Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte

L’ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte est un ordre religieux catholique doté d'une souveraineté fonctionnelle et une organisation internationale caritative. C'est l'une des organisations qui ont pris la suite de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ses statuts actuels datent de 1961 et ont été revus en 1997.

Pour les articles homonymes, voir Ordre de Malte et Ordre de Saint-Jean.

Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean
de Jérusalem, de Rhodes et
de Malte

Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum
(Défense de la foi et assistance aux pauvres)
Ordre religieux
Type Ordre religieux humanitaire
Structure et histoire
Fondation
par le pape Jean XXIII[1]
Liste des ordres religieux

C'est aujourd'hui une organisation à vocation caritative dont les actions humanitaires sont principalement tournées vers la lutte contre la pauvreté, mais également contre la lèpre et, de façon plus générale, contre la maladie. Il intervient aussi ponctuellement par des missions de secourisme d’urgence lors de catastrophes naturelles, ou d’aide humanitaire envers les réfugiés lors de conflits armés. Il est actuellement présent dans plus de cent vingt pays à travers le monde.

Le siège de l’Ordre se trouve à Rome, via dei Condotti, près de la place d’Espagne. L'ordre est considéré comme un sujet de droit international public, exerçant une souveraineté fonctionnelle, différente de la souveraineté étatique.

Sa devise héraldique est, en latin, « Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum » Défense de la foi et assistance aux pauvres »).

Nom de l'Ordre

Le nom de l'Ordre est ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte ».

C'est dès sa présence à Saint-Pétersbourg que les chevaliers hospitaliers regroupés autour de Paul Ier commencent à utiliser et à généraliser le nom d'« ordre de Malte ». Mais c'est toujours sous le nom d'« ordre de Saint-Jean de Jérusalem »[2] que l'Ordre est appelé dans le traité d'Amiens en 1802[3]. C'est sous le nom d'« ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem » que deux mémoires sont remis en 1816 et 1817 à Louis XVIII pour plaider la cause de l'Ordre[4],[5]. Lors de la réunion sur la Croix-Rouge qui se tient à Berlin en 1869, des délégués de l'Ordre sont présents pour représenter l'« ordre souverain de Malte » et dans la 18e conférence internationale de la Croix-Rouge à Toronto les délégués représentent l'Ordre comme organisation internationale sous le nom d'« ordre de Malte ». La décision cardinalice du le nomme « ordre souverain militaire jérosolymitain de Malte »[6].

Il faut attendre la constitution de 1961 pour que l'Ordre prenne son nom actuel d'« ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte » souvent abrégé en « ordre souverain militaire de Malte », « ordre souverain de Malte » ou « ordre de Malte »[7]. En italien, langue officielle de l'Ordre, son nom est : Sovrano Militare Ordine Ospedaliero di San Giovanni di Gerusalemme di Rodi e di Malta avec les abréviations Sovrano Militare Ordine di Malta, Sovrano Ordine di Malta ou Ordine di Malta[8].

Le nom « Ordre de Malte » a été déposé légalement dans 16 variantes différentes de nom ainsi que ses emblèmes dans plus de 100 pays[7]. L'Ordre a tenté sans succès d'interdire l'usage du nom « ordre de Saint-Jean de Jérusalem » à d'autres ordres prétendant également reprendre la tradition historique de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.Ses statuts actuels datent de 1961, ont été revus en 1997 et font actuellement, à partir de 2018, l’objet d’un projet de réforme[9],[10].

Historiographie

Armoiries des chevaliers de Malte montées à l'église San Giovannino dei Cavalieri de Florence.

L'ordre souverain de Malte est issu des Ospitalarii, les premiers moines hospitaliers servant à l'hospice Saint-Jean à Jérusalem. L'article 1er de la charte constitutionnelle actuelle de l'ordre souverain de Malte, intitulé De l'origine et de la nature de l'ordre observe au paragraphe 1 que « l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, dit de Malte, issu des « Ospitalarii » de l’hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, appelé par les circonstances à ajouter à ses tâches primitives d’assistance une activité militaire pour la défense des pèlerins en Terre Sainte et de la civilisation chrétienne en Orient, successivement souverain des Îles de Rhodes et de Malte, est un ordre religieux laïque, traditionnellement militaire, chevaleresque et nobiliaire »[11].

