Georges Lebret

Georges Lebret, né à Étampes le et mort à Paris le , est un avocat et homme politique français.

Georges Lebret
Fonctions
Maire de Caen
Prédécesseur Albert Mériel
Successeur Paul Toutain
Député du Calvados
Réélection
Législature VIe et VIIe
Coalition Progressistes
Ministre de la Justice et des Cultes
Gouvernement Gouvernement Dupuy IV et V
Prédécesseur Ferdinand Sarrien
Successeur Ernest Monis
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Étampes
Date de décès
Lieu de décès Paris
Profession Professeur de Droit, avocat

Biographie

Les débuts d'un jeune juriste

Georges Lebret naît en 1853 à Étampes, où s'était fixé son père d'origine normande. Il y suit de brillantes études secondaires, puis entreprend des études de droit. Il devient clerc de notaire, et bientôt principal clerc d'une importante étude de Paris, celle de Me Delapalme. Reçu docteur en droit en 1879 à la Faculté de Paris, il est alors envoyé en Angleterre et en Écosse par le ministre de l'Instruction publique pour y étudier la législation et les usages relatifs à la propriété foncière, aux baux et aux questions agricoles. De retour en France, il publie en 1882 un ouvrage très remarqué sur les questions agricoles dans ces pays, et demande à être attaché comme agrégé à la Faculté de droit de Caen[1].

L'enseignant et l'avocat

Pendant cinq ans, Georges Lebret est le suppléant du célèbre jurisconsulte caennais Charles Demolombe dans sa chaire de code civil. En 1885, il est nommé professeur titulaire en droit criminel, puis chargé en 1891 d'un cours de législation financière[1].

Parallèlement, il devient avocat à la Cour d'appel de Caen[1].

L'homme politique

Engagé dans la vie politique, Georges Lebret est élu conseiller municipal en mai 1892, puis très rapidement maire de Caen à la quasi-unanimité[1]. Il occupe cette fonction du au .

Parallèlement, il brigue un siège à la Chambre des députés. Après un premier échec aux élections législatives de Seine-et-Oise en 1885, il tente de nouveau sa chance dans la 1re circonscription de Caen sur la liste des progressistes. Il est élu député du Calvados au premier tour le , aux dépens de son adversaire boulangiste Engerand. Il est ensuite réélu au second tour aux élections des 8 et , mais ne parvient pas à remporter un troisième mandat à celles du , et retrouve son poste de professeur à la Faculté de Caen pour y enseigner le droit civil[1].

Son activité à la Chambre fut assez terne : tarifs de transport de houille, suppression des octrois, loi relative à la margarine, etc. Il fut également membre du Comité consultatif des chemins de fer. « Partisan d'un gouvernement stable et fort, nécessaire au maintien des principes démocratiques sur lesquels repose la République », il s'oppose à la coalition des extrêmes, source d'instabilité et de trouble. Il approuve au contraire le maintien et l'application loyale du Concordat, le maintien des lois scolaire et militaire, la protection agricole, le développement, dans la liberté, de la mutualité, des sociétés ouvrières, la participation aux bénéfices, etc. Il se montre attaché au principe démocratique de solidarité et de fraternité, tout en prônant une répression plus efficace de la mendicité et du vagabondage[1].

Georges Lebret est ministre de la Justice et des Cultes du au [2] dans les quatrième et cinquième cabinets Charles Dupuy.

Publications

  • Étude sur la propriété foncière en Angleterre, initialement publiée dans la Revue pratique de droit français, puis en un volume séparé, 1882.
  • Articles dans la Revue critique de législation.
  • Articles dans le Journal du droit international privé.

Hommage

Le , la ville de Caen nomme en son honneur une nouvelle voie ouverte derrière l'hôtel des postes[3] ; la salle du tribunal d'instance se trouve actuellement dans cette rue.

Sources

  • « Georges Lebret », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. « Georges Lebret », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
  2. Et par intérim jusqu'au 22 juin, date de l'entrée en fonction de son successeur Ernest Monis.
  3. Pierre Gouhier, Caen, Caennais, qu'en reste-t-il?, Éditions Horvath,
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