Sarrazac (Dordogne)

Sarrazac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Sarrazac.

Sarrazac

Le bourg de Sarrazac.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Intercommunalité Communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord
Maire
Mandat
Claudine Lafon
2020-2026
Code postal 24800
Code commune 24522
Démographie
Gentilé Sarrazacois
Population
municipale
374 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 14″ nord, 1° 01′ 50″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 349 m
Superficie 29,89 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton Isle-Loue-Auvézère
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Sarrazac
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Sarrazac
Géolocalisation sur la carte : France
Sarrazac
Géolocalisation sur la carte : France
Sarrazac

    Géographie

    Généralités

    La commune est arrosée au nord-ouest et à l'ouest par l'Isle, au sud-ouest par son affluent, le Lavaud, ainsi que par le Boucheron à l'est et le Laveau au nord-est.

    Neuf kilomètres à l'est-nord-est de Thiviers et dix kilomètres au nord-ouest de Lanouaille, le bourg de Sarrazac se trouve au croisement des routes départementales 67, 79 et 81.

    Communes limitrophes

    Carte de Sarrazac et des communes avoisinantes.

    Sarrazac est limitrophe de sept autres communes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 011 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Coquille », sur la commune de La Coquille, mise en service en 1982[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 199 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 49 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Sarrazac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,2 %), forêts (34,6 %), prairies (8,5 %), cultures permanentes (3,8 %), terres arables (1,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune provient du nom d'un personnage d'origine gallo-romane, Sarratius ou Cerratius, suivi du suffixe -acum[20], indiquant le « domaine de Sarratius (ou de Cerratius) ».

    En occitan, le nom de la commune s'écrit Sarrasac[21].

    Histoire

    La plus ancienne mention écrite connue du lieu remonte au XIIIe siècle, déjà sous la forme actuelle Sarrazac[20].

    Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Sarazac[22].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune de Sarrazac a, dès 1790, été rattachée au canton de Dussac qui dépendait du district d'Excideuil jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Lanouaille nouvellement créé et dépendant de l'arrondissement de Nontron[23].

    Intercommunalité

    Fin 2002, Sarrazac rejoint la communauté de communes Auvézère Loue qui, quelques mois plus tard, prend le nom de communauté de communes du Pays de Lanouaille. Celle-ci, agrandie en 2017, prend le nom de communauté de communes Isle-Loue-Auvézère en Périgord.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[24],[25].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1977 1989 Pierre Alexandre Granger PCF Agriculteur
    1989 juin 1995 Claudine Lafon SE Institutrice
    juin 1995 mars 2014 Roger Barraud SE[26] Retraité papetier
    mars 2014[27] mai 2020 Jean-Louis Cazes    
    mai 2020 En cours Claudine Lafon    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Sarrazac relève[28] :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

    En 2018, la commune comptait 374 habitants[Note 5], en augmentation de 0,27 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4291 5281 2121 3661 4841 3511 4381 6081 484
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4401 3841 4431 2901 3431 4281 4761 4631 540
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5081 5011 4561 3101 2131 1601 1041 006887
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    823750592526478404395377380
    2018 - - - - - - - -
    374--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    En 2013, Sarrazac est organisée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI)[32] avec les communes de Dussac et de Saint-Sulpice-d'Excideuil au niveau des classes de primaire. La commune assure les classes de cours moyen, alors que celles de cours préparatoire et de cours élémentaire s'effectuent à Saint-Sulpice-d'Excideuil, et celles de maternelle à Dussac.

    Économie

    Emploi

    En 2015[33], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 148 personnes, soit 38,9 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quatorze) a augmenté par rapport à 2010 (onze) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,5 %.

    Établissements

    Au , la commune compte quarante-cinq établissements[34], dont dix-neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, seize au niveau des commerces, transports ou services, cinq dans la construction, quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et un dans l'industrie[35].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine naturel

    En limite de Sarrazac, le Lavaud en amont de Gengireau.

    En limite de Nantheuil et à l'ouest de la commune, les gorges de l'Isle, ainsi que, au sud-ouest en limite de Nanthiat, les gorges de son affluent le Lavaud, font partie d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 à dominante boisée[37],[38].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France La Coquille - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Sarrazac et La Coquille », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France La Coquille - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Sarrazac et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 389-390.
    21. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 12 avril 2014.
    22. « Sarazac » sur Géoportail (consulté le 18 décembre 2013)..
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 14 septembre 2020.
    25. Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 25 novembre 2020.
    26. « Voici vos 557 maires », édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p. 13.
    27. Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 1er septembre 2014.
    28. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. École primaire publique à Sarrazac sur le site de l'académie de Bordeaux, consulté le 22 mars 2013.
    33. Dossier complet - Commune de Sarrazac (24522) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 30 janvier 2019.
    34. « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
    35. Dossier complet - Commune de Sarrazac (24522) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 30 janvier 2019.
    36. Jacqueline Poltorak, « Le Poilu du monument aux morts a été rénové », Sud Ouest édition Périgueux, 16 novembre 2015, p. 22.
    37. « Gorges de l'Isle, du Lavaud et de la Torte-Sabate sur le site de la DIREN Aquitaine »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    38. « Localisation des Gorges de l'Isle, du Lavaud et de la Torte-Sabate sur le site de la DIREN Aquitaine »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
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