Il existe un désaccord entre historiens sur le point de savoir si l'ordre souverain de Malte « est » ou « n'est pas » l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, s'il en « prend » la suite ou en « reprend » sa tradition et son histoire. Certains historiens, comme le Français Alain Blondy[12], pensent qu'il aurait éclaté en plusieurs ordres survivants, d'autres comme l'Anglais Henry J. A. Sire[13] ou le Maltais Victor Mallia-Milanes[14] prétendent qu'il aurait cessé d'exister en fondant cette affirmation sur des éléments factuels hors des conditions religieuses tels que la confiscation des biens en France par la Révolution française, l'expropriation de Malte de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem par Bonaparte en 1798, la confiscation des biens de certains des grands prieurés hors de France (le grand-prieuré de Bohème ayant conservé les siens), l'appropriation de l'ordre par Paul Ier, l'abdication du grand maître Ferdinand de Hompesch en 1799, le refus de reconnaître l'élection de Fra' Caracciolo par le pape Pie VII en 1809, la perte définitive de l'île de Malte par le traité de Paris en 1814 ou encore la multiplication d'ordres se réclamant de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

Histoire contemporaine

Période noire

En 1798, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est chassé de Malte par Bonaparte qui récupère la souveraineté de l'archipel. Le grand maître Ferdinand de Hompesch avait auparavant demandé à Paul Ier (empereur de Russie) de devenir le protecteur de l'Ordre. Après l'abdication de Hompesch, les 249 chevaliers de l'Ordre exilés en Russie au palais Vorontsov de Saint-Pétersbourg proclament, le , Paul Ier « grand maître de l'ordre de Saint-Jean ». Mais cette élection soulève de nombreuses objections. En effet, le tsar est orthodoxe et marié. Cet événement sans précédent dans l'histoire de l'Ordre amène le pape Pie VI à ne pas le reconnaître comme grand maître. L'empereur est aujourd'hui considéré par l'Ordre comme un grand maître de facto. C'est de l'abdication de Hompesch et de cette élection que certains historiens datent la fin de l'ordre maltais de Saint-Jean de Jérusalem.

Après la mort de Paul Ier, en 1801, son fils Alexandre Ier, conscient de cette irrégularité, décide de rétablir les anciens us et coutumes de l'ordre catholique des Hospitaliers, par un édit du par lequel il laisse les membres profès libres de choisir un nouveau chef. Néanmoins, étant donnée l'impossibilité de réunir l'ensemble des électeurs, le comte Nicolas Soltykoff assure l'intérim de la charge. Finalement, en 1803 pour tenter de sauver l'Ordre, il est convenu que la nomination du grand maître incombera uniquement et exceptionnellement au pape Pie VII. Le , celui-ci choisit le candidat élu du prieuré de Russie, le bailli Giovanni Battista Tommasi comme premier grand maître nommé et non élu par des Hospitaliers.

L'Ordre cherche néanmoins à récupérer son territoire à Malte en vain (une des clauses du traité d'Amiens stipulait la restitution de Malte aux chevaliers). Le grand maître Tommasi installe ce qui reste de l'Ordre en Sicile, à Messine puis à Catane. À cet « État sans territoire », le pape Léon XII accorde en 1826 un couvent et une église à Ferrare. En 1834, l'Ordre réduit à un état-major s'installe définitivement à Rome. En 1805, à la mort de Tommasi, aucun grand maître n'est élu à la tête de l'Ordre qui est alors gouverné par sept lieutenants qui se succèdent jusqu'en 1879. C'est sur ces ruines que va se reconstruire l'ordre souverain de Malte avec l'élection d'un nouveau grand maître, Giovanni Battista Ceschi a Santa Croce, qui est approuvée par le pape Léon XIII en 1879.

De 1864 à 1951

Emblème héraldique des activités[15] de l'ordre souverain de Malte.

À partir de 1864, l'organisation internationale traditionnelle en « langues » de l'Ordre ayant disparu de facto, des « associations nationales » (dirigées par des membres volontaires) ou des « grand prieurés » (dirigés par des membres subsistants) sont alors institués.

  • 1859 : fondation d'un hôpital à Naples[16]
  • 1864 : fondation de l'Association de Rhénanie-Westphalie[16]
  • 1876 : fondation de l'Association britannique[16]
  • 1877 : installation des premiers trains hôpitaux[16]

En 1879, le pape Léon XIII rétablit la dignité de grand maître qui était vacante. Le grand maître doit être obligatoirement noble et membre depuis au moins 15 ans de l'Ordre. Le chapitre général de l'Ordre élit Giovanni Battista Ceschi a Santa Croce à cette charge. À partir de ce moment, l'ordre souverain de Malte crée à travers l'Europe (et plus largement le monde) des fondations locales (compétences territoriales) :

Crise de 1951 et nouvelle constitution

En 1951, le cardinal Nicola Canali, grand maître de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem et grand prieur de l’ordre souverain de Malte à Rome, essaya en vain de se faire élire grand maître de l’ordre souverain de Malte[17],[18] ; mais le cumul de ces fonctions avec celle du Saint-Sépulcre étant incompatible, on lui refuse donc la possibilité de se présenter. Non satisfait, le cardinal Canali cherche le soutien du Vatican afin de retirer à l'ordre souverain de Malte son caractère souverain et le mettre sous l'unique tutelle du Saint-Siège. Ses desseins échouent, mais il en résulte une profonde crise.

