Calixa Lavallée

Calixa Lavallée, né le à Verchères (Canada-Uni) et mort le à Boston (États-Unis)[1], de son vrai nom Callixte Lavallée, est un compositeur, un chef d'orchestre, un pianiste, un organiste et un professeur de musique canadien-français. Il est surtout connu pour avoir composé la musique de l'hymne national canadien, Ô Canada.

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Calixa Lavallée
Nom de naissance Callixte Lavallée
Naissance
Verchères, Canada-Uni
Décès (à 48 ans)
Boston, États-Unis
Activité principale Compositeur
Activités annexes Chef d'orchestre, pianiste, organiste, professeur de musique

Œuvres principales

Biographie

Plaque de Calixa Lavallée, Maison Ernest-Gagnon, 22, rue Couillard, Québec

Famille

Premier enfant d'Augustin Lavallée et de Marie Caroline Valentine, il appartient à la huitième génération des Pasquier (aussi Pasquet ou Pâquet) dit Lavallée. Du côté paternel, son ancêtre est Isaac Pasquier dit Lavallée, originaire du Poitou, qui arrive en Nouvelle-France pendant l'été de 1665 comme soldat du régiment de Carignan-Salières. Son ancêtre du côté maternel est un militaire du nom de James Valentine, originaire de Montrose, en Écosse, qui s'établit à Verchères et épousa une Québécoise du nom de Louise Leclerc.

Calixa Lavallée est le cousin par alliance du compositeur québécois Alphonse Lavallée-Smith, fils du Docteur Wenceslas Smith et de Zénobie Lavallée, qui est une cousine de Calixa Lavallée, ainsi que la très grande organiste Françoise Aubut, son arrière-petite-cousine apparentée de par sa mère, Madame Yvonne Paquette.

Jeunesse

Son père, Augustin Lavallée, était bûcheron et forgeron. Par la suite, celui-ci devint réparateur d'instruments de musique et enseignant de musique dans sa communauté.

Après s'être établi à Saint-Hyacinthe, son père travaille pour le facteur d'orgues Joseph Casavant. À onze ans, Calixa jouait de l'orgue et, deux ans plus tard, donnait un concert de piano au Théâtre royal de Montréal.

Carrière

Lavallée a donné sa première représentation au Théâtre Royal de Montréal (rue Côté) le 28 février 1859 et plus tard cette année-là, il a été embauché par Charles Duprez pour jouer du violon, du cornet et du piano dans une troupe de ménestrels itinérants[2]. Avec cette compagnie, les New Orleans Minstrels, Lavallée a parcouru une grande partie des États-Unis dans les années qui ont précédé le déclenchement de la guerre civile. Le 17 septembre 1861, Lavallée a rejoint le quatrième régiment de Rhode Island et est resté dans l'armée jusqu'à le 16 août 1862[3]. Il rejoint un deuxième fois ensuite la compagnie de Duprez et continue sa tournée jusqu'à l'automne 1863, date à laquelle il revient à Montréal.

Pendant et après cette guerre, il se déplaçait entre le Canada-Est (qui deviendra le Québec en 1867) et les États-Unis. De 1873 à 1875, soutenu par quelques admirateurs, il se perfectionne en France. De retour au Québec, il continue à composer des pièces musicales : des opérettes, une symphonie et des mélodies.

En 1880, le Congrès national des Canadiens-Français lui commande Ô Canada pour la fête de la Saint-Jean, les paroles étant écrites par Adolphe-Basile Routhier. Sept ans plus tard, il devint le président de l'Association nationale des enseignants de musique. Il a tenté d'établir un conservatoire de musique au Canada, mais le Gouvernement du Québec refusa de le financer.

Il était aussi chef d'orchestre et a dirigé des opéras et des concerts symphoniques dans de grande salles, dont celle de l'Académie de musique de Montréal.

Il est décédé à Boston, en 1891. Joseph-Laurent Gariépy, lieutenant-capitaine, chef de musique des Victoria's Rifles, professeur de musique au Mont Saint-Louis et cornettiste virtuose, fit pression auprès des autorités politiques de son temps pour que ses restes soient rapatriés à Montréal en 1933, et mis en terre au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Hommages

Vitrail commémorant Calixa Lavallée par Frédéric Back (1967) à la station de la Place-des-Arts.

Un petit village, une école secondaire à Montréal, ainsi que des rues à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Mirabel, Magog, Boucherville, Ste-Julie, Varennes , Granby et St-Hyacinthe portent maintenant son nom.

Le fonds d'archives de Calixa Lavallée est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[4].

Principales œuvres

  • Peacocks in Difficulties/Loulou, opéra comique (1872)
  • The Bridal Rose Overture, opérette (1888)
  • The King of Diamonds, opérette (1888)
  • L'Absence, lyrics par Remi Tremblay, 1882–1885[5]
  • L'Oiseau Mouche, Bluette de Salon, Op.11, 1865[5] ?
  • Le Papillon (The Butterfly) Étude de Concert pour flûte, clarinette et piano, 1884[5]
  • Marche funèbre, 1878[5]
  • Ô Canada, 1880[5]
  • La veuve, 1881, opéra comique ((en)The widow) (1881)
  • Une Couronne de Lauriers, Caprice de Genre, Op.10, 1864[5] ?
  • Violette, cantilène, lyrics par Napoleon Legendre et P.J. Curran, 1879[5]

Notes et références

  1. Calixa Lavallée sur L'Encyclopédie canadienne
  2. Thompson, Brian (2015) ). The Life and Times of Calixa Lavallée, 1842-1891. Montréal; Kingston; Ithaca: McGill-Queen's University Press. (ISBN 9780773545557)
  3. Thompson, Brian (2015). The Life and Times of Calixa Lavallée, 1842-1891. Montréal; Kingston; Ithaca: McGill-Queen's University Press. (ISBN 9780773545557)
  4. Fonds Calixa Lavallée (MSS150) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  5. Petrucci Music Library IMSLP Forum, including public domain scores

Annexes

Bibliographie

  • Mireille Barrière, Calixa Lavallée, Montréal, Lidec, , 62 p. (ISBN 978-2-7608-7069-7)

Articles connexes

Liens externes

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