Tours

Tours (prononcé [tuʁ] ) est une ville de l'Ouest de la France, sur les rives de la Loire et du Cher, dans le département d'Indre-et-Loire, dont elle est le chef-lieu. La commune est le chef-lieu de la métropole Tours Val de Loire et constitutive, avec son intercommunalité, de l’une des 22 métropoles françaises officielles.

Cet article possède des paronymes, voir Fours et Gours.

Pour les articles homonymes, voir Tours (homonymie).

Tours
De haut en bas, de gauche à droite : L'Hôtel de ville sur la Place Jean-Jaurès ; Maisons à colombages, place Plumereau ; Façade de la Cathédrale Saint-Gatien de Tours ; L'Hôtel Goüin ; La Basilique Saint-Martin de Tours ; Le Pont Wilson enjambant la Loire ; Le Jardin des Prébendes d'Oé.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
(préfecture)
Arrondissement Tours
(chef-lieu)
Intercommunalité Tours Métropole Val de Loire
(siège)
Maire
Mandat
Emmanuel Denis (EÉLV)
2020-2026
Code postal 37000, 37100, 37200
Code commune 37261
Démographie
Gentilé Tourangeaux, Tourangelles
Population
municipale
136 463 hab. (2018 )
Densité 3 936 hab./km2
Population
agglomération
359 992 hab. (2018)
Géographie
Coordonnées 47° 23′ 37″ nord, 0° 41′ 21″ est
Altitude Min. 44 m
Max. 109 m
Superficie 34,67 km2
Élections
Départementales Cantons de Tours-1, Tours-2, Tours-3 et Tours-4
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription

Cinquième circonscription

Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Tours
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Tours
Géolocalisation sur la carte : France
Tours
Géolocalisation sur la carte : France
Tours
Liens
Site web tours.fr

    La commune, comptant 136 463 habitants en 2018, est au centre d'une unité urbaine de 359 992 habitants (en 2018)[1], elle-même pôle d'une aire d'attraction de 516 973 habitants[2]. Elle est la plus grande commune, la plus grande unité urbaine et la plus grande aire d’attraction de la région Centre-Val de Loire, ainsi que la 15e aire d’attraction de France[3]. Son intercommunalité est, quant à elle, peuplée de 294 220 habitants en 2020, ce qui en fait également la première de la région Centre-Val de Loire par sa population.

    Ancienne Caesarodunum cité des Turones, fondée par Auguste, capitale de la IIIe Lyonnaise avec un des plus grands amphithéâtres de l'empire romain. Sanctuaire national avec saint Martin, Grégoire de Tours et Alcuin sous les Mérovingiens et les Carolingiens, avec l'adoption par les Capétiens de la monnaie locale la livre tournois qui deviendra la monnaie du royaume. Capitale du comté de Tours qui deviendra la Touraine, le jardin de la France[4]. Première ville de l'industrie de la soie, voulu par Louis XI, capitale royale sous les Valois avec ses châteaux de la Loire et ville d'art avec l'École de Tours. Capitale de loyauté pour Henri III et Henri IV pendant les guerres de Religion et ville de repli en juin 1940 qui lui vaudra d'être en partie détruite.

    La ville Blanche et Bleu garde malgré tout un centre historique inscrit à l'UNESCO et ville d'art et d'histoire avec son Vieux-Tours Site patrimonial remarquable. La cité jardin[5] concentre un patrimoine vert et un paysage urbain fortement influencé par son espace naturel[6]. La ville historique que l'on surnomme Le Petit Paris[7] et sa région par son histoire et sa culture, ont toujours été une terre de naissance ou d'accueil de nombreuses personnalités, de rencontres sportives internationales, ville universitaire avec plus de 30 000 étudiants en 2019. Ville culinaire avec ses spécialités les rillettes, les rillons, les vignobles tourangeaux, ses fromages AOC Sainte-Maure-de-Touraine et ses nougats.

    Aire urbaine du Grand Ouest, la ville fait partie de l'espace métropolitain Val de Loire-Maine. Elle accueille Le premier employeur de la région, le CHRU et de nombreux établissements de direction de vaste échelle. Ceinturé par son périphérique, au centre d'une étoile autoroutière à cinq branches avec les A10, A28 et A85. L'agglomération de Tours est reliée au réseau national par deux gares, à Tours et Saint-Pierre-des-Corps pour les relations TER et TGV. Toutes les régions de France sont accessibles par le train et l'aéroport Tours-Val de Loire est un aéroport régional important et avec quelques destinations internationales. Le journal régional La Nouvelle République qui a son siège à Tours et est diffusé dans la région Centre-Val de Loire et une partie de la Nouvelle-Aquitaine renforce sa position centrale.

    Géographie

    Site naturel et topographie

    Au sein de la vallée de la Loire, le site de Tours est quelque peu atypique. À quelque six kilomètres à l'est de la ville, au lieu-dit Rochepinard sur la commune de Montlouis-sur-Loire, le plateau calcaire séparant la vallée de la Loire au nord, et celle du Cher au sud, s'efface pour laisser place à une vaste plaine alluviale commune (qui court sur une vingtaine de kilomètres jusqu'à la confluence effective à Villandry). La largeur du lit majeur passe de 2,5 km face au bourg de Montlouis-sur-Loire, à plus de km à la Ville-aux-Dames. Autant dans une perspective de mise en valeur agricole de ce vaste espace fertile (terres alluviales), que du point de vue du transit nord sud (possibilité de traverser 2 rivières importantes à la suite), le site se démarque.

    Jusqu'à très récemment (XXe siècle), Tours, dont le développement initial a lieu sur une butte de la rive sud de la Loire (actuel secteur autour de la cathédrale) et également, dès le Ve siècle, autour de la basilique Saint-Martin (protégée à partir du Xe siècle par l'enceinte de Châteauneuf), était restée cantonnée « entre coteaux », au cœur de cette plaine alluviale commune (dit aussi lit majeur, ou encore « varenne », et dont l'altitude ne s'écarte jamais beaucoup de 50 mètres). Désormais, depuis les annexions dans les années 1960, au nord de la Loire, des communes de Saint-Symphorien et Sainte-Radegonde, et, au sud du Cher, du parc de Grandmont qui appartenait à la commune de Joué-lès-Tours, la ville s'étale également au-delà des coteaux, sur les plateaux (entre 80 et 100 mètres d'altitude).

    Au cœur de l'environnement urbain, la Loire et son lit mineur offrent de vastes espaces naturels, hôtes notamment avec leurs nombreuses îles d'une riche faune. Souvent surnommée « dernier fleuve sauvage de France »[8],[9],[10], elle est, comme la quasi-intégralité du territoire français, un espace que les humains n'ont cessé de modifier afin de tenter de s'affranchir de contraintes (tout en créant parfois de nouvelles). L'endiguement de son lit mineur visant à se prémunir des risques liés aux crues constitue un des nombreux exemples d'incidence humain sur cet espace.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Géologie et relief

    Tours fait partie du Sud-Ouest du Bassin parisien[11]. Elle est constituée entre autres de craies et de sables, caractéristiques du Crétacé[11], et située dans une zone de sismicité 2 (faible)[12].

    C'est un bassin sédimentaire bâti de couches empilées qui sont de provenances marine ou continentale, reposant sur des terrains datant du Précambrien et de l’ère Primaire[13].

    Tours a une altitude minimale de 44 m et une maximale de 109 m, son altitude moyenne est de 77 m tandis que celle de sa mairie est de 52 m environ[14].

    Climat

    Le climat à Tours est celui d'une grande partie ouest de la France : un climat tempéré océanique, caractérisé notamment par des températures atteignant rarement les extrêmes. Son éloignement de quelque 200 km de la côte Atlantique d'où proviennent la plupart des dépressions pourvoyeuses d'humidité le rend « dégradé » : moins de pluie, des écarts de températures plus francs entre saisons, à mesure que l'on s'éloigne vers l'est.

    Les données suivantes ont été relevées à l'aéroport de Tours Val de Loire :

    Tableau climatologique de Tours sur la période 1981-2010 (records depuis 1959)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 1,9 3,9 5,6 9,2 12,1 14 13,7 11,1 8,6 4,6 2,5 7,5
    Température moyenne (°C) 4,7 5,2 8,1 10,4 14,2 17,5 19,8 19,6 16,5 12,7 7,8 5 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,5 12,3 15,2 19,1 22,8 25,5 25,4 21,8 16,8 10,9 7,5 16,1
    Record de froid (°C)
    date du record
    −17,4
    17-01-1987
    −14,2
    04-02-1963
    −10,3
    01-03-2005
    −3,4
    21-04-1991
    −0,6
    08-05-1974
    2,6
    05-06-1969
    4,3
    05-07-1965
    4,8
    30-08-1986
    0,9
    11-09-1972
    −2,3
    29-10-1997
    −7,1
    24-11-1998
    −18,5
    29-12-1964
    −18,5
    29-12-1964
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16,9
    15-01-1975
    22,1
    27-02-2019
    25,3
    31-03-2021
    29,2
    30-04-2005
    31,8
    27-05-2005
    38,9
    29-06-2019
    40,8
    25-07-2019
    39,8
    10-08-2003
    35,1
    14-09-2020
    29
    01-10-1985
    22,3
    07-11-2015
    18,5
    07-12-2000
    40,8
    25-07-2019
    Ensoleillement (h) 69,9 90,3 144,2 178,5 205,6 228 239,4 236,4 184,7 120,6 76,7 59,2 1 833,3
    Précipitations (mm) 66,2 55,8 50,3 55,8 62,3 46,1 53,2 42,5 53,2 70,9 68 71,3 695,6
    Source : Météo-France
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7,3
    2
    66,2
     
     
     
    8,5
    1,9
    55,8
     
     
     
    12,3
    3,9
    50,3
     
     
     
    15,2
    5,6
    55,8
     
     
     
    19,1
    9,2
    62,3
     
     
     
    22,8
    12,1
    46,1
     
     
     
    25,5
    14
    53,2
     
     
     
    25,4
    13,7
    42,5
     
     
     
    21,8
    11,1
    53,2
     
     
     
    16,8
    8,6
    70,9
     
     
     
    10,9
    4,6
    68
     
     
     
    7,5
    2,5
    71,3
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    Médiane nationale 1 852835162550
    Tours[16] 1 833,3695.68.719.352.1
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Risque d'inondation

    Par sa situation dans le lit majeur de la Loire et du Cher (décrite ci-dessus), et malgré les aménagements préventifs bâtis (digues sud à la Loire, nord au Cher ; digue nord-sud entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps à l'emplacement de l'ancien canal de raccordement du Cher à la Loire, et de l'actuelle A10), la très grande majorité du secteur interfluve de la ville (tout sauf les quartiers pré-XIXe, correspondant à « l'hypercentre historique ») est exposée au risque d'inondation en cas de crue extrême de la Loire et du Cher. Ces crues menaçantes sont de probabilité centennale, soit une occurrence statistique moyenne de une pour cent années, sur l'ensemble de la période statistique étudiée.

    Une crue moins extrême de la Loire a cependant lieu tous les ans en période hivernale.

    Communes limitrophes

    Voies de connexion et transports

    L'agglomération est desservie par les bus et tramway du réseau Fil bleu.

    Accès routiers

    Connexions autoroutières.

    Ceinturé aux 3/4 par l'A10 et son périphérique, dont l'achèvement demeure en suspens, la ville de Tours se situe par ailleurs au centre d'une étoile autoroutière à cinq branches :

    De nombreuses liaisons transversales d'intérêt national complètent ce maillage (RN 76, RN 138, etc.), permettant notamment de relier la ville aux capitales régionales voisines : Limoges (RN 147).

    Maintes fois annoncé, le doublement de l'A10 à l'est de l'agglomération visant le report hors de la ville du transit national nord-sud (A10 Bis ou A110) ne semble plus d'actualité.

    Connexions au réseau de transport en commun interurbain routier

    Deux gares routières sont présentes à Tours :

    Réseau de transports en commun

    L'agglomération tourangelle est desservie par le réseau de bus et tramway Fil bleu (géré par groupe Kéolis) : 46 lignes sont parcourues notamment par une flotte de 236 bus. Le service fonctionne sept jours sur sept, de 5 h 30 à 1 h 0 du matin (service allégé le soir et le dimanche). Le , la première ligne de tramway de Tours a été mise en service sur un parcours d'une quinzaine de kilomètres du nord au sud de l'agglomération entre les lycées Jean-Monnet à Joué-lès-Tours, et Vaucanson à Tours-Nord.

    Connexions ferroviaires

    Tours a toujours été bien située sur le réseau ferroviaire français. Si aujourd'hui quelques lignes d'intérêt local ont été fermées, le réseau régional TER Centre-Val de Loire est, depuis les années 1990 en constant développement. Des liaisons régionales sont assurées au départ de Tours vers Château-du-Loir, Le Mans, Caen, Alençon ; Saumur, Bressuire, Angers ; Azay-le-Rideau, Chinon ; Loches, Limoges… ; Vierzon, Bourges et Nevers ; Amboise, Blois et Orléans, Paris via Orléans… ; Vendôme, Châteaudun

    Sous l'appellation Interloire circulent des TER rapides le long du Val de Loire entre Orléans, Blois, Tours, Angers et Nantes. Les liaisons Paris-Austerlitz - Blois - Tours, les liaisons interrégionales Nantes - Angers -Tours - Bourges - Lyon et Tours - Le Mans - Caen sont assurées par des trains Intercités. La révolution a eu lieu avec la mise en service du TGV Atlantique qui a, depuis 1990, renforcé la position de la ville en la reliant à Paris en environ 1 heure. Toutes les régions de France sont accessibles directement depuis Tours par le train, la plupart par le TGV.

    Le cœur de l'agglomération est relié au réseau national par deux gares importantes : la gare de Tours, principalement pour les relations TER, et la gare de Saint-Pierre-des-Corps principalement pour les relations TGV, cette dernière étant par ailleurs un des principaux centres de triage et de maintenance ferroviaire de France. Ces deux gares, dont le trafic total place le complexe ferroviaire Tours/Saint-Pierre parmi les 10 plus importants de la SNCF, sont reliées très fréquemment.

    Les travaux de la LGV Sud Europe Atlantique (tronçon de Tours à Bordeaux) ont démarré en 2013. La ligne a été mise en service le , Poitiers est désormais à 30 min et Bordeaux est maintenant à 2 heures de Tours[18].

    Dans l'aire urbaine, une quinzaine de gares sont desservies, assez inégalement connecté aux réseaux de bus ou car.

    Connexions aériennes

    Siège d'une compagnie aérienne autrefois prospère (la TAT), Tours n'a jamais été une place aéroportuaire de première importance puisque de toute son histoire, les 200 000 passagers annuels n'ont jamais été dépassés mais pourront l'être en 2017 vu qu'en 2016 le trafic a été de 198 897 passagers et il ne cesse de progresser au fil des années. La proximité des aéroports parisiens (Roissy CDG est aujourd'hui accessible directement par TGV depuis Tours en 1 h 35) est un atout pour faciliter l'accès aux réseau aérien international. Depuis 2001 pourtant, plusieurs liaisons régulières vers Londres, Dublin, Marseille, Porto, Marrakech à partir d', la Corse (Figari et Ajaccio) et de nombreux « vols vacances » ont relancé l'activité de la plateforme et propulsé l'aéroport Tours-Val de Loire parmi les aéroports régionaux importants avec un trafic avoisinant en 2016 les 199 000 passagers annuels. Les mouvements d'avions sont néanmoins très importants, du fait de la présence de la base aérienne 705 sur l'aéroport. Elle y fait vivre l'école de chasse de l'Armée de l'air qui s'entraîne sur Alpha Jet (et où le pilote américain Marshall Headle a été instructeur après l'entrée des États-Unis dans le conflit de la Seconde Guerre mondiale).

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Caesarodunum au IIe siècle[Note 1]; Turones au IVe siècle[19].

    Selon les toponymistes[Lesquels ?], le nom de Tours dérive de celui des Turones, un peuple gaulois qui vivait sur le site il y a plus de 2 000 ans. Turons, utilisé comme gentilé il y a plusieurs siècles, est aujourd'hui désuet et peu usité. Il est remplacé dans l'usage par Tourangeaux/Tourangelles qui est la dénomination officielle. Dans l'antiquité, le nom gallo-romain de Tours était Caesarodunum. Selon un processus usuel en Gaule, lors du Bas Empire, le nom du peuple (ethnonyme) s'est substitué au nom antique originel (cf. Paris, Limoges, Périgueux, Nantes, etc.).

    Histoire

    Protohistoire et Antiquité

    table de Peutinger au centre Caesarodunum.

    Des fouilles réalisées dans le secteur de l'hôpital Clocheville et près des Halles ont révélé l'existence d'habitats préromains dispersés, qui semblent abandonnés pendant le Ier siècle av. J.-C. Au début de notre ère, une importante ville est fondée selon le modèle Romain et dédiée par ses habitants à César ; d'une superficie estimée d'au moins 80 ha, elle prend le nom de Caesarodunum. Elle est pourvue d'un vaste amphithéâtre, d'au moins un temple et deux établissements thermaux ; un pont permet de franchir la Loire.

    Castrum gallo-romain.