Il faudra une décision cardinalice du pape Pie XII pour mettre fin aux velléités des uns et des autres. Il s'est prononcé le sur deux sujets en question : l'« ordre souverain militaire jérosolymitain de Malte » (nom alors de l'ordre souverain de Malte) est-il toujours un ordre religieux et est-il encore souverain ? Dans les deux cas les réponses sont plus que mitigées[19].

Le Siège apostolique reconnait que l'Ordre est un ordre religieux seulement par ses membres chevaliers qui ont fait leurs vœux religieux mais pas ordre religieux dans son ensemble, les diverses organisations nationales charitables ne peuvent se prévaloir du statut de religio. Enfin il ne reconnaît pas à l'ordre de Malte « cet ensemble de pouvoirs et de prérogatives qui sont propres aux entités souveraines dans le plein sens du mot », mais il l'y reconnaît : d'une part comme dépendant de lui (incardiné) concernant les questions spirituelles (droit canonique) de ses membres in religio, et comme sujet indépendant d'autre part, entretenant avec lui des relations bi-latérales internationales[20],[21].

Un premier projet de charte constitutionnelle est mis au point en 1956 et reconnue applicable par le pape pour une durée probatoire de trois ans.

Au sortir de cette crise, une nouvelle charte constitutionnelle est promulguée pour un « ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte » et approuvée le [1] par le pape Jean XXIII[22] ce qui met un terme à dix ans de tumultes. Cette constitution a été modifiée les -.

Situation juridique internationale

Relations internationales de l'OSM
  • relations bi-latérales
  • autres relations (Associations, …)
Ambassade de l'OSM à Budapest.

L'Ordre incardiné au Saint-Siège est reconnu par celui-ci depuis 1953 ; si ses actions ne sont plus militaires elles sont clairement hospitalières et plus généralement humanitaires. L'ordre de Malte « maintient un certain nombre d'apparences étatiques et conserve le vocabulaire diplomatique »[23] : il définit par exemple un drapeau[24], déclare entretenir des relations diplomatiques avec 108 États[25] et délivre des passeports[26]. Faut-il encore pouvoir assimiler l'Ordre à des catégories connues du droit international, un état, un gouvernement en exil ou une organisation internationale. « Il manque à l'Ordre trop d'élément pour que le qualifier d’État soit autre chose qu'un abus de langage, qu'une erreur[27] ». Ce ne peut être un gouvernement en exil, la renonciation de Hompesch de tous ses droits de souveraineté sur Malte au profit de la République française ne peut être effacée[28]. Il ne peut non plus être considéré comme une organisation internationale, il n'est qu'une organisation non gouvernementale qui ne peut entrainer « aucune conséquence juridique et ne correspond pas à l'analyse de l'Ordre sur sa propre nature juridique[28] ».

L'ordre souverain de Malte se déclare sujet de droit international public[29] comme possédant une souveraineté fonctionnelle, différence importante avec la souveraineté étatique. En fait, l'ordre souverain de Malte est reconnu auprès des organisations internationales, en tant qu'ONG et non comme État souverain ; le Blue Book des Nations unies précise au sujet du titre d'ambassadeur de l'ordre souverain de Malte que « Le titre d'ambassadeur, lorsqu'il s'applique au représentant d'une entité autre qu'un État, ne doit pas s'entendre comme indiquant en soi le droit aux privilèges et immunités diplomatiques ». L'Ordre dispose d'un siège d'observateur permanent auprès des Nations unies[25] et également auprès de la Commission européenne[25] et des principales organisations internationales[25].

Breycha-Vauthier précise « l'ordre ayant une personnalité en droit international particulier et non en droit international général, son droit de légation dépend de la reconnaissance individuelle de chaque État recevant[6] ». Puisqu'il est ainsi reconnu à l'Ordre le droit à légation, celui-ci peut entretenir des relations bi-latérales avec tous les pays qui le souhaitent. Mais le manque d'un territoire pose à l'ordre souverain de Malte un autre problème, il est impossible pour l'Ordre de recevoir auprès de lui des ambassadeurs autres que ceux déjà habilités auprès du Saint-Siège, n'ayant pas la possibilité d'assurer ce statut d'ambassadeur sur le territoire italien[6].

