Gare de Culmont - Chalindrey

La gare de Culmont - Chalindrey est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville, située sur les territoires des communes de Chalindrey et de Culmont, dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Culmont - Chalindrey

Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Communes Chalindrey
Culmont
Adresse Rue de la Gare
52600 Chalindrey
Coordonnées géographiques 47° 48′ 36″ nord, 5° 26′ 35″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87142125
Services TER
Fret
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Est à Mulhouse-Ville
Is-sur-Tille à Culmont-Chalindrey
Culmont-Chalindrey à Toul
Culmont-Chalindrey à Gray
Voies 5 (+ voies de service)[1]
Quais 3 (1 latéral et 2 centraux)[1]
Transit annuel 60 945 voyageurs (2019)
Altitude 332 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Autocars Mobigo voir Intermodalité

Elle est mise en service en 1858, par la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains régionaux du réseau TER Grand Est. Nœud ferroviaire, elle est jouxtée par un dépôt.

Situation ferroviaire

Établie à 332 mètres d'altitude, la gare de Culmont - Chalindrey est située au point kilométrique (PK) 307,627[1] de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville, entre les gares ouvertes de Langres et Vesoul.

Gare de bifurcation, elle est l'origine de la ligne de Culmont - Chalindrey à Toul et de la ligne de Culmont - Chalindrey à Gray (fermée). Elle est également l'aboutissement, au PK 390,773 (chaînage depuis Paris-Gare-de-Lyon)[1], de la ligne d'Is-sur-Tille à Culmont - Chalindrey, dont l'une des deux voies est reliée à la ligne Paris – Mulhouse par l'intermédiaire d'un saut-de-mouton à voie unique (comprenant un viaduc en courbe de 70 arches, mis en service en 1933[2]).

Histoire

La gare de Culmont - Chalindrey est située sur le tracé de la ligne de Paris à Mulhouse. Elle est mise en service le , par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, lors de l'ouverture de la section entre les gares de Langres et de Vesoul[3].

La commune de Chalindrey, à l'origine un village isolé du plateau de Langres, connaît par la suite une croissance démographique continue liée à l'installation de cheminots (de la Compagnie de l'Est puis de la SNCF), du fait de l'importance géographique du site, qui, à la croisée de deux lignes  radiale Paris Mulhouse et transversale Nancy Dijon, s'est vu adjoindre un dépôt de locomotives développé dès 1858[4]. En effet, elle passe de 1 100 habitants en 1880 à un maximum de 3 487 en 1968[5].

Dans la nuit du 12 au , le nœud ferroviaire est lourdement bombardé par les Alliés, dans le but de ralentir les renforts allemands à la suite du débarquement de Normandie. L'importance des destructions nécessite notamment la reconstruction du bâtiment voyageurs, dans les années 1950 ; un passage souterrain est concomitamment créé[6].

En 1964, l'électrification de l'artère Nord – Sud (à l'exception du saut-de-mouton situé sur le viaduc en courbe) entraîne l'allongement des quais de la gare, et la fusion des quatre anciens postes d'aiguillage en deux nouveaux postes de technologie alors plus moderne[7].

La relation de Reims à Nice, en train Lunéa, est arrêtée depuis le [8]. Un TER Reims – Culmont-Chalindrey était en correspondance avec l'Intercités de nuit Luxembourg – Nice, en substitution de cette relation. Depuis le , le train de nuit Metz Cerbère Portbou, circulant le week-end, était amorcé à Luxembourg. Cependant, ces deux derniers trains nocturnes sont à leur tour supprimés en [8].

Depuis le , la gare était desservie par le TGV Metz Marseille[9], qui se substituait à un train classique[8] ; il fut remplacé par le TGV Metz – Nice en 2016[8]. Cette desserte est supprimée à l'occasion du service annuel 2019 (commençant le ), pour une durée estimée à cinq ans, en raison de travaux d'agrandissement de la gare de Lyon-Part-Dieu[10] ; une substitution par TER est alors mise en place entre Nancy et Dijon, où s'effectue la correspondance avec les TGV vers Lyon et au-delà[11].

En 2017, le nœud ferroviaire de Chalindrey est emprunté par 150 circulations quotidiennes (voyageurs et fret) les jours ouvrés[8]. Par ailleurs, les Intercités Paris Troyes Belfort – Mulhouse sont devenus des TER en [12].

Évolution de la fréquentation

Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare figure dans le tableau ci-dessous[13].

Année 2019 2018 2017 2016 2015
Nombre de voyageurs 60 945 64 635 78 547 76 315 100 673

Service des voyageurs

Accueil

Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport TER, d'une salle d'attente, de deux quais couverts et d'aménagements pour l'accessibilité[14].

Desserte

Les voies et les quais, avec une rame AGC.

La gare est desservie par des trains du réseau TER Grand Est, sur la relation Paris-Est Troyes – Culmont-Chalindrey. Une partie de ces trains continuent vers Dijon-Ville, ou surtout vers Belfort et Mulhouse-Ville (via Vesoul). En outre, certaines missions sont à destination de Vittel (uniquement les vendredis, dimanches et jours fériés, de début avril à début novembre)[14].

Par ailleurs, cette gare est également un arrêt sur les liaisons Reims / Troyes Chaumont – Culmont-Chalindrey – Dijon-Ville et Nancy-Ville Toul Neufchâteau – Culmont-Chalindrey – Dijon-Ville[14].