    La cité est élevée au rang de capitale de la IIIe Lyonnaise au début du IVe siècle. C'est également à cette époque que, dans une superficie très resserrée de 9 ha, la ville s'entoure d'une muraille défensive, communément appelée castrum, appuyée sur l'amphithéâtre. Le dernier quart du IVe siècle de l'histoire de Tours est marqué par l'émergence du christianisme, solidement implanté localement grâce à saint Martin, évêque de la ville du début des années 370 jusqu'à sa mort en 397.

    Un sanctuaire national de pèlerinage et de culture

    L'arrivée des Francs

    Une des figures marquantes de l'histoire de la ville est saint Martin de Tours, troisième évêque de la ville après le mythique Gatien et Lidoire. Martin est un ancien militaire devenu officier romain. Épris du message chrétien, il partage son manteau avec un démuni à Amiens, puis se fait moine. Inlassable prédicateur d'une foi modèle dans les assemblées chrétiennes, il y épouse la condition des plus modestes et acquiert une renommée légendaire en Occident. Il crée des communautés dont le monastère de Marmoutiers, dans les trois Gaules et sera aussi patron de la France.

    Cette histoire et l'importance post-mortem de Martin encore plus grande dans l'Occident chrétien médiéval firent de Tours une ville de pèlerinage majeure au Haut Moyen Âge au point qu'en 813 le concile de Chalon donna à ce pèlerinage la même importance qu'à celui de Rome[20] ; c'était inciter les pèlerins cheminant vers Rome à détourner leurs pas et faire étape à Tours.

    En 461 a lieu le premier concile dans la ville de Tours, auquel participa le premier évêque de Rennes, Anthemius.

    Le monastère Saint-Martin a bénéficié très tôt, dès le début du VIe siècle, de libéralités et de soutien des rois francs, Clovis le premier a attribué la victoire des Francs sur les Wisigoths à l'intercession du vénérable saint ancien soldat, et accru considérablement l'influence du monastère et de la ville en Gaule, en lui donnant notamment le droit de battre cette monnaie tournois, qui deviendra plus tard la livre tournois.

    L'époque de l'historien Grégoire de Tours

    Au VIe siècle, Grégoire de Tours, jeune lettré, vient s'y faire soigner d'un mal présumé incurable. Guéri, il y reste et parvient à s'y faire nommer évêque. Cet écrivain mérovingien, auteur des Dix Livres d'Histoire Des Francs , marque la ville de son empreinte notamment en restaurant la cathédrale détruite par un incendie en 561.

    En 567, le concile de Tours donne aux évêques le droit à l'excommunication pour les juges oppresseurs et instaure la dîme au profit de l'Église.

    La bataille de Tours ou de Poitiers, est une victoire remportée en 732 ou 733 par une armée franque conduite par Charles Martel, sur des combattants sarrasins conduits par l'émir de Cordoue Abd al-Rahman. Selon quelques auteurs contemporains, la bataille ne s'est pas déroulée à Poitiers, mais à mi chemin entre Poitiers et Tours[21], elle devrait de ce fait s'appeler la bataille de Tours[22], l'historien André-Roger Voisin préfère la situer dans la banlieue sud-ouest de Tours, sur un lieu-dit qui porte le même nom depuis des siècles et qui semble fortement révélateur les landes de Charlemagne[23]. Pour tous les historiens, Charles Martel entre en guerre seulement pour défendre le monastère de saint Martin de Tours[24] le sanctuaire national des Francs, et pour plus tard bien sûr, en avoir le contrôle[25]. Cette bataille, pour Charles Martel et les Carolingiens, n'est pas un mythe, mais un symbole historique[26].

    La renaissance carolingienne (752-843)

    Au IXe siècle, Tours est l'un des foyers privilégiés de la Renaissance carolingienne, notamment du fait de l'élévation de l'abbatiat à saint Martin d'Alcuin, ancien prieur anglo-saxon du monastère de Cormery .

    Le manteau de saint Martin (cappa) serait aussi à l'origine du nom « Capet », qui est celui de la dynastie des rois de France, les capétiens car Hugues Capet était l'abbé laïc du chapitre de Saint-Martin de Tours et à sa suite, les rois de France conservent ce titre. Par la même étymologie, l'édifice contenant ce palladium des Francs est appelé chapelle (capella), même antérieurement au déplacement de la relique par Charlemagne dans la fameuse chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle. À la fin de l'ancien régime, saint Martin de Tours reste le symbole de l'unité franque et française[27].

    En 813, un concile de grande importance à l'initiative de Charlemagne impose l'usage de la langue « Romana Rustica » qui s'oppose à la « Theostica » et peut être considéré comme la naissance du français[28].

    Deux villes fortifiées

    Jean Fouquet XVe siècle prise de Tours par Philippe Auguste.

    Depuis le IVe siècle, Tours est une ville fortifiée. Mais parfois, elle doit son salut à des catastrophes naturelles : ainsi, pendant l'hiver 575-576, c'est une forte crue de la Loire qui empêche l'entrée des Wisigoths dans la ville[29].

    En 845, Tours repousse une première attaque du chef viking Hasting[30]. En 850, les Vikings s’installent aux embouchures de la Seine et de la Loire qu'ils empruntent et contrôlent. Toujours menés par Hasting, ils remontent à nouveau la Loire en 852 et mettent à sac Angers et le Maine[31] mais la crue de la Loire, le , les bloque et sauve la ville[32]. Tours et l’Abbaye de Marmoutier tombent dans les mains des pillards en 853[31].

    Durant le Moyen Âge, Tours est constituée de deux Bourg principaux juxtaposés, parfois concurrents. La « Cité » à l'est, héritière du premier castrum, remodelée après 265, est composée de l'ensemble archiépiscopal (cathédrale et résidence des archevêques) et du château de Tours, siège de l'autorité comtale (tourangelle puis angevine) et royale.

    À l'ouest, la « ville nouvelle » ou Martinopole structurée autour de l'abbaye Saint-Martin qui bénéficie du prestigieux pèlerinage s'émancipe de la cité au cours du Xe siècle érigeant une première enceinte vers 918 et devient le « Châteauneuf » (castrum novum) ; cet espace, organisé entre Saint-Martin et la Loire, devient le centre économique de Tours. Son rayonnement lui valut même le droit de « battre la monnaie ». Cette monnaie, le denier tournois, devient la livre tournois, monnaie de compte de l'Ancien régime, avant d'être remplacée par le franc après la Révolution[33].

    Des deniers tournois frappés vers 1270.

    Entre ces deux entités subsistaient des espaces de varenne, de vignes et de champs peu densément occupés, à l'exception du Bourg de l'abbaye Saint-Julien installée en bord de Loire. Ces Bourgs serons unis par une enceinte de réunion au cours du XIVe siècle. Tours est un modèle de la ville double médiévale par ses deux Bourg principaux.

    Tours est la capitale de la Touraine, ce territoire sous le nom de comté de Tours est âprement disputé (cette guerre est l'origine des châteaux de la Loire) entre la maison féodale blèsoise et la maison d'Anjou, qui emporte la mise en 1044 sous forme d'un fief. En 1050 a lieu le concile de Tours, où le pape Léon IX condamne et dénonce comme hérétique le théologien Bérenger de Tours. Le [34], le pape Urbain II préside les cérémonies de dédicace de la grande église abbatiale de Marmoutier-lès-Tours et tient concile à Tours où l'évêque Otton fut réadmis dans l'église, à condition de faire pénitence en participant à la croisade.

    En 1120 les bourgeois de Châteauneuf cherchent à constituer une commune, les chanoines de l'abbaye Saint-Martin s'y opposent et le différend se termine par l'incendie de la basilique et du bourg de Châteauneuf en 1122. Les bourgeois obtiennent une charte communale du roi de France Louis VII en 1143.

    Salle du concile de Tours, dite aussi des États généraux.

    En , le pape Alexandre III, réfugié à Tours, consacre la nouvelle chapelle de Marmoutier-lès-Tours, sous l'invocation des saints Benoit et Vincent[35]. Ce souverain pontife, élu en 1159, abandonna précipitamment le Saint-Siège, car l'empereur d'Allemagne, Frédéric Barberousse, avait fait élire un autre pape dévoué à ses intérêts. Le pape décide et convoque un concile extraordinaire en la ville de Tours, où se réunirent, pendant un an, un nombre impressionnant de dignitaires ecclésiastiques : 17 cardinaux, 124 évêques et 414 abbés. La ville de Tours apparut même comme une « seconde Rome ». Alexandre III reçut le soutien de toutes les Églises françaises et anglaises. Cette docte assemblée condamna l'empereur d'Allemagne et réaffirma le pouvoir premier du spirituel des papes sur le pouvoir temporel des empereurs. Alexandre III ne regagnera Rome qu'en 1178[36].

    La charte communale du bourg de Châteauneuf est confirmée en 1181 par Philippe Auguste qui par la même occasion se substitue aux chanoines de l'abbaye Saint-Martin pour rendre la justice. En 1184 le pape Lucius III casse la commune et ce n'est qu'en 1212, à l'issue de la lutte entre Plantagenêt et Capétiens, lorsque la Touraine est réunie à la France que les libertés communales deviennent concrètes. Prenant acte de la déchéance continentale des Plantagenêts, Philippe Auguste, récupère la Touraine, avec ce rattachement à la couronne, la livre tournois, qui tire son nom de l'abbaye Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits « tournois » remplace la livre parisis comme monnaie de compte du domaine royal. En 1232, les chanoines de l'abbaye Saint-Martin reconnaissent enfin les droits des habitants de Châteauneuf, cet état est confirmé par Louis IX en 1258.

    Le , Philippe le Bel convoque à Tours les États généraux du royaume. Cette assemblée est chargée de chasser les hérétiques et plus particulièrement les Templiers. En obtenant un large appui populaire, ce n'est pas le roi qui se dresse contre les templiers mais le peuple entier qui réclame justice. Une délégation portera au pape une demande de condamnation du Temple et de ses membres. L'ordre sera finalement dissous en 1312 et certains de ses membres périront sur le bûcher. Ceci constitue l'épilogue d'un conflit opposant deux pouvoirs, le pouvoir spirituel et le pouvoir d'un roi, Philippe le Bel, qui veut rester maître dans son royaume.

    Le , par lettres patentes, le roi Jean II le Bon, « Jean, par la grâce de Dieu, au bailli de Tours, par le péril de la guerre, ordonne de fortifier murs et maisons, et organiser le guet pour la défense de la ville ». Par cette nouvelle enceinte, la ville unie de Tours vient de naître. Boucicaut, futur maréchal de France, y naît en 1364.

    Maison XVe siècle et XVIe siècle dite « de la pucelle armée ».

    La fin du Moyen Âge est marqué par la dégradation du climat, qui provoque plusieurs fortes crues de la Loire : on note celles de 1405, 1421, aggravée par la crue du Cher, et [37] mais ce n'est qu'en 1593 qu'on envisage de construire une digue pour protéger la ville[38]. Le roi Charles VI et le dauphin Charles viennent se réfugier à Tours de à . La ville ouvrit ses portes au duc de Bourgogne en , et le dauphin Charles la reprit en [39].

    Au printemps 1429, une jeune Lorraine, Jeanne d'Arc, est hébergée chez Jean Dupuy (dans une maison disparue, à l'emplacement d'un hôtel particulier du début du XVIIe siècle, à l'actuel 15, rue Paul-Louis-Courier) ; elle se rend souvent au couvent des Augustins, pour voir son confesseur, Jean Pasquerel.

    À Tours, Jeanne prépare l'expédition d'Orléans. Le roi lui fait faire une armure qui a coûté cent livres tournois et un étendard de 25 livres tournois payé à Hauves Poulnoir, peintre demeurant à Tours. Mais le fait le plus surprenant est la demande de Jeanne d'envoyer un marchand d'armes pour retrouver son épée dans la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois et de lui rapporter, ce qu'il fait. Jeanne d'Arc quitte la ville le , pour son destin[40].

    Capitale du royaume

    Un plan de Tours au XVIe siècle.

    La ville de Tours[41] devient une véritable capitale[42] de la France entre 1430 et 1530[43], séjour continuel des rois en Touraine[44] avec sa couronne de châteaux, et lieu des fastes de la cour. Les États généraux du royaume sont convoqués à Tours en 1435 dans la salle du grand Concile, qui devient Grande Salle des États généraux, pour approuver et ratifier le traité de paix d'Arras et rétablir les impôts sur les marchandises [45]. Dès 1439, Marie d'Anjou restaure et aménage la résidence royale du château de Tours, mais délaissant avec le temps cette inconfortable et très ancienne résidence en bord de Loire, Charles VII préfère s'installer au château de Montils-lèz-Tours et y séjourne, pour y signer en 1444 le traité de Tours avec les Anglais conduits par William de la Pole.

    En 1454, Charles VII signe l'ordonnance de Montils-lès-Tours qui définit la rédaction des coutumes de France qui s'inscrit pour une vision plus moderne de la société, vaste entreprise dont la réalisation devait encore se faire longtemps attendre. Tours confirme alors son important rôle administratif en devenant le siège de la charge de Languedoïl, charge confiée à un général des finances qui a pour mission de lever les impôts extraordinaires (c'est-à-dire provenant de l'ensemble du royaume et non du seul domaine royal, principalement la taille, les aides et la gabelle). La généralité de Tours comprend alors tout le Centre et le Sud-Ouest de la France (la Guyenne sera détachée en 1523), c'est la charge la plus importante, la grand'charge, des quatre charges du royaume[46].

    La deuxième partie du XVe siècle est un moment où l'on voit émerger une certaine indépendance et une affirmation du pouvoir municipal. Ainsi, lorsque le roi Louis XI accède au trône, en 1461, il accorde à la ville certains privilèges. Notamment il donne, par ses lettres patentes, la possibilité de former son propre corps de ville à Tours. Le corps de ville dirige la cité et il est l'intermédiaire entre le roi et la population. Il est composé de 24 échevins et il est dirigé par le maire. Ce dernier est élu la plupart du temps pour un an alors que, les échevins sont élus à vie. Ils ne sont pas nommés par l'ensemble de la ville mais juste par un collège électoral. Ce collège est composé de trois membres de l'Église, de 32 bourgeois de la ville qui sont répartis dans l'ensemble des différentes paroisses et du corps de ville lui-même. Le premier maire de la ville à être élu, est Jean Briçonnet.

    L'accès au corps de ville donne certains privilèges. Lorsqu'un roturier accède à l’échevinage il obtient, après un certain nombre d'années, le droit à la noblesse de cloche. Le maire, quant à lui, a un privilège propre à lui seul, il ne paye pas l'impôt de la taille. Jusqu'au XVIIIe siècle, le corps de ville se réunit dans une petite maison de la Grande Rue (actuelle rue du commerce). Cette maison n'a aucun élément qui la différencie du reste des maisons de la rue.

    Le , Louis XI acquit pour 5 300 écus le château de Montils-lèz-Tours nommé encore Plessis-du-Parc-lès-Tours et s'y installe. En 1468, du au , eurent lieu les États généraux convoqués par le roi, les députés de Tours redoutant une nouvelle guerre de cent ans, « la royauté filant vers l'absolutisme ».

    Maisons à pans de bois construites sous Louis XI.

    Louis XI, épris de Tours et de sa contrée, la développe[47]. « L'universelle aragne », qui est resté dans l'histoire comme le fondateur de la poste en France, dote les routes de relais de poste à chevaux. Les premiers itinéraires de la poste royale partent de Tours et rejoignent Paris via Orléans ou encore Bordeaux, ils fonctionnent de jour comme de nuit[48]. Il introduit maintes activités, parmi lesquelles en 1470 l'industrie de la soie, du mûrier au défilage des cocons. Lorsqu'on s'enquiert des origines de la fabrication de la soie en France, il est souhaitable de reconnaître que la manufacture tourangelle a commencé d'exister un demi-siècle avant que ne se créassent, à Lyon, les premiers ateliers de fabrication de la soie. Tours a dû son essor au refus de Lyon de pratiquer une industrie qui risquait de nuire au commerce de la soierie italienne ; Lyon a dû le sien à l'exemple de Tours qui avait offert, par sa manufacture bien établie, un débouché assuré et plus étendu à la soie qui venait d'Italie. L'une et l'autre restent inséparables dans l'histoire de l'économie française[49].

    « À grands coups et despens des deniers de ses finances, auxquelles personnes donna de gros gaiges et de beaulx privilèges, et à l'intention de planter et édiffier l'art, science et fabrication de ses beaulx draps de soye, et pour faire, choisit sa ville de Tours comme la plus propre entre toutes les aultres villes de son royaulme et a telle fin de l'enrichir, et pour avoir l'usaige des beaulx draps qui s'y fabriquèrent et aussi, pour se passer de l'estrangier qui en faisoit venir en cedit royaulme, qui tiroit et emportait beaucoup de finances et diminuoit la richesse du pais. Et que, depuis que l'on a faict desditctz beaulx draps, ne s'est transporté si grand somme de deniers, comme il se faisoit auparavant, qui est maintenant la richesse de ceste ville[50]. »

    Saint-Gatien, tour Nord première construction Renaissance en France (1489-1507).

    À la mort de Louis XI, les États généraux sont rassemblés à Tours en 1484, dans la Grande Salle des États généraux. On y dénombre 285 délégués ; les séances débutent le pour accorder un renouvellement des impositions qui doit financer le fonctionnement du gouvernement royal. Les délégués demandent le un état des dépenses et des recettes : celui qui leur sera fourni sera manifestement faux, pourtant, une prolongation de la levée de la taille sera accordée pour deux ans, mais réduisant son montant de 4 millions à 1,5 million de livres tournois, manifestement « quand les comptes sont faux il faut réduire les impôts » [51].

