Gérard Gartner

Gérard Gartner, né le [Note 1] en Île-de-France, est notamment un écrivain, un peintre, sculpteur et un boxeur français d'origine tsigane. Un des derniers représentants du dadaïsme, il détruit ses œuvres en 2016, une manière selon lui de marquer les 50 ans de la mort d'Alberto Giacometti et le centenaire de la naissance du mouvement dada. Biographe de Matéo Maximoff, Gérard Gartner est aussi co-fondateur de l'association Initiatives Tziganes et vice-président de la revue Études tsiganes.

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Biographie

Gérard Gartner est né le [1],[2], à Pantin[3], ou à Paris[4],[5], à l’hôpital Saint-Louis dans le 10e arrondissement[1]. Il est manouche par sa mère et rom par son père[6].

D'abord chaudronnier, il pratique ensuite la boxe, puis devient garde du corps d'André Malraux, alors ministre de la culture[7]. Gérard Gartner fait également du vélo[8].

Il commence la peinture puis se dirige en 1985 vers la sculpture[7]. Son épouse Sophie meurt en 1997[3]. Il est biographe de Matéo Maximoff[2]. Gérard Gartner fonde avec le réalisateur Tony Gatlif l'association Initiatives Tziganes[4]. Il est en outre vice-président de la revue Études Tsiganes[3].

En 2006 Gérard Gartner s'installe dans le village de Duravel[7], puis en 2016 à Collonges-la-Rouge[9]. Un article de la radio télévision suisse le qualifie d'anarchiste libertaire[10].

Carrière de boxeur

À 18 ans il entame une carrière de boxeur[9]. Il devient professionnel en 1960[11]. Boxant dans la catégorie des poids légers[5], il est champion de France amateur[7],[12]. Il bat Moustic Meslem (Belaid Meslem)[13].

En 1963 à Helsinki, il échoue à obtenir un titre européen[3]. Il arrête la boxe en 1964[9].

  • 1958 : Champion de France (Militaire) et finaliste du championnat de France amateur
  • 1959 : sélection nationale dans l'équipe de France
  • 1960 : Finaliste du championnat d’Europe professionnel
  • 1964 : Chargé de la protection rapprochée d'André Malraux alors secrétaire d'état à la culture[9].

Carrière de peintre et sculpteur et organisateur d'expositions

D'abord peintre de portraits, il se lance ensuite dans la sculpture après sa rencontre avec Alberto Giacometti[9]. Il réalise des sculptures à base déchets industriels recyclés[7],[14].

  • entre 1958 et 64 il portraiture des personnalités du monde anarchiste, dont Charles d'Avray, Louis Lecoin, Georges Brassens et sculpte le métal à ses heures.
  • 1964 : Rencontre du sculpteur Alberto Giacometti et se lie d'amitié avec l'écrivain rom Matéo Maximoff qu'il accompagnera fréquemment dans ses déplacements
  • 1972 : Il se consacre exclusivement à la sculpture et détourne en œuvres d'art des déchets de plastique trouvés dans les décharges.

Ses liens avec la communauté Tsigane

  • 1981 : Il écrit pour la revue Études tsiganes et crée l'association "Initiatives Tsiganes" avec le cinéaste Tony Gatlif et la peintre et poétesse Sandra Jayat pour préparer la "Première Mondial d'Art Tzigane" qui a eu lieu à la conciergerie de Paris en . Il participe à de nombreux évènements liés à sa communauté (émissions de télévisions, radios, Films documentaires...)
  • De 1985 à 1993 il véhicule une exposition de peintres tsiganes français à travers le pays. I
  • De 1985 à 2010, il expose ses centaines de pièces de Florence à Berlin et de Moscou à New-York.

Expositions

Il expose en Europe, aux États-Unis, au Canada, mais il refuse toujours de vendre ses créations pour des « raisons philosophiques et sociales »[9].

Organisateur d'expositions

Il organise plusieurs expositions collectives, dont une première mondiale d'art tzigane à la Conciergerie en 1985[9].

Destruction de ses œuvres

En 2016, afin de marquer les 50 ans de la mort de Giacometti, il décide à 81 ans de détruire ses œuvres[6],[2],[10],[15],[16]. Il a créé plus de 215 œuvres[6], 250 d'après la biographie sur le site kubweb.media[3]. Il déclare : « J’ai exposé beaucoup mais je n’ai pas eu de reconnaissance au niveau artistique. Vous n’existez pas si vous n’êtes pas pris en compte par un galeriste. »[15].

Gérard Gartner intitule cette destruction « Ultima Verba »[4].

Carrière d'écrivain

Gérard Gartner est vice-président de la revue Études Tsiganes[3].

Depuis 1981, il écrit plusieurs articles sur la cause tsigane.

En 2005, biographie Matéo Maximoff : Carnet de routes Edition Alter-Edit[17].

Il publie en 2011 son premier livre Les sept premiers précurseurs plasticiens tsiganes[7]. Il écrit un article de revue : Les carnets de route Origine d'une démarche dans Études Tsiganes ()[18].

Notes et références

Notes

  1. 1938 sur son état civil officiel

Références

  1. Jaroslava Gregorová, « Gérard Gartner - sculpteur et écrivain », sur romove.radio.cz, (consulté le ).
  2. Irène Omélianenko, « Ultima Verba : la déconstruction de l’art selon Gérard Gartner », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  3. Marine Blanken et Éric Prémel, « Gérard Gartner », sur kubweb.media (consulté le ).
  4. « Douarnenez. Gérard Gartner va détruire toutes ses œuvres », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  5. « Gerard Gartner », sur boxrec.com (consulté le ).
  6. Axel Perret, « L'artiste Gérard Gartner détruit toutes ses sculptures », sur francebleu.fr.
  7. « Puy-l'évêque. Gérard Gartner, un artiste aux talents multiples », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  8. « ? » (consulté le ).
  9. Christine Moutte, « A 81 ans, le sculpteur Gérard Gartner s’est « retranché » à Collonges-la-Rouge pour écrire », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  10. « Gérard Gartner, boxeur, artiste et… crapaud fou », sur rts.ch, (consulté le ).
  11. « Garnet : La TV l'a révélé ! », sur gerardgartner.free.fr (consulté le ).
  12. Gérard Guidier, « À la croisée des cultures tsigane et slave », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  13. « G. GARTNER, en verve a fait trébucher MESLEM », sur gerardgartner.free.fr (consulté le ).
  14. (de) Urszula Usakowska-Wolff, « Gérard Gartner oder Die Liebe zur Anarchie », sur kunstdunst.com, (consulté le ).
  15. Frédérique Roussel, « Gérard Gartner a le plaisir de vous convier à la destruction de ses œuvres », sur liberation.fr, (consulté le ).
  16. Grégoire Bouscambert, « En hommage à Giacometti, Gérard Gartner détruit ses œuvres à la tronçonneuse », sur culturebox, (consulté le ).
  17. Jérémy Créac'h, Le personnage du bohémien et les littératures rroms : Initiation à une esthétique méconnue, Librinova (ISBN 9791026205517, lire en ligne)
  18. « Publications de Gérard Gartner », sur cairn.info (consulté le ).

Liens externes

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