Alberto Giacometti

Alberto Giacometti est un sculpteur et un peintre suisse, né à Borgonovo, dans le val Bregaglia, le , et mort à Coire, le .

Pour les articles homonymes, voir Giacometti.

Biographie

Jeunesse

Alberto Giacometti naît en 1901 en Suisse, à Borgonovo dans le canton des Grisons. Son père, Giovanni Giacometti, et sa mère, Annetta Stampa, née en 1871, se sont mariés l'année précédente. Il est l'aîné de quatre enfants. Son frère Diego nait en 1902, sa sœur Ottilia en 1904, et son dernier frère, Bruno, en 1907. La famille s'installe à Stampa dans le val Bregaglia en 1906 où son père transforme la grange de la maison en atelier[1]. Celui-ci, lui-même peintre, le pousse à s'intéresser à l'art. Il peint ses premières œuvres dans le domicile familial dès 1913[1], essentiellement des portraits des membres de sa famille ou de ses condisciples, reprenant le style postimpressionniste paternel. Sa première sculpture, exécutée dans les années 1913-14, est un buste de son frère Diego. De 1915 à 1919, il poursuit ses études au collège de Schiens, à côté de Coire, où il profite d'un petit atelier. Au terme de son cursus scolaire obligatoire, en 1919, Alberto part étudier à Genève à l'École des beaux-arts et à l'École des arts et métiers où il s'inscrit dans la classe de sculpture[1].

En 1920 et 1921, Alberto Giacometti voyage en Italie. Il découvre des villes, Venise, Padoue, Rome, Florence et Assise, mais aussi des peintres, Le Tintoret, Giotto et Cimabue, qui le marquent pour le restant de sa vie. C'est lors d'un de ces voyages qu'il fait la connaissance d'un vieil Hollandais qui mourra sous ses yeux. Il dira que cette expérience a transformé son rapport au monde[1].

Débuts parisiens

Décidé à quitter la Suisse, il arrive à Paris le 7 janvier 1922. Il loge dans l'atelier d'Archipenko[1] et fréquente l'atelier d’Antoine Bourdelle avec qui il travaille jusqu'en 1927, à l’Académie de la Grande Chaumière, à Montparnasse. Il vit très seul et visite le Louvre[1]. Il découvre le cubisme, l’art africain et la statuaire grecque et s'en inspire dans ses premières œuvres[2]. Ses sculptures sont en plâtre, parfois peintes ou coulées en bronze, technique qu'il pratiquera jusqu'à la fin de sa vie.

Il emménage en , au no 46, rue Hippolyte-Maindron (14e arrondissement), dans « la caverne-atelier » qu'il ne quittera plus[3], malgré la petite taille et l'inconfort des lieux. Son frère Diego le rejoint de façon permanente en 1930. Bien que l'essentiel de sa production soit fait à Paris, Giacometti retourne régulièrement en Suisse où il travaille dans l'atelier de son père à Maloja, hameau de Stampa. Et, en 1925-1926, il fréquente Henri Laurens et Jacques Lipchitz. En 1926, 1927 et 1928, Giacometti expose ses premières œuvres au Salon des Tuileries (en 1927, Giacometti crée Femme cuillère[1] en s'inspirant des cuillères à riz Dan dont la partie creuse symbolise l'organe féminin qui est vu comme un réceptacle, selon Rosalind Krauss[4]).

En 1929, il travaille avec Diego pour le décorateur Jean-Michel Franck [sic][1]. Alberto décore la boutique d'Elsa Schiaparelli pour qui il crée des bijoux et signe un contrat avec Pierre Loeb, un des plus importants marchands de l'avant-garde[1].