L'Ordre a établi son siège à Rome, Via dei Condotti, près de la Place d’Espagne, au « palais magistral ». Cet Ordre souverain sans territoire à la souveraineté fonctionnelle et non étatique dispose de deux implantations au statut d’extraterritorialité, pour son « palais magistral » de la Via Condotti, où résident le grand maître et le gouvernement de l’Ordre, et la « villa magistrale » sur l’Aventin qui abrite le grand prieuré de Rome[30]. L’Ambassade de l’Ordre auprès de la République italienne jouit également du même statut concédé par l'Italie[30].

Fonctionnement actuel

On dénombre environ 13 500 membres de l'ordre souverain de Malte et 80 000 bénévoles réguliers à travers le monde qui font vivre les activités hospitalières[31]. Il n'y a plus que 56 profès sur les 13 500 membres de l'Ordre dont seulement 12 dans tout l'Ordre appartiennent à la noblesse et peuvent être élus grand maître[32].

L'Ordre en France fête saint Jean-Baptiste le [33] lorsque ses membres se réunissent au château de Versailles[33].

Les grands maîtres

Grand Maître, Fra' Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto.

Depuis la nomination du grand maître Giovanni Battista Tommasi (1803–1805) par le pape Pie VII, il n'y a eu que 7 grands maîtres. À partir de 1864, l'organisation en « langues » de l'ordre souverain de Malte disparaît au profit de la création d’« associations nationales » ou de « prieurés ». En 1879, le pape Léon XIII rétablit la dignité de grand maître qui était vacante depuis la mort de Tommassi en 1805.

PériodeNom
1879-1905Giovanni Battista Ceschi a Santa CroceÉlu soixante-quatorze ans après le décès de Giovanni Battista Tommasi.
1905-1931Galeazzo von Thun und Hohenstein
1931-1951Ludovico Chigi Albani della Rovere
1951-1962vacant
1962-1988Angelo de Mojana di Cologna
1988-2008Andrew Bertie
2008-2017Matthew Festing
2018-2020Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto

En 2017, Fra' Matthew Festing quitte la direction de l'ordre souverain de Malte. Les raisons de ce départ (c'est la première fois de l'histoire de l'Ordre qu'un grand maître est « démis » par le pape) s'expliquent par l'existence d'un conflit larvé entre le grand maître et son numéro 2, l'Allemand Albrecht von Boeselager, qui perdurait depuis plusieurs années, sur fond de divergences idéologiques, le premier étant réputé plus conservateur et le second souhaitant réformer l'Ordre vers davantage d'humanitaire. L'élément déclencheur officiel de la décision du pape est le fait que Matthew Festing avait renvoyé son numéro 2 (réintégré depuis) après avoir appris qu'il aurait couvert le fait que l'Ordre aurait distribué des préservatifs et des moyens abortifs en Afrique et en Asie, à l'insu des instances romaines[34],[35]. Le grand commandeur de l'Ordre, Ludwig Hoffmann von Rumerstein (en), assure l'intérim des fonctions de grand maître[36], jusqu'à l'élection, le , de l'Italien Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto à la tête de l'Ordre, en tant que lieutenant de grand maître, pour un an[37],[38]. Il doit préparer une réforme de l'Ordre, principalement pour les conditions d'élection du grand maître[39]. Le , il est élu grand maître.

Après son décès[40], le , l'intérim est assuré, selon l’article 17 de la Constitution de l’ordre souverain de Malte, par le grand commandeur, Fra’ Ruy Gonçalo do Valle Peixoto de Villas Boas (en)[41]. Le suivant, Fra' Marco Luzzago est élu lieutenant du grand maître pour assurer l'intérim pendant une année[42],[43]. Il doit convoquer de nouveau le Conseil Complet d’État avant la fin de son mandat en novembre 2021[44]

Représentants du pape

Le cardinal Raymond Burke, Cardinalis Patronus, est nommé en 2014 représentant personnel du pape auprès de l'Ordre[45], mais le , le pape François nomme le cardinal Giovanni Angelo Becciu comme son « délégué personnel » chargé du « renouveau spirituel et moral de l'Ordre ».

Mgr Jean Laffitte est lui le prélat, supérieur religieux du clergé de l'Ordre[46].

Le recrutement de l'Ordre

Toutes les classes sociales sont de nos jours représentées au sein de l'ordre souverain de Malte qui n'exige plus de preuves de noblesse pour être admis[47] depuis 1805, officialisé en 1864, sauf pour être élu à vie grand maître[32]. L’accent est mis aujourd’hui sur une noblesse d’esprit et de conduite.

Le recrutement commun (hors exceptions) se fait par cooptation après un temps de services qui est variable (de quelques années à de nombreuses années). D'abord pressenti par ses manières d'être et de servir et après quelques années de réflexion le futur chevalier est reçu au sein de l'Ordre. Il devra s'acquitter d'un droit d'entrée et par la suite d'une cotisation annuelle.

