Famille de Touchebœuf

La famille de Touchebœuf est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque sur preuves de 1379, originaire du Limousin, puis passée en Périgord et en Quercy.

Famille de Touchebœuf

Armes

Blasonnement D'azur à 2 bœufs passant d'or
Période XIVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Limousin, Périgord
Allégeance Vicomtes de Turenne
Fiefs tenus Meyssac (Corrèze)
Demeures Château des Junies
Château de Clermont (Linars)
Château de Monsec
Château de Ferrières (Allas-les-Mines)
Charges Chambellan du duc d'Anjou, (futur roi Henri III), gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi
Fonctions militaires Écuyer de la Grande Écurie du duc d'Alençon (1581), gouverneur du Quercy (1588), colonel d'un régiment à son nom
Fonctions ecclésiastiques Evêque de Rennes
Récompenses civiles Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel
Preuves de noblesse
Montres Ban de 1346, (Bataille de Crécy)
François III de Toucheboeuf XVIIIe siècle France

Elle a formé cinq branches, dont seule subsiste aujourd'hui la branche périgourdine de Touchebœuf-Beaumond.

La famille de Toucheboeuf est membre de l'ANF depuis 1983.

Origine

Au XIVe siècle, on trouve la famille Touchebœuf établie dans la Vicomté de Turenne, au sud de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), comme en font foi plusieurs chartes de ce siècle et du suivant, qui prouvent en même temps qu'elle y possédait des fiefs et une partie de la justice et de la terre de Meyssac[1].

Personnages non rattachés à la filiation prouvée

Géraldus Tocobiou, ou Géraud Touchebœuf, est le premier porteur de ce nom que l'on connaisse. Il est témoin de donations faites à l'église Saint-Pierre d'Uzerche par Raimond Ier vicomte de Turenne, entre 1060 et 1108. Il avait des droits sur neuf villages, à Gondres près de Turenne. Il est mort avant 1113. Il eut plusieurs enfants dont :

  • Peire Tochabou, ou Pierre Touchebœuf, fut l’un des onze nobles qui assistèrent à Tulle, le , à l'enterrement de Bozon II, vicomte de Turenne, tué au siège du château de Saint-Paul-la-Roche en Périgord, dont :
    • Géraud II Touchebœuf, qui donna une rente au monastère d'Obazine
    • Geoffroy Touchebœuf, qui suit
    • Hugues Touchebœuf, connu par les donations qu'il fit, avec ses frères, à l'abbaye d'Aubazine
    • Guillaume ou Willaume Touchebœuf, qui fit don à Obazine avec Hugues et Hélie Touchebœuf, ses frères, d'un pré situé à Saint-Pallavi, pour leur sœur, lorsqu'elle se fit religieuse au monastère féminin du Coiroux, à Aubazine. Il prit lui-même l'habit religieux.
    • Hélie Touchebœuf, bienfaiteur de l'abbaye d'Obazine

Geoffroy Touchebœuf fit don à l'abbaye d'Aubazine avec Hugues, son frère, d'une rente de 6 setiers de froment qu'ils avaient sur les jardins à Sarrazac (Dordogne). Il vivait en 1178. Les généalogistes trouvent comme successeur Géraud Touchebœuf, qu'ils pensent être son fils :

  • Géraud III Touchebœuf fit don de quelques cens à l'abbaye d'Obazine et vivait en 1190.

Bertrand Touchebœuf, chevalier, sert à partir de 1343 avec son écuyer dans les armées du roi Philippe VI de France, dit Philippe de Valois . En 1346, a lieu la Bataille de Crécy à laquelle participent le ban et l'arrière-ban des chevaliers français.

Nicolas Viton de Saint-Allais donne les degrés suivants, sans que la continuité filiative soit absolument assurée :

Pierre Touchebœuf, marié à Guilhelmine N., fut père de :

  • Guillaume II Touchebœuf, mineur en 1255, dont :
    • Raimond Touchebœuf, décédé avant 1311, marié à demoiselle de La Roche, dont :
      • Géraud IV Touchebœuf, seigneur de La Roche, coseigneur de Meyssac (Corrèze), connu par divers actes entre 1311 et 1349, dont :
        • Raimond II Touchebœuf, seigneur de la Roche, coseigneur de Meyssac, décédé après 1360, marié avec Françoise N., dont :
          • Bernard Ier Toucheboeuf, qui suit
      • Guillaume Touchebœuf
      • Raimond Touchebœuf, dit Raimond de La Roche, bachelier ès lois, marié à demoiselle de Chaunac

Filiation prouvée et suivie

La filiation suivie et prouvée débute en 1379 avec le premier acte de Bernard Ier Toucheboeuf :