Giacometti et les surréalistes

Après avoir réalisé des sculptures considérées comme apparentées au cubisme, Giacometti crée des sculptures « plates » (Femme, 1929) et « ouvertes » (Homme et Femme, 1929), dont deux sont exposées par la galerie Jeanne Bucher, marquant ainsi le début de sa notoriété comme sculpteur[1]. Giacometti se rapproche des surréalistes et expose, à partir de 1930, aux côtés de Joan Miró et Jean Arp, à la galerie Pierre avec laquelle il a passé un contrat en 1929. Il rencontre Tristan Tzara, René Crevel, Louis Aragon, André Breton, Salvador Dalí, André Masson. Il adhère officiellement au groupe surréaliste parisien en 1931. Il crée des gravures et des dessins pour illustrer des livres de René Crevel, Tristan Tzara et André Breton. Il participe à la rédaction des revues du groupe, notamment à la revue le Surréalisme au service de la révolution entre 1931 et 1933 (pour les numéros 3, 5 et 6). Avec le groupe, il participe d'octobre à novembre 1933 au 6e Salon des surindépendants en compagnie de Man Ray, Yves Tanguy, Salvador Dali, Max Ernst, Victor Brauner, Joan Miró, Vassily Kandinsky, Jean Arp et Meret Oppenheim[5]. C'est au cours de ce salon qu'il présente son œuvre "L'oiseau silence".

Avec La Boule suspendue présentée à la galerie Pierre, Giacometti réalise le premier « objet à fonctionnement symbolique » (1930) et une série de sculptures surréalistes qui enchantent Breton : L’Objet invisible (1934), Le Palais à 4 heures du matin à propos duquel il publie un texte capital. « Depuis des années, je n'ai réalisé que des sculptures qui se sont offertes tout achevées à mon esprit ; je me suis borné à les reproduire dans l'espace sans y rien changer, sans me demander ce qu'elles pouvaient signifier. […] Rien ne m’est jamais apparu sous la forme de tableau, je vois rarement sous la forme de dessin. Les tentatives auxquelles je me suis livré quelquefois, de réalisation consciente d'une table ou même d'une sculpture ont toujours échoué. […] L’objet une fois construit, j’ai tendance à y retrouver transformés et déplacés des images, des impressions, des faits qui m’ont profondément ému (souvent à mon insu), des formes que je sens m’être très proches, bien que je sois souvent incapable de les identifier, ce qui me les rend toujours plus troublantes… » (Minotaure, 1933).

L'inquiétude, l'onirisme, l'incertitude, la violence sont les caractéristiques des sculptures de cette époque : Cube, Femme qui marche, Femme couchée qui rêve, Femme égorgée, Cage, Fleur en danger, Objet désagréable à jeter, Table, Tête crâne, Pointe à l'œil, Le palais à quatre heures du matin. La plupart de ses œuvres de jeunesse ou surréalistes sont connues par leur édition en bronze faite dans les dix dernières années de la vie de l'artiste.

Il expose aux galeries Pierre Loeb et Georges Petit. sa première exposition personnelle à lieu en mai 1932 à la galerie Pierre Colle[1].

Son père, Giovanni Giacometti, décède le 25 juin 1933 à Glion, près de Montreux. Accablé de chagrin, Alberto ne peut conduire les funérailles. L'année suivante il organisera une grande exposition en souvenir de son père. 1934 est aussi marquée par sa première exposition aux États-Unis qui se tient chez Julien Lévy à New-York[1].

Exclu du groupe surréaliste en 1935, Giacometti garde toutefois des relations amicales avec Michel Leiris et Georges Limbour, et ses sculptures ne cesseront d'être présentées dans les diverses expositions surréalistes.

L'art de la maturité

Alberto Giacometti à la 31e Biennale de Venise, photographié par Paolo Monti (Fondo Paolo Monti, BEIC).

À partir de 1935, Giacometti délaisse l'anecdote et les titres littéraires pour poursuivre une quête de la représentation de la réalité, produisant des séries de têtes pour lesquelles posent son frère et un modèle.

Pendant l'été 1937, il peint la Pomme sur le buffet et la Mère de l'artiste, œuvres importantes qui annoncent sa création d'après-guerre[1]. Il réalise la tombe de Gerda Taro (1910-1937) au Père-Lachaise.

Dès 1939, les figures sculptées deviennent très petites. En , il quitte Paris pour Genève. Parti rendre visite à sa mère, Annetta, il ne peut pas rentrer en France, les Allemands ayant supprimé les visas. Diego surveillera l'atelier pendant son absence[1]. Il travaille dans une chambre d'hôtel, poursuivant la production des sculptures minuscules commencée à Paris. L'impossibilité de réaliser une sculpture de grande taille le hante, et ce n'est qu'après avoir vaincu cet obstacle avec la Femme au chariot, en 1944-1945, qu'il quitte la Suisse.

