Gare de Saint-Roch (Somme)

Établie à 28 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Saint-Roch (Somme), est située :

Vue d'ensemble de la gare et de la bifurcation avec, à droite, la double voie de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, et, à gauche, celle de la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation. Sur les voies de cette dernière, on distingue, au fond, les aiguillages donnant accès à la ligne de Saint-Roch à Frévent, à voie unique.

• au point kilométrique (PK) 132,608[1] de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, entre les gares d'Amiens et de Dreuil-lès-Amiens ;
• au PK 2,045[1], origine des infrastructures de la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation, avant la gare ouverte aux voyageurs de Namps - Quevauvillers ; s'intercalent les gares fermées de Pont-de-Metz, de Saleux, de Vers et de Bacouel ;
• au même PK[1], également origine des infrastructures de la ligne de Saint-Roch à Frévent (partiellement exploitée en trafic fret), avant la gare de Montières.

La gare fait ainsi partie, avec trois branches (quatre si l'on compte la ligne de Saint-Omer-en-Chaussée à Vers, déclassée) sur huit, du cœur de l'« étoile ferroviaire d'Amiens[2] ».

La section Amiens – Abbeville de la ligne d'Amiens à Boulogne a été mise en service le 15 mars 1847 par la Compagnie du chemin de fer d'Amiens à Boulogne. Cependant, la gare n'a pas été ouverte en même temps[3], car elle est à son tour mise en service en 1875 (de surcroît plusieurs années après l'ouverture de la ligne d'Amiens à Rouen, quant à elle réalisée le 18 avril 1867 par la Compagnie des chemins de fer du Nord)[4]. La création de cette gare, la deuxième de la ville, répond à l'importante augmentation du trafic ferroviaire[5].

Les Chemins de fer départementaux de la Somme y avaient aussi le terminus de leur ligne à voie métrique, Amiens – Aumale (avec prolongement jusqu'à Envermeu), de 1891 à 1948[6]. En outre, elle fut desservie par le tramway d'Amiens dont l'exploitation a été interrompue en 1940.

Comme l'ensemble du nœud ferroviaire d'Amiens, la gare a été bombardée pendant les Première et Seconde Guerres mondiales. Son aspect actuel est signé Pierre Dufau, l'architecte en chef de la reconstruction de la ville après le deuxième conflit mondial[4]^,[5]^,[7].

Après une quinzaine d'années sans personnel commercial, la gare est à nouveau dotée, depuis avril 2008, d'un guichet de vente de billets[8].

En 2009, la gare dispose d'un faisceau de voies (qui permettait la desserte de la caserne Friant)[9], ouvert en 2012 uniquement aux trains massifs[10] ; ce dernier n'est désormais plus utilisé, car étant en partie déferré et envahi par la végétation[11].

En 2019, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 79 609 voyageurs[12].

Depuis le 24 juin 2020, le bâtiment voyageurs est inscrit au titre des monuments historiques par la préfecture des Hauts-de-France[5]^,[7]^,[4].

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  Façade, vers 1900.
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  Vue générale, toujours vers 1900.
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  La gare, également avant la Première Guerre mondiale. La voie en impasse, visible sur le quai central, est celle de la ligne d'Aumale des Chemins de fer départementaux de la Somme.
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  La gare, pendant la Première Guerre mondiale.