D'un ordre religieux à un ordre laïc

Un ordre historique religieux, régulier et militaire

Depuis la seconde moitié du XIXe siècle et la création des associations nationales, la composition des membres de l'ordre souverain de Malte diffère de ce qu'elle pouvait être à l'époque de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. En effet, à cette époque, les chevaliers de l'Ordre étaient :

  • tous des religieux ayant prononcé les trois vœux de chasteté, obéissance et pauvreté et un quatrième vœux de soin aux malades ;
  • vivaient de façon conventuelle lorsqu'ils se trouvaient à Jérusalem, puis à Rhodes, puis à Malte où le Couvent concernait toute l'île ;
  • étaient soumis à la Règle, d'inspiration augustinienne, inaugurée par Raymond du Puy (vers 1130 et approuvé par le pape Calixte III en 1153).

Un ordre moderne laïc, séculier et civil

Depuis au moins 1864, la plupart des chevaliers sont des laïcs, vivant dans le siècle, qui se sont engagés solennellement à consacrer une partie de leur temps au service des pauvres et des malades, mais n'ont pas prononcé de vœux religieux. Les rares chevaliers religieux, 56 en 2017, vivent également dans le siècle mais se retrouvent régulièrement pour des retraites[32].

En 2011, on compte par exemple en France : 4 chevaliers profès (qui prononcent des vœux évangéliques : obéissance, chasteté et pauvreté) et 2 chevaliers à vœux simples sur 542 chevaliers laïcs dont 23 chevaliers en obédience (qui prononcent une promesse d'obédience).

De la même manière, les chevaliers étaient aussi des militaires et combattaient fréquemment. Aujourd'hui, les chevaliers sont des civils qui n'exercent plus le métier des armes et les grades dans l'Ordre ne correspondent plus à des fonctions militaires mais sont purement honorifiques.

De plus, tous les chevaliers exerçaient divers emplois de santé et soignaient eux-mêmes les malades. Aujourd'hui, les chevaliers participent de manière bénévole au soin des malades, des personnes vivant dans l'exclusion de la maladie, du handicap et de la pauvreté dans l'esprit de l'engagement qu'ils ont prononcé lors de leur admission. Les aspects purement médicaux sont traités par des professionnels de la santé financés par les œuvres caritatives de l'Ordre.

Critiques

Des critiques, notamment eu égard au fait que depuis cette époque les œuvres se sont développées mais aussi sur l'aspect sociologique du recrutement, ont été formulées dans les années 1960 par Philippe du Puy de Clinchamps. Il déclare « l’ordre dit de Malte, hors quelques œuvres charitables (notamment dans la lutte contre la lèpre), dépense surtout ses forces pour des questions de préséances et dans des querelles intestines »[48]. Il reproche à cet Ordre de n'avoir plus les mêmes exigences en matière de recrutement, il écrit « ordre dit de Malte sous-entend noblesse, on y entre pour paraître noble sans l’être le moins du monde et ceci, en France tout particulièrement »[48]. Il déclare, qu'au moins en France, l'admission dans l'ordre souverain de Malte est devenue « principalement le refuge de la fausse noblesse »[49] ou encore « en 1957, qui est noble va à l'ANF, qui voudrait l'être va à Malte »[50].

Au moment de la crise de 1951, la question de la reconnaissance de l'Ordre en tant qu'État souverain par l'Italie a fait débat dans sa classe politique. Un député communiste[Qui ?] a dit « L'ordre de Malte est la façon la plus absurdement compliquée de faire un peu de bien ».

Activités hospitalières et humanitaires

Activités hospitalières nationales

L'ordre souverain de Malte a conservé sa mission hospitalière « secourir et soigner » : pour la mener à bien, il dispose d'un personnel en grande partie bénévole. Chaque association nationale organise elle-même ses propres œuvres[51], qu'elle gère selon les lois du pays où elle réside[52]. Ces associations financent elles-mêmes leurs activités médicales, hospitalières et humanitaires grâce à des cotisations, des dons lors de quêtes nationales ou encore grâce à de nombreux legs[52].

L'Ordre est organisé aujourd'hui en grands prieurés au nombre de 6 : Rome, Lombardie-Vénétie, Naples et Sicile, Bohème, Autriche et Angleterre, et en associations nationales au nombre de 47 : Allemagne (1859/1867), Royaume-Uni (1875), Italie (1877), Espagne (1886), France (1891), Portugal (1899), Pays-Bas (1911), Pologne (1920), États-Unis (1926), Hongrie (1928), Belgique (1930), Irlande (1934), Argentine (1951), Pérou (1951), Canada (1952), Cuba (1952), Mexique (1952), etc.