En , Giacometti revient à Paris où il est rejoint, en 1946, par Annette Arm, rencontrée à Genève en 1943 et qu'il épouse le 19 juillet 1949 à la mairie du 14e arrondissement.. Selon Albert Skira, il rapporte toutes ses sculptures dans une grosse boîte d'allumettes. Il a alors des relations suivies avec Picasso[1]. En , André Breton, de retour des États-Unis, déclare à la presse : « Au terme de ses nouvelles recherches, j’ai vérifié avec enthousiasme qu’en sculpture, Giacometti était parvenu à faire la synthèse de ses préoccupations antérieures de laquelle m’a toujours paru dépendre la création du style de notre époque. »[réf. nécessaire] Néanmoins, Giacometti décline la proposition de Breton de le rejoindre et de participer activement à l'exposition que Breton prépare à la galerie Maeght : Le Surréalisme en 1947. Certaines de ses œuvres font néanmoins écho au surréalisme (Le Nez, 1947-1949, et La Main, 1947).

Son important témoignage autobiographique, Le Rêve, le Sphinx et la mort de T., est publié dans le n°22-23 de Labyrinthe le 15 décembre 1946[1].

C'est pendant cette période (1946-1947) que s'affirme le nouveau style de Giacometti, caractérisé par de hautes figures filiformes. Sa production est stimulée par les relations qu'il renoue avec le marchand new-yorkais Pierre Matisse qui accueille sa première exposition personnelle d'après-guerre en . Grâce à la reconduction des accords passés en 1936 avec le galeriste, Giacometti peut faire fondre en bronze, en 1947, huit de ses nouvelles sculptures dont L'Homme qui pointe et un premier Homme qui marche. Suivent, en 1948, Les Trois Hommes qui marchent et les Places. Mais c'est pour l'exposition à la galerie Pierre Matisse de que Giacometti produit quelques-unes de ses plus fameuses sculptures dont commence l'édition en bronze : Quatre femmes sur socle, Quatre figurines sur piédestal, La Forêt, La Clairière, La Cage, Le Chariot, La Femme qui marche entre deux boîtes qui sont des maisons.

L'Homme qui marche, Le Nez, l'Homme au doigt et la Tête sur tige, toutes des œuvres de grande taille, sont devenues des bronzes par les soins de Diego[1].

Une première rétrospective a lieu en 1950 à la Kunsthalle de Bâle. La même année, La Place, achetée par le Kunstmuseum de Bâle, est la première des œuvres d'Alberto Giacometti à entrer dans une collection publique. En novembre, il expose pour la seconde fois chez Pierre Matisse à New-York[1].

C'est seulement en , qu'a lieu sa première exposition d'après-guerre à Paris, à la galerie Maeght, où son ami Louis Clayeux l'a convaincu d'entrer. Il y présente des œuvres déjà montrées à la galerie Matisse et plusieurs œuvres nouvelles, toutes en plâtre, dont Le Chat et Le Chien. Contrairement à la légende qui veut qu'Aimé Maeght ait permis à Giacometti de faire fondre ses œuvres en bronze, Giacometti peut faire fondre ce qu'il veut, depuis 1947, grâce à Pierre Matisse.

En 1948, Jean-Paul Sartre avait signé la préface de sa première exposition à New York, « La Recherche de l'absolu ». En 1951, ce sont Leiris et Ponge qui accompagnent l'exposition chez Maeght. En 1954, Sartre écrit un autre texte de référence sur l'artiste. La même année, Giacometti rencontre Jean Genet dont il fait le portrait et c'est pour la publication de la galerie Maeght, Derrière le miroir, que Genet écrit en 1957 un des plus brillants essais sur l'artiste, L'Atelier d'Alberto Giacometti.