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking sont aménagés aux abords de la gare[14].

Elle permet des correspondances avec les autocars des relations de Culmont-Chalindrey à Vesoul, Gray, mais aussi Is-sur-Tille (réseau Mobigo de la région Bourgogne-Franche-Comté).

Service des marchandises

La gare dispose de voies de service, et dessert une installation terminale embranchée[15].

Dépôt de Chalindrey

Le dépôt de Chalindrey, équipé d'un technicentre (s'occupant notamment, en 2017, des dernières locomotives CC 72100[16] et CC 72000), ainsi que d'une rotonde de type P en béton armé[17], est établi à proximité de la gare, en bordure de la courbe de la ligne vers Dijon[2],[17],[18]. Ce dépôt était initialement situé dans les emprises de la gare voyageurs[2], mais cet emplacement ne fut que provisoire, du fait que ses installations (alors rudimentaires) ne suffirent rapidement plus en raison du développement de l'étoile ferroviaire au XIXe siècle[17].

Début 2014, la rotonde fut reconvertie en un centre de démantèlement et de désamiantage  notamment de voitures Corail, par GeoWaste (filiale de la SNCF)[19]. Le , un important incendie s'y est déclaré[20]. Ce centre a donc été fermé définitivement, tandis que des travaux de reconstruction de la rotonde (qui néanmoins gardera des séquelles), pour un coût d'un million d'euros, ont dû être engagés en 2018[21]. Cette dernière est inscrite, depuis le printemps 2019, au patrimoine industriel du XXe siècle, écartant ainsi tout risque de démolition[22].

Un nouveau centre de démantèlement et de désamiantage, toujours de voitures Corail, devait voir le jour fin 2020 sur un site voisin ; en , il est en service[23]. La SNCF a lancé un marché pour la déconstruction de 1 300 voitures en onze ans ; l'entreprise Dauphiné-Isolation Environnement a décroché ce contrat[24].

Notes et références

  1. Rail Passion no 238, p. 66.
  2. Rail Passion no 238, p. 58.
  3. Adolphe Laurent Joanne, Atlas historique et statistique des chemins de fer français, L. Hachette, 1859, p. 31 ; lire (consulté le ).
  4. Rail Passion no 238, p. 64-65.
  5. Rail Passion no 238, p. 57.
  6. Rail Passion no 238, p. 59.
  7. Rail Passion no 238, p. 63.
  8. Rail Passion no 238, p. 67.
  9. « TGV Chalindrey – Marseille », sur haute-marne.fr (consulté le ).
  10. Nicolas Zaugra, « Disparition des TGV directs entre la Lorraine, Lyon et Marseille : les élus interpellent le gouvernement », sur actu.fr, Lorraine Actu, (consulté le ) : « Avec la nouvelle configuration, plusieurs villes se retrouveront sans TGV pour rejoindre le sud de la France comme Toul, Neufchâteau ou encore Culmont-Chalindrey. »
  11. Nicolas Zaugra, « Fin du TGV Metz-Nancy-Lyon-Marseille : voici les propositions de remplacement de la SNCF », sur actu.fr, Lorraine Actu, (consulté le ).
  12. Gislain Saby, « Problème de réservations pour le train Paris-Troyes. », sur champagnefm.com, (consulté le ).
  13. « Fréquentation en gares : Culmont - Chalindrey », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  14. « Gare Culmont-Chalindrey », sur ter.sncf.com/grand-est (consulté le ).
  15. « Document de référence du réseau (horaire de service 2020) : Annexe 8.4 – Localisation des installations terminales embranchées » [PDF], sur sncf-reseau.com, version de (consulté le ), p. 17/25 [cf. la mention « CULMONT-CHALINDREY »].
  16. Rail Passion no 238, p. 65.
  17. Rail Passion no 238, p. 64.
  18. La rotonde du dépôt est située à cet emplacement : 47° 48′ 08″ N, 5° 26′ 44″ E .
  19. Catherine Daudenhan, « Culmont-Chalindrey se recycle », sur estrepublicain.fr, (consulté le ).
  20. Doris Henry, « Chalindrey (52) : 3 000 m2 partent en fumée au centre de désamiantage SNCF », sur magnumlaradio.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
  21. « La rotonde de Chalindrey gardera des cicatrices », sur jhm.fr, (consulté le ).
  22. « La rotonde de Chalindrey sauvée de la destruction », sur jhm.fr, (consulté le ).
  23. « Le « dynamisme » de Chalindrey », sur jhm.fr, (consulté le ).
  24. « Centre de démantèlement : DI Environnement à fond de train », sur jhm.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Est Langres TER Grand Est Vesoul Belfort
ou Mulhouse-Ville
Paris-Est Langres TER Grand Est Is-sur-Tille Dijon-Ville
Paris-Est Langres TER Grand Est Terminus
ou Contrexéville
Terminus
ou Vittel
Reims
ou Troyes
Langres TER Grand Est Terminus
ou Is-sur-Tille
Terminus
ou Dijon-Ville
Saint-Dizier Langres TER Grand Est Terminus Terminus
Nancy-Ville
ou Terminus
Neufchâteau
ou Terminus
TER Grand Est Is-sur-Tille Dijon-Ville
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