    Les décisions du pouvoir royal en faveur de la Touraine continuent une longue tradition d'implantation d'activités, dans un contexte exceptionnel pour la création artistique au point que l'on peut dire « Tours, capitale des arts »[52] et qui sera encore favorisé par le passage des compagnons du tour de France, ateliers d'art École de Tours et imprimerie sous Charles VIII et Louis XII, qui se perpétuent avec la passementerie sous François Ier[53].

    L'artisanat à Tours à la fin du Moyen Âge

    Le , le roi Jean le Bon délivra les lettres patentes, signe de la naissance de la ville de Tours. La ville obtient le droit par ces lettres de se fortifier, de tenir des assemblées générales et d’organiser sa défense. Ce nouveau départ facilite la constitution des fonctions civiles et militaires de Tours. Le premier corps de ville entra en fonction en 1357. À partir de 1358-1359 commence les années comptables réunies dans les livres de comptabilité de la ville. Une économie urbaine s’installe. La construction de l’enceinte entraîne le besoin de personnel qualifié : les artisans. Ce groupe d’actif ne s’organise réellement qu’à partir du XVe siècle. La ville n'était pourtant pas vide d’artisanat avant cette période. Les premiers livres de compte en font mention. Le tissu urbain comportait déjà de grands édifices : la cathédrale et l’abbaye de Saint-Julien-et-Saint-Marti. Il faut attendre le XVe siècle, et surtout le XVIe, lorsque Tours devint capitale royale pour voir apparaître une réelle organisation en métier.

    L’artisanat au début du XVe siècle

    L’une des premières traces de l’organisation de l’artisanat est une liste établie dans le registre des comptes de 1358-1359. Il s’agit des « estaz et metiers » qui ont participé de leurs deniers à la construction des fortifications. Il a été publié dans le premier tome de l’ouvrage de Joseph Delaville Le Roulx, archiviste tourangeau. À la fin du XIXe, ce dernier a retranscrit une première partie des livres de comptabilité de la ville de Tours en deux volumes[54]. Voici ce que l'on peut trouver :

    " Autre recepte des prestz faiz à la ville pour convertire à la fortification d'icellle, ordenné et receu par les estaz et mestiers en la manière qui s'ensuit:
    Métiers Somme prêtée à la ville de Tours Métiers Somme prêtée à la ville de Tours
    Des Bourgeois 155 écus et 10 sous Cordouanniers et vachiers 404 écus et 15 sous
    Drapiers et souppiers 164 écus et 10 sous Taverniers et fourniers 37 écus et 13 sous
    Orfervre, garnisseurs, potiers d'estain 64 écus et 15 sous Poissonniers, williers et potiers de terre 8 écus
    Tanneurs 110 écus et 15 sous Selliers, pelletiers, juponniers et barbiers 52 écus et 19 sous
    Bouchiers 74 écus et 10 sous Mareschaulx et claveuriers 1 écus
    Changeurs, espiceirs et merciers 306 écus 11 sous et 8 deniers

    D’après Bernard Chevalier, dans son ouvrage Tours ville royale, ces chiffres permettent avant tout de juger la générosité des métiers et seulement dans un deuxième temps leur richesse. Nous pouvons conclure des valeurs que les métiers prédominants sont ceux du cuir (cordonniers et vachers avec 97 140 d.t. ou les tanneurs avec 26 580 d.t.) et de l’alimentation (épiciers, bouchers). Les métiers les plus riches sont ceux qui répondent à un besoin local et immédiat : se nourrir et s’habiller. Enfin, en 1359, les métiers sont réunis en communauté, certes assemblés, mais de manière très arbitraire. Il n’y a pas encore de réelle organisation ou de statut[55].

    B. L'artisanat au milieu du XVe siècle

    En 1450, nous pouvons nous appuyer sur un rôle de guet et de rereguet dressé d’une quinzaine en quinzaine par les clercs de la ville. Ce document mentionne en effet les professions des habitants convoqués. On trouve alors 646 artisans[56].

    Organisation des métiers d'après le rôle de guet de 1450[57]
    Branches Métiers Total Effectif %
    Bâtiment bousilleurs, carreleurs, charpentiers, couvreurs, maçons… 9 95 14,7
    Travail des étoffes bonnetiers, brodeurs, chapeliers, chasubliers… 8 91 14,1
    Travail du cuir aiguilletiers, cordonniers, gainiers, ceinturiers… 8 85 13,1
    Travail des métaux armuriers, brigandiniers, chandeliers, chaudronniers, fourbisseurs, serruriers… 16 70 10,9
    Fabrication des tissus cardeurs, foulons, teinturiers, tisserands, tondeurs 5 76 11,7
    Alimentation bouchers, boulangers, fourniers, huiliers, pâtissiers, poissonniers, poulaillers 7 70 10,9
    Cuirs et peaux corroyeurs, écorcheurs, pelletiers, tanneurs 4 47 7,2
    Transports barociers, bouvilleux… 5 35 5,4
    Travail du bois faiseur de chalands, bastiers, tourneurs, tonneliers 4 19 2,9
    Services barbiers, hôteliers, rôtisseurs 3 13 2
    Métiers d'art écrivains, enlumineurs, ménestrels… 7 10 1,6
    Divers arbalétriers, artilleurs, cordiers, pêcheurs… 7 15 2,4
    Manœuvres sans qualification - 20 3,1
    TOTAUX 83 646 100

    Au total, ce sont 83 métiers différents répartis en 12 branches (hors manœuvres), mais sans prépondérance réelle d’un métier. Certaines activités sortent du lot : encore une fois celles du cuir et de l’alimentation. Dans la confection de tissus, c’est surtout les chaussetiers et les brodeurs qui gagnent très largement leur vie. À l’inverse, dans le bâtiment, on trouve beaucoup de personnes mais pas beaucoup d’enrichissement[58].

    L'artisanat à la fin du XVe siècle

    Pour faire l’état des lieux de l’artisanat après 1450, il y a deux documents. Tout d’abord un état des habitants prêtant serment de fidélité au roi en 1471. On y décompte 179 artisans. Le deuxième date de et se situe dans un contexte bien précis. Cette année, Louis XI priva la ville d’Arras de son nom et de ses habitants afin d’en faire, sous le nom de franchise, une place sûre et gardée par une population fidèle. Il récupéra des habitants dans d’autres villes dont Tours qui doit fournir 53 « ménagers ». Ils reçurent un dédommagement pour la route et une prime de départ de leur métier. La liste fournit donc les noms ainsi que la somme donnée par leur métier.

    D’après la source de 1471, les maîtres seuls représentaient 73.4 % des artisans (contre 14,3 pour les marchands et 12,2 pour les bourgeois et les hommes du roi). L’organisation se fait en 70 métiers (pour 80 en 1450), la division du travail n’a pas tant changé. De la même manière, le traitement des cuirs et des peaux reste toujours la première activité, même si la métallurgie se développe aussi bien en valeur qu’en effectif[59].

    Les métiers à Tours en 1471
    Branches Nombres de métiers Nb de maîtres en % du total en % v. 1450
    Métaux 13 68 18,2 10,9
    Etoffes 6 62 16,1 14
    Cuir 6 55 14,8 13,1
    Alimentation 8 45 11,8 10,8
    Cuirs et peaux 3 39 10,2 7,2
    Bâtiment 7 32 8,4 14,7
    Tissus 4 16 4,2 11,7
    Métiers d'art 5 10 2,6 1,5
    Divers 18 52 13,7 15,6
    TOTAUX 70 379 100 100

    Il y a une étonnante stabilité de l’artisanat, plus grande que ce que montre les chiffres. Encore et toujours, l’installation à Tours d’une grande manufacture de drap est un échec. La métallurgie progresse brusquement. Si elle satisfait d’abord les besoins locaux, l’arrivée des armuriers et des brigandiniers travaillant pour le Roi fait entrer Tours sur la voie industrielle[60].

    La vie dans le métier

    Au Moyen Âge, un métier est une corporation organisée avec des maîtres, des valets, des compagnons et des apprentis (même si la distinction ne peut pas être si claire[61]). Le métier possède des statuts qui lui donnent des droits. Pour comprendre la vie de l’artisan dans son métier, il faut s’interroger sur les statuts des métiers dont l’organisation s’est faite tardivement et rapidement. Entre 1444 et la fin du XVe siècle, c’est vingt-deux métiers qui possèdent leurs statuts pour deux au début de la période. Cette évolution est rapide et brutale car la plupart de ces créations se concentrent dans la génération 1467-1483. Nous savons que Charles VII et Louis XI ont systématiquement encouragés la formation de métiers. Ainsi, à Tours, Louis XI profita du renouvellement de la constitution de la ville pour introduire un article qui imposait l’organisation en métiers. Pour les artisans, se regrouper en métier c’était réglementer l’accès au métier mais aussi s’assurer une protection. C’était aussi se défendre face à la concurrence apportée par le roi. La cour à Tours est autant une menace qu’une aubaine[62].

    Pour rentrer dans un métier il faut passer par un apprentissage. Les chiffres montrent que les apprentis étaient essentiellement de jeunes garçons. Entre 1473 et 1520 : seul 4 % des contrats d’apprentissage concernent des jeunes filles qui travaillaient dans la lingerie et la chaperonnerie. Mais cette nouvelle forme d’entreprise acceptait plus le travail de la femme, en lui confiant des tâches, secondaires certes, auxquelles certains hommes étaient tout de même appelés. Pour les garçons l’entrée est tardive. Entre 1473 et 1498, ils entraient à seize ans puis à quinze ans. Que faisaient-ils avant ? Ils étaient probablement oisifs.

    L’apprentissage est cher, les jeunes se tournaient donc vers le moins cher et le plus court, réparti sur trois niveaux :

    • « Facile » d’accès : maçon, couvreur, charpentier, tisserand, coutelier, chapelier ;
    • « Rare » : tanneur, menuisier, brodeur, pelletier, orfèvre ;
    • « Quasiment impossible » : marchand, cordonnier, couturier, chaussetier, sellier.

    Attention, l’apprentissage ne garantissait pas la maîtrise, l’accès à cette dernière est difficilement mesurable car il n’y a pas de document de maîtrise. Nous savons que pour la boucherie l’accès était ouvert, pour les autres métiers il se justifiait par un chef-d’œuvre et le paiement de droit d’entrée.

    Les compagnons : tous n'arrivaient pas au rang de maître et travaillaient comme compagnons ou comme valets. C'était un poste dur à trouver car les maîtres artisans travaillaient souvent seuls. Il n'était pas question pour un simple compagnon de conduire du début à la fin la production d'un objet. Ils étaient un genre de domestiques, avec le même état de dépendance, nourris, logés et introduits dans le foyer des patrons qui répondaient d'eux vis-à-vis des pouvoirs publics en leur portant secours. C'était une véritable tutelle. D'une manière générale, les compagnons étaient des personnes trop jeunes, trop pauvres ou trop instables pour faire partie du métier et être maître[63].

    Niveau de vie

    Connaitre le niveau de vie des différentes strates d’un métier (apprentis, compagnons et maîtres) est difficile. Si nous continuons à nous intéresser aux compagnons, le salaire était misérable et le quotidien difficile (rattrapé par le plaisir de l’aventure peut-être). Ainsi ils étaient payés une dizaine de livres par an. Leur chambre (si ce n’était pas une simple paillasse) leur coutait cinq livres par an. Enfin, pour se nourrir, les compagnons réservaient 18 sous/an. Ainsi, à la fin du XVe siècle le revenu du compagnon était 20 % moindre que le maître. Chez les maçons, par exemple, les maîtres tel que Michau Carré que l’on connait notamment pour ses travaux sur « les ponts » de Loire[64], gagnaient deux fois plus que les manœuvres. Les maîtres, à la différence des apprentis, ouvriers ou manœuvres, étaient en fait de réels architectes, avec une vraie connaissance technique, capables de diriger les travaux[65].

    Ce niveau de vie, qui ne paraît pas reluisant aussi bien pour les apprentis, les compagnons, les maîtres ou les manœuvres pose la question de l’existence d’une fortune d’artisan. S’il y a capital, il est modeste. Les artisans étaient, à la fin de leur vie, riches de leurs outils et d’une petite somme. Pour les plus riches qui « déclaraient » leur fortune au notaire, nous savons qu’ils avaient des possessions terriennes de petite envergure. En observant les minutes notariales, on remarque que les terres étaient des terres arables, de petite taille dans les environs de la ville. Elles étaient des genres de jardins et parfois des vignes. L’artisan s’occupait de son patrimoine à valeur d’un passe-temps. Mais surtout, ce patrimoine était si faible qu’il ne survivait pas à la descendance, le morcellement le rendant ridicule (parfois un cinquième d’une parcelle ou d’une cave)[66].

    Lieu de vie, lieu d’activité ?
    Localisation des ateliers d'artisans à Tours (Ier - XVIe siècle).

    Savoir où logent ou même où travaillent les artisans est compliqué, l’archéologie peut apporter des traces. L’ouvrage publié sous la direction d’Henri Galinié, Tours antique et médiévale, recense les fouilles réalisées à Tours, soit de manière privée, soit lors de missions préventives. Cette archéologie du sol permet d’en apprendre plus sur le tissu urbain aux différentes époques. Ces rares informations ont permis de réaliser une carte (Localisation des ateliers d'artisans à Tours). Que conclure de la carte ? D’une part que le tissu urbain de Tours comportait de l’artisanat dès avant la création de la ville en 1356. Les données sont trop faibles pour essayer d’établir un quelconque quartier artisanal à Tours. Les lieux des ateliers semblent se rapprocher de plus en plus du niveau actuel de la Loire. Les artisans ont tout simplement dû suivre le niveau de cette dernière qui a reculé au cours du temps. Enfin il est impossible de dire si le lieu de l’atelier était aussi le lieu d’habitation. Impossible sauf peut-être pour l'atelier d'épinglier à l'ouest de la ville. En effet il a été retrouvé par les archéologues pas moins de 2 753 restes osseux permettant d’entrevoir la viande consommée. Impossible de généraliser cependant à tout l’artisanat tourangeau, cela donne malgré tout une idée du niveau de vie d’un artisan à Tours à la fin du XVe.

    Consommation en viande d'un épinglier dans la 2e moitié du XVe et au XVIe[67].
    Viandes % de la consommation
    BŒUFS /CAPRINES / PORCS dont… 92
    Bœufs 62
    Caprinés 26
    Porc 13
    BASSE-COUR dont… 6
    Coqs 57
    Oies 17
    Canards 6
    GIBIERS À POILS ET A PLUMES dont… 1,3
    Lièvres / Lapin -
    Pigeon, Bécasse, Perdrix -
    Fuligule, Cormoran -
    Conclusion

    L’état de l’artisanat à Tours est encore à établir. Il n’y a guère de synthèse qui existe sur la question hormis des chapitres du livre de Bernard Chevalier. Il faut alors s’appuyer sur les thèses et mémoires de master réalisés à Tours et ailleurs, notamment sur la soierie, Tours étant une grande place de soie. L’artisanat à Tours au XVe se développe largement en plusieurs branches, il était diversifié. Pour autant aucun métier ne prédomina réellement pendant le siècle, ce qui ne signifie pas que les métiers étaient médiocres. Du plus notable au moins favorisé, les artisans de Tours menaient une vie sans éclat et sans avenir. Les communautés de fait du XIVe doivent attendre le milieu du XVe pour avoir le besoin d’acquérir une existence légale par la rédaction de statuts. Cependant, B. Chevalier insiste sur le fait qu'aucun n’a semblé jouer un rôle dans l’organisation municipale, l’activité quotidienne sert à gagner sa vie dignement, pas à faire du profit[68].

    Époque moderne

    L'Hôtel Goüin, XVe siècle appartenant à une famille de banquiers.
    Château d'Azay-le-Rideau.

    Les états généraux sont, de nouveau, réunis à Tours, à la demande de Louis XII. Les séances commencent en mai 1506 et proclament Louis XII "père du peuple". Il demande l'annulation du traité de Blois, qui fiance sa fille Claude de France (héritière du duché de Bretagne) avec Charles de Luxembourg (futur Charles Quint) et propose plutôt François d'Angoulême, héritier du royaume. Ce mariage sera décisif dans l'union de la Bretagne à la France.

    La Renaissance a offert à Tours et à la Touraine maints hôtels particuliers et châteaux, réunis pour partie sous l'appellation générique de « châteaux de la Loire », les contemporains ont conscience de cet âge d'or artistique, l'avocat Jean Brèche écrit au milieu du XVIe siècle notre ville de Tours abonde en célébrités artistique de tout genre, Michel Colombe, Jean Fouquet et ses fils, Jean Poyet, Jean Bourdichon puis Jean d'Amboise, Bernard et Jean de Posay et Jean Clouet et tant d'autres sont et seront toujours nos plus dignes représentants [69].

    Château de Chenonceau.

    À l'ombre des rois, non contentes de posséder à Tours de somptueux hôtels, quelques familles tourangelles vont se hisser aux plus hautes charges du royaumeː les Gardette, Briçonnet, Bohier, Berthelot, et les Beaune-Semblançay seront les financiers du royaume[70] et, pour afficher leurs réussites, se feront bâtir, à la mode nouvelle, des châteaux (Chenonceau, La Bourdaisière, Azay-le-Rideau, etc.) qui contribuent largement à la réputation actuelle du val de Loire, mais, le , François Ier décide de revenir de façon définitive à Paris. Le « règne » des grands financiers tourangeaux va se terminer au gibet de Montfaucon, Tours et la Touraine seront des résidences secondaires royales, pour d'autres périodes plus heureuses.