À partir du milieu des années 1950, Giacometti réduit ses motifs à des têtes, des bustes et des figures. En 1955, des rétrospectives ont lieu à l'Arts Council England à Londres et au musée Guggenheim de New-York, ainsi qu'une exposition itinérante en Allemagne dans les villes de Krefeld, Düsseldorf et Stuttgart[1]. Représentant la France à la Biennale de Venise, en 1956, Giacometti expose une série de figures féminines réalisées entre janvier et mai[1], un peu moins grandes que nature, connues par la suite sous l'appellation de Femmes de Venise, même si certaines furent montrées pour la première fois à Berne la même année. En juin, il expose pour la troisième fois à la galerie Maeght, avec un essai de Jean Genet. Il rencontre le professeur japonais Isaku Yanaihara dont il réalisera de nombreux portraits[1]. À la fin de 1958, il obtient, grâce à Pierre Matisse, une commande pour une place à New York devant la Chase Manhattan Bank, projet qu'il abandonnera. Pour ce monument, il crée trois éléments : une grande femme, un homme qui marche, une grande tête, poursuivant ses recherches antérieures en grande taille. Ce monument ne sera installé finalement que dans la cour de la Fondation Maeght. Il comprend alors deux Hommes qui marchent, deux Grandes Femmes et une tête monumentale.

En 1960[6], il crée la sculpture la plus importante de toute son œuvre, Homme qui marche I. Cette sculpture est considérée en ce début de XXIe comme un chef-d'œuvre dans l'histoire de l'art[7]

Il rencontre Caroline en octobre 1959 dont il réalise des portraits peints et sculptés à partir de 1960 et jusqu'à la fin de sa vie[1].

À la fin de sa vie, Giacometti est comblé d'honneurs. Il remporte le prix Carnegie en 1961, le grand prix de sculpture de la Biennale de Venise en 1962 où une salle entière lui est consacrée, le prix Guggenheim en 1964 et le grand prix international des arts décerné par la France en 1965. En 1962, Jacques Dupin publie la première monographie consacrée à son œuvre. La même année, une grande rétrospective réunissant plus de 100 sculptures et 85 tableaux a lieu au Kunsthaus de Zurich[1].

Opéré d'un cancer de l'estomac, en , Giacometti en guérit. À cette époque, il participe activement au projet de la Fondation Maeght en faisant cadeau pour le prix de la fonte d'un nombre important de bronzes (« Il y a un certain intérêt à ce que ces sculptures existent groupées ensemble », écrit-il à Pierre Matisse[réf. nécessaire]). Dans ses dernières années, il suit attentivement le projet de la Fondation à son nom qui est créée en Suisse le 16 décembre 1965 pour recueillir la collection de G. David Thompson, un industriel de Pittsburgh qui avait le projet d'ouvrir un musée aux États-Unis.

Annetta Giacometti décède le 25 janvier 1964. Alberto commence à travailler sur des bustes du photographe Eli Lotar. En juillet-aout, la Tate Gallery expose plus de 200 de ses œuvres[1].

Hospitalisé le 5 décembre 1965 à l’hôpital cantonal de Coire, en Suisse, Alberto Giacometti y meurt le . Son corps est transféré à Borgonovo et inhumé le 15 janvier auprès de la tombe de ses parents.

Sa veuve, qui lui survit jusqu'au [8], se consacre à la défense de son œuvre et a créé par testament la Fondation Alberto et Annette Giacometti, reconnue d'utilité publique en 2003, dont le siège est à Paris. Elle comprend un grand nombre de tableaux et de sculptures de l'artiste, ainsi qu'un centre de recherche et de documentation[9].

Peintures et dessins

Il s'agit d'un pan important de l'œuvre de l'artiste. Il est connu essentiellement pour ses portraits, même s'il a fait quelques paysages ou natures mortes dans sa jeunesse. Il a également peint des tableaux abstraits dans les années 1920 et 1930.

Ses portraits sont faits soit d'après modèle, soit de mémoire. Le nombre de ses modèles est relativement limité. Les plus connus sont son frère Diego et sa femme Annette. Il a également utilisé des modèles professionnels, ainsi que certains de ses amis (dont le professeur de philosophie Yanaihara, à partir de 1955).

Les portraits de Giacometti se caractérisent par l'absence de décor, le caractère quasi monochrome et sombre de la palette, l'attitude figée du modèle, toujours de face, qui contraste avec l'abondance des retouches au niveau du visage, jusqu'à en effacer l'esquisse initiale.

