Eugène Lapierre

Eugène Lapierre, né à Montréal le et décédé le , est un organiste, professeur, compositeur, musicographe, administrateur du Conservatoire national de Montréal de 1927 jusqu'à son décès en 1970 à l'âge de 71 ans.

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Biographie

Il commence ses études musicales avec Lucien Perreault et devient soprano. Ayant découvert un goût pour l'orgue, il complète cependant des études en journalisme et en administration au HEC Montréal.

Parallèlement à sa carrière journalistique, il suit des cours d'orgue avec Benoît Poirier et joue dans plusieurs églises, dont l'église Sainte-Philomène de Rosemont, l'église Saint-Alphonse-d'Youville, l'église Saint-Jacques-le-Mineur, l'église Saint-Stanislas-de-Kostka et l'église Saint-Denis de Montréal.

Alors qu'il occupe le poste de secrétaire du Conservatoire national de Montréal, il obtient une bourse gouvernementale pour compléter ses études à l'Institut grégorien de Paris et à la Schola cantorum[1]. Ses maîtres sont à l'époque Georges Caussade, Vincent d'Indy, Sylva Hérard et Simone Plé-Caussade.

Après avoir passé un séjour à l'abbaye de Solesmes, il revint au Canada pour diriger le conservatoire national. Il obtient son doctorat en musique en 1930, le premier à avoir été décerné par l'Université de Montréal. Professeur invité à l'étranger, il enseigna à l'Institut grégorien de l'Amérique de Toledo, à l'Académie des arts musicaux de Détroit et à l'école de musique liturgique de Burlington[Lequel ?][2].

Président de la Société historique de Montréal, il fut délégué à plusieurs congrès internationaux de musique et il participa au congrès de la langue française tenu en 1937 dans la ville de Québec. En outre, il donna plus de soixante récitals sur le territoire nord-américain.

Lapierre composa de nombreuses pièces de musique sacrée. Il est notamment l'auteur d'une grande biographie de Calixa Lavallée, dans laquelle il dénonce l'étroitesse d'esprit et la mentalité d'« ignorant satisfait » qui prévalaient au dix-neuvième siècle chez une grande partie de l'élite du Québec.[3]

Il compte parmi ses élèves Gaston Allaire (musicologue), Émilien Allard (carillonneur), Françoise Aubut (organiste), Albertine Caron-Legris, Alfred Mignault, Colombe Pelletier (pianiste) et Pierre Grandmaison.

Le fonds d’archives Eugène Lapierre (MSS41)[4] est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec .

Œuvres musicales

  • Ave Admirabilis
  • Qui ad justitiam
  • Cantique à saint Jean de Dieu
  • Le Traversier de Boston, 1933
  • Le Père des amours, 1942 ; opéra-comique sur la vie de Joseph Quesnel, présenté dans le cadre du 300e anniversaire de Montréal;
  • Messe de Noël, 1945 (d'après Joseph-Julien Perreault)
  • Le Vagabond de la gloire, 1947
  • 80 cantiques à sainte Anne, 1958

Ouvrages publiés

  • Le Rôle social de la musique, 1930
  • Les Vedettes de la musique canadienne, 1931
  • La Musique au sanctuaire, 1932
  • Pourquoi la musique ?, 1933
  • Calixa Lavallée, musicien national du Canada, 1936
  • Un style canadien de musique, 1942
  • Le Mouvement musical dans le Québec, 1948
  • Traité sommaire d'accompagnement grégorien, 1949

Honneurs

Notes et références

  1. « Avis de décès d'Eugène Lapierre », sur Touslesdeces.com (consulté le )
  2. « Lapierre, Eugène - L'Encyclopédie Canadienne », sur Encyclopédie Canadienne, (consulté le )
  3. Calixa Lavallée, musicien national du Canada, éditions ACF, Montréal, 1936, p. 209
  4. Eugène Lapierre (MSS41) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)

Liens externes

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