    À l'issue du redécoupage des généralités par François Ier en 1542, la généralité de Tours contrôle seize élections sur la Touraine, l'Anjou et le Maine. La province ecclésiastique de Tours couvre un territoire plus vaste puisqu'elle inclut en plus la Bretagne, y compris le diocèse de Nantes.

    Mais l'intolérance religieuse et de subites guerres marquées de spectaculaires massacres closent ces périodes heureuses. Le pouvoir royal est impuissant à rétablir l'ordre. Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[71]. À ce moment, les catholiques ont repris la main à Tours : l’intendant s’est arrogé le droit de nommer les échevins.

    Massacre des protestants, en . Gravure de Tortorel et Perrissin.

    En , les protestants s'emparent de la ville et détruisent tous les symboles à leurs yeux de dérives superstitieuses (l'art sous toutes ses formes en sera la victime). Cette victoire sera de courte durée. Les catholiques, le , reprennent la ville. La vengeance sera impitoyable, si l'on en croit Jean de Serres : « Le peuple égorge en si grand nombre que la Loire est colorée de leur sang ». Le massacre de la Saint-Barthélemy qui prend une ampleur démesurée à Paris fin n'a pas cours en Touraine. Le responsable royal a préféré s'éloigner de la ville, plutôt que de compromettre la paix longuement négociée avec les réformés. Quelques bourgeois protestants sont emprisonnés par les échevins de Tours, par précaution pour leur éviter l’extermination[72].

    Henri III, prudent vient se réfugier à Tours, qui en la circonstance retrouve son rôle de capitale du royaume et entre le , suivi par le parlement qui tiendra ses séances dans l'abbaye Saint-Julien, le , la réconciliation entre Henri III et Henri de Navarre a lieu dans la ville. Le , le faubourg Saint-Symphorien-des-Ponts de Tours fut le théâtre d'une sanglante et terrible bataille opposant les troupes du duc de Mayenne, le chef de la Ligue qui voulait investir la ville, à celles conjointes d'Henri III et Henri de Navarre qui venaient de signer un traité d'alliance au château de Plessis-lès-Tours. Le , Henri III est assassiné, Henri IV le nouveau roi fera son entrée solennelle à Tours sa capitale de loyauté, le . Le parlement de Tours, les instances royales, le gouvernement de l'état ne quitteront la ville qu'en 1594 pour revenir à Paris, pour ne plus jamais revenir à Tours. Les Grands Siècles de la capitale inachevée se terminent [73].

    Ville administrative et marchande

    Pierre-Antoine Demachy Tours à la fin du XVIIIe siècle.

    En plus, d'accueillir l'intendance de la généralité de Touraine, la ville accueille le bureau des finances. La ville a donc un nombre conséquent d'officiers royaux. Ces officiers accaparent l'essentiel des pouvoirs municipaux au détriment des autres classes sociales. Cependant, avec les réformes de Louis XIV et de Colbert, on assiste à un renversement de la sociologie à l'intérieur des institutions municipales et plus largement à l'intérieur de la ville elle-même. La classe des marchands devient plus importante à la fin du XVIIe siècle laissant de côté tous les privilèges accordés par le roi.

    Avec la reprise en main autoritaire du pouvoir, la cour royale des Bourbons revient de façon permanente à Paris ou dans ses environs, en attendant de fuir à nouveau Paris pour la proche Versailles. Ce retour marque le début d'un déclin lent mais permanent. Pourtant, les intendants du Roi favorisent à nouveau Tours, en la dotant d'une route moderne, de magnifiques ponts alignés sur la nouvelle voie de passage. Tours, capitale de la subdélégation de Touraine, peut plus que jamais conserver sa prééminence de marché d'approvisionnement, redistribuant les grains, les vins, les fruits et légumes, les produits laitiers et de basse-cour.

    Époque contemporaine

    Monument aux morts de la guerre franco-allemande de 1870.

    La révolution française et l'Empire (1789-1815)

    Bien avant le Consulat, la bourgeoisie tourangelle accapare le pouvoir économique. Tout au long du siècle de l'industrie, elle se montre timorée à investir dans autre chose que des biens fonciers, agricoles et viticoles, rentables. Plus que la matière première ou la voie d'eau à aménager, l'investissement, l'émulation des hommes et la concurrence des entreprises manquent.

    Un homme pourtant, Armand Mame, commence en 1796 l'implantation d'une imprimerie familiale, créée par son père trente ans plus tôt. Dans le centre-ville entre la rue Royale, la rue des Halles et la rue Néricault-Destouches, une ville usine de l'imprimerie va se mettre en place, pour attendre en 1866 un chiffre d'affaires de 3,50 millions de francs-or et 1 500 employées sur place. On utilise trente machines à vapeur. L'empire Mame envoie ses fumées sur la ville, signe d'activité au XIXe siècle[74].

    De la restauration bourbonienne à la guerre de 1870 (1815-1870)

    Tours en phase avec la Touraine du Sud de la Loire, n'appartient pas tout à fait à la France septentrionale, innovante dans le respect de la qualité, audacieuse ou copiant les recettes éculées de l'Angleterre en ses productions industrielles. L'écrivain Honoré de Balzac, endetté par son aventureuse entreprise parisienne, nourrit avec un brin d'amertume ses tableaux provinciaux de ce solide comportement rentier.

    Aussi la fin de la batellerie aurait pu entraver la réussite économique de Tours, d'autant que la vallée de la Loire subit les inondations de 1836, 1846 et 1856. Des levées en zones basses ont été établies et des quartiers bourgeois et ouvriers, vulnérables à une montée des eaux, s'établissent entre La Riche à l'ouest et Saint-Pierre-des-Corps à l'est. En outre, Tours, accepte tardivement la desserte ferroviaire[75]. L'arrivée du chemin de fer en (ligne Paris-Orléans puis en 1875 pour la ligne de Vendée)[76] assure définitivement l'hégémonie de la ville chef-lieu sur son département. Tours est un carrefour ferroviaire crucial, nœud de triage pour le Grand Ouest et ses inévitables ateliers sont placés à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. L'essor économique favorise ses imprimeries de livres comme de presse quotidienne, ses négoces variés.

    Les débuts de la IIIe république (1870-1914)

    Tours devient le siège de la délégation gouvernementale de Tours au cours de la guerre franco-allemande de 1870, entre septembre et . À la suite de la capture de Napoléon III par les Prussiens, la IIIe République est proclamée le par Gambetta et le gouvernement s'installe à Paris, qui est rapidement encerclée et totalement coupée de la province. Une délégation menée par le ministre de la Justice Adolphe Crémieux est envoyée à Tours pour coordonner l'action en province. Elle est rejointe le 9 octobre par le ministre de l'intérieur Léon Gambetta qui a quitté Paris en ballon monté, il commande les armées et est partisan d'une « guerre à outrance ». L'échec de l'armée de la Loire à libérer Paris et l'avancée des troupes prussiennes poussent la délégation à rejoindre Bordeaux le . Entre 1896 et 1904, la gare et l'hôtel de ville actuels sont construits sous la direction de l'architecte Victor Laloux. Les premières pierres de ces bâtiments sont posées par le président Félix Faure et leur style Beaux-Arts est caractéristique de la Troisième République.

    Désormais, Tours n'a plus aucune ville concurrente sur le département. Chinon et Loches sont irrémédiablement provinciales et distancées. À cette époque, Tours s'agrandit démesurément vers le sud, en particulier par le quartier des Prébendes. Cette position dès lors privilégiée marque le renouveau de la cité qui devient durant tout le XXe siècle une agglomération démographiquement dynamique et économiquement tournée vers le tertiaire. Tours, lieu de rencontre, affirme les valeurs de son grand centre compagnonnique[77].

    Première Guerre mondiale

    La caserne Beaumont est construite en 1913.

    Tours était avant la Guerre 14-18 le centre de commandement de la 9e région militaire, et donc une ville de garnison de premier ordre avec un état-major important. Elle accueillait de nombreuses casernes, des régiments d'artillerie, d'infanterie comme les 32e régiment d'infanterie de ligne et 66e régiment d'infanterie de ligne principalement composé de Tourangeaux, mais aussi le 5e régiment de cuirassiers et le 9e régiment du génie. Tous ces régiments partis en guerre verront de nombreux Tourangeaux mourir.

    La Grande Guerre vit à Tours une activité très importante, étant à la fois un nœud ferroviaire primordial et le centre de la 9e région militaire, c'est le long de ses voies de chemins de fer que seront stockées de nombreuses denrées pour les armées françaises en campagne ; uniformes, équipement, armement, munitions. La longue lutte intense favorise son négoce civil comme les vivriers et l'agriculture régionale, elle reçoit des industries privées repliées des zones de guerre, comme de la câblerie et du conditionnement métallique par exemple. Ces flux ferroviaires donnèrent aussi à la ville une activité militaire employant des civils de première importance, des ateliers de confection de vêtements, des ateliers de réparations d'engins militaires, canons, munitions, centre de tri postal et évacuation des blessés. La ville fut, par exemple, le centre de tous les approvisionnements en uniformes de l'armée française d'Afrique.

    Au cours de l'année 1915, l'aviation française prit possession du champ de tir du 66e régiment d'infanterie à Parçay-Meslay pour en faire un terrain d'aviation, ce qui augmenta encore l'activité militaire dans la ville. Les Américains y installèrent en plus trois escadrilles, dont la 492e (492nd Squadron), en fin de guerre.

    D'ailleurs, outre ces escadrilles, les troupes américaines débarquèrent dans la ville au nombre de 25 000 hommes à la fin 1917, ils créèrent au passage l'hôpital militaire américain des Augustins. Le Pont de Pierre sur la Loire fut baptisé en du nom de Woodrow Wilson, président des États-Unis d'Amérique de 1912 à 1920. Leurs effectifs participèrent aussi à la vie tourangelle, aux manifestations comme les cérémonies (enterrements, remise de Croix de Guerre), les fêtes populaires, les spectacles YMCA et quelques soldats américains épousèrent des Tourangelles.

    Au lendemain de la Grande Guerre

    À Tours, comme dans tout le pays, l'armistice du a été accueilli comme un véritable soulagement. Des cérémonies et des parades ont été organisées pour l'occasion. La nouvelle arrive à Tours aux alentours de midi. Camille Chautemps, qui faisait fonction de maire de la ville après la mort de l'ancien maire Albert Letellier, lança un appel aux Tourangeaux pour célébrer ce jour historique. La ville avait été pavoisée, les maisons décorées. La population a pu participer à une grande retraite aux flambeaux à travers les rues de la ville. Le soir, Camille Chautemps prononça un vibrant discours dans lequel ressort l'image d'une France idéalisée, forte et héroïque[78] . D'autres actions ont été célébrées quelques jours plus tard notamment à la basilique Saint-Martin et à la cathédrale[79].

    Le régiment et son noble drapeau passés en revue par le général, place de la Gare. .

    La paix du fut également célébrée à Tours. La nouvelle de l'accord trouvé avec les Allemands concernant les conditions de paix fut connue à Tours au soir du . À l'instar de la célébration de la signature de l'armistice, les bâtiments publics sont pavoisés et illuminés. Beaucoup de Tourangeaux assistèrent aux quelques manifestations organisées. D'ailleurs, toujours dans l'optique de célébrer ce jour historique, Camille Chautemps décida d'organiser une manifestation importante pour le , qui prit alors le nom de « fête nationale de la Victoire ». Toute la population tourangelle se rassembla autour d’activités à la fois solennelles et festives. L'autre événement qui s'inscrit dans un temps de célébrations et d'hommages est le retour du 66e régiment d'infanterie à Tours le . La matinée fut consacrée au défilé des soldats dans les rues de la ville. Puis dans l'après-midi, soldats, anciens combattants et mutilés de guerre furent reçus à l'Hôtel de Ville.

    Portrait de Camille Chautemps.

    L'année 1919 fut aussi une année riche sur le plan politique puisqu'elle laissait place aux élections législatives et municipales. Toute activité électorale avait été suspendue durant le conflit. Il s'agissait donc des premières élections depuis cinq ans. Pour les élections législatives du , cinq sièges étaient à pourvoir en Indre-et-Loire. Elles virent la victoire du parti radical-socialiste avec trois élus sur cinq (Camille Chautemps, Paul Bernier et Louis Proust). Les deux sièges restants furent attribués à Ferdinand Morin (liste socialiste) et Charles Vavasseur (liste union républicaine)[80]. Si au niveau départemental, le parti radical sortit vainqueur de ces élections, ce succès fut plus nuancé pour la ville de Tours, qui vota majoritairement pour la liste socialiste. Concernant les municipales du , la lutte fut acharnée. Camille Chautemps était en difficulté. Pour tenter de garder la mairie et barrer la route aux socialistes, Camille Chautemps mis en place une liste dite d’intérêt général dans laquelle il n'hésita pas à s'allier avec ses adversaires d'il y a deux semaines. Un choix payant puisque la liste d'intérêt général sortit vainqueur et Camille Chautemps fut élu maire de la ville.

    Au lendemain de la guerre, la ville a rencontré beaucoup de problèmes. Les rues n'étaient pas en bon état, défoncées par le passage des véhicules militaires, tout comme bon nombre de jardins, dévastés[81]. Du point de vue économique, Tours est touchée par les problèmes de la vie chère et du ravitaillement. Les difficultés de transport dus aux mauvais états des routes ont engendré des soucis dans le ravitaillement. De ce fait, la rareté des produits de première nécessité a entraîné automatiquement une hausse considérable des prix. La population était obligée de vivre avec des restrictions (rationnement du pain, régime des trois jours sans viande etc.). Concernant l'aspect social, une forte agitation s'est fait ressentir après la guerre. L'arrêt de certaines usines ayant participé à l'effort de guerre a entraîné des licenciements et donc du chômage. Elle s'expliquait notamment par une réalité quotidienne compliquée, marquée par les problèmes de ravitaillement et de la vie chère. Mais cette agitation s'expliquait aussi par des aspirations révolutionnaires venues de l'est et la révolution bolchevique. Des conflits et grèves éclatèrent chez les ouvriers qui réclamaient divers droits (augmentation des salaires, aides pour subvenir à la cherté de la vie etc.). Le fut bien suivi. Sur les 7 400 ouvriers que comptaient les ateliers du Paris-Orléans à Tours, plus de 4 000 ont participé à la manifestation.

    Entre-deux-guerres

    En 1920, la ville accueille le congrès de Tours dans la salle des Manèges aujourd'hui disparue, près de l'église Saint-Julien. Ce congrès voit la dislocation du Parti socialiste et la constitution indépendante du Parti communiste français. Dès les années folles, Tours est une ville d'équipement et de services. C'est une petite capitale de la presse et de l'édition, un centre de marché d'assurance. Une école militaire du train signale la présence de l'armée. Bâtiment, confection, laiteries-fromageries répondent aux nouveaux besoins consuméristes. Le matériel de chemin de fer, les pompes hydrauliques, la petite mécanique, toutes ces activités florissantes pérennisent les secteurs industriels dominants qui s'affirmeront encore après les années cinquante, la fonderie, le travail des métaux, la construction mécanique et électrique, les pneumatiques, le textile et l'habillement.

    Le plan d'aménagement, d'extension et d'embellissement, qui faisait suite à l'adoption de la loi « Cornudet » du 14 mars 1919, fut très rapidement adopté par la ville de Tours, par un projet validé par la municipalité en 1938 dit « projet Agache » qui définit une zone archéologique. Une commission fut organisée pour réaliser un inventaire archéologique et une liste de 267 monuments historiques à protéger, mais la Seconde Guerre mondiale viendra tout annuler. Ce projet préfigure la mise en place des « secteurs sauvegardés »[82].

    Seconde Guerre mondiale

    La préfecture, où se déroula la réunion du Conseil suprême interallié.

    Avant 1940, elle reçoit de nouvelles industries réfugiées, roulement à billes, matériels téléphoniques, meubles. Mais la ville n'est plus mise à l'abri de la guerre par l'artillerie et de vaillants poilus tenant de lointaines lignes françaises, l'aviation de bombardement rend également l'arrière front vulnérable.

    Église des Augustins, Ferdinand Dubreuil, Tours 1940.

    Tours est en partie détruite précocement en 1940 et une partie de sa population connaît ensuite durant quatre années les affres de la vie en baraquements ou en casemates. Entre le et le , pendant la débâcle, elle accueille le gouvernement français, l'Assemblée nationale s'installe au grand théâtre et le Sénat à l'hôtel de ville (le ministère de l'Intérieur s'est installé dans la préfecture, Albert Lebrun a installé la présidence de la République au château de Cangé à Saint-Avertin et Paul Reynaud la présidence du Conseil au château de Chissay-en-Touraine). La dernière réunion du Comité suprême interallié avec Churchill et Reynaud se tient dans la préfecture le .

    Rue nationale, Jean Chauvin 1940, palais royal neuf.