Principales œuvres

Sculptures

  • Torse, 1926
  • Le Couple, Salon des Tuileries, 1926
  • Femme cuillère, Salon des Tuileries, 1927 ( première )
  • Composition cubiste. Homme, 1927, bronze[10]
  • Tête qui contemple, 1927
  • Femme couchée qui rêve, 1929
  • Homme et femme », 1929
  • La Boule suspendue, 1930-1931
  • Projet pour un couloir, 1932
  • Cage, 1933
  • Objet désagréable à jeter, 1931, bronze
  • Pointe à l’œil, 1932
  • On ne joue plus, 1932
  • Femme égorgée, 1932
  • Main prise, 1932
  • Table, 1933
  • Le Palais à quatre heures du matin, 1932
  • Fleur en danger, 1933
  • L’Objet invisible ou Mains tenant le vide, 1934
  • La femme qui marche, 1932
  • Nuit, 1946
  • Femme assise, 1946
  • L’Homme au doigt, 1947
  • Le Nez, 1947 et 1949
  • Tête sur tige, 1947
  • Homme qui marche, 1947
  • Femme au chignon,1948
  • Grande figure, 1949
  • La Place, 1949
  • La Forêt, 1950
  • Le Chariot, 1950
  • Le Chien, 1951
  • Le Chat, 1951
  • Tête de Diego sur socle, 1953
  • Femme debout, 1953, bronze à patine brune, signé et numéroté[11].
  • Le Petit Lustre avec figurine (années 1950), adjugée pour 1,86 M€ aux enchères, en octobre 2007, chez Artcurial Paris. Œuvre réalisée pour le critique et éditeur Tériade, de la revue surréaliste Le Minotaure.
  • Bust of Diego, 1954
  • Femme de Venise V, 1956-1957
  • Buste de femme aux bras croisés. Francine Torrent, Madame Télé (Mrs. T.V.), 1960[12].
  • Grande femme IV, 1960
  • Grandes figures II et III, 1960
  • L'homme qui marche I, 1960 ; Palais de l'UNESCO, Paris
  • Arbre, sculpture pour le décor d’En attendant Godot de Samuel Beckett, 1961
  • L'Homme qui chavire, 1950

Peintures

  • Autoportrait, 1921
  • Le Couple, 1926
  • La Mère de l’artiste, 1937
  • Pomme sur un buffet, 1937
  • Stehende Figur, 1947
  • La rue, 1952
  • Paysage à Stampa, 1952
  • Diego in a Plaid Shirt, 1954
  • Rue d'Alésia, 1954
  • Annette dans le studio, 1954
  • Yanaihara, 1958
  • Annette, 1962
  • Jean Genet
  • Michel Leiris

Dessins

  • Paris sans fin, recueil de 150 dessins de Paris, dernière œuvre restée inachevée, publié à 200 exemplaires par Tériade en 1969[13].

Écrits et livres d'artistes

  • Olivier Larronde, Rien voilà l'ordre, illustré de 31 dessins d'Alberto Giacometti, Paris, Barbezat, 1959 ; réédition Paris, Gallimard, coll. « L'Arbalète », 144 p. (ISBN 978-2070751518).
  • Robert Lebel, La Double-vue suivi de L'Inventeur du temps gratuit, composé avec Marcel Duchamp et Alberto Giacometti, Paris, Le Soleil noir, 1964.
  • René Char, Retour amont, illustré de quatre eaux-fortes d'Alberto Giacometti, Paris, Guy Lévis Mano, 1965. Il s'agit de l'ultime œuvre de Giacometti qui, malade, ne put signer les exemplaires, comme mentionné dans le justificatif. L'ouvrage parut en décembre 1965, et Giacometti mourut le 11 janvier 1966[14].
  • Écrits, préfaces de Michel Leiris et Jacques Dupin, Paris, éd. Hermann, 1991 ; édition revue et augmentée, 2007.
  • Écrits, nouvelle édition revue et augmentée sous la direction de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, Paris, Hermann Éditeurs des sciences et des arts, 2009.