Activités humanitaires internationales

Tremblement de terre dans le centre de l'Italie en 2016. ( : séisme de magnitude 6,2 près du village d'Amatrice).

L'ordre souverain de Malte est présent pour intervenir lors de catastrophes naturelles[52] ou lors de conflits armés comme en 1969 au Biafra, au Viêt Nam en 1974, en Ouganda en 1980 mais aussi, par exemple, en Yougoslavie dans les années 1995–1999[52].

Comité hospitalier international de l'ordre souverain de Malte

En 2005, l'ordre souverain de Malte crée le comité hospitalier international, placé sous la direction du grand hospitalier, et qui a pour mission de coordonner les efforts extra-nationaux humanitaires de chacune des associations de l'Ordre[52].

Malteser International

On assiste également en 2005[53] au remplacement de l'ECOM (les Corps d’urgence de l'ordre souverain de Malte) par le Malteser International afin de constituer un nouveau corps de secours international pour l'aide médicale et humanitaire d’urgence. Cette nouvelle structure a son siège à Cologne en Allemagne[53] et regroupe vingt-trois associations[53] dépendant de l'Ordre dans le monde, à savoir l'Autriche, la Belgique, la Bohême, le Canada, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Italie, la Hollande, la Pologne, le Portugal, la Suisse et les trois associations des États-Unis. Le Malteser International hérite de la longue expérience de l'ECOM qui avait été présent, par exemple, au Honduras après le passage de l'ouragan Mitch en 1998/99, au Kosovo en 1999–2000, au Pérou après le tremblement de terre de 2001, en Afghanistan en 2002–2005. D’autres opérations à caractère médical et d’assistance ont eu lieu au Zimbabwe et en Angola en 2002, en Iraq en 2002–2003. Le Malteser International est actuellement présent dans trente-cinq pays[53].

Comité international de l'ordre souverain de Malte

Le comité international de l'ordre souverain de Malte, abrégé CIOMAL, a été créé en 1958[54]. Il a pour mission de lutter contre la lèpre et de soigner plus globalement les malades. Cette mission, située à Genève en Suisse, s'étend aux handicaps et aux maladies souvent marginalisés dû au SIDA[55].

Membres et hiérarchie

Croix de chevalier d'honneur et de dévotion (en haut)
Croix de chevalier profès (en bas).

Les membres de l'Ordre sont divisés en trois classes, suivant leur degré d'engagement religieux, (profès, obédience ou laïc), elles-mêmes subdivisées en catégories, les membres avec ou sans preuves de noblesse ou encore clerc ou laïc[56].

Ordre pro Merito Melitensi

L'ordre pro merito Melitensi récompense les personnalités qui ont acquis des mérites particuliers envers l'Ordre ou qui ont soutenu ou participé à ses œuvres hospitalières. Les décorés ne deviennent pas pour autant membres de l’ordre souverain de Malte[57].

Émissions philatéliques

Depuis 1966[58], des timbres sont produits par la Poste magistrale de l'ordre souverain de Malte à partir du siège de la Via dei Condotti à Rome. Ils ne sont pas reconnus par l'Union postale universelle[59] (UPU).

Le courrier affranchi avec des timbres de l’Ordre peut uniquement être expédié depuis le siège à Rome[59] en vertu d'un accord signé le [58] avec l'Italie autorisant la Poste magistrale de l'ordre souverain de Malte à acheminer du courrier avec ses propres timbres vers une cinquantaine de pays[58].

L'émission de ces timbres procure à l'Ordre des ressources non négligeables ; en particulier depuis qu'ils sont cotés par certains grands catalogues philatéliques italiens, comme le Sassonne ou l’Unificato.

Les timbres servent aussi à la propagande de l'Ordre en mettant en valeur les symboles de l'Ordre ainsi que les périodes historiques marquantes de l'histoire de son prédécesseur l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem : on retrouve ainsi des bannières rouges à croix blanche, des portraits de grands maîtres, des scènes religieuses, les armoiries de l'Ordre, des scènes représentant les actions actuelles des Œuvres hospitalières[58].

Les timbres émis portaient comme valeurs faciales la « monnaie » de l'ordre souverain de Malte, exprimée en grani, en tari et en scudo. Depuis le , les valeurs faciales sont exprimées en euro.