    Une partie du centre de la ville est totalement détruite lors du grand incendie du au , causé par des obus incendiaires allemands. Les chefs-d'œuvre architecturaux des XVIe et XVIIIe siècles sont en partie perdus, et près de deux cents monuments historiques sont détruits par le feu[83], dont le couvent des Jacobins, qui sera détruit entièrement en 1944, les couvents des Augustins, des carmélites, l'église des jésuites et de très nombreux hôtels, de même que la partie Nord de la rue Nationale, et l'entrée monumentale de la ville, la place des arts[84]. Cette dernière était constituée du palais royal neuf, du muséum d'histoire naturelle, dont toutes les collections disparaissent, et de la bibliothèque, ancien hôtel de Ville, qui perd aussi une grande partie de ses collections. Le pont Wilson pont de pierre »), qui approvisionne la ville en eau, a été dynamité pour freiner l'avancée de la Wehrmacht.

    Le , le dirigeant collaborationniste du RNP, Marcel Déat, est victime d'un attentat raté lors d'une conférence au théâtre de Tours, la mèche de la bombe artisanale se détachant en heurtant son pupitre, après avoir été lancée des galeries. Membres du Front national de la Résistance, les deux auteurs, Georges Bernard et Maxime Bourdon seront retrouvés et fusillés.

    En , des bombardements alliés frappent durement le complexe ferroviaire et les quartiers de Velpeau et Beaujardin[85], et font 137 morts[86]. La cité tourangelle est finalement libérée le . La commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à trois autres communes de l'Indre-et-Loire[87].

    Un plan de reconstruction et d'aménagement du centre-ville, dessiné par l'architecte tourangeau Camille Lefèvre, est adopté avant même la fin de la guerre. Le plan de vingt îlots quadrangulaires est ordonné autour de la rue Nationale qui est élargie. Cette ordonnance régulière s'efforce de reprendre les thèmes de l'architecture du XVIIIe siècle en les simplifiant, mais cette nouvelle ordonnance autoritaire et moderne sacrifie à la destruction tous les éléments patrimoniaux et archéologique qui ne seront pas sauvés, comme le temple romain trouvé sous la rue Nationale et l'hôtel de Beaune Semblançay, dont l'aile ouest et l'escalier renaissance seront intégralement détruits, ainsi que l'enceinte est de Châteauneuf[88]. Pierre Patout lui succède en tant qu'architecte en chef de la reconstruction en 1945. On envisage un temps de détruire la partie sud de la rue Nationale pour la mettre en conformité avec la nouvelle.

    Société contemporaine

    Gestion publique

    Siègent à Tours :

    • le conseil municipal de la commune de Tours ;
    • le conseil métropolitain de Tours Métropole Val de Loire ;
    • le conseil départemental d'Indre-et-Loire ;
    • des services régionaux de la région Centre-Val de Loire y sont également situés (en partage avec Orléans où siège le conseil régional) ;
    • des services de l'État français pour le département d'Indre-et-Loire (préfecture).

    Projets

    Le tramway de Tours passe par le pont Wilson et l'avenue de la Tranchée qui prolongent la rue Nationale et les 2,5 km de l'avenue de Grammont.

    Plusieurs projets sont à l'étude ou en phase d'accomplissement :

    D'autres projets sont plus hypothétiques, en phase d'étude primaire, ou furent évoqués un temps mais n'ont été cités plus sérieusement depuis : la mise en place d'une École d'architecture (à la suite du moratoire du ministère de la Culture en 1998), la densification du bâti le long de l'axe ferré entre Saint-Pierre-des-Corps et Tours, l’achèvement du périphérique et la construction de l'A10 bis contournant l'agglomération sont, pour l'instant au moins, abandonnés. Avec le changement de municipalité en 2014 d'autres projets ont pour l'instant disparu : notamment le réaménagement de la place de la Tranchée à Tours-Nord, la destruction et le réaménagement de l’îlot Vinci près de la Gare (où la construction d'une tour fut évoquée par la municipalité de Jean Germain). L'agrandissement du Stade de la Vallée du Cher est quant à lui pour l'instant abandonné.

    Conseils municipaux depuis 1899

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1947 Jean Meunier SFIO Député d'Indre-et-Loire (1936-1940) et (1945-1958)
    1947 1959 Marcel Tribut UDSR  
    1959 1995 Jean Royer DVD Ministre de Pierre Messmer (1973-1974)
    Député d'Indre-et-Loire (1958-1973) et (1976-1997)
    Conseiller général d'Indre-et-Loire (1961-1988)
    1995 2014 Jean Germain PS Sénateur d'Indre-et-Loire (2011-2015)
    2014 2017 Serge Babary UMP-LR Conseiller général d'Indre-et-Loire (2001-2015)
    2017 3 juillet 2020 Christophe Bouchet UDI-PRV puis MR  Journaliste. Ancien président de l'Olympique de Marseille de 2002 à 2004.
    3 juillet 2020[91] En cours Emmanuel Denis EÉLV Ingénieur en électronique

    Finances municipales

    • Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[92] :

    Évolution de l'endettement par habitant (en €)[92] :

    Élections présidentielles

    En 2002, les électeurs se sont déplacés à 68,03 % pour le 1er tour et ont placé en tête le candidat du RPR et Président sortant, Jacques Chirac, avec 21,84 % des voix, soit 10 896 personnes. Au second tour, la participation au scrutin a augmenté (+ 8,18 %) et la population tourangelle a voté à 87,41 % la réélection de Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen n'ayant obtenu que 12,59 % des voix (contre 12,97 % au 1er tour).

    En 2007, la population tourangelle s'est rendue aux urnes à 83,54 % pour le 1er tour et a placé en tête des suffrages le candidat UMP Nicolas Sarkozy avec 30,76 % des voix, devant la candidate PS Ségolène Royal, qui a obtenu 28,76 %. Au second tour, la participation a été de 84,16 % (+ 0,62%) et c'est cette fois Ségolène Royal qui avait été préférée (50,83 %) face à Nicolas Sarkozy (49,17 %).

    En 2012, la participation s'est élevée à 78,49 %. Les électeurs choisissent fermement leur position, puisque le candidat PS et Président de la République française, François Hollande, est placé en tête dès le premier tour avec 32,18 % des voix contre 27,02 % pour le Président sortant et candidat UMP Nicolas Sarkozy. Le second tour confirme la prise de position de la population, puisque 56,57 % des personnes votent pour François Hollande face aux 43,43 % du Président sortant. Le taux de participation de ce second tour est de 78,88 % à Tours.

    En 2017, lors du second tour des élections présidentielles, Emmanuel Macron (En marche !), élu, a recueilli 78,82 % des suffrages exprimés et Marine Le Pen (FN), 21,18 %. Le taux de participation, concernant cette élection, s'est alors élevé à 71,10 % sur l'ensemble des 80 032 habitants de Tours inscrits sur les listes[93].

    Élections locales, nationales et européennes

    Élections législatives

    • 2002 : la majorité présidentielle (RPR) est dominante dans les circonscriptions 1 et 2. La 5e circonscription est elle du côté de l'opposition (PS)66.
    • 2007 : la gauche (PS) arrive en tête dans les circonscriptions 1 et 5. La majorité présidentielle (UMP) gagne la 2e circonscription 67.
    • 2012 : la majorité présidentielle (PS) l'emporte dans les deux circonscriptions restantes 68.
    • 2017 : carton plein pour la majorité présidentielle (La République En Marche) qui s'impose dans les 1re et 5e circonscriptions.

    Élections européennes

    • 2004 : la liste PS arrive en tête, suivi de celle de l'UMP et de la liste UDF69.
    • 2009 : la liste de la majorité présidentielle (UMP) arrive en tête des suffrages, suivi par la liste Europe-Écologie et enfin la liste Parti Socialiste70.
    • 2014 : la liste de l'opposition (UMP) arrive devant la liste Front National et la liste PS71.

    Élections municipales (voir listes ci-après)

    Élections cantonales et départementales
    • Cantonales 2008 : la majorité présidentielle l'emporte (UMP) au second tour devant le candidat PS dans un canton. L'autre est remporté par le candidat socialiste, loin devant le candidat divers droite72.
    • Cantonales 2011 : la gauche l'emporte dans tous les cantons (4 PS, 1 EELV)73.
    • Départementales 2015 : la liste d'Union de la droite arrive en tête à l'issue du premier tour dans les 4 cantons de ces départementales74.

    Emploi

    EmployeurNombre de salariésVille(s)Domaine
    CHRU de Tours8 007ToursSanté et soins médicaux : Hôpital régional
    SNCF3 641Tours et Saint-Pierre-dès-CorpsTransport ferroviaire et établissement de maintenance du matériel
    Ville de Tours2 897ToursCollectivité territoriale : commune
    Conseil départemental d'Indre-et-Loire2 832ToursCollectivité territoriale : département
    Université de Tours2 455ToursEnseignement supérieur
    STMicroelectronics1 443ToursFabricant de semi-conducteurs
    Mutualité Française Centre-Val de Loire, membre de VYV31400ToursServices de soins et d'accompagnement
    Auchan1 210Tours / Chambray-lès-Tours / Saint-Cyr-sur-LoireGrande Distribution
    Orange778ToursTélécommunications
    Fil bleu640Tours et Saint-Pierre-dès-CorpsRéseau de transport en commun
    La Nouvelle République502ToursPresse quotidienne régionale
    Bouygues Télécom429ToursOpérateur téléphonique
    Tours Métropole Val de Loire421ToursCollectivité territoriale : métropole
    Sanofi-Aventis400ToursFabricant de produits pharmaceutiques
    Banque populaire Val de France400ToursBanque et assurances
    Fidelia Assistance400ToursSociété d'Assistance

    Santé

    La ville de Tours compte six établissements publics qui forment le Centre hospitalier régional et universitaire de Tours (le plus gros employeur de la région Centre-Val de Loire) : l'hôpital Bretonneau, l'hôpital Trousseau, l'hôpital Clocheville, l'hôpital de l'Ermitage, le Centre psychothérapique de Tours-Sud, la Clinique psychiatrique universitaire. Le CHRU dispose de laboratoires de recherche en collaboration avec l’université de Tours. Ils ont permis entre autres de découvrir le vaccin contre l’hépatite B et d'avancer dans les recherches sur l’autisme.

    Parallèlement il existe trois cliniques privées importantes, issues des regroupements récents de nombreuses anciennes cliniques réparties dans toutes la ville:

    Primaire
    Secondaire
    Post-secondaire public
    Site des Tanneurs - UFR Lettres et Langues.

    L’université de Tours est une université autonome qui rassemble près de 28 000 étudiants et propose 35 licences (bac +3) et 90 masters (bac +4 et +5). Elle est divisée en sept unités de formation et de recherche[94] qui sont réparties sur la ville :

    Dépendent aussi de l'université :

    Enfin, depuis 2009, le siège de l'université Centre Val-de-Loire (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur) est implanté à Tours sur le campus du Plat d'Étain.

    Post-secondaire privé

    Justice et autres administrations

    Tours et Orléans (comme Nancy et Metz ou Lille et Douai) ont été rivales pour accueillir les entités administratives régionales. Finalement, en 1972 bien qu'étant la ville la plus peuplée Tours n'obtint pas la préfecture de la région Centre-Val de Loire. Une rivalité entre le maire de l'époque Jean Royer et Michel Debré serait un facteur majeur de cette rivalité[97]. Un partage s'est néanmoins effectué entre les deux villes pour les structures administratives et même pour la dénomination du rectorat.

    Tours est donc le siège de plusieurs administrations publiques d'échelles départementale, régionales et nationale (voir plus bas la section "Ministère de la Défense"). Non exhaustivement:

    Forces Armées

    Tours-Nord accueille un site majeur de la base aérienne 705, avec comme équipement phare la piste utilisé notamment par l'école des pilotes de chasses. La direction de cette base aérienne, comprenant des sites répartis dans tout l'ouest du pays - entre autres : Brest (Finistère) et Cinq-Mars-La-Pile (Indre-et-Loire) - est présente à Tours. La BA 705 était aussi hôte à Tours depuis 2009 de l'intégralité des services de ressources humaines de l'armée de l'air avant qu'ils rejoignent Tours-Sud (infra). Au total ce sont près de 1 600 militaires qui y exercent. Le devenir de la base, notamment le transfert de l'école de chasse, est cependant régulièrement soulevé dans les dernières restructurations annoncées, notamment le livre blanc de la Défense pour 2014-2019[98],[99].

    La caserne Baraguey, du temps du 66e régiment d'infanterie, dans les années 1920.
    Les casernes Beaumont-Chauveau du quartier Giraudeau, en projet de réaménagement.

    Tours a par ailleurs un long passé de casernement militaire. Deux sites majeurs seulement restent aujourd'hui en activité boulevard Jean Royer, assurant néanmoins une présence très importante en effectifs, mais la ville compta jusqu'à huit casernes au XIXe siècle, jusqu'au milieu du XXe siècle[100],[101].

    La caserne de passage, fermée - créée dans le voisinage de l'église Saint-Julien - et la caserne d'infanterie Marescot - rue Georges Delperier - devenue collège des Recollets. Le quartier Lasalle (caserne Morier) - implanté au Champ-de-Mars - où s'installa un régiment de cavalerie en 1845 (8e RC), a notamment laissé place au lycée Albert Bayet. La caserne Meusnier (anc. de Guise), cédée à la ville en 1968 - sur le site du château de Tours - connu successivement la cavalerie (inauguré par le 3e Régiment des gardes d'honneur) et l'infanterie (32e RI par exemple), abrite des activités muséographiques et patrimoniales. L'École du train dans la ville depuis 1945 - installée au quartier Beaumont (anc. caserne d'artillerie), rue du Plat d'Étain, face au quartier Chauveau - déménage pour Bourges en 2009 à l'occasion d'un rapprochement de plusieurs écoles militaires (Écoles Militaires de Bourges). Le musée des équipages militaires et du Train - situé rue Walvein - est également transféré à Bourges[102]. Le site Beaumont-Chauveau, rendu à la vie civile, fait l'objet d'un vaste plan de réaménagement à l'horizon des années 2016-2018[103],[104]. Elles servent déjà d'annexe pour l'UFR de médecine, abritent les services de la présidence de l'université et le siège du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) : le Centre - Val de Loire Université et divers autres organismes de recherche.

    En activité, sur l'actuel boulevard Jean Royer (anc. Thiers) : le quartier Rannes a été notamment la garnison du 5e RC. Il abrite désormais le tout récent cercle-mess depuis 2012[105] ; la caserne Baraguey d'Hilliers, réaffectée, a été notamment la garnison du 66e RI dans les années 1920 (auquel succédera le 32e RI) et le siège de l'État-Major de la 13e Division militaire territoriale dans les années 1970-1980. Désormais les locaux abritent plusieurs services de la direction des ressources humaines de l'armée de l'air (450 personnes). En 2012, c'est au tour d'une partie du service des ressources humaines de l'Armée de terre de prendre place à Tours depuis l'Île-de-France (huit cents personnes)[106]. En 2014, la marine installe également ses services de ressources humaines (quatre cents personnes). Enfin, la même année, ce sont les services informatiques de l'armée qui emménage à Tours (cent personnes).

    Tours a en son sein aussi la délégation militaire départementale (DMD) ainsi que des centres de recrurement et d'information de chaque armée.

    Culture

    Le musée des beaux-arts de Tours, dans l'ancien archevêché.

    L'Opéra a son siège au Grand Théâtre (dirigé par Laurent Campellone) tandis que le Centre dramatique national (dirigé par Jacques Vincey) a élu domicile au Nouvel Olympia.

    L'orchestre symphonique de la région Centre-Val de Loire est basé à Tours ; ses principaux membres sont issus du lycée musical Francis-Poulenc et du conservatoire à rayonnement régional de Tours. Les Fêtes musicales de Touraine se déroulent dans le cadre de la grange de Meslay tandis que le Florilège vocal, festival international de chant choral, investit salles de concerts et rues piétonnes.

    Depuis 1986, moment où Marcelline Langlois-Berthelot (arrière petite-fille du diplomate et juriste Philippe Berthelot) a commencé à la diriger la librairie, La Boîte à Livres, rue Nationale, s'est fortement agrandie et a joué un rôle important dans la vie culturelle de Tours, c'est la plus grande librairie de la région centre et l'une des plus grandes librairie indépendante de France[108]. Cette librairie indépendante, est aussi un centre culturel avec des d'expositions artistiques régulières et de rencontres avec des auteurs. Afin de favoriser la sensibilisation à la littérature chez les enfants, Langlois-Berthelot a notamment mis en place le Prix Lecture de la Boîte à Livres.

    Le Centre chorégraphique national dirigé par Thomas Lebrun est à l'initiative d'un festival de danse annuel.

    Tours est un pôle important de la musique ancienne en France. De nombreux ensembles reconnus au niveau international y résident : Diabolus in Musica, Ensemble Doulce Mémoire, Ensemble Jacques Moderne dirigé par Joël Suhubiette, Ensemble Marini dirigé par James Jennings, Ensemble PhilidOr, Ensemble Consonance… Une saison de musique ancienne permet à ces ensembles de se produire régulièrement sur Tours et son agglomération en mai/juin et en septembre/octobre.

    De nombreux musées sont offerts aux visiteurs : musée des Beaux-Arts de Tours (palais des Archevêques), musée du Compagnonnage (dortoir des moines de l'abbaye Saint-Julien), Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCCOD), muséum d'Histoire naturelle, musée Saint-Martin, etc.