Postérité

Principales expositions

Cote de l'artiste

Le 3 février 2010, L'Homme qui marche I est vendu pour 74,2 millions d'euros chez Sotheby's à Londres, trois fois plus cher que son estimation la plus élevée[21]. Deux petites sculptures, intitulées Projet pour un monument pour Gabriel Péri et Projet pour une place ont été vendues en 2007 à Cologne, chez Lempertz Kunsthaus, pour une valeur de 1 590 000 euros frais compris. L'estimation était de 1 300 000 euros[22]. Le , chez Christie's à New York, son œuvre L'Homme au doigt, réalisée en 1947, est vendue aux enchères pour un montant record de 141,2 millions de dollars[23].


Hommages

Buste d'Alberto Giacometti, par Délie Duparc.

Son portrait apparaît sur les billets de 100 francs suisses.

En 2018, l'Institut Giacometti ouvre 5 rue Victor-Schœlcher (14e arrondissement de Paris)[24].

Notes et références

  1. Yves Bonnefoy, Alberto Giacometti, Paris, Editions Assouline, 2ème trimestre 1998, 80 p. (ISBN 2 84323 093 4), Repères chronologiques, page 73
  2. (it) Dominique Radrizzani, « Alberto Giacometti nel paese di Fidia », Art + Architecture en Suisse, L, 1, 1999 (numéro spécial Grèce et modernité), p. 57-65.
  3. Valérie Duponchelle, « Picasso et Giacometti, les affinités des "Monument Men" », Le Figaro, samedi 29 / dimanche 30 octobre 2016, page 30.
  4. Krauss, Rosalind E. Kunsthistorikerin, 1940- Criqui, Jean-Pierre., L'originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes, Macula, (ISBN 2-86589-038-4 et 978-2-86589-038-5, OCLC 633298672, lire en ligne)
  5. collectif, Alberto Giacometti, catalogue d'exposition, Centre Pompidou, 2001.
  6. « Homme qui marche I », sur Fondation Alberto et Annette Giacometti, (consulté le )
  7. Odile Morain, « "L'homme qui marche" : le chef-d'oeuvre qui rendit célèbre Giacometti », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  8. « Hommage à Annette Giacometti », sur Fondation Alberto et Annette Giacometti, (consulté le ).
  9. « La Fondation Alberto et Annette Giacometti reconnue d'utilité publique… », sur www.lesechos.fr, (consulté le ).
  10. Reproduction dans Beaux-Arts magazine, no 70, juillet-août 1989, p. 5.
  11. Afin de donner un ordre d'idée de la cote de l'artiste, lors de la vente publique chez Artcurial (Paris), en octobre 2007, cette œuvre a été adjugée pour 616 000 euros.
  12. .
  13. Réédité en 2003 par Les Cahiers dessinés.
  14. Livres & manuscrits, vente Christie's 27 avril 2015
  15. http://www.fonds-culturel-leclerc.fr/En-cours-642-9-0-0.html
  16. « Landerneau - Landerneau. L'exposition Giacometti prolongée jusqu’au 1er novembre », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  17. Musée d'art moderne de la ville de paris
  18. « Alberto Giacometti, une aventure moderne », sur LaM (consulté le )
  19. (en-US) « Giacometti in the Prado, Exhibition, Museo del Prado: Madrid, 2 April-7 July 2019 », sur Divento (consulté le )
  20. (en) « Alberto Giacometti in the Museo del Prado - Exhibition », sur Museo Nacional del Prado (consulté le )
  21. Article du Figaro
  22. Catalogue, Die 900 Auktionen, Lempertz, Cologne, 2007.
  23. « Une sculpture de Giacometti vendue pour 141,2 millions », TDG, (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  24. Pascale Deschamps, « Un Institut Giacometti ouvre à Paris, lieu unique au monde pour une rencontre intime avec le célèbre sculpteur », francetvinfo.fr, 27 juin 2018.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Yves Bonnefoy, Alberto Giacometti. Biographie d’une œuvre, Paris, Flammarion, coll. « Les grandes monographies », 1991, 575 p. (ISBN 978-2081266131).