Émissions monétaires

Depuis que Napoléon s'est emparé de l'île de Malte et en a chassé son grand maître et ses chevaliers, l'ordre souverain de Malte ne frappe plus sa monnaie. En 1961, à la suite des nouveaux statuts reconnus par le pape, l'Ordre, après 180 ans d'interruption, fait refrapper des scudos en argent et en or par la Monnaie italienne, l'Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato. Depuis 1964, par ce biais uniquement, l'Ordre souverain de Malte est autorisé à frapper ses propres séries de pièces de monnaie. Ces pièces n'ont aucun cours légal dans aucun pays et sont un moyen pour l'ordre souverain de Malte de se procurer des ressources grâce à l'engouement des numismates.

La monnaie de l'ordre souverain de Malte est le scudo (l'écu). Celui-ci est divisé en 12 tari et en 240 grani. Selon l'ordre souverain de Malte, un scudo équivaut à 0,25 euro. Les pièces émises sont frappées en bronze, en argent et plus rarement en or. Il n'existe aucun billet de banque émis par l'Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato qui frappe seulement des pièces de 10 grani en bronze, de tari, de 1 et 2 scudi en argent, et de 5 et 10 scudi en or.

Notes et références

  1. constitution de l'ordre de Malte
  2. Charte constitutionnelle de l'ordre de Malte article 1 paragraphe 1
  3. Texte du traité d'Amiens, titre X
  4. Voir sur google.fr.
  5. Voir sur google.fr.
  6. Breycha-Vauthier (1956), p. 502
  7. Voir sur orderofmalta.int.
  8. Voir sur orderofmalta.int.
  9. Le pape engage l'Ordre de Malte sur la voie du renouveau spirituel et moral
  10. Nicolas Senèze, « Mgr Becciu nommé délégué spécial du pape auprès de l’Ordre de Malte », sur La Croix, .
  11. Charte constitutionnelle de l'ordre de Malte (1961), p. 9.
  12. Blondy (2002)
  13. Sire (2005)
  14. Mallia-Milanes (1992)
  15. Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte, https://www.orderofmalta.int/fr/gouvernement/drapeaux-armes/, consulté le .
  16. Galimard Flavigny (2006), p. 333
  17. Galimard Flavigny (2006), p. 265
  18. Les menées du cardinal Canali sont le sujet du roman Chevaliers de Malte de Roger Peyrefitte paru en 1957.
  19. Voir sur orderofmalta.int.
  20. Bonn (octobre 1956)
  21. Valli (29 janvier 2017)
  22. Conrad (mars 2002)
  23. Larger et Monin (1983), p. 233
  24. [Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte, https://www.orderofmalta.int/fr/gouvernement/drapeaux-armes/, consulté le 19 mars 2018.]
  25. Relations diplomatiques sur le site de l'ordre de Malte.
  26. Présence dans le monde d'après le site de l'ordre.
  27. Larger et Monin (1983), p. 234
  28. Larger et Monin (1983), p. 235
  29. Riley-Smith (1991), p. 170
  30. Où se trouve le siège de l’Ordre ?
  31. Voir sur ordredemaltefrance.org.
  32. dossier sur La Croix Un italien prend la tête de l'ordre de Malte pour un an, 29 avril 2017
  33. Fête nationale de l'ordre sur Lexilogos.com.
  34. Guénois (14 avril 2017), p. 66-75
  35. « Démission du grand maître de l'Ordre de Malte », sur La Croix,
  36. « Le Lieutenant Intérimaire gouverne l’Ordre de Malte jusqu’à ce que la charge cesse d’être vacante. », orderofmalta.int, 28 janvier 2017
  37. « Un Italien nommé à la tête de l’Ordre de Malte », lemonde.fr, 29 avril 2017.
  38. « Un nouveau chef par intérim pour l'Ordre de Malte », Radio Vatican, 29 avril 2017
  39. Nicolas Senèze, « La souveraineté de l'ordre de Malte est un atout », sur La Croix,
  40. Fra’ Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto est le 80e Grand Maître de l’Ordre Souverain de Malte
  41. Disparition de Fta Giacomo della Torre del Tempio di Sanguinetto
  42. Christophe Henning, « Marco Luzzago élu à la tête de l’Ordre de Malte », sur La Croix,
  43. élection du lieutenant du grand maître
  44. Fra Marco Luzzago nouveau lieutenant du grand maître.
  45. Voir sur orderofmalta.int.
  46. Voir sur orderofmalta.int.
  47. Ordre de Malte, Chevaliers de Malte sur orderofmalta.int.
  48. du Puy de Clinchamps (1966), p. 23
  49. du Puy de Clinchamps (1959), p. 46
  50. Charondas, Le Cahier noir, 1957.
  51. « Grand Prix Humanitaire 2007 de l'[[Institut de France ]] »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  52. Galimard Flavigny (2006), p. 269–274
  53. L'organisation internationale sur le site de l'ordre.
  54. Voir sur ciomal.ch.
  55. Voir sur ilep.org.uk.
  56. Galimard Flavigny (2006), p. 85
  57. Page traitant de cet ordre pro Merito Melitensi sur le site de l'ordre souverain de Malte.
  58. Galimard Flavigny (2006), p. 292
  59. Timbres de l'ordre souverain de Malte.