    Des expositions d'envergure nationale sont organisées régulièrement au Musée d'art contemporain du château de Tours sur les bords de Loire : Joan Miro (2001), le Franc-Maçon dans son Habit de Lumière (2002), Daniel Buren (2005) ou Calder en Touraine (2008).

    Dans le quartier de la Fuye, rue du docteur Fournier, le plasticien Armand Langlois a réalisé une fresque en trompe-l'œil illustrant le travail de compagnons couvreurs.

    Tours - "Le couvreur" d'Armand Langlois.

    De nombreux illustrateurs comme Nico Nu et auteurs-dessinateurs de Bande dessinée, à l'instar de l'atelier Cachalot fondé par Christopher ou de l'atelier POP sont installés à Tours, notamment dans le quartier artisan du Petit Saint-Martin (Ouest du Vieux Tours). Un festival de Bande dessinée « A Tours de Bulles » a lieu en outre chaque année.

    Tous les ans à la fin mars, le carnaval de Tours accueille plus de 10 000 personnes au long de son défilé, et en été à l'occasion de Tours sur Loire s'installent des animations autour du fleuve royal.

    La Société archéologique de Touraine, fondée en 1840 par Alexandre Giraudet, Henry Goüin, Noël Champoiseau et l’abbé Manceau, œuvre pour la promotion du patrimoine local et anime une bibliothèque d'étude au Logis des Gouverneurs (château de Tours). On y trouve également un musée consacré à l'histoire de la Touraine.

    L'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine, créée en 1761 regroupe des personnalités intellectuelles ou artistiques de Touraine.

    La ville de Tours fut aussi le cadre de tournages de films comme Douches froides, Nos vies heureuses, Les Revenants ou Le Grand amour de Pierre Étaix.

    Depuis 1996, l'association Boutavant tente de faire vivre la mémoire de la batellerie tourangelle en préservant des bateaux de Loire traditionnels (chalands, gabares, toues cabanées, etc.) visibles aux alentours du pont Wilson et en contrebas du château de Tours où se trouve un embarcadère pour de courtes promenades permettant de découvrir la faune et la flore de la Loire sauvage[109],[110].

    Bibliothèques
    Bibliothèque centrale de Tours.
    Médiathèque François-Mitterrand du quartier Europe.

    La ville de Tours possède neuf bibliothèques, la plus grande est la bibliothèque municipale de Tours qui est classée. Elle est située place Anatole-France. Ouverte au public en 1793, les fonds sont tout d'abord constitués des ouvrages provenant des abbayes de Saint-Martin et Marmoutier, et du chapitre de la cathédrale Saint-Gatien.

    La bibliothèque a occupé différents lieux, comme l'Hôtel de la Préfecture, l'Hôtel Papion du Château en (à l'emplacement de l'actuelle mairie, aujourd'hui disparu), l'ancien hôtel de ville en 1907 (au niveau de l'actuelle place Anatole-France, aujourd'hui disparu) avant d'occuper un nouveau bâtiment, sur les bords de Loire, après sa destruction en .

    Les bombardements, en même temps que l'édifice, ont détruit près de 250 000 volumes et une grande partie des fonds anciens : sur les 2 042 manuscrits et 451 incunables, 815 manuscrits, 56 incunables, ainsi que les archives municipales anciennes, sont sauvés, grâce au conservateur de l'époque, Georges Collon[111]. La nouvelle bibliothèque est reconstruite en 1957 sur les plans de l'architecte Patout. Une partie de la collection sauvée est maintenant conservée dans un coffre souterrain.

    En plus de ces fonds de livres, la bibliothèque municipale de Tours dispose d'un fonds musical et d'un fonds vidéo.

    Elle ferme ses portes en pour la réalisation de travaux de mise aux normes[112].

    Par ailleurs, depuis 2007, Tours dispose aussi d'une nouvelle médiathèque à Tours-Nord appelée médiathèque François-Mitterrand. D'une architecture contemporaine, elle participe à la restructuration du quartier de l'Europe, et à la rénovation de la place du Beffroi désormais Esplanade François-Mitterrand.

    Au-delà de ces deux édifices, Tours dispose des bibliothèques suivantes :

    Il faut y ajouter deux bibliothèques spécialisées, situées sur le site du château de Tours, au Logis des Gouverneurs :

    Salles de spectacle
    Cinémas

    Dans les années 1950-60, il existait à Tours un grand nombre de salles de cinéma (Le Caméo, Le Palace et le Cyrano, Le Majestic, Le Mexico, Le Rex, L'ABC, L'Olympia, le Gallia, le CinéLux, etc.) qui ont toutes disparu. Elles ont, comme dans nombre de villes, été remplacées par des complexes. Dans le quartier de la cathédrale, les salles associatives des « Studio Cinémas[114] » (7 salles) offrent une programmation variée, préférant la projection des films en version originale. Par le nombre des entrées, c'est l'un des premiers cinémas Art et Essai de France. L'association accueille également le CNP (cinéma national populaire) et la Cinémathèque de Tours.

    Il existe trois autres cinémas sur Tours, dont deux de la chaîne CGR : un en centre-ville (8 salles) et le second au quartier des Deux-Lions (13 salles) ouvert en 1998. De plus, le CinéLoire de 9 salles du groupe Davoine avec une capacité d'environ 2 000 places s'installe en à Tours-Nord, en face du terminus du tramway, avec une salle en IMAX. L'arrivée de ce dernier fait craindre une saturation du marché, alors que le cinéma CGR du Centre est déjà fragile avec des entrées en baisse, malgré une tentative de diversification grâce à des films en versions originales ou la rediffusion de vieux succès. Le CGR des Deux-Lions réplique avec ajoutant une treizième salle haut-de-gamme en 2019[115].

    Le cinéma des Studios.
    • CGR Tours-Centre, 8 salles et 210 000 entrées en 2019 ;
    • CGR Deux-Lions, 13 salles et 900 000 entrées ;
    • Les Studios, 7 salles et 358 000 entrées ;
    • Ciné Loire, 9 salles et 240 000 entrées[116].

    Presse locale

    Écrite :

      • La Nouvelle République du Centre-Ouest est un quotidien local qui parait du lundi au dimanche. Le siège est place de Verdun.
      • La Rotative[117] (site collaboratif d'informations locales)
      • 37 degrés (magazine culturel)
      • La Tribune de Tours (journal hebdomadaire gratuit)
      • Tours Madame
      • PROG! Agenda des sorties Tours et agglo (mensuel gratuit sur la culture et les sorties)
      • Le ptit Zappeur (magazine TV gratuit bihebdomadaire)
      • TMV (journal hebdomadaire gratuit Groupe NRCO)
      • Ailleursmag (magazine gratuit mensuel)
      • Tours&Moi (magazine municipal gratuit mensuel)
      • Tour(s)plus le mag (magazine de l'agglo gratuit trimensuel)
      • Le Canard du coin (journal bimestriel d'enquêtes politiques et sociales)
      • Les Bons Plans de Tours (magazine bihebdomadaire gratuit)
      • Tourang'l (magazine féminin de la Touraine).
      • Oazar[118] (magazine culture et gastronomie depuis 2012)

    Télévisuelle

      • TV Tours Val de Loire est la télévision locale de Tours (sur le canal Hertzien 37), ses studios sont installés place Verdun, au sein des locaux de la Nouvelle République.
      • France 3 Tours implantée place des Halles de Tours, est le premier décrochage info de dimension locale créé par la chaîne en 1989. M6 lui emboîtait le pas pour le premier décrochage info local de la chaîne dans le courant de la même année, mais l'expérience se termina en 2007.

    Radio

    Les radios locales tourangelles :

    Morphologie urbaine

    Une rue du quartier de Châteauneuf, dans le vieux Tours.

    L'habitat ancien pré-XIXe est regroupé au sein de deux noyaux, symétriques par rapport à la rue nationale, et constituant le "Vieux Tours" :

    • le quartier de la cathédrale Saint-Gatien, bâti sur les ruines de la cité originelle gallo-romaine, elle-même érigée sur une butte insubmersible de la varenne (plaine alluviale).
    • le quartier de Châteauneuf, né des fortifications protégeant le prestigieux lieu de pèlerinage chrétien au Moyen Âge, probablement entre 1050 et 1150. L'ensemble religieux autrefois appelé martinopole avait été édifié autour du tombeau de saint Martin, initialement posé sur un tertre rivé au fleuve. Dénaturé après la Révolution, l'ensemble collégial correspond approximativement à la basilique Saint-Martin et l'actuelle place Plumereau.

    Vers l'est, jusqu'à la limite actuelle avec la ville de Saint-Pierre-des-Corps, et vers l'ouest jusqu'à la place Sainte-Anne à la Riche, on peut distinguer d'ancien faubourgs constitués parallèlement à la Loire, dans le prolongement de la ville.

    On pourra également noter un troisième noyau pré-XIXe à l'endroit du quartier Paul-Bert, sur la rive nord de la Loire, au pied du coteau, entre le pont Wilson et le pont de fil. Ce quartier faisait face à la cité originelle de l'est, et était située au débouché nord du premier pont (près de l'emplacement du pont de fil).

    D'importants secteurs de la ville furent détruits lors de la Seconde Guerre mondiale : par les frappes allemandes de 1940, ainsi que par les bombardements alliés annonçant la libération terrestre en 1944. Les incendies successeurs de ces pilonnages furent également dévastateurs. Elle ne fut pas reconstruite à l'identique, mais selon l'architecture typique de l'après guerre. Sur les secteurs plus symboliques que sont la rue nationale et la place Anatole France notamment, le style tourangeau traditionnel (toits d'ardoises, murs de tuffeau, cheminée en briques) inspira une adaptation moderne. Les architectes Jean Dorian et Pierre Patout conçurent le nouveau plan en damier (entre les rues de Jérusalem et président Merville à l'ouest, et la rue Voltaire à l'est) mis en chantier de 1950 à la fin de la décennie, et

    Un axe rectiligne nord-sud (ancienne RN 10, originellement route royale d'Espagne) traverse le centre-ville de part en part. Il offre une perspective de 7 kilomètres depuis le haut de la Tranchée en direction du sud : l'avenue de la Tranchée, le pont Wilson, la rue Nationale et l'avenue de Grammont s’enchaînent pour rejoindre l'autre coteau, jusqu'au pied du parc Grandmont.

    Annexions territoriales
    L'avenue de la Tranchée marque l'entrée Sud de l'ancienne commune de Saint-Symphorien.

    Le territoire actuel de la ville de Tours résulte de nombreuses opérations depuis le XIIIe siècle.

    Avant la Révolution il n’existait pas d’entité comparable à la commune. Le plus petit niveau d’administration était la paroisse. Ainsi entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, 16 paroisses ont leur chef-lieu dans la ville de Tours. Parmi elles quatre s’étendent hors de la ville : La Riche-Extra, Saint-Étienne-Extra, Saint-Pierre-des-Corps et Saint-Symphorien-Extra. Au cours du XVIIIe siècle trois décrets successifs signés par l'archevêque de Tours suppriment cinq paroisses : d'abord le Saint-Pierre du Chardonnet et Saint-Simple sont supprimées, puis le Notre-Dame de l’Écrignole, Sainte-Croix disparaissent, enfin le Saint-Denis n'est plus une paroisse[119].

    Dix ans plus tard, le , un décret de l’Assemblée Nationale établit une nouvelle circonscription des paroisses de la ville de Tours. Il en reste alors quatre :

    • Saint-Gatien (la paroisse épiscopale) qui comprend la partie est de la ville, limitée par la rue Nationale et l’avenue de Grammont, la commune de Saint-Pierre-des-Corps et la partie de la commune Saint-Étienne-Extra à l’est de l’avenue de Grammont jusqu’au Cher ;
    • Saint-Martin dont le territoire s'étend de la rue Nationale à la paroisse Notre-Dame-la-Riche ;
    • Notre-Dame-la-Riche pour le reste de la partie ouest de Tours jusqu’à la commune de La Riche, et
    • Saint-Symphorien au nord de la Loire.

    Après la Révolution française, les communes proches de ce qu'on connait aujourd'hui sont créées. Le découpage est alors communal. Un décret impérial du change les frontières de la ville de Tours qui est délimitée d’avec Beaumont, La Riche, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Étienne, Saint-Pierre-des-Corps et Saint-Symphorien. Tours cède ainsi à Saint-Symphorien la partie ouest de l’Île-Aucard, qui sont à l'époque des terrains sans habitation. De son côté La Riche cède à Tours près de trois hectares[120].

    Le une loi fixe la fusion de Saint-Étienne-Extra d'avec la commune de Tours. Puis, le , une loi délimite désormais les communes de Saint-Avertin, Saint-Pierre-des-Corps et Tours. Tours cède alors à Saint-Avertin le Parc-de-Grandmont et son château. Cette même partie reviendra à Tours en 1961 (par décret) avec deux nouveaux territoires de Saint-Avertin : le Parc des Expositions et le stade d’Honneur et ses annexes.

    La dernière évolution date du , lorsque sous l'impulsion du maire de Tours (Jean Royer), les communes de Saint-Symphorien et de Sainte-Radegonde-en-Touraine sont rattachées à celle de Tours (arrêté préfectoral).

    Quartiers

    Le plan de zonage 2010 de la ville de Tours définit trois grands secteurs de la ville : le nord de la Loire, le centre entre la Loire et le Cher et le sud du Cher[121]. Toutefois, les Conseils de la vie locale de Tours (les CVL sont des instances infra-communales qui sont une expression de démocratie participative) sont séparés en quatre territoires et prévoient un découpage différent entre le nord et le sud notamment[122]. Ainsi, Tours-Nord est délimité au sud par la Loire alors que Tours-Sud s’étend au sud des boulevards Richard-Wagner, Winston-Churchill et Louis-XI. On trouve aussi Tours-Ouest, qui comprend les parties situées entre la Loire, la rue Nationale et l’avenue de Grammont ainsi que les boulevards Winston-Churchill et Louis-XI. Pour sa part, Tours-Est est délimité au nord par la Loire, à l’ouest par la rue Nationale et l’avenue de Grammont et au sud par le boulevard Richard-Wagner.

    L'Insee partage la commune de Tours en 22 zones dans le cadre de son découpage du territoire le plus fin en IRIS[123] :

    Connexions cyclables, au réseau de vaste échelle
    Tracé de l'EV6

    L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d' « Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui traverse Tours en reliant Saint-Nazaire à Constanţa[124]. C'est la plus célèbre des véloroutes européennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'Océan Atlantique à la Mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube. Sa portion longeant la Loire, entre le département du Cher et la Loire-Atlantique, s'appelle la Loire à Vélo et bénéficie d'une grande publicité à destination des touristes, notamment de la part des pouvoirs publics (conseils généraux…)

    Du temps de la batellerie
    • La Loire : bien que de nombreux noms de rues et quartiers fassent référence à une batellerie passée active, le « fleuve royal » n'est aujourd'hui plus adapté pour une navigation commerciale. Comme dans le reste du pays, la batellerie, le transport fluvial des marchandises s'est vu supplanté au cours du XIXe siècle par le chemin de fer.
    • Le Cher : affluent de la Loire, il était navigable entre la confluence (à une vingtaine de kilomètres à l'ouest) et le canal du Berry jusqu'à ce que son cours soit modifié dans les années 1960 à l'occasion du chantier pharaonique qui verra sortir de terre les quartiers des rives du Cher et des Fontaines.
    • Le ruau Sainte-Anne : ancêtre occidental du canal des ducs de Berry, il reliait le Cher à la Loire selon l'axe qui délimite aujourd'hui Tours de sa voisine La Riche. Un unique pont au niveau de l'actuelle place Sainte-Anne permettait la jonction entre Tours et la presqu'île de Berthenay. Après fermeture plusieurs dizaines d'années auparavant et de longues tentatives d'assainissement, son remblaiement est entrepris en 1837. Les terrains vierges laissent place à la création à son ancien emplacement par le pharmacien Margueron dès 1843, d'un jardin des plantes, prélude au jardin Botanique. Le manque de financement et surtout l'avis d'ingénieurs jugeant préférable une liaison Cher/Loire en amont de Tours auront eu raison de lui.
    • Le canal du Duc de Berry : portion inaugurée en 1828 pour remplacer son cousin de l'ouest le ruau Sainte-Anne, il faisait la jonction entre la Loire et le Cher (la branche « centrale » du canal se termine à plus de 40 kilomètres en amont de Tours à Noyers-sur-Cher, laissant les bateaux naviguer ensuite directement sur le Cher). L'ingénieur Cormier dirige le projet. Un pont, dit « Pont du Milieu » permettait le passage entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps, doublé au milieu du siècle d'un pont ferroviaire. Le chemin de fer à partir du milieu du XIXe supplantant rapidement la batellerie, le canal est fermé et asséché. Dans les années 1950-1960, s'y tient deux fois l'an la fête foraine. Puis le canal disparaît, en 1971, lors des aménagements liés au passage de l'A10 dans la ville : celle-ci en reprend le tracé et le recouvre de ses voies. Toutefois, quelques traces de ce passé subsistent aujourd'hui : par endroits, sous les travées autoroutières, des petites portions de l'ancienne berge pavée oblique du canal sont visibles.

    Patrimoine bâti

    Palais des beaux arts.
    Grand Théâtre illuminé dans le cadre du Parcours Lumière.
    Hôtel de ville.