  • Jean Clair, Le Nez de Giacometti, Paris, Gallimard, coll. « Art et Artistes », 1992, 96 p. (ISBN 978-2070727926).
  • Jean Clair, Le Résidu de la ressemblance. Un souvenir d’enfance d’Alberto Giacometti, Paris, l’Échoppe, 2000, 49 p. (ISBN 978-2840681205).
  • Claude Delay, Giacometti, Alberto et Diego, l’histoire cachée, Paris, Fayard, coll. « Littérature générale », 2007, 280 p. (ISBN 978-2213634425).
  • Georges Didi-Huberman, Le Cube et le Visage, Paris, Éditions Macula, coll. « Vues », 1993, réédition 2007, 243 p. (ISBN 978-2865890408).
  • André Du Bouchet, Alberto Giacometti. Dessins, Paris, Maeght éditeur, 1969, réédition 1991, 78 p. (ISBN 978-2869411692).
  • Thierry Dufrêne, Giacometti, Genet. Masques et portrait moderne, Paris, l’Insolite, coll. « L'art en perspective », 2006, 94 p. (ISBN 978-2916054056).
  • Thierry Dufrêne, Alberto Giacometti. Les dimensions de la réalité, Genève, Éditions d’art Albert Skira, 1994 (ISBN 978-2605002764).
  • Thierry Dufrêne, Le Journal de Giacometti, Paris, Hazan, coll. « Bibliothèque Hazan », 2007, 335 p. (ISBN 978-2754101653).
  • Jacques Dupin, Alberto Giacometti, Tours, Farrago, 1999, 115 p. (ISBN 978-2-84490-019-7).
  • Marco Fagioli, Chiara Gatti, Giuseppe Marchiori, Jean-Paul Thuillier et Alessandro Furiesi, Giacometti et les Étrusques, Éd. Pinacothèque de Paris, 336 p. (ISBN 978-88-09-77146-8)
  • Jean Genet, L’Atelier d’Alberto Giacometti, Décines (Isère), L’Arbalète, 1958 ; rééditions 1963 et 2007, Paris, Gallimard, coll. « L'Arbalète », 96 p. (ISBN 978-2070786312).
  • Reinhold Hohl, Alberto Giacometti, Stuttgart, Gerd Hatje Verlag, 1971 (ISBN 978-0810901391).
  • Charles Juliet, Giacometti, POL, coll. « Essais », 1995, 96 p. (ISBN 978-2867444913).
  • Michel Leiris, « Pierre pour un Alberto Giacometti », dans Derrière le miroir, nos 39-40, juin-juillet 1951 ; réédition Paris, L’Échoppe, 1991 (ISBN 978-2905657879).
  • James Lord, Giacometti: A Biography, New York, Farrar Straus Giroux, 1983, 576 p. (ISBN 978-0374525255) ; Nil éditions, traduit par André Zavriew, 1997, 600 p. (ISBN 978-2-84111-049-0).
  • Suzanne Pagès (dir.), Alberto Giacometti. Sculptures, peintures, dessins, catalogue de l’exposition du Musée d'art moderne de la ville de Paris, 1991-1992.
  • Jean Soldini, Alberto Giacometti. Le colossal, la mère, le sacré, préface de René Schérer, Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme, coll. « Esthétiques », 1993, 120 p. (ISBN 978-2841747474).
  • David Sylvester, Looking at Giacometti, éd. Henry Holt & Co., 1996, 176 p. (ISBN 978-0805041637).
  • Giacometti, Paris sans fin, Les Cahiers dessinés, Buchet/Chastel, 2003, 176 p. (ISBN 2-283-01994-X).
  • Véronique Wiesinger, Alberto Giacometti, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 2007, 144 p. (ISBN 978-2070341221).
  • Véronique Wiesinger, L'Atelier d'Alberto Giacometti. Collection de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, cat. exp., Paris, Centre Georges-Pompidou, 2007 (ISBN 978-2844263322).
  • Casimiro Di Crescenzo, Thierry Dufrêne, Marco Franciolli, Donat Rütimann et Nadia Schneider, Alberto Giacometti. Rétrospective, coédition du Musée d'art et d'histoire de Genève et des Presses du réel, Dijon, 2009, 280 p. (ISBN 978-3037640609).
  • Franck Maubert, Le Dernier Modèle, Mille et une nuits, coll. « Littérature », 2012, 128 p. (ISBN 978-2755506525).
  • Jean Soldini, Alberto Giacometti. L'espace et la force, Paris, Éditions Kimé, 2016, 120 p.

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