Sources

  • A. Blondy (2002) L'ordre de Malte au XVIIIe siècle, des dernières splendeurs à la ruine
  • Florent Bonn, « L’ordre souverain et militaire de Malte, puissance internationale la plus petite et la plus jalousée sous la tutelle pontificale », Le Monde diplomatique, octobre 1956, https://www.monde-diplomatique.fr/1956/10/BONN/21935
  • Philippe du Puy de Clinchamps, La Noblesse, coll. « Que sais-je ? » Presses universitaires de France, 1959
  • Philippe du Puy de Clinchamps, La Chevalerie, coll. « Que sais-je ? » no 972, Presses universitaires de France, 1966 (1re édition 1961)
  • Jean-Marie Guénois, « Révolution de palais à l'ordre de Malte », Le Figaro Magazine, semaine du 14 avril 2017, pages 66–75.
  • Dominique Larger et Marcel M. Monin, « À propos du Protocole d'Accord du 5 septembre 1983 entre "les services gouvernementaux français" et la "représentation officielle en France" de l'Ordre de Malte : quelques observations sur la nature juridique de l'Ordre de Malte », Annuaire français de droit international, volume 29, 1983.
  • (en) Henry J. A. Sire, The Knights of Malta, New Haven, Yale University Press, 1994.
  • Bertrand Galimard Flavigny, Histoire de l’ordre de Malte, Perrin, Paris, 2006 (ISBN 2-262-02115-5)
  • Bertrand Galimard Flavigny, Histoire de l'ordre de Malte, Tempus Perrin, coll. « Tempus », , 448 p. (ISBN 978-2-262-03233-3) édition revue et augmentée.
  • A. C. Breycha-Vauthier, L'ordre S. M. Jerosolymitain de Malte, Évolutions récentes autour d'une ancienne organisation internationale, 1956, Max-Planck-Institut für ausländisches öffentliches Recht und Völkerrecht
  • V. Mallia-Milanes (1992) Hospitaller Malta, 1530-1798: Studies on Early Modern Malta and The Order of St John of Jerusalem
  • Jonathan Riley-Smith, The Atlas of the Crusades, « Facts on File », Oxford, 1991
  • H. J. A. Sire (2005) The Knights of Malta
  • Charte constitutionnelle de l'ordre de Malte (1961)

Voir aussi

Bibliographie

  • Gilles d'Aubigny et Bernard Capo, Les hospitaliers de Malte, neuf siècles au service des autres, Ordre de Malte-France, 1999
  • René Borricand, Malte : Histoire de l'ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, de Rhodes, et de Malte, Aix-en-Provence, 1981 (ISBN 2853970078) 207 p.
  • Georges Dansaert, référendaire de l'ordre de Malte, Histoire de l'Ordre souverain et militaire de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes ou de Malte, en Belgique, préface du prince A. de Ligne, Bruxelles, 1932
  • Claire-Éliane Engel, Histoire de l'ordre de Malte, Nagel, 1968
  • Francis Gutton, Sous l'emblème de la croix de Saint-Jean-de Jérusalem la chevalerie hospitalière et militaire de l'ordre de Malte, éditions Lethielleux, Paris, 1980 (ISBN 2249601453), 248 p.
  • Claude Petiet, Ces messieurs de la religion. L'ordre de Malte au XVIIIe siècle ou le crépuscule d'une épopée, Éd. France Empire, Paris 1992
  • Géraud Michel de Pierredon, Ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, Atlantica, Biarritz, 1999 (ISBN 2-84394-178-4)
  • (de) Robert Prantner, Malteserorden und Völkergemeinschaft, Duncker und Humblot, Berlin, 1974, IS
  • (en) Henry J. A. Sire, The Knights of Malta: A Modern Resurrection, Londres, Profile Books, 2016.
  • (de) Adam Wienand (Hrsg.), Der Johanniter-Orden, der Malteser-Orden. Der ritterliche Orden des hl. Johannes vom Spital zu Jerusalem, seine Geschichte, seine Aufgaben, 3. Auflage. Köln, 1988 (ISBN 3-87909-163-3)
  • Armel de Wismes, Les Chevaliers de Malte, France Empire, 1998 (ISBN 2704808716), 234 p.
  • Bernard Berthod, Grandes figures de l'Ordre de Malte, Perpignan, Artège Editions, coll. « Histoire et société », , 160 p. (ISBN 978-2-36040-000-3)

Articles connexes

Liens externes

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