    La ville de Tours est classée ville d'art et d'histoire, La ville historique est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. De manière anecdotique, Tours est parfois appelée « le petit Paris » par les étrangers, peut-être du fait de son histoire, de l'aménagement des boulevards de l'hypercentre et de l'architecture de certains monuments du centre historique.

    Basilique Saint-Martin.
    Église Saint-Julien.
    Palais des Monnaie.
    Hôtel Goüin.
    Place Plumereau.
    Château du Plessis-lès-Tours.
    Palais du Commerce.

    Le centre historique de Tours est l'un des mieux conservés de France et possède une grande quantité d'édifices de qualité, souvent en rapport avec le développement économique de cette ville qui fut une capitale religieuse avant de devenir capitale royale. Les quartiers anciens de Tours sont parsemés de maisons et d'hôtels particuliers qui offrent divers aspects de la construction médiévale. On note de très nombreuses constructions en pierre, plus rarement en brique mais surtout à pans de bois, mais bien des maisons de la ville ancienne posent des problèmes de datation du fait de l'ajout de façade sur rue plus moderne sur une base ancienne[125]. On trouve des hôtels particuliers médiévaux et Renaissance, comme les hôtels de Beaune-Semblançay, Goüin, de Jean Briçonnet, des Ducs de Touraine ; comme la maison de Tristant l'Hermite ; comme les hôtels Robin Quantin et de Jean Galland. Des monuments historiques sont visibles dans ses quartiers historiques sur un axe ouest-est, la grande rue (rue Georges Courteline, du Grand-Marché, du Commerce, rue Colbert, puis rue Albert Thomas et rue Blanqui), comme la cathédrale Saint-Gatien (XIIe au XVIe siècle) dont le premier état remonte au IVe siècle, siège de l'archevêque de Tours et cœur de la province ecclésiastique de Tours ; ainsi que le château de Tours (ancienne résidence des comtes d'Anjou), tout proche, érigé sur les vestiges des remparts du castrum gallo-romain, tout comme la chapelle Saint-Libert plus à l'est.

    Rue du Change.

    On trouve des églises comme l'église Saint-Julien, ancienne abbaye bénédictine dont l'origine remonte au VIe siècle, et dont l'abbatiale date majoritairement du XIIIe ; l'église Saint-Saturnin, datant du XVe siècle, anciennement église rattachée au prieuré des Carmes ; l'église Notre-Dame-la-Riche ; l'église Saint-Denis ; l'église Saint-Pierre-le-Puellier ; la tour Charlemagne et la tour de l'Horloge, qui sont des vestiges du XIIIe siècle de la collégiale Saint-Martin médiévale ; et, tout près, la place Plumereau ; l'ancien prieuré Saint-Éloi ou prioratus S. Jacobi de Ulmo Roberti, mentionné dès le Xe siècle, et dont la chapelle (fin du XIIe) est actuellement le siège des archives municipales de Tours ; le palais des Archevêques, actuel musée des Beaux-Arts de Tours ; l'amphithéâtre de Tours, dont l'emplacement, près de la cathédrale, reste visible dans le tracé des rues… Plusieurs monuments construits par l'architecte tourangeau Victor Laloux sont dans le cœur de ville : la basilique Saint-Martin, édifiée au XIXe siècle dans un style néo-byzantin en remplacement de l'ancienne collégiale Saint-Martin, l'hôtel de ville et la gare de Tours-Centre.

    Escalier-galerie, No 129 rue Colbert.
    Maison XVe siècle, 19 rue de la Monnaie.
    maison XVe siècle, place Plumereau
    Escalier-galerie, rue du Panier-Fleurie.
    8 rue du Murier, hôtel XVIIe siècle.

    Malgré les bombardements, et l'incendie du centre-ville en , la ville de Tours conserve un patrimoine historique de premier plan. Plus de 160 monuments inscrits ou classées, 10 sites classées ou inscrits et un secteur sauvegardé de 150 hectares donc plusieurs ensembles architecturaux comprenant près de deux mille maisons médiévales[126],[127], principalement à pan de bois, donc le trait le plus remarquable[128] du XVe, XVIe et XVIIe siècles, est le système de distribution par galeries ouvertes et escaliers ouverts dans les cours, traités encore totalement en bois, et formant un style standardisé et unique en France à cette échelle[129] dans le Vieux-Tours. Le centre historique de la ville devient lauréat du palmarès Procos des grandes agglomérations pour l’année 2018,avec plus de 900 commerces, le cœur historique et marchand de la ville rayonne sur tout un bassin de consommation de plus de 600 000 habitants. L ’hyper-centre compte un nombre très élevé de points de vente au regard du nombre d’habitants [130]. La ville rejoint le rang des grandes métropoles françaises pour renforcer son attractivité des centres-villes marchands les plus dynamiques dans la catégorie des grandes agglomérations. le vieux tours profite d’une attractivité de tradition d’arts et d’histoire et représente une destination majeure de la Touraine, avec plus de un million de visiteurs[131].

    À noter aussi le palais de Justice ; l'hôtel de préfecture d'Indre-et-Loire ; l'hôtel de la CCI, l'ancienne abbaye de Marmoutier, fondée au IVe siècle par saint Martin, évêque de Tours, aujourd'hui un collège-lycée privé ; la synagogue de Tours, l'Étoile bleue (ancienne maison close)…

    Des constructions plus récentes comme l'imprimerie Mame (conçue par Bernard Zehrfuss et Jean Prouvé), la bibliothèque municipale, les halles de Tours, et le Palais des congrès Vinci (conçu par Jean Nouvel) sont aussi à remarquer.


    Ponts

    Sise entre Loire et Cher, la cité tourangelle est reliée aux plateaux tourangeaux nord et sud par de nombreux ouvrages d'art d'époques diverses:

    • Sur la Loire, d'ouest en est (sur les communes de la Riche et Saint-Cyr-sur-Loire) :
      • Double pont de Saint-Cosme (pont du périphérique - 1991, (élargissement en 2008 à 2x2 voies à l'occasion de l'extension du périphérique vers le nord sur un nouveau tronçon La Riche-La Membrolle sur Choisille)
      • Viaduc de Saint-Cosme (pont ferroviaire - XIXe siècle)
      • Pont Napoléon (pont route - 1957)
      • Pont Wilson
        La passerelle Le Fil-d'Ariane.
      • Passerelle Saint-Symphorien (pont suspendu pour piéton et cyclistes - 1847) dit « Pont de fil », à l'emplacement de l'ancien pont médiéval, le Pont d'Eudes
      • Pont Mirabeau (pont route - 1973)
      • Pont sur la Loire A10 (Viaduc autoroutier - 1973)
    • Sur le Cher, d'ouest en est:
      • Pont de Saint-Sauveur reliant les quartiers ouest de Tours aux Deux-Lions
      • Passerelle le Fil d'Ariane (Pont suspendu pour piéton et cyclistes - 2001)
      • Pont du tramway sur le Cher, (tramway, bus et véhicules d'urgence, piétons et cyclistes - 2012)
      • Pont du Sanitas (avenue de Grammont reliant le centre de Tours au quartier des Fontaines, Joué-lès-Tours)
      • Passerelle piétonne nord vers l'île Balzac
      • Passerelle piétonne sud ouest vers l'île Balzac
      • Passerelle piétonne sud est vers l'île Balzac
      • Viaduc autoroutier (A10) de Rochepinard
      • Pont d'Arcole, accolé au viaduc autoroutier, supportant le trafic urbain de l'est de Tours vers le sud de l'agglomération (Saint Avertin, quartier des Fontaines, etc.)
    Parcs, jardins, et aménagements paysagers

    La ville dispose d'environ 50 parcs et jardins. Les plus réputés sont le Jardin botanique de Tours (1843) face à l'hôpital Bretonneau et le Jardin des Prébendes d'Oé (1872). Le dernier en date est le jardin de la Grenouillère, créé en 2009 et situé au cœur de l'écoquartier Monconseil : il fait à lui seul un hectare. Tours est régulièrement en tête du classement du concours des villes et villages fleuris (2000, 2003, 2006 et 2009).

    Tours est désignée ville fleurie avec quatre fleurs et la distinction Grand prix depuis 1997[132] et a reçu en 2008 une médaille d'or au concours européen « Entente florale » pour la qualité de ses espaces verts[133]. De plus, la ville de Tours a été récompensé du trophée « Fleur d'Or » en 2014 pour 3 ans[134].

    Elle possède plusieurs arbres remarquables, le plus admiré est sans doute le Cèdre du Liban, classé Arbre Remarquable de France, placé dans l'enceinte du musée des Beaux-Arts de Tours et le Ginkgo Biloba du jardin botanique qui a remporté le prix Coup de cœur du jury de l'édition 2020 de l'Arbre de l'année[135].

    Enfin, après avoir tourné le dos à son fleuve pendant plus de cinquante ans, la ville le célèbre une fois par an avec « Les Jours de Loire », les habitants redécouvrant sa grande diversité de faune et de flore depuis son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Démographie

    Les données concernant la population de Tours dans l'Ancien Régime sont rares et souvent sujettes à caution ; il convient de noter que la ville connut un apogée démographique vers le XVIe siècle, avec une population estimée entre 30 000 et 65 000 habitants vers 1600.

    Évolution de la population depuis la Révolution

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[136],[Note 2]

    En 2018, la commune comptait 136 463 habitants[Note 3], en augmentation de 1,23 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    21 00020 24021 70321 92823 23526 66930 07230 76633 530
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    38 05541 06142 45043 36848 32552 20959 58560 33563 267
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    64 69567 60173 39875 09677 19278 58583 75380 04483 618
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    92 944128 120140 686132 209129 509132 820136 942134 633136 565
    2018 - - - - - - - -
    136 463--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[137] puis Insee à partir de 2006[138].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La ville de Tours a annexé la commune de Saint-Étienne-Extra en 1845. La population de la ville fait un bond de 14 000 habitants en 1964 avec l'absorption des communes de Sainte-Radegonde-en-Touraine et Saint-Symphorien et d'une petite partie de Joué-lès-Tours en bord de Cher. Depuis 1975, la population de Tours reste globalement stable entre 130 000 et 140 000 habitants.

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans (42,9 %)[139] est en effet supérieur au taux national (35,5 %)[140] et au taux départemental (34,9 %)[141]. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,5 %)[139] est en effet inférieur au taux national (25,9 %)[140] et au taux départemental (27,8 %)[141].

    À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,7 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %) et au taux départemental (51,9). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 46,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,9 %, 15 à 29 ans = 29,0 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 16,3 %, plus de 60 ans = 19,4 %) ;
    • 53,7 % de femmes (0 à 14 ans = 13,4 %, 15 à 29 ans = 27,9 %, 30 à 44 ans = 16,5 %, 45 à 59 ans = 15,1 %, plus de 60 ans = 27,1 %).
    Pyramide des âges à Tours en 2018 en pourcentage[142]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9 
    90  ans ou +
    2,2 
    6,4 
    75 à 89 ans
    10,2 
    12,1 
    60 à 74 ans
    14,7 
    16,3 
    45 à 59 ans
    15,1 
    19,5 
    30 à 44 ans
    16,5 
    29,0 
    15 à 29 ans
    27,9 
    15,9 
    0 à 14 ans
    13,4 
    Pyramide des âges du département d'Indre-et-Loire en 2018 en pourcentage[143]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9 
    90  ans ou +
    2,1 
    7,6 
    75 à 89 ans
    10,1 
    16,9 
    60 à 74 ans
    17,8 
    20,1 
    45 à 59 ans
    19,3 
    18,1 
    30 à 44 ans
    17,3 
    18,2 
    15 à 29 ans
    17,4 
    18,2 
    0 à 14 ans
    16,1 
    Bouddhisme

    Tours possède un centre Zen Josen affilié à l'Association Zen internationale et un centre KTT (Karma Teksoum Tcheuling), centre de méditation et d'étude du bouddhisme tibétain.

    Catholicisme

    L'archevêque métropolitain de la ville est à la tête de la province ecclésiastique de Tours, qui comprend cinq diocèses dont celui de Tours même.

    Les deux édifices majeurs sont :

    Il existe quatre couvents tourangeaux. Tout d'abord le couvent des clarisses, situé rue Pas Notre Dame ; le couvent dominicain, fondé en 1222, il est situé rue Palissy. Il y a aussi le couvent des sœurs dominicaines de la Présentation, fondé au début XVIIIe siècle par Marie Poussepin, il est situé quai Portillon dans La Grande Bretèche (c'est la "maison-mère" de la congrégation depuis 1813). Là bas, les sœurs œuvrent socialement pour les plus défavorisés et participent à l'édification humaine et spirituelle de ceux qui viennent à elles. Un couvent est situé rue de la Source, il s'agit du couvent des franciscaines servantes de Marie. Enfin le couvent des Petites Sœurs des Pauvres se tient boulevard Preuilly. Il y eut également un couvent d'Ursulines où entra, en 1631, Marie Guyart, dite la Bienheureuse Marie de l'Incarnation.

    Un foyer de la Mission Étudiante est situé rue Delpérier. Il dispose de facilités destinées à permettre à des étudiants souhaitant s'investir davantage dans la communauté catholique locale. C'est aussi un lieu d'échanges, avec des prêtres et des laïcs, placé sous la responsabilité d'un aumônier. L'oratoire de la Sainte Face a été érigé en 1876 dans la maison de Léon Papin Dupont, un homme pieu de l'époque. Relançant alors l'intérêt pour les pèlerinages relatifs à saint Martin, il a ainsi contribué au renouveau spirituel de la Touraine au milieu du XIXe siècle. Actuellement, ce sont les dominicains qui en ont la charge.

    De nombreuses églises sont réparties sur le territoire de Tours comme :

    • L'église Notre-Dame-la-Riche, rue de Courteline ;
    • L' églises Saint-Étienne, place Michelet
    • L'églises Sainte-Jeanne d'Arc, rue Roger Salengro, forment une même paroisse ;
    • L'églises Saint-Paul, place Saint Paul
    • L'églises de la Sainte Famille, rue beaujardin, composent la paroisse Saint-Luc ;
    • L'églises Saint-François de Paule, rue Marat
    • L'églises Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, rue Plat d'Étain forment la paroisse Saint-Jean de Beaumont ;
    • L'églises Notre-Dame de l'Europe, rue du Maine
    • L'églises Saint-Libert, clos Saint Libert
    • L'églises Saint-Jean de Montjoyeux, allée Laurence Berluchon
    • l'église Saint-Éloi, place Saint-Éloi actuellement (archives historique municipales) qui appartiennent à des paroisses partagées avec des communes adjacentes à Tours.
    • l'église Christ Roi, avenue André Malraux
    • l'église Bienheureux Charles Foucauld, Avenue Mozard
    • l'église Saint-Jean de Beaumont, rue Stéphane Pitard
    • l'église Saint-Saturnin, rue Littré
    • l'église Saint-Symphorien, place Paul Bert
    • l'église Sainte-Radegonde, rue Saint-Gatien.

    Célébration selon la forme tridentine du rite romain :

    D'anciennes églises en vestiges, ruinés ou désaffectées

    • l'église Sainte-Croix, rue du Châteauneuf
    • l'église Saint-Denis, place du Châteauneuf
    • l'ancienne église Saint-Jean de Beaumont, rue Walvein
    • l'église Saint-Pierre Puellier, place Plumereau
    • la tour de l'Horloge, rue des Halles
    • la tour Charlemagne, rue Descartes
    • l'église Saint-François, rue Berthelot.

    Enfin de nombreuses chapelles:

    • la chapelle Saint-Jean, rue Rapin
    • la chapelle de la caserne Beaumont, rue du Capitaine Pougnon
    • La chapelle des Ursulines (actuellement conservatoire), rue des Ursulines
    • la chapelle de la maison diocésaine, rue des Ursulines, avec chapelle dans les jardins
    • la chapelle de la bibliothèque musicale, rue des Ursulines
    • la Chapelle des Sœurs Dominicaines, quai du Portillon
    • la chapelle des capucins des Frères Mineurs, rue de la Pierre
    • la Chapelle de l'hospice de la Charité, boulevard Tonnellé
    • la Chapelle de la maison canoniale, rue Manceau
    • la Chapelle Saint-Lazare de la maladerie, rue Blaise Pascal
    • la Chapelle Saint-Libert, avenue André Malraux
    • la Chapelle Saint-Martin, rue du Petit Saint-Martin
    • la Chapelle Saint-Martin, rue de la Chapelle (moderne)
    • la Chapelle Saint-Michel, rue Petit Pré
    • la Chapelle Sainte-Ursule, rue Émile Zola
    • la Chapelle des Clarisses, rue Pas Notre-Dame
    • la Chapelle de l'ogec, rue Camp de Molle
    • la Chapelle de l'institut Saint-Martin rue Néricault Destouches
    Orthodoxe et chrétiens d'Orient
    Protestantisme
    • Tours possède un temple, rue de la Préfecture, affilié à l'Église Réformée de France. La ville est aussi le siège de la région Ouest de l'Église Réformée de France.
    • Le temple protestant, rue du docteur Ledouble.
    • Plusieurs églises évangéliques y sont présentes également. Parmi ces églises évangéliques, on dénombre deux églises du courant baptiste et deux églises du courant pentecôtiste[146].
    • L'église adventiste du septième jour, rue Léon Boyer
    • L'église, évangélique baptiste, rue Lakanal
    • L'église évangélique ciel ouvert, place Guido Arezzo
    • L'église évangélique protestante, rue de Narvik.
    • L'église évangélique protestante, rue George Sand.
    Judaïsme
    L'entrée de la Synagogue de Tours.

