Ferdinand Sarrien

Ferdinand Sarrien, né le à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) et mort le à Paris, est un avocat et homme politique français.

Ferdinand Sarrien

Ferdinand Sarrien.
Fonctions
Président du Conseil
Ministre de la Justice

(7 mois et 11 jours)
Président Armand Fallières
Gouvernement Sarrien
Législature VIIIe et IXe
Coalition PRS - ARD - SI - RI
Prédécesseur Maurice Rouvier
Successeur Georges Clemenceau
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(4 mois et 6 jours)
Président Félix Faure
Président du Conseil Henri Brisson
Gouvernement Brisson II
Législature VIIe
Prédécesseur Victor Milliard
Successeur Georges Lebret

(5 mois et 6 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil René Goblet
Gouvernement Goblet
Législature Ve
Prédécesseur Charles Demôle
Successeur Charles Mazeau
Ministre des Cultes

(4 mois et 6 jours)
Président Félix Faure
Président du Conseil Henri Brisson
Gouvernement Brisson II
Législature VIIe
Prédécesseur Victor Milliard
Successeur Charles Dupuy
Ministre de l’Intérieur

(30 jours)
Président Félix Faure
Président du Conseil Léon Bourgeois
Gouvernement Bourgrois
Législature VIe
Prédécesseur Georges Leygues
Successeur Louis Barthou

(3 mois et 18 jours)
Président Sadi Carnot
Président du Conseil Pierre Tirard
Gouvernement Tirard I
Législature Ve
Prédécesseur Armand Fallières
Successeur Charles Floquet

(10 mois et 26 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil Charles de Freycinet
Gouvernement Freycinet III
Législature Ve
Prédécesseur François Allain-Targé
Successeur René Goblet
Ministre des Postes et Télégraphes

(8 mois et 23 jours)
Président Jules Grévy
Président du Conseil Henri Brisson
Gouvernement Brisson I
Législature IVe et Ve
Prédécesseur Adolphe Cochery
Successeur Félix Granet
Biographie
Nom de naissance Jean Marie Ferdinand Sarrien
Date de naissance
Lieu de naissance Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) (France)
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Sépulture Bourbon-Lancy
Nationalité française
Parti politique Parti radical
Profession Avocat

Biographie

Ferdinand Sarrien est né le à Bourbon-Lancy. Après des études de droit, il devient avocat. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il se fait remarquer et est même décoré. Membre du parti républicain, il devient maire de sa ville natale. En 1873 il est cependant révoqué par le cabinet monarchiste du duc de Broglie.

En 1876, Sarrien est élu député de Saône-et-Loire et siège aux côtés des radicaux. Il devient très vite l'un des piliers de ce parti. En , il est l'un des signataires du manifeste des 363[1]. Dès 1885, il participe au gouvernement et obtient à plusieurs reprises les portefeuilles de l'Intérieur et de la Justice. Il est ainsi Garde des Sceaux au cours de l'Affaire Dreyfus.

Radical modéré, Sarrien évite de se compromettre avec la politique combiste, ce qui lui vaut la sympathie des modérés du centre.

Après la chute de Combes () et le passage de Rouvier au pouvoir (- ), le Président Armand Fallières décide de le nommer Président du Conseil car, ce personnage effacé mais influent est capable de rassembler les différences forces du centre et du parti radical.

Sarrien constitue un gouvernement dans lequel il nomme Léon Bourgeois ministre des Affaires étrangères, Raymond Poincaré aux Finances, Aristide Briand au sulfureux ministère des Cultes et surtout parvient à faire entrer au gouvernement Georges Clemenceau, lequel reçoit le portefeuille de l'Intérieur qui aurait répondu à Sarrien formant son gouvernement et lui proposant des rafraîchissements, lui demandait : - Que prenez-vous ? - Moi ? L'Intérieur.

Clemenceau, qui se considérait comme le véritable chef du gouvernement ne cachait d'ailleurs pas son mépris pour le Président du Conseil ("Ça rien ? Tout un programme !") et de fait la qualité de cette équipe et sa forte personnalité et celle de Briand éclipsèrent bien vite Sarrien.

Briand parvient à régler les suites de la loi de 1905 tandis que "Le Tigre" qui fait face à d'importants mouvements sociaux, réprime très sévèrement la grande grève des mineurs du Nord, n'hésitant pas à utiliser la troupe pour disperser les ouvriers. Le ministère "enterre" également l'Affaire Dreyfus : le , Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée au rang de chef d'escadron, tandis que le les cendres de Zola sont transférées au Panthéon « pour cet acte d'une conscience noble, courageux, qui a honoré son temps et son pays » (Clemenceau évoquant le célèbre J'accuse au Sénat, le ).

Les élections de mai 1906 sont un succès pour la majorité. Les Français ont dans l'ensemble été rassurés par la répression du mouvement ouvrier.

Peu après, le 10 juillet, la Chambre vote une loi instituant le repos hebdomadaire obligatoire; cette initiative inspirée par Clemenceau accélère sa marche vers le Pouvoir.

Usé par la maladie - il souffre d'entérite chronique) - Sarrien démissionne le , laissant le champ libre à Clemenceau.

Devenu sénateur en 1908, il meurt à Paris en 1915.

Détail des mandats et fonctions

Au gouvernement

Au Parlement

  • à partir de 1876 : député (gauche radicale) de Saône-et-Loire
  • à partir de 1908 : sénateur de Saône-et-Loire

Au niveau local

  • Président du conseil général de Saône-et-Loire

Décorations

Voir aussi

Références

  1. Fiche sycomore

Bibliographie

  • « Ferdinand Sarrien », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Ferdinand Sarrien », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
  • Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.

Liens externes

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