Bernard Ier Touchebœuf, seigneur de La Roche, coseigneur de Meyssac, marié vers 1380 avec Galienne de Beaumont[2], fille de Pierre et de Jeanne Robert de Lignerac. Elle hérita du château de Pierretaillade, ainsi que des terres de Saint-Brandilh et Saint-Bonnet. Elle teste en 1434 en laissant deux fils et deux filles :

  • Pierre Touchebœuf, marié avec Jeanne de Plas, décédé le , qui continue la branche aînée, dite par la suite de Clermont-Touchebœuf, dont on connaît trois enfants :
    • Jean Ier Touchebœuf, dit de Clermont, marié en premières noces, en 1440, avec la marquise de Gavis avec laquelle il eut un garçon et deux filles et en secondes noces, en 1469, avec Jeanne de Cornil avec laquelle il eut filles.
  • Jean Ier Touchebœuf, dit de Beaumont[2], qui est la souche de la branche de Touchebœuf-Beaumont[2], marié dont on connaît deux enfants
    • Jean II Touchebœuf de Beaumont[2], né vers 1420 à Meyssac, seigneur de Meyssac et de Pierretaillade, marié en 1452 à Thenon avec Pétronne de Ferrières de Sauveboeuf
    • Catherine Touchebœuf de Beaumont[2] mariée en 1439 avec Arnaud de Marciron

Les différentes branches

Deux des cinq branches de cette famille se sont éteintes avant 1818.

  1. Branche de Clermont, dite Clermont-Touchebœuf; éteinte en 1689
  2. de Clermont Monsec
  3. de Beaumond[2] de Pierre Taillade[3],[4] devenu de Beaumond des Junies de Ferrières [5]
  4. de Beaumond[2] de la Mothe; éteinte vers 1700
  5. de Beaumond[2] de Flaujac; éteinte en 1660
  6. de Bonnecoste; éteinte en 1691
  7. de Beaumond[2] de la Conté; éteinte en 1684
  8. de Beaumond[2] du Piquet[6] devenu de Beaumond[2] de Beauregard
  9. de Beaumond[2] du Piquet[6] devenu de Beaumond[2] de Saint Georges ou de Beaumond[2] de la Tour; éteinte en 1813.

Personnalités notables

Cette famille a donné quelques hommes d'église, et un grand nombre d'hommes de guerre, en particulier d'officiers.

Hommes d'église

Officiers : Ancien régime

Liste des officiers de la famille de Touchebœuf recensés dans les armées du Royaume de France[7]

  • François de Touchebœuf, lieutenant de la sénéchaussée du Quercy. Il participe en 1572 au siège de Cahors.
  • Antoine de Touchebœuf, écuyer en 1581 de la Grande Écurie du duc d'Alençon, frère du roi Henri III, mestre de camp d'un régiment d'infanterie composé de six Enseignes de 100 hommes chacune, sous la charge du duc de Clermont. Nommé sénéchal du Quercy le il meurt au combat au siège de Puylaroque en 1591.
  • Guy de Touchebœuf, chambellan du duc d'Anjou, (futur roi Henri III), capitaine d'une compagnie de 50 hommes d'Armes, sous la charge du baron de Biron, avant le , date où il est nommé sénéchal du Quercy. Il est promu gouverneur du Quercy le .

Officiers : Premier Empire

Première Guerre mondiale

« Avec un remarquable courage et le plus grand calme a aidé au sauvetage des blessés et leur a prodigué ses soins pendant le bombardement et l’incendie de l’hôpital, le 20 aout 1917. Sa présence et son attitude au milieu du danger ont été pour tout le personnel un bel exemple de courage et de sang froid. S’est de nouveau signalée pendant le bombardement du au cours duquel elle a été mortellement blessée. »

Armoiries

  • D'azur à deux bœufs passant d'or

Principales possessions

Notes et références

  1. Nobiliaire universel de France, ou recueil général des généalogies..., Nicolas Viton de Saint-Allais, vol. 14, p 183
  2. Écrit Beaumond mais également Beaumont
  3. Château de Pierre Taillade ou Pierretaillade en Limousin situé à Meyssac datant du XIIIe siècle ou il reste actuellement une tour, des vestiges de chapelle et du corps de logis.
  4. Branche des Lavergne, seigneur de Marsac-Chaufour, coseigeur de Meyssac
  5. Beaumont de Junies
  6. Nicolas de Saint-Allais, Nobiliaire Universel de France, volume 14, pages 183 et suivantes.
  7. Nicolas-Victor de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France - Recueil général des généalogies des maisons nobles de ce royaume avec les armoiries de chaque famille, tome 14, p. 217-218, Paris, 1818 (lire en ligne)
  8. Jean-Alexandre-Emmanuel-Marie de Touchebœuf, « Une seigneurie périgourdine en 1789 » présenté par Jean Maubourguet, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1939, tome 66, p. 523-534, p. 590-607, 1940, tome 67, p. 78-92
  9. Base Léonore dossier LH/387/52

Sources et bibliographie

Voir aussi

Articles connexes


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