    La communauté juive célèbre le culte israélite selon le rite séfarade à la synagogue de Tours, rue Parmentier. La ville possède également ainsi une antenne régionale du CRIF.

    Islam

    La ville compte trois lieux de culte musulman qui sont des salles de prières[147]. Une grande mosquée à Tours est actuellement en construction dans le quartier du Menneton, au sud de la ville[148].

    Culte antoiniste

    Un temple du culte antoiniste, dédicacé le , est situé 75 rue d'Amboise[149],[150].

    Autre chrétienne

    • Salle du royaume des témoins de jehovah, rue de la Tour d'Auvergne.

    Calendrier des principaux évènements annuels

    On peut citer parmi les manifestations :

    • Cinéma :
    • Spectacle vivant :
      • Le festival Rayons Frais les arts et la ville ») depuis l'été 2003.
      • Le festival International du Cirque de Tours depuis septembre 2007.
    • Musique :
      • Le Festival de musique de chambre le Printemps musical de Saint-Cosme, en mars de chaque année.
      • Le Festival de musique de chambre des Fêtes musicales à la Grange de Meslay, en juin de chaque année.
      • Le festival Emergences (jazz) en novembre, coproduit par Jazz à Tours et Le Petit Faucheux (SMAC jazz).
      • Le festival de musiques libres Superflux, organisé par le Petit Faucheux en partenariat avec le Temps Machine.
      • Le festival Potager Électronique (gratuit), chaque année à la fin-juin et depuis 2007.
      • Le festival Aucard de Tours (musique actuelle), organisé chaque début juin par Radio Béton. L'île Aucard, lieu d'origine de la manifestation, ne permettant plus l'accueil du nombre grandissant de festivaliers, la manifestation occupe aujourd'hui le parc de la Gloriette.
    • Bande dessinée :
      • Le festival À Tours de bulles, au mois de septembre.
    • Autres :
      • Vitiloire, salon des vins de Loire, chaque année en mai sur le boulevard Heurteloup, depuis 2003
      • Tours sur Loire, guinguette et animations variées en bords de Loire tout le long de l'été.
      • « American Tours Festival », festival américain, concentration de Harley-Davidson, musique country et rock, courses Nascar, Parc des expositions (début juillet)[151].
      • La fête foraine et la foire, au parc des expositions de Rochepinard, courant mai.
      • Le « Free Market » de Tours, expo-vente collective de créateurs, ponctuée de concerts et performances artistiques. Chaque année, début décembre depuis 2004, au premier étage des Halles de Tours.
      • Foire à l'ail et au basilic, le .

    Sports dans la ville

    Le Palais des sports de Tours, dans le quartier du Sanitas.

    Dans le domaine des sports, Tours se distingue en volley, son club le Tours Volley-Ball faisant partie des meilleurs européens. On peut citer qu'en 1980, Tours a été classée par le journal L'Équipe « ville la plus sportive de France ». Plus récemment, la saison 2010-2011, fut particulièrement difficile, voyant le dépôt de bilan de l’ASGT, le dépôt de bilan du Tours Val De Loire Basket (Championnat de France de basket-ball de Nationale féminine 1), et la relégation de l’Union sportive Tours rugby en Fédérale 3 pour raisons financières.

    Manifestations sportives

    Depuis 1896, la course cycliste Paris-Tours est une manifestation sportive majeure pour la ville. Parfois appelée « classique des lévriers » ou « classique des feuilles mortes » (ce deuxième surnom est partagé avec le tour de Lombardie), elle a ancré Tours dans la tradition du vélo. Jusqu'en 2010 elle proposait le plus long sprint du Monde sur les 2,5 km de l'avenue de Grammont. Avec le retour du tramway et ses rails menaçantes pour les roues des vélos, la portion finale sur l'avenue de Grammont est réduite à 800 m. Les cyclistes y entrent au niveau de la place de la Liberté pour franchir la ligne d'arrivée un peu avant la place Jean-Jaurès.

    Par ailleurs, les 10 et 20 km de Tours se déroulent chaque année en septembre depuis 1981. Il s'agit de la deuxième plus grande course sur route de France de cette distance après les 20 km de Paris, selon la Fédération Française d'Athlétisme. Elle fait également partie des 10 plus grandes courses sur route de France en termes de participants. La course emprunte les rues de la partie entre Loire et Cher de la ville. Cette épreuve est complétée en 2014 d'un marathon appelé Marathon Touraine Loire Valley qui, pour sa première édition, voit concourir plus de 3 000 participants.

    On peut aussi noter, la tenue tous les deux ans sur le Cher (au niveau du parc des expositions) d'une course de motonautisme comptant pour le championnat de France.

    Volley-ball
    Match du TVB au palais des sports.

    Le Tours Volley-Ball est le club majeur de la ville, présent dans l'élite depuis 1994 et fort de quatorze titres : Ligue des champions 2005, coupe CEV 2017, championnats de France 2004, 2010, 2012, 2013, 2014, 2015, 2018, 2019 et coupes de France 2003, 2005, 2006, 2009, 2010, 2011, 2013, 2014, 2015 et 2019. Le club dispute régulièrement des finales nationales et internationales. Il évolue au Centre municipal des sports, salle Grenon, dans le cadre de la Ligue A. Il est présidé par Yves Bouget et entraîné par Hubert Henno et a compté dans ses rangs de nombreux internationaux, français comme étrangers.

    Football

    Le Tours FC (ex FC Tours), après une période faste au tournant des années 1970-1980 avec quatre saisons dans l'élite et deux demi-finales de Coupe de France (1982 et 1983), le club évolue en 2018-2019 de National, puis en National 3 pour la saison 2019-2020, après avoir été relégué sportivement puis rétrogradé financièrement durant la même saison. Le Tours FC est présidé par Jean-Marc Ettori, l'équipe quant à elle est entraînée par René Lobello. Le club évolue au Stade de la Vallée du Cher depuis sa création en 1978.

    Hockey sur glace

    Le club de hockey sur glace de l'ASG Tours, champion de France en 1980 et double vainqueur de la Coupe de France (1975 et 1978), a connu un renouveau en atteignant la finale de la Ligue Magnus lors de la saison 2004-2005, mais malheureusement des problèmes financiers l'ont fait rétrograder en D2 pour la saison 2005-2006. Toutefois, le club est remonté aussitôt d'une division en remportant son championnat en étant invaincu de la saison. Même chose en D1 où le titre de champion est acquis alors qu'il reste trois matchs de play-off à jouer. Le club a retrouvé la Ligue Magnus lors de la saison 2007-2008. À la suite de la liquidation judiciaire du club durant l'été 2010, un nouveau club est créé répondant au nom des Remparts de Tours.

    Rugby

    Le club de rugby de la ville, l'Union sportive Tours rugby (UST), âgé de plus de cent ans, est le premier club régional et accueille un Pôle Espoirs depuis 2006. Après une courte expérience en Pro D2, lors de la saison 2001-2002, il retourne directement à l'échelon inférieur. Mais lors de l'été 2006, le club est rétrogradé en Fédérale 2 pour raisons financières puis en Fédérale 3 pour les mêmes raisons. L'US Tours évolue actuellement en Fédérale 2.

    Basket-ball

    En basket-ball, le Tours Joué Basket, champion de France en 1976 et 1980, finaliste de la coupe des Coupes en 1976 sous la dénomination de l'ASPO Tours, évolue désormais en Nationale 2 et joue ses rencontres salle Marcel Cerdan. Ce club a depuis déposé le bilan.

    Le nouveau club de basket-ball à Tours se nomme l'Union Tours Basket Metropole. C'est la fusion entre le TBC et le PLLL Tours. Cette équipe évolue en Pro B pour la saison 2021-2022.

    Natation

    Le club de natation de Tours (Enfants Neptune de Tours) est l'un des meilleurs clubs de natation de France avec de nombreux internationaux. La ville a organisé les Championnats de France 2006 durant lesquels Laure Manaudou a battu le record du monde du 400 mètres nage libre dans la piscine Gilbert Bozon du Palais des sports.

    Tennis

    Le tennis est également représenté par le Tennis Club de Tours, connu pour avoir formé Thierry Tulasne et joué quelques saisons en première division nationale. Il figure parmi les meilleurs et les plus appréciés de la région du fait d'un cadre exceptionnel en bord de Loire.

    Autres sports

    Le premier club de floorball d'Indre-et-Loire, appelé Touraine Floorball ou également Impacts de Tours, a été créé en avril 2013 à Tours[152]. Il évolue actuellement en D2.

    Le roller in line hockey, nouvelle discipline très vite adoptée des Tourangeaux, est particulièrement développé grâce au club des Apaches de Tours qui fut très souvent située dans les hauteurs du classement de Division 1. Plusieurs de ses joueurs ont joué en équipe de France. La ville de Tours compte aussi un club de football américain avec les Pionniers, vieux club provincial fondé en 1987, actuellement en D2.

    Jumelages

    Tours est jumelée avec neuf villes étrangères :

    Elle a également un accord de coopération avec :

    Langue

    Tours a été très réputée pour son français supposé sans accent et étant le plus « pur », cette réputation peut encore subsister de nos jours en particulier à l'étranger. Par exemple, Alfred de Vigny a écrit au XIXe à propos du tourangeau : « Leur langage est le plus pur français, sans lenteur, sans vitesse, sans accent ; le berceau de la langue est là, près du berceau de la monarchie. ». Cette réputation s'explique par le fait que le français s'est progressivement imposé comme la langue officielle du royaume à l'époque où la Cour résidait principalement en Touraine, c'est-à-dire la période 1430-1530. L'accent de la Cour était bien entendu perçu comme le meilleur français. Une suite de décisions royales ont progressivement remplacé le latin par les langues maternelles dans les actes du droit. Puis le français a été imposé comme la langue officielle du droit et de l'administration par François Ier avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts.

    On peut considérer que l'acte de naissance du français est le concile de Tours de 813, qui prône l'abandon du latin classique dans les homélies en faveur d'une « langue romane rustique » (entre autres langues) plus compréhensible par le peuple. Mais le véritable tournant est l'ordonnance de Montils-lès-Tours prise par Charles VII en 1455 qui rend obligatoire la rédaction en langue maternelle des coutumes orales ayant force de loi. L'ordonnance de 1490 prise par Charles VIII et celle prise par Louis XII en 1510 renforcent l'importance donnée aux langues maternelles pour les écrits officiels. L'ordonnance de Villiers-Cotterêts impose en 1539 le français au détriment du latin mais également des langues régionales.

    Il est remarquable que les rois de Charles VII à François Ier vivent essentiellement en Touraine (à Amboise, Blois, Chinon et Tours) et surtout y sont élevés, le château d'Amboise25 km de Tours) servant de pouponnière aux enfants royaux. Par l'entremise de la Cour, l'accent de Touraine s'impose comme l'accent de référence à mesure que le français est adopté dans tout le royaume.

    Gastronomie

    Halles de Tours actuelles.

    Tours est une terre d'art culinaire et d'auteurs culinaires. Terre viticole (Touraine (AOC), Touraine-noble-joué (AOC), Touraine-amboise (AOC), Montlouis (AOC), Vouvray (AOC), Chinon (AOC), Bourgueil (AOC), Saint-nicolas-de-bourgueil (AOC)…), on trouve dans les vignobles tourangeaux du Val de Loire des vins blancs (moelleux, secs ou pétillants : Vouvray, Montlouis), rosés (Noble-joué, Chinon rosé) et rouges (Chinon, Bourgueil, Saint-nicolas-de-bourgueil) très réputés.

    Les Halles de Tours abritent de nombreux produits culinaires frais et gastronomiques.

    On connait Tours aussi pour ses rillettes (Indication géographique protégée), qu'on distingue de celles du Mans par le fait qu'elles sont généralement moins grasses, mais également pour ses rillons, morceaux de poitrine de porc rissolés et confits dans la graisse. La crémerie et les pâtisseries tiennent une place importante dans la gastronomie locale, avec respectivement les chèvres de l'AOC Sainte-Maure-de-Touraine et les nougats de Tours.

    De nombreux chefs se sont installés à Tours. Plusieurs établissements ont été étoilés Michelin.

    L’université de Tours et l’Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation qui sont à l'origine de l'inscription, par l'UNESCO, du « Repas gastronomique des Français », organisent chaque année le Forum Alimentation et Culture.

    Le salon Euro Gusto est organisé tous les deux ans au parc des expositions.

    Personnalités liées à la commune

    Tours a été la terre d'accueil, de passage ou de naissance de nombreuses personnalités, telles que Alcuin, François Rabelais, René Descartes, Philippe Musard, Marie de l'Incarnation, Honoré de Balzac, Honorat de Racan, Anatole France, Georges Courteline, Pierre de Ronsard, René Boylesve, Léopold Sédar Senghor, Yves Bonnefoy, Saint Martin, Pierre Bretonneau, Alfred Velpeau, Armand Trousseau, Francis Poulenc ou dans un registre plus récent les journalistes Marie-Laure Augry et Harry Roselmack, les comédiens Jacques Villeret, Jean Carmet, Jean-Hugues Anglade, Bernard Campan, les Footballeurs Bernard Lama, Jean-Marc Furlan, Olivier Giroud, Patrick Vieira, Fatih Atik, Serge Gakpé, Peter Jehle, Laurent Koscielny, Claudiu Keserü, Christophe Mandanne, Jin-Hyung Song et Tony Vairelles, les sportifs Raphaël et Pierre-Gilles Lakafia, les dessinateurs de BD Jean-Marc Lelong et Piem, le dessinateur de presse Luz, le réalisateur Patrice Leconte, les chanteurs Nâdiya, ZAZ , Ben l'Oncle Soul et Brahim, le dramaturge Jérôme Touzalin, originaires de Tours également. Gouverneur d'Acadie Nicolas Denys baptisé à Tours le [153]. Stéphane Béchy, claveciniste, concertiste international, vécut à Tours de 1976 à 1992. Ou encore le vidéaste web de Wankil Studio, Damien Laguionie dit Terracid.

    Héraldique et devise

    La devise de Tours est : « sustentant lilia turres » (les tours soutiennent les lys).

    Les armes de Tours se blasonnent ainsi :

    Armes parlantes (« De sable, à trois tours couvertes d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or »). . On en connaît une version alternative : « De sable à trois tours d'argent, 2 et 1, ouvertes et maçonnées de sable, pavillonnées et girouettées de gueules ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or ».

    Pendant le Premier Empire, Tours fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir : D'or à trois tours crénelées de sable, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est le signe des bonnes villes de l'Empire[154].

    Logotype

    Entre 1987 et 2015, le logotype de la ville de Tours représente une tour grise à deux créneaux de laquelle s'élance un arc-en-ciel. Le nom en lui-même de Tours n'a aucun rapport avec une tour, mais le symbole est utilisé par homophonie. C'est de l'héraldique parlante.

    Depuis novembre 2015, le logo de la ville de Tours représente de manière stylisée une tour à travers la lettre U et les trois éléments colorés situés au-dessus. Le bleu incarne la Loire et l’ardoise, le jaune/marron symbolisant la pierre de tuffeau et le sable tandis que le vert évoque les jardins tourangeaux. De plus, les couleurs bleus et noires sont issues du blason de la ville.

    Philatélie

    Tours est représentée en arrière-plan sur un timbre de 1962 célébrant le centenaire de la mort du Docteur Pierre Bretonneau, valeur faciale 0,50 F.

    En 1967, l'hôtel Goüin est représenté à l'occasion du 40e congrès des sociétés philatéliques, valeur faciale 0,40 F.

    En 1985, la cathédrale est représentée à l'occasion du 58e congrès de la Fédération des Sociétés philatéliques françaises, valeur faciale 2,10 F.

    En 2001, la statuette de compagnon (œuvre de Jean Bourreau), avec en arrière-plan le pont et la cathédrale sont représentés à l'occasion du 74e congrès de la Fédération Française des Associations Philatéliques, valeur faciale F ou 0,46 euro[155].

    Notes et références

    Notes

    1. Dans les écrits de Ptolémée au début du IIe siècle, sous le nom de Καισαρόδουνον, transposé en latin sous la forme Caesarodunum.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    53. L'importance traditionnelle de Tours, ville étape du tour de France, s'est préservée avec vigueur au cours des siècles. Mais l'homonymie révélatrice des Temps anciens n'a plus force de loi. Les activités de luxe ainsi que les arts, peinture et sculpture en tête, ont plus sûrement décliné, une fois évanouies les nobles commandes. Les soieries de Tours survivent difficilement.
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Rolande Collas, Le Sanitas - Histoire d'un quartier de Tours des origines à nos jours, 1994, 15 X 24, br., 186 pp. (ISBN 978-2-84126-040-9 et 2-84126-048-8)
    • Boris Labidurie, Tours à l'époque de la municipalité provisoire, 1994, 15 X 24, br., 205 pp. (ISBN 978-2-84126-090-4)
    • Gérard Lecha, Le Petit Montmartre tourangeau, L'Harmattan, 1988.
    • Luce Pietri, La ville de Tours du IVe au VIe siècle. Naissance d'une cité chrétienne, Publications de l'École Française de Rome, 1983, no 69, (ISBN 2-7283-0065-8)
    • Guides Joanne, Tours, Paris, Hachette, 1893-1894, 156 p. (lire en ligne)

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