Gauche ouvrière et paysanne

La Gauche ouvrière et paysanne (1971-1976) est un ancien courant du Parti socialiste unifié, devenu autonome. Il change de nom pour Organisation communiste - Gauche ouvrière et Populaire avant de fusionner avec l'Organisation communiste - Révolution ! pour former l'Organisation communiste des travailleurs.

Pour les articles homonymes, voir GOP.

Gauche ouvrière et paysanne
Présentation
Fondation 26 au 28 juin 1971: création du "courant 5"

9 au 11 décembre: exclusion de la section parisienne

15 avril 1974: départ de la quasi-totalité du "courant 5"

7 et 8 octobre 1975: recréation sous le nom d'Organisation communiste - Gauche ouvrière et populaire

Scission de Parti socialiste unifié
Fusionné dans Organisation communiste des travailleurs les 4 et 5 décembre 1976
Idéologie Maoïsme

Histoire

Au sein du PSU

Lors du septième congres du PSU qui se tiens à Lille du 26 au 28 juin 1971[1],[2] le courant majoritaire récolte 53% des voix[2] le "courant 5" en récolte 20%[1].

En mai 1972, "le courant 5" se renomme Gauche ouvrière et paysanne[1],[3]. Au mois de novembre elle défend une orientation nommée Vers le communisme[2].

Le huitième congrès qui se tient à Toulouse du 9 au 11 décembre la Gauche ouvrière et paysanne récolte 16% des voix mais voit sa section parisienne exclue du PSU. Ces derniers créent Pour le communisme[1] avec comme figures: Marc Heurgon, Emmanuel Terray et Alain Lipietz[4].

Le 15 avril 1974, le PSU déclare soutenir François Mitterrand pour l'élection présidentielle de 1974[1]. Le courant Gauche ouvrière et paysanne, qui souhaite que le parti soutienne Charles Piaget, quitte le PSU dans sa quasi-totalité et fonde le Parti d'unité populaire [1],[4]avec notamment Abraham Béhar et Jean-Pierre Mignard[4].

Une petite partie de la GOP reste au PSU et fonde le "Courant communiste autogestionnaire" lors du congrès d'Amiens qui se tient du 14 au 16 décembre 1974[2].

Une brève autonomie

Le 7 et 8 octobre 1975, Pour le communisme et le Parti d'unité populaire fusionnent pour créer l'Organisation communiste - Gauche ouvrière et populaire[4],[5].

Le second congrès se tient le 20 et 21 juin 1976[5].

Le 4 et 5 décembre 1976, à l'occasion d'un congrès commun, la Gauche ouvrière et populaire fusionne avec l'Organisation communiste-Révolution ! afin de former l'Organisation communiste des travailleurs[5],[6],[7],[8],[9].

Idéologie et organisation

La GOP se réclame du maoïsme[3],[4],[7],[8]. Elle dispose, principalement à Lyon, d'une importante implantation ouvrière[9].

Son journal se nomme L'outil des travailleurs[1],[10] le no 0 parait en avril 1971[10] et le no 1 en novembre de la même année[1]. Alain Lipietz rédige l'édito à partir du n°2, il est toutefois relu par un comité d'ouvriers, de paysans et d'employés[10].

Alain Viguier est membre de la direction régionale parisienne[11].

Elle compte aussi parmi ses membres Gilles Lemaire[12], Gustave Massiah[13], Bernard Lambert[14] ainsi que Jacques Sauvageot[15].

En 1976, à Tours, lors des élections cantonales, il soutient Mérija Surduts, avocate et militante au Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception[9].

Militantisme

Durant les années 1970, la GOP est très impliquée dans la lutte du Larzac[14],[16] notamment lors la marche de l'été de 1973 ou une soixantaine de militants de Pour le communisme se joignent à la manifestation[14].

Bibliographie

  • Pierre Turpin, Les révolutionnaires dans la France social-démocrate, 1981-1995, l'Harmattan, 1997, page 21
  • Jean-Paul Salles, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981), Instrument du Grand Soir ou lieu d'apprentissage ?, Presses universitaires de Rennes, 2005, page 196, 323 et 324
  • Jean-Philippe Martin, Histoire de la nouvelle gauche paysanne, Des contestations des années 1960 à la Confédération paysanne, La Découverte, 2005, page 111 et 150
  • Bernard Ravenel, Quand la gauche se réinventait, Le PSU, histoire d'un parti visionnaire 1960-1989, La Découverte, 2016, page 264

Références

  1. « Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP) — France Politique », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  2. « gauche ouvrière et paysanne Archives », sur Institut tribune socialiste - ITS (consulté le )
  3. « L'histoire du PSU | Sciences Po la bibliothèque », sur www.sciencespo.fr (consulté le )
  4. Ravenel, Bernard., Quand la gauche se réinventait (ISBN 978-2-7071-9030-7 et 2-7071-9030-6, OCLC 1145887448, lire en ligne), page 264
  5. « Organisation Communiste - Gauche Ouvrière et Populaire (OC-GOP) — France Politique », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  6. « NAISSANCE DE L'ORGANISATION COMMUNISTE DES TRAVAILLEURS », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Une organisation populiste : l'Organisation communiste des travailleurs », sur Lutte Ouvrière : Le Portail (consulté le )
  8. Pierre Turpin, Les révolutionnaires dans la France social-démocrate: 1981-1995, Harmattan, (ISBN 978-2-7384-5759-2, lire en ligne), page 21
  9. Salles, Jean-Paul, La Ligue communiste révolutionnaire (1968-1981) (ISBN 978-2-7535-0194-2, 2-7535-0194-7 et 978-2-7535-3183-3, OCLC 1004186777, lire en ligne), page 196, 323 et 324
  10. « L’Outil des travailleurs- Alain Lipietz », sur lipietz.net (consulté le )
  11. « Répertoire numérique détaillé du fonds », sur FranceArchives (consulté le )
  12. « La nouvelle "radicalité" des Verts fait sourire l'extrême gauche », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Les secrets d'une candidature », sur LExpress.fr, (consulté le )
  14. Martin, Jean-Philippe., Histoire de la nouvelle gauche paysanne (ISBN 978-2-7071-6084-3 et 2-7071-6084-9, OCLC 1145866121, lire en ligne), page 111 et 150
  15. « Jacques Sauvageot. Mort d'un esprit libre et fidèle aux valeurs de mai 68 », sur www.gauchemip.org (consulté le )
  16. « Marc Dufumier », sur www.messages-pour-un-monde-meilleur.fr (consulté le )
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