue que quand des hommes créent des personnages masculins malfaisants, on appelle ça des antihéros[22].

Dans le Guardian du , Joan Smith accuse le film de « recycler des mythes sur le viol » en citant des études scientifiques de 2013 au Royaume-Uni qui établissent que les fausses déclarations de viol, comme celle racontée dans le film, sont extrêmement rares. Elle dit : « Les personnages vivent dans un univers parallèle où les victimes de viol sont prises en charge avec une attention chevaleresque. Allez donc dire ça aux victimes, ici ou aux États-Unis, dont les dépositions ont été rejetées par des agents de police sceptiques[23]. »

Lors de la sortie française, un article d'Osez le féminisme a particulièrement fait parler de lui[24],[25]. Justine Le Moult et Amanda Postel y accusent l'intrigue du film de « virer à l'illustration parfaite des thèses masculinistes. » Le personnage d'« Amy incarne le cliché patriarcal de la perversion féminine idéale, qui utilise la violence psychologique, prétendue arme favorite des femmes, pour humilier et blesser son mari. [...] A contrario, Nick apparaît comme un pauvre homme victime des femmes, de sa folle de bien-aimée d'abord, mais aussi du personnage-type de l'horrible harpie de journaliste qui l'accuse sans preuve devant des millions de téléspectateurs, et même de la policière avertie qui l'abandonne finalement à son triste sort[26]. »

Distinctions

Récompenses

Sélections

Nominations

Notes et références

  1. Cécile Mury, « Gone Girl », sur telerama.fr, 8 octobre 2014 (consulté le 22 octobre 2014).
  2. Bruno Icher, « Gone Girl, le couple jusqu’à la lie », sur liberation.fr, 7 octobre 2014 (consulté le 25 octobre 2014).
  3. « 5 choses à savoir sur Gone Girl ! », sur Allociné, (consulté le )
  4. (en) « Gone Girl », sur boxofficemojo.com (consulté le 18 novembre 2014).
  5. « Fiche du doublage français du film » sur RS Doublage, consulté le 10 juillet 2014, m-à-j le 5 septembre 2014.
  6. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 21 janvier 2015
  7. O.P., « Gone Girl, un nouveau Thriller pour David Fincher », sur Allociné, (consulté le ).
  8. Maximilien Pierrette, « 20 000 lieues sous les mers, Millenium, Gone Girl : le point David Fincher ! », sur Allociné, (consulté le ).
  9. Laëtitia Forhan, « Rosamund Pike face à Ben Affleck chez David Fincher », sur Allociné, (consulté le ).
  10. (en) « Producer: Gone Girl filming here », sur kansascity.com, (consulté le ).
  11. (en) « Gone Girl starts filming in Cape Girardeau », sur kfvs12.com, (consulté le ).
  12. (en) « Gone Girl movie filming scenes in Cape Girardeau », sur kansascity.com, (consulté le ).
  13. (en) « Gone Girl Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  14. (en) « Gone Girl », sur rottentomatoes.com (consulté le 28 février 2020).
  15. « Critiques presse », sur Allociné (consulté le 28 février 2020).
  16. Jean-Baptiste Herment, « 35 critiques presse », sur Allociné, Mad Movies (consulté le 16 novembre 2014).
  17. Jacky Goldberg, « Gone Girl, farce cruelle et horrifique », sur Les Inrockuptibles, 7 octobre 2014 (consulté le 22 octobre 2014).
  18. (en) « David Fincher », sur boxofficemojo.com, 1er janvier 2015 (consulté le 2 janvier 2015).
  19. « Critiques spectateurs », sur Allociné (consulté le 22 novembre 2014).
  20. « Box-office France », sur Allociné (consulté le 24 décembre 2014).
  21. (en) « Gillian Flynn on Gone Girl | Interview », sur www.timeout.com Time Out,
  22. (en) « Gone Girls, Found », sur www.nytimes.com New York Times,
  23. (en) « Gone Girl’s recycling of rape myths is a disgusting distortion », sur www.theguardian.com The Guardian,
  24. « Gone Girl, un film violemment misogyne ? », sur www.premiere.fr Première,
  25. « Gone Girl : Fincher dégradé par les féministes », sur Lefigaro.fr,
  26. « Gone Girl ou l'argumentaire des masculinistes », sur www.osezlefeminisme.fr Osez le féminisme,

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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